La petite Ginny s'est métamorphosée en une véritable battante. Les atrocités de la guerre l'ont changé elle aussi. Nous allons continuer à nous battre et à trouver le moyen de détruire Voldemort. Je sais que cela causera ma perte à moi aussi, mais je suis prête à mourir pour sauver ce monde des sorciers si cher à mon cœur.
Nous finissons par nous séparer, mais nous restons l'une à côté de l'autre à contempler le lac noir. Je brise le silence en lui demandant prudemment :
- Tu n'as aucune connaissance en médicomagie ?
Elle semble comprendre le sens de ma question et me répond en souriant légèrement :
- Eh bien… Figure toi que c'est moi qui soignais Neville et Seamus, quand ils revenaient trop amochés, après les cours des Carrow. Ma mère m'a appris quelques techniques de médicomagie avant que je parte à Poudlard. C'est comme si elle avait pressenti que les mangemorts seraient au château. J'ai profité de l'année dernière, pour étudier de nombreux livres sur les bases de la guérison magique.
- D'accord, je comprends mieux maintenant pourquoi il t'a nommé professeur de médicomagie.
-Oui il y a cela et… Voldemort est venu au manoir ce matin. Lui et Malfoy se sont entretenus tous les deux. Le mage noir veut que je sois l'épouse de cette bête, il veut nous marier dans la semaine, avant la rentrée scolaire.
- Quoi ?! Mais il ne peut pas te marier à cet animal !
Des larmes apparaissent dans les yeux de ma meilleure amie, elle s'effondre dans mes bras et pleure en suffoquant. Je lui caresse les cheveux tendrement, lui murmure des mots de tendresse pour la rassurer et lui fait des petites caresses dans le dos.
- Je demanderai à Tom, qu'il fasse quelque chose, pour que Lucius te traite bien.
- Non !
- Non ? Comment ça non ?
- C'est ce qu'il attend de toi, Hermione ! Il sait pertinemment que tu feras tout pour aider tes amis. Son souhait le plus cher, c'est que tu lui offres ton obéissance et ton allégeance en échange de notre bien-être à tous. Seulement, si tu fais cela, il n'y aura plus d'espoir de victoire. Il faut le vaincre Hermione, peu importe les sacrifices et les souffrances que nous allons vivre.
- Mais où es-tu passé Ginny ?
- La petite Ginny insignifiante, qui comptait sur ses frères, pour la défendre autrefois est morte. Tu sais Hermione, j'ai peur, j'ai peur qu'il continue à me violer aussi sauvagement qu'il l'a fait hier soir. J'ai peur de vous perdre toi, Neville, George, Luna… tout le monde. Mais si je dois souffrir et me faire violer, alors je veux au moins que ce ne soit pas pour rien.
Elle repart dans ses sanglots, et je la rejoins à mon tour en expulsant toutes les larmes, que j'avais retenues jusqu'à présent. Nous restons à pleurer comme cela, jusqu'à ce que nous soyons interrompus par un raclement de gorge. Je soulève les yeux, ce regard sombre si caractéristique, je me noie dedans en l'espace de quelques secondes. Ginny, elle, observe en silence cet échange intense que nous avons lui et moi. Elle se lève puis me chuchote à l'oreille :
- Je te laisse, je vais aller retrouver Neville et George. Rejoins nous quand tu auras fini avec… ton nouvel ami. Vous semblez très proches dis-moi, je veux que tu me raconte en détail comment un tel rapprochement avec lui a pu se faire.
Suite à ses paroles, elle sèche le reste de ses larmes avec sa manche, se lève et sourit à Severus en lui disant :
- Bonjour Professeur ! Heureuse de voir que vous avez survécu.
Elle me lance un regard malicieux, suivi d'un clin d'œil et s'en va rejoindre les garçons, qui se sont posés dans l'herbe un peu plus loin. Severus prend la place de la rouquine et regarde droit devant lui. Il cherche ses mots, il réfléchit intensément et je finis par prendre la parole avant qu'il ne parle :
- C'est risqué Severus.
