Je ne possède aucun des personnages des films
[Suite de "Exfiltration" ] : 10 jours après les évènements de Los Angeles, Ethan obtient le droit de sortir de l'hôpital à condition qu'il se repose. Si ce dernier imaginait passer les prochaines semaines dans une planque de l'IMF, ses discussions avec Ilsa et les étranges visions qu'il a eu lorsqu'il s'est senti mourir vont lui faire prendre une autre direction, mais tout n'est pas fini Conrad est toujours dans la nature et son désir de vengeance est toujours aussi fort.
oui, nous ne sommes pas dimanche, mais nous sommes le 12 mai et c'est l'anniversaire de Ving Rhames. Alors voilà un nouveau chapitre ! Bon anniversaire Luther !
En espérant que cela vous plaise
Bonne lecture
PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)
RACINES
Chapitre 3
Luther sentit la tension dans les muscles d'Ethan, même sans tourner la tête vers lui. A l'approche de Middlefield, son ami le fit tourner dans un chemin sur la gauche et le guida. Sa voix tremblait doucement, mais aucun de ses amis ne lui en fit la remarque. Bientôt des bâtiments firent leur apparition sur la droite. D'abord une série de granges et de hangars, une petite éolienne, puis une maison traditionnelle en bois avec un étage et un porche, peinte en blanc et vert, quelque chose de si classique que tous durent bien admettre qu'ils en furent étonnés. Ethan, lui, se tendit et sa main gauche se crispa sur son siège pendant qu'il souffla à Luther de se garer sur la droite, non loin d'un petit garage indépendant de la maison.
Il le fit et tous descendirent de voiture sauf Ethan… Ethan qui gardait les yeux clos pour tenter de maîtriser le poids qui venait de s'abattre sur lui, le clouant à son fauteuil. Inquiète, Ilsa fit mine de le rejoindre, mais Luther l'attrapa par un bras et la retint doucement.
- Laisse-le… Il va descendre… C'est juste que ce n'est pas facile.
Ilsa eut envie de lui répondre qu'elle ne voulait pas le voir souffrir, mais elle se retint. C'était Luther qui était en train de lui parler, Luther qui le connaissait depuis plus de 20 ans, qui connaissait Ethan sur le bout des doigts et elle choisit de ne rien faire.
Un pas plus loin, Brandt regardait autour de lui avec un air intrigué. Les abords de la ferme étaient tondus, propres et rangés.
- Je croyais que cette maison était fermée depuis la mort de sa mère. En 18 ans, tout ça aurait dû se dégrader !
Mais une voix lui répondit.
- Je paie un couple pour l'entretien.
Dans un même élan, tous se retournèrent. La portière venait de s'ouvrir et Ethan descendit enfin de la voiture. Son regard balaya les environs et il expira un peu trop fort, prouvant qu'il tentait de calmer les battements de son cœur et ajouta.
- Je ne veux pas que tout tombe en ruines… C'est la maison de mes parents et c'est mon arrière grand-père qui l'a bâti…
Ses amis hochèrent la tête, comprenant parfaitement son point de vue. Lui qui avait déjà perdu sa famille, perdre cette maison c'était finir de perdre ses racines, ce qui pouvait le raccrocher encore à eux.
Ethan regarda autour de lui et personne ne bougea, tous savait ce qui pouvait se passer dans sa tête en ce moment. Puis, d'un coup, il se dirigea vers le garage devant lequel ils venaient de se garer. D'un geste, il fit sauter le crochet qui tenait la porte fermée, la poussa et entra à l'intérieur. Dans un reflexe ancien, il tendit la main et tira sur une corde le long du mur qui alluma une ampoule. Il y avait une voiture dans le garage, une voiture qui se trouvait sous un drap sur lequel il tira, révélant une Chevrolet Fleetline de 1948 d'un rouge étincelant. Ethan frémit et posa une main sur le capot de la voiture, la caressant doucement.
