Sakura soupira tout en se redressant, harassée par la fatigue. Le travail à l'hôpital était éreintant et, dans ce contexte d'après-guerre et de reconstruction, les patients s'enchainaient ainsi que les cas difficiles – plus que les infections et les maladies, son quotidien se peuplait de blessures et autres traumas en tous genres. Si certains ressortaient totalement soignés, ce n'était pas le cas d'un bon nombre d'entre eux, du fait de l'ampleur ou de la gravité des lésions. Cependant, comme tous s'échinaient surtout à redonner vie à leur village, il était difficile de leur recommander la prudence et le repos car la plupart n'obtempérait pas. Il était donc fréquent de les voir revenir lorsque leur intégrité physique était trop entamée pour être ignoré ou lorsque leur état de santé devenait trop grave, qu'un proche les y trainait ou que la douleur était trop intense et les médicaments vendus librement devenus insuffisants pour y pallier, lorsqu'ils n'étaient pas en rupture de stock.
Sakura adorait son travail et aimait aider les gens, cela allait de soi. Cependant, elle devait admettre en elle-même que la lassitude et la frustration la gagnaient peu à peu. La situation devenait pesante, l'épuisement n'aidait pas. Comment être satisfaite de son travail lorsque l'on avait l'impression qu'il ne servait à rien, lorsque l'on voyait revenir ces mêmes personnes soignées quelques jours plus tôt, et cette ligne d'attente qui semblait sans fin ? Bien sûr, elle savait que ce n'était pas le cas ; ils sauvaient de nombreuses vies entre ces murs, même s'ils en perdaient quelques-unes. Cependant, elle ne parvenait pas à dissiper cette amertume qui obscurcissait ses pensées. S'ajoutait à cela l'après-coup de la guerre ; son quotidien actuel se constituait presque exclusivement de murs blancs et de draps souillés alors que, quelques semaines plus tôt, elle luttait au front avec ses frères d'armes. Et si le sang et la mort ne lui manquaient pas, elle n'ignorait pas le vide créé en elle, comme si le fait de ne plus y être avait aspiré une partie d'elle-même. La sensation était étrange. Sans compter que son équipe se trouvait sur le terrain, occupé à des missions de reconstruction. Elle seule se trouvait ici, et même si elle appréciait son équipe de med-nin, cette situation lui pesait, elle aussi.
Elle espérait qu'avec le temps, ce sentiment s'estomperait tandis que les blessés cesseraient d'affluer et que le pays lui-même panserait ses propres plaies. Et le plus tôt serait le mieux…
– Sakura !
– J'arrive, Ino, cria-t-elle avant de souffler doucement pour se donner du courage, à défaut de dissiper la fatigue.
Car la journée continuait inlassablement et était loin d'être terminée. Cependant, cette fois-ci, elle eut droit à une surprise en ouvrant la porte, bien qu'elle aurait dû s'y attendre lorsqu'Ino la lui montra avec un sourire ironique ou moqueur – comment savoir, avec elle ? – dessiné sur le visage. Si elle songeait quelques instants plus tôt qu'elle regrettait de ne pas voir suffisamment les membres de son équipe du fait de leurs missions respectives, elle rangea cette idée au fin fond de son esprit à cet instant. Les deux idiots qui lui servaient de coéquipiers se tenaient juste devant elle, et pas seulement pour venir la voir – ce qu'ils aimaient faire, même s'ils abandonnaient temporairement leur mission, ce que personne n'envisagerait de leur reprocher car de toute façon, ce n'était toujours que de l'ordre d'une dizaine de minutes, tout au plus. Les deux étaient blessés ; avec la distance, à première vue, elle supposait que Naruto s'était fracturé le bras alors que Sasuke avait une étrange plaie qui partait de son épaule et se prolongeait sur son torse, sans qu'elle n'en vit exactement la profondeur ni la longueur exacte.
Sérieusement, comment avaient-ils fait leur compte ?
