Il ne reste plus que Tom. Il me tend le bras, je le prends sans rien dire, et nous nous dirigeons dans la Grande Salle.
Une fois installé à ma place près de Severus, je n'ose pas tourner mon regard vers lui, trop honteuse.
- Hermione, pourriez-vous me donner le poivre, je vous prie. Me demande-t-il au bout d'un certain temps.
- Oui bien sûr.
Je lui tends le poivre, il prend le flacon, et exerce une légère pression sur ma main avant que je ne lâche prise. Il me fait un léger sourire, puis continue son repas sans aucun autre mot. J'en conclus qu'il ne m'en veut pas, et soupire de soulagement. Mon époux se tourne vers moi et me dit :
- Tu passeras la matinée avec moi dans mon bureau, afin de finir ta synthèse. Si tu réussis à la finir avant le déjeuner, je t'accorderai du temps avec tes amis. La jeune Weasley doit faire les derniers essayages, de sa robe de mariée, dans la soirée, me semble-t-il, tu pourras lui tenir compagnie durant ce moment-là.
- Bien.
Le petit-déjeuner se termine, et je suis Tom jusqu'à son bureau. La matinée se passe relativement bien, mon mari étant dans les derniers préparatifs de rentrée, et moi dans la préparation approfondie de mes futurs cours. N'ayant pas entièrement fini ma synthèse, je lui rends en milieu d'après-midi, puis part rejoindre mes amis, qui de leurs côtés ont rendu leurs travaux, quelques minutes plus tôt. Je les trouve tous en train de discuter près du lac à notre banc fétiche.
- Hey Hermione ! S'exclame Neville.
Je leur souris et m'installe entre Ginny et George.
- Alors comme cela, la meilleure élève de Poudlard a des vues sur le professeur le plus énigmatique de l'école. Me dit malicieusement George.
Je le regarde estomaquée, me tourne vers Ginny en lui lançant un regard meurtrier, mais elle lève les mains en l'air et s'exclame, avant que je n'ai pu dire quoi que ce soit :
- C'est pas moi ! Je n'ai rien dit !
- On l'a tous deviné, Hermione, il suffit de voir la jalousie de ton époux, et les œillades que vous vous lancer toi et Rogue. Sans oublier, l'épisode dans le parc l'autre jour. Dit calmement Neville.
- C'est que…
- Tu sais, tu n'as pas à te justifier Mione. L'amour ne se contrôle pas. Continue Neville.
- Notre Mione fait chavirer le cœur des deux beaux bruns les plus ténébreux du château, qui aurait cru cela possible un jour.
- George !
- Quoi ?
Ginny lève les yeux au ciel, tourne la tête de droite à gauche et me regarde avec un regard désespéré.
- Quoi ? C'est vrai qu'ils sont beaux non ? Beau et diablement sexy. Notre rat de bibliothèque favori aime les bad boy. Je ne te connaissais pas ce côté Serpentard, Hermione. Me dit George en appuyant ses dires avec un clin d'œil.
- Et vous n'avez encore rien vu, très cher monsieur Weasley. Lui répondis-je en rentrant dans son jeu.
On éclate de rire tous ensemble, cette joie que je retrouve en leur compagnie me fait un bien fou. Un elfe de maison apparaît devant nous, je ne le connais pas, mais Ginny semble le reconnaître immédiatement.
- La dame pour l'essayage de votre robe est arrivée, miss Ginny.
- Merci Nilly, j'arrive tout de suite. Hermione, tu m'accompagnes ?
- Oui bien sûr.
C'est ainsi que nous arrivons dans les appartements de Ginny, mais également ceux de Malfoy, qui lit confortablement installé dans un fauteuil en face de la cheminée. Quand il nous voit entrer, il se lève tranquillement, s'incline pour me saluer brièvement, et nous laisse seules avec ma meilleure amie. Nous montons jusque dans la chambre, où nous attend une dame d'une quarantaine d'années armée d'un mètre et d'un carnet de notes flottant. En me voyant entrer en compagnie de Ginny, elle se redresse de tout son être, puis nous fait une révérence d'une grâce incroyable.
- Votre Altesse. Miss Weasley. Nous salue-t-elle.
On se regarde surprises avec Ginny, je décide de la saluer à mon tour poliment en lui adressant un signe de tête et lui dit :
- Bonsoir madame ?
- Madame Davies, votre grâce.
- Ne m'appelez pas ainsi, vous pouvez m'appeler Hermione.
