Ses mains sur mon corps me répugnent, ses baisers et son souffle sur mon corps me donne envie de vomir. Je finirai par trouver un moyen de le détruire, je m'en fais la promesse.
Nous voilà le lendemain, selon moi, on doit être le jeudi ou le vendredi, à moins que ce soit déjà le week-end. Je n'en ai aucune idée. Ma notion du temps n'est plus, je ne sais même pas le mois dans lequel nous sommes. Sans doute juillet ou août, la bataille ayant eu lieu à la fin du mois de mai. Hooky m'apporte un plateau pour le petit-déjeuner, il y a une tasse de thé, du miel et je souris à cette vue, l'elfe a très vite retenu que j'aimais manger sucré le matin. Une fois rassasiée et propre, je m'installe sur un coussin face à la petite table basse et commence à étudier le livre de magie noire que le mage noir veut absolument que je lisse. Peut-être trouverai-je des éléments sur l'immortalité. Au fur et à mesure des chapitres, ma curiosité prend le dessus. Cela m'a terriblement manqué d'analyser un livre, chercher et trier des informations. Les heures passent et mon intérêt pour le contenu de ce livre s'accroît. Ce n'est pas la magie noire qui m'intéresse, mais l'étendue de ses pouvoirs et les rituels sombres qui se cachent derrière. Jamais je ne pourrais faire souffrir ou tuer. Alors que je suis rendu au chapitre 7, j'entends la porte qui grince derrière moi. Je ne me retourne pas, sachant pertinemment qui vient de l'ouvrir. Une grande masse obscure s'abat derrière moi et vient cacher la lumière de la cheminée. Je ne bouge toujours pas, je ne veux pas le voir, pas après ce qu'il a failli me faire hier après-midi.
- Tu es déjà rendu au chapitre 7, je savais bien que ce livre allait t'intriguer.
Il prend mes quatre parchemins de notes et les lit dans le silence le plus complet. Un sourire en coin apparaît sur ses lèvres fines, il finit par me dire :
- Les chapitres 3 et 6 semblent avoir attiré ta curiosité à ce que je vois. La nécromancie et les maléfices de vengeance… Intéressant, très intéressant même. N'as-tu donc pas de questions ?
- Au dos du deuxième parchemin.
- Cela m'aurait étonné venant de toi. Voyons voir...Pourquoi les jeunes femmes sacrifiées sont-elles toujours vierges ? Pourquoi les rituels demandent-ils toujours un sacrifice ? Peut-on annuler une malédiction de vengeance une fois qu'elle est lancée ? Et pour finir… « Je suppose que le rituel d'immortalité de ce soir suppose un sacrifice quel est-il ? »
- J'en ai une dernière si vous le permettez.
Il hoche un sourcil et me fait signe de poursuivre.
- Pourquoi l'attraction entre la magie noire et la magie blanche est-elle si forte ? Pourquoi s'attirent-elles autant l'une et l'autre ?
Un sourire se forme au coin de ses lèvres et il vient s'asseoir sur le fauteuil en face du mien ne me quittant pas des yeux.
- Comme tu l'as dit précédemment la magie noire a besoin de la pureté pour fonctionner. C'est pour cela que les sacrifices de vierges sont au centre des rituels, car elles sont encore pures et non souillées. (Il me regarde intensément en disant ces mots et je sens de la chaleur montée dans mes joues.) Ensuite, il y a toujours un prix à payer pour la puissance, c'est ainsi, la magie noire se mérite. On ne peut pas annuler une malédiction de vengeance une fois lancée alors réfléchis bien avant d'y songer ma douce Hermione. Le rituel de ce soir nécessite effectivement un sacrifice, mais tu le découvriras en temps et en heure. Quant à l'attraction entre la lumière et les ténèbres, c'est un phénomène naturel qui existe depuis la nuit des temps. Les opposés se sont toujours attirés comme des aimants, il n'y a qu'à regarder ton attirance pour cet idiot de rouquin ou pour le mystérieux et sarcastique Severus Rogue.
- Je ne suis pas si différente de Severus. Murmurais-je.
Il ne relève pas ma dernière remarque et continue de me regarder droit dans les yeux.
- Nous sommes destinés l'un à l'autre, tu es la lumière et je suis les ténèbres. Ensemble, nous serons invincibles Hermione.
- Je ne partage pas vos rêves de grandeur.
Il soupire, se lève de son fauteuil puis se dirige vers la porte de la chambre.