Elle soupira.
– Bande de boulets, marmonna-t-elle, même si elle les prit en pitié lorsqu'elle aperçut leurs moues grimaçantes qui illustraient la douleur ressentie alors qu'ils se retournaient vers elle.
Aussitôt, le visage de Naruto s'éclaira. Celui de Sasuke demeura indéchiffrable, mais la jeune femme le connaissait suffisamment pour repérer le petit éclat dans ses yeux qui démentait l'indifférence témoignée par ses traits.
– Sakura ! s'écria le blond.
Sakura répondit par un maigre sourire amusé tandis qu'elle s'approchait d'eux.
– Effectivement, c'est bien moi. Au moins tu me reconnais, c'est déjà un bon début, plaisanta-t-elle avant de plisser les yeux, adoptant une mine sérieuse, presque sévère. Qu'avez-vous fait, cette fois ? Tu n'as que le bras cassé ou tu as autre chose ?
Sakura attrapa la plaquette que lui tendit la soignante qui les avait réceptionnées pour regarder la première évaluation de leurs blessures. Le fait qu'ils n'eussent pas été conduits en soins intensifs la rassurait sur leurs cas, même si elle était dépitée de devoir se charger seule du duo ; c'était le plus souvent le cas avec la paire. Outre le manque de personnel, les deux ninjas n'étaient pas réputés pour leur côté coopératif ou docile. Tout le monde préférait qu'elle s'y collât, et Sakura n'était pas sûre que ce fût un cadeau, même si elle les comprenait. Il était vrai qu'elle avait davantage l'habitude d'eux, de Naruto surtout, sans compter que son tempérament l'aidait à les maitriser. Même Sasuke s'y était plié lorsqu'il avait eu droit à sa première démonstration. Selon Sakura, le choc avait dû aider, ainsi que le fait qu'il devait la respecter davantage qu'à l'époque. Aucun autre argument ne lui semblait le justifier.
– Eh ! Le bras cassé, c'est déjà pas mal ! protesta Naruto de façon véhémente, en s'agitant sur place comme un asticot sous l'inconfort. Ça fait un mal de chien !
Sakura leva alors le nez de sa fiche. Effectivement, une unique fracture, sans plaie ouverte, sans autre blessure. Un examen pour vérifier si elle était nette ou si elle présentait des esquilles, avant sa prise en charge. Les deux jeunes hommes avaient déjà reçu des antidouleurs, qui ne devraient pas tarder à agir. Rien à faire de ce côté-ci pour le moment.
– Je n'en doute pas, fit-elle en se tournant vers Sasuke pour l'ausculter.
Les informations notées sur la fiche avaient conforté son impression première : ce dernier avait une plaie suspecte, longue mais vraisemblablement peu profonde. La soignante suspectait des côtes cassées, alors elle préféra se pencher sur son cas d'abord.
– Eh ! Pourquoi tu fais Sasuke d'abord ? gémit Naruto, faussement indigné, en agitant son bras gonflé avant de cesser, la douleur affluant. J'ai super mal, d'abord !
– Moi aussi, mais ce n'est pas pour autant que je me plains constamment comme toi, souffla Sasuke, ironique.
Sakura roula des yeux. Même avec les années, leur besoin de se chamailler ne s'était pas dissipé, bien au contraire ; sans doute ne concevaient-ils pas de fonctionner autrement. Naruto se mit à rire, ravi des mots qu'il avait pu arracher à son ami taciturne et de son aveu.
Après une rapide inspection visuelle, Sakura effectua une palpation aux pourtours de la lésion. Sasuke se laissa faire en grimaçant et pour cela, il dut retirer sa chemise déchirée et ensanglantée.
– Au fait, vous ne m'avez toujours pas répondu, marmonna Sakura tandis qu'elle nettoyait la plaie pour mieux observer les chairs à vif, heureuse de constater la même chose que la soignante – une plaie longue mais peu profonde.