- Nous sommes surveillés de tous les côtés, que ce soit vos amis ou nos chers nouveaux collègues de travail. De plus, nous faisons que discutez vous et moi, nous sommes collègues, votre mari ne peut pas interdire deux collègues de parler simplement ensemble. Surtout quand ces deux confrères se tiennent à une distance convenable l'un de l'autre.
Je souris faiblement et lui répond :
- Mon mari sait très bien que nous ne sommes pas que de simples collègues vous et moi.
- Même si c'est le cas, qu'est-ce qui empêche deux amis de se parler respectueusement ? Puisque c'est ce que nous sommes, vous et moi, Hermione, de simples amis après tout. Dit-il en me regardant une nouvelle fois droit dans les yeux.
- Oui, c'est ce que nous sommes, de simples amis, rien de plus. Puisque j'appartiens visiblement déjà à un autre homme.
Il me regarde tristement, bouge sa main dans le but de remettre une mèche de mes cheveux derrière mon oreille, mais se stoppe immédiatement, quand il constate l'importance de ce geste.
- Vous saviez les intentions de Voldemort, n'est-ce pas? Vous saviez comment devait se passer le rituel ? Votre regard ce jour-là, vous aviez de la peine et du remords, je comprends pourquoi maintenant.
- Hermione, je n'avais pas le choix.
Les larmes menacent de revenir, et je me détourne de lui en chuchotant :
- Nous avons toujours le choix. Vous auriez pu me le dire au moins, que je me prépare à ce qui allait arriver. VOUS M'AVEZ ABANDONNÉE ! Vous aviez dit que vous me protégeriez! VOUS AURIEZ PU SABOTER LA POTION OU AUTRE CHOSE ! VOUS ÊTES UN LÂCHE !
Je tambourine son torse de mes coups de poing, pendant de longues minutes, puis m'écroule dans ses bras à bout de forces. Il referme ses bras autour de mes hanches et me caresse les cheveux pour me réconforter.
- Pardon, pardon, Severus, vous n'y êtes pour rien. C'est un démon, il est capable des pires atrocités alors je comprends.
- Il y avait la vie de vos amis en jeu, Hermione.
Je renifle, me redresse dans ses bras et le regarde sans comprendre.
- Comment cela ? La vie de mes amis ?
- Le seigneur des ténèbres sait précisément la promesse, que je vous ai fait, dans le cachot ce jour-là. Il m'a dit qu'il tuerait vos amis si je ne lui obéissais pas bien sagement comme il aime. Or, il m'était inconcevable de vous faire un tel mal, je sais à quel point vous tenez à vos camarades. Hermione, croyez-moi, je ferai n'importe quoi pour vous protéger.
- Oh Severus !
Je me blottis davantage contre lui, tout en reniflant et en essuyant le reste de mes larmes. Il remet sa main dans mes cheveux et me murmure des mots doux à l'oreille. Cependant, cet instant de tendresse est interrompu violemment par un sortilège qui envoie valser l'homme en noir, quelques mètres plus loin. Je m'exclame de surprise et regarde qui est l'auteur de cet acte. Ma fureur devient encore plus grande quand je vois qui a osé interrompre mes retrouvailles avec Severus.
- Comment avez-vous osé ?!
- Le maître a ordonné de vous surveiller étroitement tous les deux et d'intervenir si vous étiez trop proche de ce traître.
- Carrow, je présume ?
- Oui ma reine.
Je la regarde étonnée face à cette appellation, je réfléchis quelques instants et décide d'utiliser ce nouveau statut à mon avantage.
- C'est bien toi, qui a torturé mes amis ici-présents l'année dernière en cours de magie noire ?
- Oui, maîtresse, c'étaient les consignes que j'avais reçues du maître.
Je renifle dédaigneusement, je sens la même vague de chaleur que ce matin m'envahir et je lui dis froidement :
- En tant que reine, tu dois m'obéir aussi n'est-ce-pas ?
Elle semble surprise par ma question, et ne sait visiblement pas quoi répondre.
- Je… Je présume que oui. Le maître a dit que vous étiez sa reine, et que nous vous devions obéissance et respect à vous aussi.
Je souris diaboliquement.
- Bien dans ce cas… Est-ce que tu reconnais mes amis assis un peu plus loin ?
Elle hoche la tête attendant la suite avec appréhension.
