Je ne possède aucun des personnages des films
[Suite de "Exfiltration" ] : 10 jours après les évènements de Los Angeles, Ethan obtient le droit de sortir de l'hôpital à condition qu'il se repose. Si ce dernier imaginait passer les prochaines semaines dans une planque de l'IMF, ses discussions avec Ilsa et les étranges visions qu'il a eu lorsqu'il s'est senti mourir vont lui faire prendre une autre direction, mais tout n'est pas fini Conrad est toujours dans la nature et son désir de vengeance est toujours aussi fort.
En espérant que cela vous plaise
Bonne lecture
PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)
RACINES
Chapitre 9
Si le fait que la bombe ait été désamorcée à temps lui arracha un poids des épaules, Ethan refusait de laisser filer le deuxième type et il accéléra pour le rattraper, se moquant pour le moment de ce que pouvait bien penser les habitants.
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Aux abords du lycée, c'était à Ilsa et aux garçons de tenter de gérer ce qui venait de se passer. En sortant à son tour, Benji fut surprit par l'attroupement et se rapprocha d'Ilsa, notant au passage que Luther et la camionnette avait disparu tout en jetant un coup d'œil à Brandt en train de discuter avec le shérif devant le corps d'un type.
- Où est Ethan ?
Ilsa fit un mouvement de tête et l'ancien analyste découvrit Freddy en train de hurler à James.
- Mais il m'a volé ma moto ! C'est quoi ce merdier ?
Benji fit la moue.
- D'accord… et Luther ?
- Il a démarré dans la foulée.
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Devant, Ethan avait réussi à revenir à hauteur de la voiture. Le type le remarqua et tenta de le percuter, mais l'agent de l'IMF savait conduire une moto, cela lui avait sauvé la vie plus d'une fois et il anticipa son geste. Il fit une embardée lui aussi et évita le choc frontal avant de se glisser derrière la voiture pour la contourner par l'autre côté.
Des coups de feu claquèrent et l'un d'eux toucha le rétroviseur qui explosa. Ethan sursauta et accéléra de nouveau. Il tenta de remonter à sa hauteur pour l'agripper par la vitre ouverte, mais le type sortit sans arme et tira dans le moteur de la moto. Ethan en perdit le contrôle, tenta de tout de même de la stabiliser, mais comprit qu'il n'allait plus pouvoir la maîtriser.
Sa roue avant se bloqua et il bascula par-dessus le guidon. La moto partit en tonneau et Ethan roula sur le sol. Le choc avec le sol fut particulièrement rude et il se réceptionna sur son épaule blessé. La douleur lui arracha un long cri de souffrance et l'air lui manqua. Tout se mit à tourner et l'abime lui donna l'impression de s'ouvrir sous lui pour le happer.
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A l'arrière, dans le 4x4, Luther prit sur la droite et, dans la ligne droite, il remarqua la moto accidentée et Ethan étendu sur le dos, inerte. Son cœur fit un bon dans sa poitrine.
- Non ! Pas ça ! Ethan…
Un peu brusquement, il se gara et jaillit de 4x4 en criant.
- Ethan !
Mais ce dernier ne lui répondit pas et l'angoisse monta d'un cran. Le hacker se jeta aux pieds de son ami et posa une main sur son torse.
- Ethan ?
Sous sa main, il sentait son cœur battre, un peu trop rapidement, mais il était en vie.
- Hey ! Ethan ? Continua-t-il à l'appeler en écartant sa veste pour observer sa chemise.
La teinte cramoisie de celle-ci lui fit grincer des dents. Bien évidemment, le choc avait fait sauter les points et son souffle désordonné montrait bien que son poumon blessé était en souffrance.
- Ethan, murmura Luther en le prenant doucement dans ses bras.
Sa main pressa sa joue et ce fut à cet instant que ce dernier reprit connaissance en sursaut. Son ami ne retira pas sa main et son pouce balaya sa pommette.
- Doucement.
- Luther ? Demanda Ethan en tentant de s'asseoir.
Son ami l'aida à le faire et lui laissa quelques secondes pour reprendre son souffle tout en laissant sa main dans son dos.
- Comment tu te sens ?
- Comme un imbécile…
- Ethan…
- Tu ne comprends pas. Conrad a vrillé, il est totalement devenu fou et je viens de laisser filer le dernier moyen de remonter jusqu'à lui.
- Ne dis pas ça.
- C'est la vérité. Tu ne vois pas ? Il veut me détruire et il n'arrêtera pas tant qu'il n'aura pas tout détruit autour de moi.
