Hello !
Et voici le chapitre 3 de cette fiction de l'avent. On entre petit à petit dans le vif du sujet... Assez littéralement, d'ailleurs ;)
J'espère que cette petite histoire de Noël vous plait.
Bonne lecture !
M
Chapitre 3
24 décembre 2006
Drago se releva en époussetant sa veste. Par Merlin, si cette imbécile était encore en vie après le tourbillon dans lequel ils venaient d'être secoués, il se ferait une joie de la tuer lui-même !
Jetant un coup d'œil autour de lui, il avisa la brunette qui se relevait à son tour. En l'apercevant, elle amorça un mouvement dans sa direction.
- Malefoy ! Tu n'as rien ?
- PAR LE CALEÇON SALE DE SALAZAR SERPENTARD, GRANGER ! Non mais qu'est-ce qui t'a pris de toucher à ce truc ?!
- Oh. Il semblerait que tu ailles parfaitement bien, maugréa-t-elle en croisant les bras.
- Compte sur moi pour faire part au Ministre de ton imprudence ! « Hermione Granger est la mieux placée pour vous aider dans votre tâche, c'est une héroïne de guerre et bla bla bla et bla bla bla... » Je t'en foutrais moi des héroïnes ! Non mais franchement ! Tu te rends compte que tu aurais pu nous tuer tous les deux ?!
- TU M'AVAIS AGACÉE !
- Tu es sérieuse ?! Nom d'un hippogriffe, tu es sérieuse Granger ?
- Malefoy ferme-la.
- Non je ne la fermerai pas espèce d'ignoble petit rat de bibliothèque ! Pas avant que tu aies compris que -
- MALEFOY ! Veux-tu bien te taire à la fin ? J'entends encore des cloches !
Drago se tut soudainement. Par la barbe de Merlin, cette fille l'énervait tellement qu'il en oubliait la prudence de base qu'exigeait son métier. Tendu, il jeta un œil autour de lui. A n'en pas douter, ils n'étaient plus du tout dans le salon miteux de ce couple moldu… Et à moins qu'il ne soit sous le coup d'une hallucination due au choc de sa chute toute récente, ils n'étaient plus à Londres non plus.
- Où sommes-nous ? Murmura-t-il plus pour lui-même que pour la jeune femme qui l'accompagnait.
- Je n'en ai aucune idée et Malefoy, j'ai une autre mauvaise nouvelle.
- Tu veux dire, hormis le fait d'être perdu avec toi dans un pays où on se les gèle et où visiblement les cloches tintinnabulent en permanence ? Franchement Granger, je ne vois pas ce qui pourrait être pire.
- Je n'ai plus ma baguette avec moi, fit-elle en ignorant superbement sa remarque.
Mu d'une urgence soudaine, Drago fouilla les poches de son pantalon. De sa veste. Avisa le sol enneigé. Aucune trace de sa baguette magique. Oh par Salazar…
- Moi non plus. Nom d'un scrout à pétard Granger, dans quel pétrin tu nous as encore fourrés…
- Bon. Ne paniquons pas et réfléchissons une seconde.
- C'est un peu tard pour réfléchir Granger ! Ne put-il s'empêcher de grogner.
Elle leva les yeux au ciel et fit un tour sur elle-même. Ils étaient seuls, dans une impasse enneigée. Au loin, elle entendait encore les cloches et, si elle se concentrait, il lui semblait entendre des rires d'enfants. Peut-être étaient-ils près d'une école ? Mais il n'y en avait pas, dans le quartier dans lequel elle avait transplané ce matin…
- Alors… la dernière chose dont je me souvienne, c'est d'avoir appuyé sur le bouton d'arrêt de la télévision dans ce salon moldu. Je ne sais pas si j'ai réussi à l'éteindre ou non, toujours est-il que j'ai été prise dans une espèce de tourbillon de neige et de cloches assez désagréable pendant quelques secondes. Je pense m'être évanouie quelques instants. Quand je me suis réveillée, j'étais allongée dans cette ruelle, dans la neige… et sans ma baguette, récapitula Hermione. Ce qui m'intrigue en revanche, c'est que tu sois là toi aussi. Tu n'as pourtant pas touché la télé, je me trompe ?
- J'ai voulu attraper ton bras pour t'empêcher d'y toucher. Pas assez vite, à priori, maugréa le blond.
- Cesse tes enfantillages Malefoy ! Nous sommes dans un endroit inconnu, sans nos baguettes. Tu pourras m'insulter tant que tu veux si on sort d'ici vivants. En attendant, suis-moi !