- Je veux que tu te mettes à genoux devant eux, et que tu leur fasses des excuses pour ce que tu leur a fait subir l'année dernière.
- Je ne peux pas faire cela !
- OSERAIS-TU ME DESOBEIR, IMMONDE VERACRASSE !
Je peux sentir la puissance de ma magie irradier tout le château et ses alentours. Toutes les personnes présentent dans le parc, comprennent que cette magie provient de mon sang et de mon être. Je peux voir de la stupeur et de la peur dans le regard de mes amis et des mangemorts présents. Carrow semble comprendre l'étendu de mes pouvoirs, me fait une révérence et se dirige vers mes amis. Elle se met à genoux devant eux, baisse la tête et leur présente des excuses. Satisfaite et heureuse de mes prouesses, je sens mon aura redevenir normale, je prends une grande inspiration et me dirige vers mes camarades et la mangemort qui est toujours à terre. Je la regarde de haut avec satisfaction et lui dit avec malice :
- C'est bon Carrow, tu peux disposer.
Elle s'enfuit apeurée presque en courant pour rentrer dans le château. Mes amis me regardent horrifiés, ils ne savent pas du tout comment réagir, je perçois un mélange de peur et d'admiration dans leurs regards.
- Ne me regardez pas avec cette peur, vous savez très bien que je ne pourrais jamais vous faire de mal !
Je les abandonne quelques instants pour aller aider Severus à se relever. Il se relève, mais ne lâche pas ma main, nous nous regardons droit dans les yeux, nos visages se rapprochent l'un de l'autre, mais je stoppe immédiatement mon geste.
- Non.
- Non, vous avez raison. Nous deux, c'est impossible, Hermione. Nous resterons à jamais amis et rien de plus.
- Oui, rien de plus. Dis-je avec une voix chargée d'amertume. Je suis mariée à ce nouveau roi, il vous tuerai ou vous torturerai, et je ne le veux pas. Je ne me le pardonnerai jamais. Il a fait souffrir Ginny et tuer Ron… Mon premier amour, mon époux a tué mon premier amour. Alors je ne veux pas qu'il continue cette série de meurtres et de tortures avec vous, Severus.
- Je serai toujours là pour vous, sachez le. Quand le moment viendra, nous pourrons peut-être...
Je hoche la tête, souris tendrement et répète pleine d'espoir :
- Quand le moment viendra, nous pourrons peut-être… A bientôt, Severus.
- A bientôt, Hermione.
Je lui tourne le dos et pars rejoindre mes amis, qui ont observé toute la scène. Ils semblent tous avoir compris ma mélancolie, et me prennent dans leurs bras pour un immense câlin. Ce n'est pas Ginny qui prend la parole en première, mais George.
-En tout cas, la puissance de ta magie déchire Mione!
On éclate tous de rire, l'atmosphère se détend et George nous raconte des blagues pour nous changer les idées. C'est ainsi, que nous passons le reste de notre après-midi, à nous raconter des histoires et des souvenirs drôles. Cela nous permet de penser à autre chose que notre avenir incertain et ténébreux.
- Hermione, tu te rappelles quand Ronald avait fini tous tes chocolats de Noël et que maman avait criait dans toute la maison. Elle voulait t'en offrir une autre boite, alors que tu étais déjà à la limite de la crise de foie.
Je rigole de bon cœur et lui répond :
- Oui, je me rappelle, Ron et son incroyable estomac à l'épreuve de tout !
- En parlant de nourriture, nous devrions rentrer pour ne pas énerver nos très chers collègues. Malfoy et Macnair nous regardent avec insistance depuis quelques minutes.
- Tu as raison Neville. Rentrons.
- Oui, en plus, je dois avouer que je commence à avoir faim. Rajoute George.