Sa voix tremblait un peu et Luther devait bien reconnaître que tout cela n'avait qu'un seul but : la vengeance… et c'était Ethan la cible…
OoooO
Le 4x4 se gara de nouveau devant le lycée. Entre les élèves et les habitants hébétés, il y avait un vrai attroupement et Ethan soupira.
- Il faut abréger, je m'en occupe.
- Comme tu veux, répondit Luther.
Les deux amis descendirent de la voiture et le shérif arriva vers lui en courant, l'air totalement paniqué.
- Hunt ? Mais qu'est-ce qui se passe ? Ma sœur m'a parlé d'une bombe !
Ethan soupira et lança un coup d'œil à Amy. Bien évidement, il fallait que ce soit Rick le shérif, mais au moins c'était quelqu'un qu'il aimait bien et qui n'arrêtait pas de le chambrer sur un éventuel mariage avec sa sœur.
- Calme-toi Rick, tout est sous contrôle.
- Sous contrôle ! Hurla Freddy en se rapprochant avec James. Elle est où ma moto.
- Désolé, petit accident, lui répliqua Ethan.
- Quoi ? Un accident ! Tu te fous de moi !
Freddy fit mine de se jeter sur lui, mais James le retint et tenta de le calmer. L'ancien quaterback vociféra, mais le garagiste ne le lâcha pas, beaucoup plus inquiet par la pâleur de la peau de son ami d'enfance et le sang qu'il avait remarqué sous sa veste que par la colère de Freddy. Le shérif en profita pour reprendre son interrogatoire.
- Tout est sous contrôle ? Mais qu'est-ce qui est sous contrôle ?
- Ne tourne pas autour du pot ! S'exclama Amy en faisant un pas vers eux, lâchant le gamin de 15 ans qu'elle était en train de serrer de ses bras et qui devait être le dernier de ses fils. Tu n'es pas un simple consultant ! Les bombes ne te troublent pas. Tes amis savent les désamorcer ! Vous communiquez par oreillette ! Et tu as tué cet homme ! Alors, qu'est-ce que tu es ?
- Je ne peux rien dire.
- Tu ne peux rien dire ? Nos enfants ont failli mourir et tu ne peux rien dire ? C'est ça ta réponse !
Dans le dos d'Ethan, Ilsa se rapprocha et lui murmura.
- Les nettoyeurs sont en route.
Ethan hocha la tête et soupira.
- Ecoutez, tout est sous contrôle, mais je suis désolé. Je n'aurais jamais dû revenir. Le type qui a posé cette bombe, c'est après moi qu'il en a et moi seul.
- Y a un type qui est prêt à tuer nos enfants pour se venger de toi ? Mais bordel, qu'est-ce que tu es ? Cria Freddy.
- Un agent secret, souffla James en regardant son ami droit dans les yeux, c'est bien ça ? Tu bosses pour la CIA ?
Ethan ne put retenir un frémissement d'horreur.
- Non ! Certainement pas pour la CIA ?
Sa réponse spontanée fit sourire son ami d'enfance.
- Ne vous en faites pas, je vais m'occuper de lui.
- Ethan, souffla Amy au moment même où un fourgon noir vint se garer devant le lycée.
Brandt et Ilsa coururent dans sa direction.
- Et ça c'est quoi ? Demanda le shérif.
- On va s'occuper de la bombe.
Freddy observa les types en noir descendre du fourgon et se calma.
- James a raison… Mais pour qui tu bosses ?
- Le ministère de la défense, lâcha Ethan.
Après tout, ce n'était pas tout à fait faux, c'était le ministre son chef. Personne ne lui répondit et il ajouta.
- Ce type veut jouer avec moi, mais je vais l'éloigner d'ici.
OoooO
Fort Benning. Georgie
Quartier du 3ème bataillon du 75ème Régiment de Ranger de l'armée américaine
Les militaires vaquaient à leur occupation tout en discutant. Des groupes se dirigeaient vers le mess, certains en riant, et en croisèrent les premiers qui sortaient dé jà pour gagner les terrains d'entraînement ou les dortoirs. Un groupe plus important pénétra dans la salle de restauration. On écoutait le brouhaha des conversations et les rires depuis l'extérieur du bâtiment, le moment du repas restant toujours un moment où ils se relâchaient, mais soudain d'où devint silencieux.
L'étrange silence intrigua certains militaires se trouvant à l'extérieur. Ils ouvrirent la porte et se figèrent, les militaires étaient affalés sur les tables, inertes… Ils reculèrent et soudain un autre type d'effervescence agita la base.