- Tu changeras d'avis quand tu auras le pouvoir de diriger le destin de tes amis crois-moi.
- Comment cela ?
- Tu l'as dit toi-même à la jeune Ginevra Weasley, donnes moi ce que je veux et je peux te promettre que tes amis seront bien traités.
- Vous avez écouté notre conversation !
- Pourquoi t'indignes-tu ainsi ? Bien sûr que j'ai écouté votre conversation. J'ai été ravi d'entendre que tu serai prête à tout pour protéger tes amies de mes mangemorts.
Il s'avance doucement vers moi, je recule à chacun de ses pas et me retrouve bloquée contre le mur. Il remet une de mes mèches de cheveux derrière mon oreille et se penche pour me chuchoter d'une voix doucereuse :
- Ne t'inquiète pas, je saurai me montrer doux. Très bientôt, tu seras à moi.
Je le regarde horrifiée, j'essaye de le repousser en pensant à mes nouveaux pouvoirs, mais tout ce que j'arrive à faire, c'est exploser l'encrier qui se trouve sur la table basse.
- Manqué.
Il s'éloigne de moi, se dirige vers le dressing et en sort une robe blanche aux allures de robe médiévale.
- Je te veux prête dans 1 heure, prends un bain, laisse tes cheveux détachés le long de ton dos et mets cette robe.
Il part sans un mot de plus, Hooky apparaît et me prépare mon bain en y rajoutant de l'huile essentielle d'aubépine. Il me dit alors que cette huile est connue pour ses propriétés purifiantes. J'acquiesce de la tête et me glisse dans le bain chaud. La chaleur de l'eau me détend quelques secondes, mais mon angoisse est bien trop forte pour être apaisée par un bain à l'aubépine. Un sacrifice est nécessaire, je ne peux m'empêcher d'avoir peur. Et si je devais tuer un de mes proches ? Et si je devais torturer une jeune vierge ? Perdue dans mes pensées, je ne remarque même pas Hooky qui me sèche et m'habille. Elle me coiffe brièvement et laisse mes cheveux le long de mon dos comme l'a ordonner le mage noir. Une heure plus tard, Voldemort apparaît face à moi, il est entièrement vêtu de noir. Sa robe et sa cape sont aussi fortement inspirées du style médiéval. Il me prend la main et me conduit à l'extérieur, dans le jardin de la propriété que je n'ai encore jamais vu. Des bougies et deux autels sacrificiels sont mis en place. Plus nous nous rapprochons et plus je distingue deux corps attachés. Je plisse les yeux, le premier corps attaché semble être celui de Bellatrix Lestrange et le second plus jeune être dans mes âges. Ma respiration s'accélère et se raréfie quand j'arrive à distinguer clairement le corps de mon petit ami sur le deuxième autel. Je veux courir jusqu'à lui pour le détacher, mais le seigneur des ténèbres me retient fermement par le bras.
- LÂCHEZ-MOI ESPÈCE DE FOU ! JAMAIS JE NE FERAI DE MAL A RON ! VOUS ENTENDEZ JAMAIS !
Il me plaque contre lui et me dit d'un ton amusé :
- Mais qui te dit que c'est à ton ami que tu vas faire du mal ?
Je ne comprends plus rien. Pourquoi toute cette mise en scène ? Pourquoi Lestrange et Ron ? Puis soudain, les termes du manuscrit me revienne en tête.
- Celui qui aime doit mourir.
- Oui Hermione, tu as compris.
- Non ! Je refuse de tuer qui que ce soit !
- Vois-tu, je ne te laisse pas réellement le choix petite lionne. Soit tu accomplis mes ordres jusqu'à la fin du rituel, soit tu regardes TOUT tes chers camarades mourir sous tes yeux.
Ma tête bouge de gauche à droite en continu et mon regard se voile.
- Je vous hais plus que tout au monde Tom Jedusor !
- Oui...cela rend les événements encore plus divertissants. Bien, il suffit à présent. Tu vas exécuter à la perfection les ordres que je vais te donner si tu ne veux pas que tes amis rejoignent ce cher Ronald Weasley.
Je regarde Ron dans les yeux, il hoche la tête pour me dire d'obéir au mage noir. Il a compris que son heure était arrivée, je le vois dans ses yeux résiliés et plein de tendresses pour moi. J'inspire, fait une fausse révérence et dit avec froideur :
- Bien mon seigneur, je ferai selon vos désirs.
Je vois apparaître un sourire malsain sur son visage, il me prend la main et m'y dépose une des fioles de la potion d'éternité.