- Mon père adorait cette voiture… Il l'avait trouvé dans une case et il passait des heures dessus à la bricoler. Il disait que c'était la même que celle de son père et qu'il lui avait emprunté le jour où il avait décidé de demander ma mère en mariage… Il a passé des heures à la remettre en état. Je ne savais même pas que maman l'avait gardé…
Il y avait de l'émotion dans sa voix, une émotion profonde et sincère. Ilsa se rapprocha pour le prendre par le bras. Ils étaient bien là pour le soutenir, non ? Ethan apprécia de la sentir se blottir contre lui et Benji répondit même si ce n'était pas vraiment la question.
- Moi je le comprends… En plus, elle est magnifique.
- Oui, elle l'est, murmura Ethan. J'ai bien dû en démonter le moteur au moins trois fois.
A ce souvenir là, son sourire se fit moins triste, plus heureux et tous le notèrent. Il y avait aussi de bonnes choses qui remontaient en lui maintenant qu'il était là et c'était précieux.
Ethan contempla la voiture pendant quelques minutes, perdu dans ses pensées, revivant les discussions passées avec son père autour de cette dernière, puis soupira et redressa la tête.
- Venez, je vais vous montrer vos chambres.
Il sortit du garage pendant que Luther et Brandt remirent le drap sur la voiture et ce fut Benji qui en referma la porte pendant qu'Ethan, Ilsa tenant toujours son bras, remontait en direction de la maison.
- Ça va ? Lui demanda la jeune femme un peu inquiète de sentir autant ses émotions.
- Oui, pourquoi cela n'irait pas, ce n'est qu'une maison ?
- Non, ce n'est pas qu'une maison, c'est ta maison, lui répondit-elle pendant qu'ils montaient sur les marches menant à la terrasse et au perron.
Quand ils posèrent les pieds dessus, Ethan se retourna, balayant l'espace d'un large regard circulaire.
- C'est dingue, rien n'a changé, tout est exactement comme dans mes souvenirs, la ferme, les pâtures, la forêt… Comment un endroit peut-il à ce point être imperméable au temps qui passe ?
- Parce qu'il ne connaît ni l'urgence, ni la frénésie…
- Ni la lutte… souffla Ethan.
- Non, ça non plus, c'est vrai.
Ethan soupira et se retourna. Il jeta un coup d'œil à la porte et lâcha le bras d'Ilsa. C'était presque un cliché, mais il y avait un rocking-chair là… et il effleura du bout des doigts le bois du dossier, revoyant ses parents à tour de rôle assis dessus. Son père pour fumer ou nettoyer son fusil de chasse, sa mère pour lire ou coudre… et lui… lui il aimait s'asseoir par terre à côté. Il les avait fait souvent ici ses devoirs, en vitesse, avant de filer rejoindre son père… Il s'y était aussi essayé à la guitare comme tout le monde et il y avait rêvé, les yeux perdus dans le vague s'imaginant fuir d'ici…
Un nouveau frisson le tira de ses réflexions et il se décida à se rapprocher de la porte. Il fit glisser ses doigts sur la corniche, attrapant une clé qui se trouvait dans une petite niche non visible de l'extérieur et l'ouvrit. Un frisson remonta une nouvelle fois pendant qu'il poussa la porte pour entrer à l'intérieur.
La pièce était plongée dans le noir, mais il voyait bien que chaque objet était identiques à ses souvenirs, chaque chose était à sa place, comme si rien n'avait bougé, comme si sa mère n'avait rien touché depuis son départ. Ethan prit une inspiration et fit quelques pas en direction du canapé sur le dos duquel il posa la main pour ne pas tomber. Il prit une longue inspiration. Tout était calme, trop calme et il se souvint de la présence de ses amis avec lui… Ils étaient toujours dehors, sur le perron, n'osant pas bouger tant qu'Ethan ne leur disait pas. Ce dernier se sentit touché par leur attitude. Ils étaient là pour lui, pour le soutenir, mais ils ne voulaient pas s'imposer, il ne voulait pas le brusquer et il se retourna vers eux, s'autorisant même un sourire en les découvrant tous agglutinés les uns contre les autres.
- Vous savez que vous pouvez rentrer ?