- Oh non, je n'oserais jamais !
- Eh bien, dans ce cas, appelez moi miss… Madame Jedusor.
Dire ses derniers mots a été un tel supplice, Ginny semble le ressentir, car elle me sert la main, me sourit et s'avance vers la couturière.
- Mon amie me tient compagnie pour l'essayage. Cela ne vous pose pas de problème, Madame Davies ?
- Bien sûr que non ! C'est un honneur d'avoir avec nous la compagne de notre Seigneur. Miss Weasley, voulez-vous bien monter sur l'estrade devant moi ?
- Bien sûr.
Ginny se met en place, tandis que moi, je vais m'asseoir dans le fauteuil près de la fenêtre. Les essayages furent une épreuve pour mon amie, qui dut essayer de nombreuses robes afin de trouver celle qui était « réellement digne de la future Madame Malfoy ». Cela dura si longtemps, que lorsque nous arrivons dans la Grande Salle pour le repas du soir, tout le monde est déjà attablé et attend notre présence. Après être arrivée jusqu'à mon mari, je lui dis avec le ton détaché si caractéristique des sang-pur :
- Pardonnez notre retard, les essayages ont duré plus longtemps que prévu.
- Nous nous en sommes doutés. Vous pouvez prendre place toutes les deux.
Ginny s'assoit auprès de son futur époux, quant à moi, je souris à Severus et prends place à côté de lui et de Tom. Le repas se déroule comme à l'ordinaire, c'est-à-dire dans un silence quasi-religieux. Il est temps pour nous de rejoindre nos appartements respectifs, je souris une dernière fois à mes amis et prends la main que me tend mon mari avec appréhension. Je sais que je vais devoir réaliser mes devoirs conjugaux sans broncher, et cela m'angoisse. Je ne sais pas ce que Voldemort va me demander de faire. Cependant, je pressens d'ores et déjà, que je ne vais pas du tout aimer les événements qui vont suivre. Nous arrivons dans le salon de notre logement, Tom enlève sa veste et se met à l'aise. Il va se servir un whisky pur feu et s'installe devant la cheminée sans un mot. Je me dirige vers notre chambre afin de m'éloigner le plus possible de lui, mais il m'interrompt en me disant froidement :
- Que fais-tu, Hermione ?
- Je vais dans la chambre, j'ai envie de lire avant d'aller dormir.
- Va dans la chambre, change-toi, prends ton livre et vient me rejoindre dans le salon.
- Mais…
- Mais quoi ?
Je vois sa mâchoire se contracter, je décide donc de ne pas continuer ma protestation et hoche la tête pour lui faire comprendre que je vais exécuter ses ordres. Je vais donc me changer, je choisis de porter la nuisette la moins révélatrice du dressing, mets une robe de chambre en soie par-dessus, prends un livre dans la bibliothèque de la chambre et descends dans le salon pour rejoindre Tom. Il me fait signe de m'installer sur les coussins près de la cheminée juste à côté de son fauteuil à lui. Je ne rechigne pas, j'aime être assise près de la cheminée sur ses oreillers plus que confortables. Le seul inconvénient, c'est que je suis à ses pieds. Cela doit le satisfaire de me voir aussi soumise à lui. Je commence mon livre sur les créatures obscures, tout en relevant de temps en temps la tête pour regarder les flammes de la cheminée danser. Au bout d'un certain temps, il soupire, se lève et me dit :
- Il est temps pour nous d'aller dormir.
- D'accord.
Nous nous dirigeons calmement vers la chambre, j'enlève ma robe de chambre tandis qu'il se met en caleçon et éteint la grande lumière pour allumer sa lampe de chevet. En silence, il passe ses mains sur mon corps, ses caresses sont tendres et non brusques comme les nuits dernières. Il me prend la main et la dirige vers son membre afin que je le caresse à mon tour. Ce que je fais avec réticence et maladresse.
- Tu peux faire mieux que cela, ma douce, j'en suis certain.
- Non, je n'ai jamais fait cela, vous le savez.
- Appuie plus et prends-la entièrement en main.
Je fais ce qu'il me demande, j'effectue des vas et viens en suivant ses demandes et je le vois contracté la mâchoire au fur et à mesure de mes gestes. Il bascule la tête un peu en arrière puis fini par me demander ce que je redoutais le plus.
- Prends-la en bouche maintenant.
- Non, je ne peux pas faire cela.