- Granger, où tu vas ? Mille gorgones Granger, reviens ici tout de suite !
Le jeune homme s'élança à la poursuite d'Hermione, qui quittait déjà la ruelle étroite dans laquelle ils avaient atterri. Sa course fut stoppée en plein élan cependant, lorsqu'il fonça durement dans le dos de la brune qui s'était brusquement arrêtée au coin de la rue.
- Granger ! Non mais franchement tu n'en as pas marre d'être à ce point horripilante ?!
- Malefoy. Regarde autour de toi.
L'intéressé s'exécuta de mauvaise grâce. Et ce qu'il vit l'effraya au plus haut point. Devant eux se dressait ce qui ressemblait à un petit village de Noël. Des dizaines d'enfants riaient et dansaient sur une patinoire, tandis qu'un petit marché prenait place autour d'une vieille église de pierre. A perte de vue, les décorations de Noël envahissaient le moindre centimètre disponible. Du rouge, du vert, du blanc, des guirlandes scintillantes… Drago cligna des yeux, ses rétines en souffrance devant tant de scintillements. Ici, les membres d'une chorale s'époumonaient sur des cantiques traditionnels, agitant leurs cloches dans un concerto profondément désagréable. Là, une calèche tirée par deux chevaux de trait promenait de jeunes amoureux qui s'embrassaient sans aucune retenue. Un peu plus loin, un immense sapin de Noël brillait de mille feux à côté d'un vieux kiosque, qu'un vieil homme perché sur une échelle de bois était en train de décorer.
- Bien. Ce sont peut-être des moldus. Suis-moi et tais-toi, tu serais capable de faire un impair.
- Au nom de Merlin où vas-tu encore Granger ? Demanda Drago en rattrapant la brune.
- Chercher des renseignements par Godric ! Tu veux rester coincé au pays de Noël toute ta vie ?
- Plutôt mourir !
- Alors suis-moi et boucle-la !
Grommelant, Drago suivit la jeune femme qui s'approchait d'une vieille dame voûtée.
- Bonjour Madame, je…
- Bien le bonjour ma petite, joyeux Noël ! Je suis Hilda Thomson. Vous êtes nouveaux par ici, je me trompe ? l'interrompit la vieille femme en souriant largement.
- Eh bien en fait -
- Laissez-moi deviner, vous êtes de passage pour le festival de la rose de Noël, c'est ça ?
- En réalité, nous -
- Et où logez-vous jeunes gens ?
- A vrai dire nous -
- N'en dites pas plus, la chance est avec vous ! Je suis la gérante de l'unique hôtel de cette ville et il se trouve qu'un couple a annulé sa venue pas plus tard que ce matin ! Suivez-moi, je vais vous donner les clés de votre chambre !
- Madame Thomson, nous…
- Appelez-moi Hilda mon trésor, voulez-vous ? Quand on m'appelle Madame j'ai l'impression d'avoir 80 ans, et je n'en ai que 76 ! dit-elle en riant. Allez venez tous les deux, je vais demander à mon petit-fils Thomas de vous faire visiter la ville. Bienvenue à Cedar Hill !
Alors qu'Hilda Thomson faisait demi-tour, Hermione attrapa soudain le bras de Drago.
- Malefoy.
Drago, qui était resté silencieux pendant toute la tirade de la vieille femme, nota la peur dans le regard de son homologue.
- Granger ? Qu'est-ce qui se passe ?
- Tu connais une ville qui s'appelle Cedar Hill quelque part en Angleterre ? En Grande-Bretagne ? N'importe où dans le monde ?
- Pas à ma connaissance, cela dit si on arrive à récupérer une carte on pourrait -
- Malefoy. Je viens de comprendre pourquoi on entendait des cloches tout à l'heure. Ce sont les mêmes cloches que celles qui passaient à la télévision lorsque nous nous en sommes approchés.
- Lorsque TU t'en es approchée, si je me souviens bien…
- Peu importe. Je crois que j'ai compris où on avait atterri. Et ça ne va pas te plaire. Pas du tout.
Interloqué, Drago baissa le regard vers la sorcière qui semblait en proie à une réflexion intense.
- Eh bien éclaire ma lanterne tu veux ? Que je sache si je dois te tuer maintenant ou -
- On a atterri dans la télé Malefoy. En fait, on atterri dans ce qui passait à la télé au moment où je l'ai touchée. Malefoy… Nous sommes dans un téléfilm de Noël.