- Avale.
Je panique, je sais pertinemment qu'il sera impossible de revenir en arrière après cela. Je reprends mon souffle, débouche la fiole et avale son contenu avec appréhension. Une douce chaleur irradie mes veines et je me sens soudainement très légère. Voldemort prend la deuxième fiole puis me tend un poignard que je prends très doucement ayant peur de la suite des événements.
- Mets-toi à côté de Bellatrix.
- Quoi ?
- Et oui ma douce, ce n'est pas Ronald Weasley que tu exécuteras ce soir. Pour que le rituel fonctionne à la perfection, nous devons chacun sacrifier la personne précieuse de l'autre. Tu devrais être contente, tu vas pouvoir te venger de notre chère Bellatrix.
- Non, non...Je ne peux pas...C'est impossible…
- Fais-le ! Ne m'oblige pas à répéter !
Je ne peux pas, c'est au-dessus de mes forces. Ma respiration se bloque et il pose une main sur mon épaule.
- Calme-toi, tu la ressens cette chaleur non ? Cette douceur ? Tu ne veux pas qu'elle te quitte ? Nous serons à jamais immortels toi et moi. Nous aurons le pouvoir absolu, tu pourras approfondir tes connaissances jusqu'à la fin des temps. Tout ce que tu dois faire, c'est te venger de Bellatrix, celle qui a tué le parrain de notre cher Potter, celle qui t'a torturé au manoir Malfoy, celle qui a torturé les parents du jeune Londubat jusqu'à la folie… Tu en as envie, au plus profond de toi, tu en as envie ma douce lionne.
Sa voix douce à mon oreille me provoque des frissons, elle m'hypnotise comme le ferait un serpent avec sa proie. Il me caresse les cheveux tendrement et me murmure froidement :
- Je trouverai cela navrant de tuer tes amis. Juste un coup et tout cela sera terminé.
- Non.
Mon corps ne me répond plus, comme si la magie noire du rituel me poussait à commettre ce meurtre. Ma main se resserre autour du poignard et je le place au niveau du cœur de la mangemorte.
- Oui, c'est cela, Hermione.
- Pardonnez-moi, Ginny, George, Neville, Ron….Pardon Ron...Pardon Ronald. Je t'aimerai à jamais. Reposes en paix et enlace Harry de ma part. Je vous rejoindrai au ciel, je trouverai un moyen, je vous le promets. Murmurais-je en pleure.
J'appuie sur la lame qui transperce petit à petit l'abdomen de Bellatrix. Le sang coule le long du corps et rempli petit à petit l'autel. Je détourne le regard, horrifiée et meurtrie par ce que je viens de faire. Du sang est présent sur mes mains et sur ma robe blanche. Le temps semble s'être arrêté, les minutes défilent sans que je ne puisse revenir à la réalité. Je viens de tuer une femme, une meurtrière certes, mais un être humain tout de même. Je me déteste ! Je me dégoûte ! Il a fait de moi sa marionnette, sa poupée. Mes larmes ne cessent de déferler sur mon visage. Je sens une main s'enroulait autour de mon poignet pour remonter jusqu'à ma main et prendre le poignard. Je tourne mon regard vers la droite, le torse de Ron est maculé de sang, il est mort. Je me précipite vers lui et l'enlace malgré tout le sang qui coule et qui imbibe mon habit blanc. Je reste comme cela quelques secondes en lui disant :
- Pardonne-moi Ron, je t'en supplie, je ne voulais pas ça ! Je t'aime, je t'aime tellement !
Je suis arraché de force par le mage noir qui a repris l'apparence qu'il avait durant le bal. Je martèle son torse de coups de poings, il ne m'en empêche pas et me laisse faire durant quelques secondes. Je finis par sentir mon corps tombé dans la noirceur à cause du trop-plein d'émotions. Quand je me réveille, je suis allongée dans le lit à baldaquin que je partage désormais avec Voldemort. Le mage noir est assis sur un fauteuil et m'observe silencieusement. Je le regarde avec un regard glacial et lui tourne le dos.
- Demain, nous partons pour Poudlard, nous y resterons la semaine.
Je reste silencieuse, ne me retourne pas et ne lui adresse aucun regard. Il m'attrape par les cheveux et me fait sortir du lit brutalement pour me plaquer contre le mur face à lui.
- Tu pourrais me remercier d'être aussi compréhensif et clément avec toi. Estime-toi heureuse que je n'ai pas tué tes amis.