- Hermione…
Je vois qu'il commence à bouillir, mais je tourne la tête de gauche à droite en persistant à lui désobéir.
- Tu veux vraiment que je m'énerve. Nous avons conclu un contrat toi et moi, il me semble. Je peux me montrer conciliant, mais à condition que tu m'obéisses.
- S'il vous plaît.
Je le supplie du regard, mais il me tire les cheveux en arrière, je hurle de douleur à mesure qu'il ressert sa poigne.
- Si tu n'exécutes pas mes ordres tout de suite, tu peux dire adieu à tes amis et à ton cher Severus.
Je pleure, m'abaisse à la hauteur de son membre qui est fièrement dressé, je le prends dans ma main, l'approche de ma bouche lentement et le mets progressivement à l'intérieur de celle-ci. Je manque de m'étouffer à de nombreuses reprises avant de finir par trouver un rythme correct, qui semble satisfaire Tom. Je n'aime pas du tout ce que je suis en train de faire, cela me dégoûte au plus haut point. Je ne sais pas si c'est la fellation qui me répugne ou bien le fait que ce soit à Voldemort que je la fasse. Mais une chose est sûre, c'est que je suis sur le point de vomir, quand il se retire, grogne de satisfaction et jouis sur ma poitrine. Je tousse fortement, puis m'allonge sur le côté, dos à lui pour ne plus voir son visage.
- Que crois-tu faire ? Je n'en ai pas fini avec toi.
- Mais vous avez joui.
- J'ai joui, certes, mais pas toi. Mets-toi sur le dos ma douce, je vais arranger cela.
- Non, ce n'est vraiment pas la peine. Je m'en fiche d'être satisfaite.
- Parce que tu n'as jamais encore eu de réels orgasmes, Hermione.
- Peu importe, je...j'ai pas envie de…
- ...de quoi ? Tu n'as pas envie d'aimer cela ? Tu n'as pas envie que le mage noir le plus puissant du monde te fasse jouir ?
- Arrêtez s'il vous plaît.
- Non. Mets-toi sur le dos, Hermione. Je ne le répéterai pas.
- Je ne veux pas que ce soit vous. Murmurais-je les larmes aux yeux.
- Dommage, puisque c'est moi ton époux et pas un autre.
Je me tourne sur le dos, regarde le plafond, et résiste du mieux que je peux, aux assauts de Tom. Seulement, sans que je ne puisse résister, une chaleur commence à monter en moi.
- Ton corps semble comprendre, lui, que tu es ma femme.
- Non. Vous n'y arriverez pas. Je vais résister.
- C'est ce qu'on va voir.
Il accentue les vas et viens avec sa langue et ses doigts. Il me chuchote des mots doux à l'oreille, en mordillant celle-ci, et en déposant de tendres baisers dans mon cou. Je réussis à le combattre de longues minutes, mais fini par céder à cette chaleur dans un long gémissement de plaisir. Je reprends ma respiration progressivement, laisse couler mes larmes, le long de ma joue, me retourne, ramène mes jambes contre ma poitrine et ne lui adresse plus aucun mot. Il me lance un sortilège de nettoyage, me colle à son torse-nu et me murmure à l'oreille :
- Tu vois, j'étais sûr de gagner, et ne me dis pas que tu n'as pas aimé, tu sais très bien que je n'aime pas qu'on me mente.
- Vous avez gagné, c'est vrai. Cependant, même si mon corps vous accepte, mon âme ne le fera jamais. J'aime un autre homme, et je ne pourrais jamais vous aimez, comme je l'aime lui.
- Nous verrons ma douce. Tu finiras par céder sans t'en rendre compte toi-même. Tu as même déjà commencé en acceptant de te donner à moi comme tu l'as fais ce soir.
- Si je l'ai accepté, c'est pour mes amis et Severus.
- En es-tu certaine ? Tu as accepté ce qui te répugnait le plus pour quelques instants insignifiants au côté de tes amis et de ton tendre Severus. Peut-être as-tu accepté de t'offrir à moi, car tu ne pourras jamais goûter à la jouissance dans les bras d'un autre homme. Ton corps cherche mes caresses, mes baisers, mon souffle chaud. Tu le ressens, au plus profond de toi. Tu sens l'appel de ton corps, tu sens l'attraction physique de nos deux enveloppes charnelles.