On se regarde avec Ginny, puis nous nous sourions nostalgiquement. Lorsque nous nous asseyons à la table des professeurs, je remarque avec délectation l'absence de mon mari et de ses sbires. Je m'assois à la même place que ce midi, et Severus se remet à ma droite. Nous échangeons un rapide regard, un silence plane durant tout le repas et j'en profite pour observer silencieusement la place que nous a attitrée Tom à chacun. Lucius est à la droite du grand siège directorial, Ginny est assise à ses côtés, puis il y a une place vide, Neville, Macnair, et un dernier siège inoccupé. Je regarde ensuite à ma droite, Severus, une place libre, George, et enfin Carrow. Les sièges vides doivent appartenir aux mangemorts qui sont partis avec Voldemort cette après-midi. Je me rends compte que le plan de table a été élaboré pour que nous soyons tous entourés par des mangemorts. A l'exception de ma place et de celle de Severus, ce que je n'arrive pas à comprendre. Enfin, peu importe, je suis heureuse de pouvoir sentir la présence du maître des potions à côté de moi. Le repas se termine, je vois Malfoy emporter Ginny avec lui, Neville et George se faire traîner par Carrow vers la sortie pour je ne sais quelle raison et il ne reste donc plus que moi, Severus et la femme de Macnair dans la pièce. Elle nous regarde d'un œil suspect et je lui demande alors intriguée :
- Pourquoi Carrow emmène-t-elle Neville et George avec elle ?
- Pour leur montrer, leurs nouveaux appartements.
- Bien.
Je me retourne vers Severus, mais la présence de la mangemorte me met très mal à l'aise. Je soupire bruyamment et dit glacialement :
- Et vous, pourquoi restez-vous ici ?
- Le maître m'a demandé de vous surveiller tous les deux, en attendant qu'il arrive pour vous montrer vos nouveaux appartements.
Je m'affale sur mon siège en soupirant encore plus fortement que précédemment. Les minutes passent, sans que personne ne parle, puis finalement, trouvant ce silence trop pesant, je décide de commencer une discussion amicale avec Severus.
- Dites-moi Severus, toutes les potions peuvent avoir un remède n'est-ce pas ?
Il me regarde étonné, semble chercher le sous-entendu derrière cette question et me répond :
- Certaines potions aux propriétés exceptionnelles peuvent ne pas avoir de remèdes.
- Mais est-ce qu'il est possible toutefois de modifier leurs propriétés ?
- Il est possible d'en changer certaines propriétés, oui, quand elles sont encore en cours de préparations, mais...une fois prise, il est quasiment impossible de modifier leurs vertus.
- Mais pas inenvisageable. Chuchotais-je.
- Pas inenvisageable, mais cela relève du miracle, quand la dite potion n'a pas de remède connu à ce jour. Me dit-il en me regardant droit dans les yeux pour me faire comprendre qu'il a compris là où je voulais en venir.
- Mais un excellent maître des potions pourrait produire des miracles. Dis-je innocemment pour lui répondre.
- Certes, mais les miracles ne se font pas en un jour, surtout si le maître des potions en question sait ce qu'il adviendra du sujet, une fois le miracle produit.
Le regard qu'il me lance est rempli de reproches et de colère, il sait, il a compris ce que je voulais faire et il va être très compliqué de le convaincre. Des bruits de transplanages se font entendre dans le hall, mon cher époux rentre dans la salle de banquet accompagné de ses fidèles serviteurs. Il me regarde en premier, suivi de Macnair et enfin, il braque son regard noir dans celui de Severus. Les deux hommes se défient du regard durant de longues minutes, puis Tom se rapproche de moi et m'embrasse violemment et passionnément devant toutes les personnes présentes dans la salle. Je ne le repousse pas et me laisse faire. Il me caresse ensuite les cheveux et entoure ses bras autour de ma taille. Il plaque mon dos contre son torse, me caresse les cheveux et me murmure à l'oreille :
- Tu sembles oublier très vite, à qui tu appartiens, ma petite lionne.
Son souffle au creux de mon cou me fait frissonner, et je lui répond prudemment :
- Je ne l'oublie pas, je n'oublie pas que c'est vous mon époux.
- Oui, c'est moi ton mari, et que promets une épouse à son mari ?
Je sais pertinemment où il veut en venir, je ferme les yeux et les rouvre avant de lui répondre de nouveau.
- Une épouse promet obéissance et fidélité à son mari.
- Tu entends cela Severus ?
Je peux voir de la fureur passée dans les yeux de mon ami, il se retient d'intervenir et de dire ce qu'il pense à Voldemort.