Toutefois, quelle que fût la raison de son état, certaines côtes en avaient pâti et étaient effectivement cassées. Sakura sentit monter en elle l'envie de les maudire intérieurement ; les deux garçons étaient si agités qu'il était difficile de les faire obtempérer sur la question du repos. Si pour Naruto, son bras réduit à l'immobilité l'y obligerait, cette fois, ce serait moins évident pour Sasuke qui passerait plus facilement outre – la douleur ne l'arrêterait pas.
Ses mains s'illuminèrent de vert lorsque Naruto se décida à répondre, gêné :
– Bof, tu sais, les travaux, tout ça…
Sakura secoua la tête tandis qu'il se taisait, hésitant à continuer ou réfléchissant à un moyen de le dire sans en avoir trop honte. Jusque-là, elle suivait. Après tout, c'étaient les seules missions auxquelles Sasuke avait droit pour le moment, puisque les « vraies », comme les désignaient Naruto, se bornaient essentiellement à des sécurisations de sites privilégiés et de transferts de messages importants, ce que l'Uchiha ne pouvait réaliser dans le cadre de sa réintégration. Comme le blond avait refusé de partir sans lui, ses perspectives étaient tout aussi réduites. Aider et superviser les travaux de reconstruction allaient bien un temps mais pour un être aussi actif que Naruto, cela devenait lassant, et c'était pire encore lorsque le quotidien ne se composait que de cela. Aussi, il ne cessait d'en râler et pourtant, jamais il n'était revenu sur sa décision. La présence de Sasuke à ses côtés palliait à tous ces désagréments.
La main de Sakura glissa sur l'ensemble de la plaie et ainsi sur le torse du jeune homme. Concentrée sur ses soins, elle ne se rendit pas compte de l'attention aigue que Sasuke lui portait ni n'en ressenti une quelconque gêne. Lorsque les bords de la plaie furent ressoudés et les fractures diminuées, la lumière cessa et elle leva les yeux vers lui. En croisant ses yeux noirs, elle réalisa soudain leur proximité et aussitôt, elle rougit et se redressa pour mettre un peu de distance entre eux. Face à elle, Sasuke lui renvoyait un visage neutre et, du fait de son trouble, elle était incapable de déceler quoi que ce fût dans son regard ; elle ne le connaissait pas assez bien pour cela. Cela faisait trop longtemps qu'il était parti.
Ce n'était pas que de l'embarras, comprit-elle soudain, en continuant de le dévisager. Il y avait comme… comme un malaise, qu'elle jugeait étrange en ces circonstances. Comme si quelque chose n'allait pas dans cette scène, quelque chose d'anormal, de surnaturel, bien qu'elle fût incapable de le nommer. Pourtant, elle avait tellement souhaité ce genre d'instant des années plus tôt, lorsqu'ils n'étaient que des genins, et elle pensait ses sentiments sincères et toujours présents ! Alors où était le problème ? Dire que Naruto et bien d'autres les croyaient en couple qu'elle peinait à concevoir, plus encore dans ces circonstances.
Ses yeux rivés dans les siens, Sakura en oublia tout ce qui se trouvait autour d'eux, y compris Naruto.
Ce dernier observa la scène avec un tout autre regard. L'image idyllique du couple qu'ils formaient tous deux à ses yeux lui fit mal et il reporta son attention vers son bras blessée pour ne plus les voir. Il était heureux pour eux et, à son sens, c'était dans l'ordre des choses ; ils auraient été ensemble bien plus tôt si Sasuke n'était pas parti, trois ans plus tôt. Mais cela n'empêchait pas son cœur de saigner, bien au contraire. S'il s'était fait à l'idée qu'il n'aurait jamais l'amour de la rose depuis des années, il savait que le temps l'aiderait à guérir de cette blessure-là. Il lui fallait juste du temps. Sans doute serait-ce long, du fait de la profondeur de ses propres sentiments. Cependant, les voir ensemble l'aiderait certainement à accepter plus facilement l'idée, à la longue.