Je lui renvois le même regard meurtrier qu'auparavant et lui dit froidement :
- C'est trop aimable de votre part en effet. Après tout, vous avez fait de moi une meurtrière et avait sacrifié mon plus proche ami dans le simple but d'être immortel et tout-puissant alors que vous possédez déjà tout le monde des sorciers ! Oui effectivement merci ! Merci infiniment pour tout cela !
Il me relâche violemment et ma tête cogne un côté du lit. Je vois trouble durant quelques instants, mais je réussis à me rattraper à la table de chevet pour ne pas tomber à même le sol.
- Nous passerons la semaine à Poudlard pour que je puisse préparer la rentrée convenablement.
- Pourquoi ? Demandais-je toujours un peu sonnée.
- Eh bien, parce que je suis le nouveau directeur de Poudlard.
- QUOI ?! Mais enfin… Vous ne pouvez pas faire ça !
- Ah oui ? Dois-je te rappeler que je suis à présent le commandant suprême des sorciers ? De plus, grâce à notre union, je suis immortel tout comme toi, j'ai donc la Puissance absolue.
- Notre union ?
Un sourire diabolique apparaît sur ses lèvres, il se place à quelques centimètres de mon visage et me chuchote :
- Vois-tu ma douce Hermione, j'ai fait en sorte que le rituel d'immortalité de ce soir soit également un mariage de sang.
- Un mariage de sangs? Qu'est-ce ?
- Ta fiole de potion d'éternité contenait du sang de Nicolas Flamel, mais également du sang de ma propre personne. Ma fiole contenait de ton sang à toi. Nous avons mélangé nos sangs ce soir, tu es non seulement devenu mon horcruxe éternel, mais aussi mon épouse. En sacrifiant les êtres qui nous étaient les plus précieux, nous nous sommes donnés l'un à l'autre.
Je sens l'angoisse s'emparait de tout mon corps.
- Votre horcruxe… Mais alors ces sacrifices c'était pour… Si je suis votre horcruxe, vous, vous êtes le mien ? Quand j'ai tué Bellatrix, vous êtes devenu mon horcruxe, n'est-ce pas? Dis-je avec horreur.
- Tu as encore une fois tout compris, Hermione. Si tes chers compagnons veulent s'en prendre à moi, ils s'en prendront à toi désormais.
- Mais si je meurs…
- Tu ne peux pas mourir tant que je ne le suis pas. De plus, dois-je te rappeler que j'ai moi-même créer le rituel d'immortalité de ce soir, il n'y a donc aucun moyen de nous tuer.
- J'en trouverai un.
- C'est à ton tour de divaguer ma chère femme. Jamais tu ne trouveras de remède à la potion d'éternité.
- Nicolas Flamel a réussi à mourir en détruisant la pierre philosophale. Il suffit de trouver comment déjouer les effets de la potion.
- Tes espoirs sont vraiment pathétiques, petite lionne. Vous les Gryffondors, toujours aussi optimistes même dans les pires situations. Tu apprendras très rapidement que nous vivons maintenant dans mon monde, et que dans celui-ci, c'est moi qui décide de tout.
Il me fait tomber sur le lit, se place au-dessus de moi, me regarde droit dans les yeux et me dit :
- Pour que le mariage de sang fonctionne entièrement, tu dois te douter de ce qu'une épouse et son mari doivent faire lors de leur nuit de noces.
Je tente de me dégager de son étreinte, mais en vain.
- Non pas ça !
- Allons, tu te doutais bien que ce jour arriverait.
Je me débats plus vivement, essaye d'utiliser ma magie contre lui, mais visiblement, le fait d'avoir cette nouvelle magie en moi n'est d'aucune utilité. Il se penche et me chuchote :
- Sais-tu pourquoi j'ai choisi de faire ce mariage de sang durant le rituel ma douce ?
Je reste muette et le regarde interrogative. Il me répond d'une voix pleine de satisfaction :
- Parce que les époux sont liés à jamais et ne peuvent pas utiliser la magie pour s'en prendre l'un à l'autre.
- Donc, vous non plus, vous ne pouvez plus me faire de mal.
- Effectivement, je ne peux plus te faire de mal avec ma magie. Cependant, crois-moi, il existe de nombreux autres moyens de faire souffrir une personne.
- Je l'avais bien compris ceci.
- Passons maintenant aux choses sérieuses.