Ils firent donc les premiers pas pour entrer à l'intérieur. Les trois garçons décidèrent d'ouvrir les volets pour donner un peu de clarté à l'endroit pendant qu'Ilsa se rapprocha d'Ethan. Elle se glissa contre son côté gauche, le prit par le bras et lui serra doucement la main, posant sa joue sur son épaule.
- Comment tu te sens ?
- Ça va, répondit Ethan pendant que la lumière revint dans la pièce.
Les objets reprirent des couleurs et les souvenirs revinrent avec violence : son père en train de mettre du bois dans la cheminée, sa mère qui cuisinait à l'autre bout en discutant, en écoutant la radio et en chantant… Il se revit gosse en train de jouer avec son chien de chasse… Il revit des repas de Thanksgiving avec l'oncle Donald qui riait avec son père… Il revit aussi des moments moins agréables, des disputes avec son père, des envies de liberté mal comprise… non ce n'était même pas la liberté qu'il recherchait… Il voulait juste du temps pour lui, pour faire ce qu'il avait envie de faire, pour travailler mieux, améliorer ses notes et avoir la chance d'obtenir une bourse pour l'université… mais il y avait toujours des choses à faire à la ferme, des choses qui ne pouvaient pas attendre et Ethan, avec ses rêves et ses envies, passait au second plan. C'était bien ça le problème, la cause de leurs disputes, de leurs incompréhension… la cause qui l'avait fait partir de chez lui en pleine nuit…
Une pression de la main d'Ilsa sur son bras l'arracha à ses souvenirs et le ramena à la réalité. Ethan frémit et se tourna vers ses amis. Avec le couple qu'il payait pour entretenir la maison, elle était propre, rangée et accueillante. Ethan se dirigea sur la droite et ouvrit la porte d'une pièce avant de se retourner.
- C'est la chambre d'amis. Il y a un grand lit et une salle de bain, il va falloir partager.
- Je ne dis pas non au lit, répondit Luther en souriant.
- Le canapé m'ira bien, répliqua Brandt.
- Félicitation Benji, dit Ilsa en lui tapant sur l'épaule, j'espère que Luther ne ronfle pas !
- Comme un sonneur ! Répliqua Ethan en souriant.
- Ah non ! Eh ! Je t'interdis de dire ça, ça ne te dérange pas !
- Parce que je ne dors pas en même temps, répondit Ethan en souriant.
Luther bougonna et Ethan se rapprocha.
- Allez, ce n'est rien. Je vous laisse faire un tour, je reviens, dit Ethan en se dirigeant en direction de l'escalier.
Personne ne répondit, il avait besoin de se réapproprier les lieux, de se plonger dans ses souvenirs et ils le laissèrent disparaître à l'étage.
Seul au rez-de-chaussée, Luther partit chercher sa valise pendant que Brandt et Ilsa se dirigèrent vers la cuisine. Ils ouvrirent les placards et Will soupira.
- Je pense qu'il va falloir faire des courses.
- Oui, tout est vide, confirma Ilsa.
Le deux amis se tournèrent vers Benji et le découvrirent debout devant la cheminée. Il observait les photos qui étaient alignées là, sur le linteau. Il y en avait des dizaines. Des photos des parents d'Ethan, de son oncle et de son ami. Il y était tout jeune et plus âgé. Il les regarda une à une et en prit une tout en se rapprochant de Brandt et d'Ilsa. Sur la photo qu'il avait choisi, se trouvait Ethan sans doute âgé de 15 ou 16 ans, assis sur une barrière de la ferme, tout sourire et Benji frissonna en la tendant à Ilsa.
- Vous avez vu ses yeux, murmura-t-il au moment où Luther entrait de nouveau dans la maison. Cette étincelle de vie dans son regard ? Je ne lui ai jamais vu… pendant toutes ces années, je ne l'ai jamais vu… Comment il a pu perdre ça ?… Qu'est-ce que ce métier a fait de lui ?
Défis des Défis Galactiques
Les anniversaires de nos acteurs : 12 mai : Ving Rhames
Blessure 1 : Le deuil
D : Devoir
50 nuances de drama (11/50)
Si tu l'oses : dans la maison de mes parents (218/400)