- Oui, maître, j'entends parfaitement.
Tom sourit narquoisement, sa main quitte mes cheveux pour venir caresser ma clavicule et le haut de ma poitrine.
- Tu ne pourras jamais avoir ce corps, tu ne pourras jamais sentir la chaleur et la douceur de sa peau nue, goûter le goût fruité de ses lèvres et savourer l'extase qu'elle peut provoquer lors d'une nuit d'ivresse.
Ma respiration se fait de plus en plus difficile, je veux qu'il arrête et qu'il relâche son étreinte.
- Cela dit, vous voir lutter l'un et l'autre contre vos sentiments, me divertit au plus haut point. Cette torture physique et psychique est des plus exquises et une idée délicieuse m'est venu à l'esprit cette après-midi. Vous allez travailler ensemble durant l'année scolaire. Je pense qu'il serait très intéressant de créer un cours commun qui réunisse les potions et l'apprentissage de la magie noire.
- Vous aimez donc la voir souffrir à ce point ! C'est votre femme, comment pouvez-vous la torturer comme vous le faite ?! S'exclame furieusement Severus.
- Endoloris !
Le maître des potions tombe lourdement au sol, il se tord de douleur, mais s'efforce de ne pas gémir ou de crier.
- Severus !
Je me débats de toutes mes forces pour le rejoindre, mais Voldemort me plaque encore plus violemment contre son torse.
- Sûrement pas ma douce.
- S'il vous plaît, je vous en supplie, arrêtez !
- Que me donnes-tu en échange ? Me murmure-t-il à l'oreille.
Je respire difficilement, je veux prendre la parole, mais mes cordes vocales se bloquent.
- Dommage. Endoloris Maxi…
- NON ! Je vous donnerai ce que vous voulez, je me donnerai à vous ! S'il vous plaît !
Le sortilège cesse, Severus reste à terre encore quelques secondes, avant de se relever péniblement.
- Severus, Severus, Severus, quand comprendras tu que je n'aime pas l'insolence. Je suis déjà suffisamment clément de vous laisser être « amis », tous les deux. Je vais être clair, vous allez pouvoir poursuivre cette touchante « amitié », tout en respectant certaines règles. Première règle, je ne veux plus AUCUN dérapage de votre part à tous les deux, plus aucune étreinte, plus rien qui me fasse ressentir ce que tu as pu ressentir tout à l'heure Hermione.
Je le regarde sans comprendre, mais décide de me taire pour éviter toute torture physique sur Severus.
- Deuxième règle, vous allez travailler ensemble sur les cours et uniquement sur les cours. (Il me regarde intensément en disant ces mots.). Troisième règle, vous vous verrez quand je le déciderai, et SEULEMENT quand je le désirerai. Est-ce clair pour vous deux ?
Nous échangeons un rapide regard avec Severus, il hoche la tête et je fais de même.
- Bien. Quant à la question que tu te poses depuis tout à l'heure Hermione, le mariage noir lie le mari à sa femme. Je peux ressentir tous les sentiments d'amour, de plénitude et de tendresse que tu peux éprouver pour une personne autre que moi. Tu me dois fidélité, et j'ai fait en sorte que tu respectes particulièrement ce serment.
Je le regarde horrifiée, alors il est allé jusqu'à me mettre cette « laisse mentale », c'est décidément l'homme le plus abject et écœurant que je connaisse.
- Maintenant suivez-moi, vous deux. Severus, je vais te montrer tes nouveaux appartements, puis nous irons dans les nôtres ma tendre femme. Nous continuerons ce que nous avons si bien commencé hier soir. Dit-il avec du désir dans la voix.
Mes yeux se voilent de larmes, mais je les refoule le plus que je peux. Severus me regarde avec de la tendresse dans les yeux, il essaye de me rassurer comme il le peut. Je peux sentir qu'il lutte et qu'il veut me sortir des griffes de cet ignoble époux. Cet époux qui s'amuse à manœuvrer ses pions avec une délectation si malsaine et si sordide. Cet époux qui a mis en place un jeu où sa victoire paraît déjà assurée et où la défaite de ses opposants semble garantie d'avance.