Il me déshabille d'un sortilège informulé, je me retrouve donc nue sous lui sans pouvoir me défendre. Mes coups sur son torse ne lui font rien. Il attrape mes poignets, prend une corde sortie de je ne sais où, et attache mes mains aux barreaux du lit. Je me retrouve entièrement bloquée, je ne peux rien faire à part crier de détresse en le regardant se déshabiller à son tour. Mon souffle se raréfie et je sens la panique prendre possession de tout mon être. Il se remet sur moi, me caresse le visage puis descend sa main au niveau de ma clavicule et de ma poitrine.
- Tom, je t'en prie, ne fais pas ça.
- Tu peux m'appeler par mon prénom et me tutoyer, cela n'y changera rien. Tu es tellement désirable Hermione. Tu sais que j'attends ce jour depuis bien longtemps. Te voilà offerte à moi, si vulnérable, si accessible.
Je pleure de plus belle, cri de toutes mes forces et me débats en essayant de donner des coups de pieds dans son entre-jambe. Ses yeux me font peur, je peux y lire un mélange de démence et de désir. Il me gifle violemment, je sens le retour du sang dans ma bouche, mais ne cesse de me débattre, j'arrive à frapper ses parties, il grogne fortement et s'énerve de plus belle.
- Lucius !
Je vois apparaître avec stupeur le mangemort aux cheveux blonds devant nous. Quand il nous voit dans cette position, il détourne le regard vers le sol et dit :
- Oui mon maître ?
- Apporte-moi la rouquine ! Puisque ma femme ne veut pas coopérer, il faut que je lui montre une bonne fois pour toutes, que mes paroles ne sont pas de simples menaces.
- Oui maître.
Il transplane et revient quelques secondes plus tard avec Ginny. Celle-ci est habillée d'une chemise de nuit blanche. Elle me regarde horrifiée, tente de me venir en aide, mais Lucius la retient par le bras. Je regarde avec panique Ginny et dit précipitamment :
- S'il vous plaît, non, ne lui faite pas de mal ! C'est moi la fautive, pas elle !
- Il semble que tu ne prennes pas mes menaces au sérieux, petite lionne, je vais donc te montrer que mes paroles ne sont jamais dîtes à la légère.
- Non !
- Tu ne veux pas te donner à moi, fort bien. Lucius, tu m'as dit vouloir épouser la jeune Ginevra.
- Oui mon seigneur.
- Bien, dans ce cas, nous ferons en sorte de ne pas trop l'abîmer. Impero.
Le sort atteint Ginny de plein fouet, son regard se voile et plus aucun de ses sentiments n'est visible.
- Déshabille-toi.
Elle s'exécute sans protester, se retrouve nue devant nous tous, et elle attend la suite des ordres.
- Lucius, je te laisse l'honneur de commencer, le temps que j'appelle d'autres disciples.
- QUOI?! NON NE FAITES PAS CELA ! VOUS ÊTES MONSTRUEUX ! JE ME DONNERAI A VOUS, A CHAQUE FOIS QUE VOUS LE VOUDREZ, MAIS PAS CELA ! PAS GINNY ! VOUS ALLEZ LA DETRUIRE ! VOUS M'AVEZ DÉJÀ PRIS RON, JE VOUS EN SUPPLIE, PAS GINNY ! S'IL VOUS PLAÎT ! VOUS POUVEZ ME FAIRE TOUT CE QUE VOUS VOULEZ, MAIS PAS ELLE ! J'OBÉIRAI A TOUT, JE VOUS EN PRIE ! Dis-je d'une seule traite, affolée et le souffle coupé.
- Lucius. Dit le mage noir.
Le mangemort, qui s'apprête à abuser de Ginny, s'interrompt net et regarde son seigneur. J'ai alors l'espoir que tout ceci s'arrête, mais les paroles suivantes me font froid dans le dos.
- Je te laisse finalement profiter en exclusivité de cette délicieuse demoiselle. Je t'en prie, continue et montre-lui tout ton désir pour elle.
J'assiste alors à la scène la plus immonde de ma vie. Ma meilleure amie est violée sous mes yeux avec une grande violence. Je pleure, je crie, je veux détourner le regard, mais Voldemort me tient par la gorge tout le long de l'horrible scène. Une fois que Lucius a fini, Ginny est couverte de bleus au niveau du bassin et de la poitrine. Le mage noir annule l'impero, mon amie hurle de désespoir et se recroqueville sur elle-même secouée de spasmes. Ginny… J'avais promis de te protéger et je n'ai fait que te détruire. Ron, puis maintenant toi. L'enfer, nous sommes désormais en enfer et moi je suis la femme du diable.