Tout en me disant ces paroles, il me caresse les hanches et déposes de doux baisers dans mon cou. Je ne peux m'empêcher de frissonner de plaisir. Je me reprends pourtant très vite en pensant à Severus et aux sensations que mon corps éprouve quand je suis près de lui. Je me retourne face à Tom, et lui dis d'une voix douce :
- Vous êtes fort, vous êtes même très fort. Mais votre manipulation ne marche pas sur moi. Les sensations qu'éprouve mon corps ne sont pas toujours en adéquation avec celles de mon esprit. Vous devez le ressentir non ? Ce ne sont pas du tout les mêmes émotions qui me traversent quand je suis avec vous et quand je suis avec lui. Quand je suis avec Severus, tout est décuplé et véritable, les ressentis de mon corps sont en harmonie avec mes pensées.
- Cela ne durera qu'un temps ma douce lionne. Je t'en fais la promesse, tu seras à moi corps et âme. Tu sais que j'obtiens toujours ce que je veux.
- Eh bien, nous verrons, mon cher époux.
Un petit ricanement sort de sa bouche, il me plaque contre son torse, m'embrasse sur le front et s'endort calmement en sentant mon odeur. Je reste perplexe face à son comportement de ce soir. Je sens qu'il prépare quelque chose, mais je ne sais pas quoi. Il a été bien trop patient, et cela ne lui ressemble pas. Je m'assoupis à mon tour en pensant à Ginny, qui demain deviendra Madame Malfoy. Le lendemain matin, je sens une caresse sur ma joue, j'ouvre délicatement les yeux et constate que c'est Tom qui me réveille avec douceur.
- Debout petite lionne, nous devons nous préparer pour le mariage de ton amie.
- Hum… j'arrive.
Je m'apprête à me rendormir, mais la couette vole dans les airs. Je grogne, me lève lentement, puis me dirige la tête embrumée dans la salle de bain. Je prends une douche rapidement, me sèche les cheveux, les coiffe à la va-vite en une queue-de-cheval haute, m'habille hâtivement et suis Tom dans la Grande Salle. Je peux remarquer la tête déconfite de ma meilleure amie de l'autre côté de la table. Je lui fais un sourire plein d'encouragement et de tendresse. Le petit-déjeuner se passe rapidement dans le silence. Puis je rejoins Ginny dans ses appartements, Lucius et Voldemort allant dans les nôtres pour se préparer. Nous nous aidons mutuellement à nous apprêter, puis quand vient le temps pour nous de rejoindre tout le monde dans le parc du château pour la cérémonie, je prends une dernière fois ma meilleure amie dans mes bras.
- Ne t'inquiète pas, d'accord ?
- Je suis forte Hermione. Je ne vois pas du tout de quoi tu parles ? Moi, avoir peur de me marier avec le bras droit de ton tendre époux ? Que vas-tu donc imaginer ?
Je lève les yeux au ciel, je la prends par le bras, et nous descendons retrouver tout le monde. Une musique de violon se fait entendre, tandis que j'avance devant Ginny, avec un bouquet de roses blanches à la main. Lucius a préparé une cérémonie royale pour le mariage. Arrivé devant l'autel, je me place au côté de mon mari, qui ne peut s'empêcher de me regarder avec désir. Il détourne le regard quelques instants, fait signe au prêtre de commencer le sacrement, puis repose son regard sur moi. La cérémonie se passe à merveille, nous mangeons un délicieux banquet préparé par les elfes de maison, et un espace de danse est créé par Lucius après le repas. Il ouvre le bal avec Ginny par une valse. Tom m'emmène sur la piste pour que nous nous joignons aux nouveaux mariés. Nous dansons plusieurs danses, puis nous faisons une pause, Ginny me rejoint, tandis que son époux rejoint son maître.
- Alors ?
- Eh bien, il garde ses distances pour le moment, mais protocole de sang-pur oblige alors…
- Je vois. J'allais me servir à boire, tu veux quelque chose ?
- Oui, je vais prendre une bièraubeurre.
On se sourit, on retrouve les garçons au bar près des boissons, ils regardent la foule avec un air ennuyé.
- Ah voici notre magnifique mariée ! Je lui fracasserais la tronche, si je le pouvais à ce sale véracrasse aux cheveux jaune pisse. Chuchote George.