Son bras se rappela à lui à l'aide de démangeaisons et il s'agita, mal à l'aise. Il hésita à interpeller Sakura et observa alors avec surprise que, ses soins terminés, elle s'était détournée de Sasuke pour s'approcher de lui.
– Tu as une mine étrange, Naruto, ça va ? s'inquiéta Sakura en se penchant vers lui.
Elle se morigéna aussitôt pour l'absence qu'elle avait eue, plantée bêtement devant Sasuke. Cette attitude n'avait rien de professionnelle et elle ne se l'expliquait pas. Si la fatigue en était responsable, il lui faudrait résoudre ce problème dans les plus brefs délais. Ses patients n'avaient pas à en pâtir.
– Je suppose que j'avais l'esprit trop occupé à parier sur la possibilité ou non d'un baiser, au détriment de ma propre personne qui souffre encore le martyr, plaisanta-t-il avec un rire creux.
Sakura se rendit parfaitement compte de son malaise, bien qu'il eût cherché à le cacher. Elle fronça les sourcils.
– Un baiser ? Où as-tu vu que nous allions nous embrasser ? Nous ne sommes même pas un couple – et même si c'était le cas, ce ne serait ni le lieu ni le moment pour cela.
– Comment cela, vous n'êtes pas en couple ?
La stupéfaction que trahissait la voix de Naruto agaça Sakura, qui attrapa le bras de son compagnon sans délicatesse. Il couina alors qu'elle commençait à se pencher sur sa fracture.
– Non, nous ne le sommes pas, c'est toi qui as décrété cela. Je te l'avais dit, Sasuke ne m'a rien demandé mais tu n'en fais qu'à ta tête.
– C'est vrai ? fit-il à l'adresse de l'Uchiha, et Sakura se retint de rouler des yeux à la question.
Sasuke hésita un instant avant de confirmer.
– Mais attendez, vous avez des sentiments l'un pour l'autre, non ? Comment ça se fait ?
– Tu t'es reconverti dans la mise en couple ? ironisa Sakura avec mauvaise humeur.
Elle n'avait aucune idée de la raison pour laquelle l'insistance de l'Uzumaki à la mettre en couple avec leur collègue l'agaçait autant. L'idée était plus ridicule qu'autre chose, sans compter qu'elle avait conscience de ses sentiments pour elle. Quel sens cela avait-il pour lui de se torturer de la sorte ? Elle n'aimait pas cette situation, celle d'avoir ses deux équipiers amoureux d'elle – Naruto l'avait suggéré à de nombreuses reprises et Sasuke n'avait jamais nié, elle avait donc fini par se rendre à l'évidence. Au moins l'un d'eux avait à souffrir de cette situation et Sakura détestait cela, d'autant qu'elle ne considérait pas mériter de telles inclinations à son égard – c'était dans ce genre de situation que son manque de confiance revenait au galop. Ce n'était pas sujet à dispute, pourtant, mais Sakura ne parvenait pas à s'en réjouir ; il était évident que Naruto s'effaçait au profit de Sasuke, persuadé que rien n'avait changé en trois ans.
Et cela aussi l'agaçait, sans qu'elle n'en sût la raison.
Ses mains s'illuminèrent brièvement, juste de quoi réduire la fracture et faire cesser l'inflammation. Cependant, l'os, même partiellement ressoudé, était encore fragile, d'où la nécessité du plâtre. Naruto n'y échapperait pas et, étant donné les habitudes de cet énergumène, Sakura n'essaierait même pas de trouver un autre système pour l'arranger ; il l'aurait, et il serait ainsi forcé de se reposer.
Du moins l'espérait-elle.
– Et voilà, c'est terminé ! s'exclama-t-elle en se redressant, avant de s'essuyer le front couvert d'une fine couche de sueur par la fatigue et la chaleur accumulées. Bon, je suppose que vous connaissez la rengaine ?