OoooO
Ethan avait coupé court aux conversations dés que les nettoyeurs avaient embarqués la bombe. Avec ses amis, ils étaient retournés à la ferme. L'atmosphère avait changé. Elle était soucieuse, silencieuse et Benji ne pouvait s'empêcher de voir la différence entre un jeune Ethan de 16 ans assis sur la barrière et son ami qui faisait les cent pas devant la cheminée, c'était ça…tout ça qui lui avait perdre cette étincelle « vivante » du regard.
Au bout d'un nouvel aller-retour, il s'immobilisa et Ilsa en profita pour lui remettre son attelle d'un geste autoritaire. Il lui fit les gros yeux et elle répliqua.
- Tu es loin d'être guéri. On vient d'être obligé de refaire ton pansement. Repose ton bras.
Ethan ne protesta pas, mais se mit à réfléchir à voix haute, ça aussi c'était l'une de ses habitudes.
- On a manqué quelque chose. J'en suis sûr.
- Tu penses à quoi ?
- Je ne sais pas, répondit Ethan en se laissant tomber assis dans un fauteuil un peu trop rapidement.
Il ne voulait pas montrer que ses jambes tremblaient et qu'il avait failli s'écrouler, ni que tout son corps lui réclamait du sommeil, il n'en avait pas le droit. Il devait retrouver ce type.
- Cette bombe n'aurait pas dû se trouver là.
- Pourquoi ? Demanda Brandt.
Ethan tourna la tête dans sa direction.
- Madison c'était pour attirer mon attention et dire qu'il était toujours là, mais Middlefield… ça n'a aucun sens… Il… Il ne pouvait pas savoir que je serai là. D'ailleurs, les types étaient surpris. Je n'y pas mis un pied depuis mes 18 ans et…
L'agent senior s'immobilisa brutalement au milieu de sa phrase. Son téléphone venait de vibrer dans sa poche. Il le retira et vit qu'un nouveau numéro de téléphone masqué venait de lui envoyer un lien. Il frissonna et cliqua dessus. Une page d'information s'ouvrit :
« 37 militaires du 3ème bataillon du 75ème régiment de Ranger assassinés dans l'enceinte de Fort Benning »
Ethan fut prit de tremblements et Luther bondit vers lui.
- Hey qu'est-ce qu'il se passe ?
Il lui prit le téléphone des mains pendant qu'Ilsa nouait ses bras autour de lui et le gratifia d'un baiser sur la tempe en murmurant.
- Chut… Calme-toi.
Luther fit défiler l'information et lut à voix haute.
- Ce matin à midi quarante deux, trente sept militaires du 3ème bataillon du 75ème régiment de Rangers des Etats-Unis, stationné à Fort Benning en Georgie, ont été retrouvés morts dans leur mess. Leur mort est survenue en quelques secondes après qu'ils aient respirés une toxine mortelle déployée dans le système de ventilation du bâtiment. Cette attaque terroriste sans précédent fait douloureusement écho à l'attaque contre un centre commercial survenu ce matin à Madison dans le Wisconsin et qui a fait deux cent vingt six victimes. Ces attentats sont les plus meurtriers commis sur le sol américain depuis dix ans, aucune piste n'est écartée, même si les enquêteurs penchent pour des extrémistes islamistes.
Benji ne put retenir un pouffement sarcastique.
- Ouais comme toujours… Ce sont des islamistes, mais pourquoi Fort Benning ?
- Pour moi, répliqua Ethan d'une voix sombre en se levant du fauteuil, à nouveau maître de lui-même. C'est moi le lien entre ses cibles. Madison est la ville où je suis né, le centre commercial celui où ma mère travaillait avant de rencontrer mon père. Middlefield et son lycée, c'est ma jeunesse. C'est là où j'ai grandi… Le 3ème bataillon du 75ème Régiment de Rangers…
Ethan marqua une pause et braqua ses yeux dans ceux de Luther avant d'ajouter.
- C'est le mien… C'est là où j'ai été enrôlé et formé… C'est avec eux que j'ai participé à l'opération Tempête du Désert.
Benji fronça les sourcils, mais ne fut paradoxalement pas étonné que son ami ait participé à cette opération.
- C'est là où Briggs m'a repéré…
- Briggs ? S'étonne Brandt, c'est le fondateur de l'IMF en personne qui t'a recruté ?
Ethan hocha la tête et se tourna de nouveau vers Luther.
- C'est moi le lien Luther. Ce salopard est en train de remonter toute ma vie.
Ethan se tut, mais il était facile de voir qu'il bouillonnait à la fois de colère et culpabilité. Il inspira, ne put réprimer un léger frisson et murmura.
- Mais l'avantage c'est que je sais où est la prochaine bombe.
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