On se retient de rire devant cette magnifique insulte. Nous discutons de tout et de rien, George et Neville essayent de détendre Ginny. Je me retourne quant à moi, pour prendre une friandise au buffet pour accompagner ma boisson, mais au moment de me tourner et d'avancer, je rentre en collision avec une grande masse noire. Je m'exclame surprise et regarde avec horreur mon jus de citrouille se déverser sur le costume de la personne. Je garde mon regard fixé sur le liquide qui coule le long du tissu et dit d'une toute petite voix :
- Je suis sincèrement désolé, je n'ai pas fait attention.
- Ce n'est rien.
Ce timbre grave et doucereux, je le reconnais entre mille, il a le don de me détendre immédiatemment. Je relâche mes muscles, relève les yeux et me retient de rire face à un professeur Rogue s'essuyant du mieux qu'il peut. Il soupire, prend sa baguette et se lance un sortilège de nettoyage.
- En plus cela, vous fait rire Hermione.
- Non pas du tout.
Je me pince les lèvres pour me retenir davantage, mais je n'y parviens pas. Severus lève les yeux au ciel, puis me tend sa main droite. Mon rire se stoppe tout de suite, je regarde sa main tendue devant moi, et reste stoïque durant quelques secondes jusqu'à ce que je sente ma meilleure amie me poussait dans les bras de Severus. Je me retourne vers elle avec un regard noir, voilà que je me retrouve une nouvelle fois dans les bras chauds de cet homme, qui me fait me sentir si étrange. Je me redresse afin que nous puissions reprendre une position convenable lui et moi. Il m'emmène sur la piste de danse, un slow commence et mon malaise s'accroît. Severus pose une main sur ma hanche et me prend l'autre main. Quant à moi, je pose avec le plus de délicatesse que je le peux ma main sur son épaule. Nous commençons à danser les yeux dans les yeux, main dans la main, et une chaleur se répand dans mon ventre. Severus me regarde avec intensité, je peux lire dans ses yeux de la tendresse et une sorte de fascination.
- Vous êtes somptueuse. Cette robe vous va à ravir.
- Merci Severus. Tu es très élégant aussi. Tu as coupé tes cheveux non ?
- Oui, je me suis dit qu'il était temps de les couper, afin qu'ils soient plus soyeux et en meilleure santé.
Je rigole et lui répond :
- Severus Rogue qui porte autant d'attention à ses cheveux ! Eh bien, dis donc, n'y aurait-il pas une femme derrière tout ceci ?
Je mordille la lèvre inférieure, quand je me rends compte de la maladresse que je viens de dire.
- Je suis désolé. Je...euh…
- Il se pourrait bien qu'il y ait une femme derrière ceci, en effet. Me dit-il en me regardant avec encore plus d'intensité.
- Elle a de la chance. Tu as enfin décidé de sortir du passé, et de t'accorder le droit d'aimer à nouveau.
- C'est moi, qui suis chanceux. L'entrée de cette jeune femme dans ma vie a été un merveilleux cadeau.
Je sens les larmes me monter aux yeux, il ressert son emprise, plaque ma tête contre son torse et me caresse les cheveux. La musique se termine, et un raclement de gorge se fait entendre derrière nous. Je sors délicatement des bras de Severus et me tourne vers la personne qui a interrompu cet échange si doux.
- Je suis navré d'interrompre une étreinte si tendre et si « amicale », mais il est temps pour nous de rejoindre nos appartements, ma délicate femme. Dit-il en insistant sur les trois derniers mots.
- Déjà ? Mais la cérémonie n'est pas encore terminée. Dis-je déçue.
- Votre attention à tous ! La cérémonie nuptiale des époux Malfoy s'achève ici. Il est temps pour nous tous de rejoindre nos logis et de laisser les mariés profiter de leur nuit de noces. Demain soir, nous accueillons les élèves. Il faut donc que nous soyons tous bien reposer et prêt à les recevoir convenablement.
Tout le monde rentre au château, nous laissant seuls Tom, Severus et moi dans le parc. Les deux hommes se regardent en chiens de faïence. Une tension palpable se créée, je pose ma main prudemment sur le bras de mon époux, afin qu'il s'adoucisse et que cet échange cesse. Il regarde ma main, je lui souris doucement et lui dis avec prudence :
- Nous y allons, Tom.
- Oui.
Il contracte sa mâchoire, me prend la main, mais ne lâche toujours pas Severus du regard.
- Nous nous retrouvons demain Severus. Repose-toi bien. Merci pour cette danse.
Il détourne son regard de mon mari et me regarde une dernière fois avec tendresse avant de partir dans les cachots.