Naruto leva les yeux en répondant d'une voix enfantine :
– Oui maman ! On doit se reposer, et blablabla…
– Ce ne sont pas des blagues, Naruto, fit-elle d'un ton sévère, avec la réelle impression de jouer le rôle de mère dans ce genre de cas. Tu en as besoin. Ton bras en a besoin, et si tu veux qu'il redevienne comme –
– Oui, oui, j'ai compris, t'inquiète ! s'exclama-t-il en riant, et Sakura secoua la tête en réponse avec désespoir.
Elle était sûre qu'il avait autant compris qu'à son habitude, c'est-à-dire qu'il n'en ferait qu'à sa tête. Devrait-elle diminuer le dosage des antidouleurs pour qu'il la ressentît davantage ? Pas qu'elle fût sadique mais si cela pouvait le calmer… Enfin, ce n'était pas très éthique.
Elle écarta cette idée de l'esprit pour se concentrer sur ses patients.
– Je l'espère, insista-t-elle d'un ton lourd de menace avant de se retourner vers Sasuke : Et…
C'était dans ce genre de situation que Sakura se rendait compte de la différence entre Naruto et lui. Là où elle échangeait avec aisance avec le premier, voire plaisantait avec lui, elle se sentait bien moins à l'aise avec le second et ne se permettait pas une telle familiarité. A chaque fois, elle avait l'impression que ce serait déplacé avec le brun ; comme si le fossé entre eux était toujours aussi présent, malgré les trois années écoulées. Lui, le ninja le plus prometteur de leur promotion et elle… elle…
Ce dernier lui adressa un petit signe de tête, comme si cet instant de malaise n'existait pas.
– Je les connais aussi, fit-il d'une voix tranquille.
Cela signifiait-il qu'il les suivrait pour autant ? Elle en doutait un peu mais acquiesça malgré tout. Que pouvait-elle y faire ? Ils n'avaient pas assez de place pour l'obliger à demeurer sur place. Les lits et les salles manquaient.
– Ok. Naruto, une soignante va venir te poser un plâtre –
– Un plâtre ?
– Oui, un plâtre. Tu connais pourtant la rengaine, tu l'as dit toi-même, tu n'en es pas à ta première fracture.
– Mais pourquoi ai-je besoin d'un plâtre ? Tu viens de soigner mon bras !
Il l'agita avec entrain avant de rétracter son geste, grimaçant à cause de la douleur occasionnée. Sakura souffla, exaspérée.
– Arrête ça, idiot, tu serais bien capable de te la refaire. Je te l'ai déjà dit, ton bras est encore fragile, la fracture est réduite mais l'os n'est que partiellement ressoudé. D'où le repos pour permettre la cicatrisation. M'écoutes-tu réellement quand je te l'explique ?
– Par une soignante ? Pas par toi ? fit-il, déçu.
Sakura poussa un soupir en s'attelant au remplissage des fiches sur le détail de ses observations et des soins effectués.
– Non. Je suis désolée mais nous avons beaucoup de travail et pas assez de ninjas médicaux pour en venir à bout.
Elle hésita à leur dire que si ses collègues l'envoyaient systématiquement s'occuper d'eux, c'était davantage à cause de leur côté agité et tumultueux, mais s'en abstint. Il y avait une chance sur deux pour que Naruto prît cela comme un encouragement.
– Bref. Ton plâtre et ensuite, comme d'habitude, on vous expliquera les soins que vous devrez faire –
– Ne t'inquiète pas pour nous, nous ne bougerons pas d'ici tant qu'on ne nous le dira pas, affirma Sasuke pour la rassurer. Tu peux y aller.
Sakura les quitta peu de temps après, lorsqu'elle fut assurée de la poursuite de leur prise en charge. La journée continuait et elle n'était pas prête de se terminer.
