Je ne possède aucun des personnages des films

[Suite de "Exfiltration" ] : 10 jours après les évènements de Los Angeles, Ethan obtient le droit de sortir de l'hôpital à condition qu'il se repose. Si ce dernier imaginait passer les prochaines semaines dans une planque de l'IMF, ses discussions avec Ilsa et les étranges visions qu'il a eu lorsqu'il s'est senti mourir vont lui faire prendre une autre direction, mais tout n'est pas fini Conrad est toujours dans la nature et son désir de vengeance est toujours aussi fort.

En espérant que cela vous plaise

Bonne lecture

PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)


RACINES

Chapitre 10

Un silence s'imposa dans le salon, un silence que Benji brisa en premier.

- Tu sais où il est ?

Ethan posa ses yeux sur lui et hocha la tête sans dire un mot, signe qu'il était en pleine concentration.

- Madison, Middlefield, Fort Benning… Sa prochaine cible c'est l'Université de Pennsylvanie. C'est là bas que Briggs m'a envoyé passer des diplômes en me disant que je serai plus à ma place dans les services secrets que chez les Rangers.

- Tu as passé quoi comme diplômes ? Demanda Benji

- Génie industriel, économie, géopolitique et relations internationales, souffla Ethan…

- Oh ! Bon parcours s'exclama Benji.

Un léger frisson remonta le long de son échine. En répondant à son ami, les disputes avec son père, juste là, au milieu de ce salon, lui revinrent d'un coup en mémoire. Il se revit lui demander, le supplier presque, les larmes aux yeux, de le laisser aller à l'Université… Il revoyait son « Non » sans appel et ressentait sa douleur et cette impression d'être moins important que le tracteur familial. Finalement, il y était allé à l'Université, il les avait ses diplômes et il avait travaillé avec acharnement pour les avoir… mais, maintenant, au bout de toutes ces années, il avait tendance à les oublier, tellement ils ne lui servaient à rien… Est-ce que cela valait vraiment le coup de se disputer ? De se faire du mal mutuellement pour en arriver à ça ? Ethan cligna des yeux, chassa ses souvenirs et releva la tête vers ses amis.

- Ce sont les étudiants en économie qu'il va vouloir atteindre. Il faut que je me dépêche, j'ai peut-être encore une chance de l'arrêter.

- « Je » ? Nota Luther en fronçant les sourcils. Pourquoi « je » ? Nous sommes là, non ?

Ethan redressa la tête et posa sur lui le regard déterminé et sombre qu'il affichait quand il avait prit une décision irrévocable.

- Regardez autour de vous, je suis la cible de Conrad, moi et uniquement moi. Il veut m'attirer dans ses filets pour se venger de la mort de sa femme et de son fils. Je ne peux même pas lui en vouloir de me haïr, ils n'auraient jamais dû mourir.

- Ethan, tu as tenté de les aider et il t'a tiré dessus au lieu de prendre ta main, c'est Conrad qui a tué sa famille, pas toi, répliqua Luther.

- Arrête, tu sais parfaitement que cette opération a été mal monté depuis le début. Je n'ai pas anticipé et à cause de ça une femme innocente et un gosse de 5 ans sont morts !

- Mais tu ne peux pas porter tous les morts sur ta conscience ! Ce n'est pas de ta faute Ethan, ça arrive que des plans bien huilés qui dérapent, tu le sais mieux que tout le monde ! C'est la folie de Conrad qui les a tué, ce n'est pas Ethan Hunt ! Tu as tenté de les sauver !

Ethan ne dit rien, mais regarda son ami droit dans les yeux.

- Cela ne change rien au fait qu'il en a après moi et uniquement après moi. Vous n'avez rien à faire avec lui, mais il serait près à vous tuer pour m'atteindre.

- Qu'est-ce que tu essaies de nous dire là ? Demanda Brandt. Tu es en train de nous dire que tu veux partir en Pennsylvanie seul ?

- Je suis sa cible.

- Et tu crois qu'on va t'abandonner ? Demanda Benji avec un air effaré.

- C'est à moi de régler ça, je ne veux pas…

- Tu es blessé Ethan, le coupa Ilsa. Tu as besoin de repos.

- Conrad tue des gens pour m'atteindre et pour m'attirer à lui, alors je ne vais pas rester les bras croisés à attendre pendant que des gens meurent.

- Et nous non plus, répondit Luther.

Ethan se retourna vers lui.

- Luther. C'est moi qu'il veut, s'il doit m'atteindre, il s'en prendra à vous. Je ne veux pas vous entraîner dans ma chute.

- Tu ne nous entraînes pas, dit Brandt, c'est nous qui venons avec toi.

- Brandt…

- Ne commence pas à protester Ethan, répliqua Benji en se levant. Conrad est un dingue. Tu ne peux pas l'affronter seul, surtout en n'étant pas remit de ce qu'il t'a fait subir i peine 10 jours.

- Benji a raison, dit Ilsa. Il est hors de question qu'on te laisse partir seul pour la Pennsylvanie.

- Et puis, on est une équipe, dit Brandt.

- Voire un peu plus, ajouta Luther.

- Je ne peux pas vous demander de venir avec moi, leur dit Ethan.

- C'est comme pour venir ici, dit Brandt. Tu ne nous le demande pas, c'est nous qu'on te le propose.

- Alors, on part tous pour la Pennsylvanie et on va le boucler, conclut Ilsa.

OoooO

Université de Pennsylvanie

Ethan fut le premier à descendre de la voiture, à peine Luther se fut garé. Il n'avait pas remit son attelle pour être plus libre de ses mouvements, mais commençait à le regretter, parce qu'une douleur sourde remontait de son épaule et son souffle se faisait court. Il grimaça et parvint à se maitriser avant de se retourner en direction de ses amis.

- Je m'occupe du directeur du département, je vous laisse faire le tour de bâtiments. On ne donne une demi-heure.

- Entendu, dit Brandt en regardant sa montre.

Ilsa fit mine de suivre Ethan, mais ce dernier l'arrêta.

- Non, aide-les l'université est grande, on ne peut pas laisser Conrad s'en prendre aux étudiants.

Le jeune femme soupira, mais hocha la tête.

- D'accord, mais n'essaie pas de l'arrêter seul.

Ethan hocha la tête et le groupe se sépara. L'agent senior observa ses amis pendant quelques secondes, luttant contre un étrange mauvais pressentiment puis, il partit en direction des bureaux du département « Economie ».

C'était étrange parce que rien n'avait changé et il trouva rapidement le bureau du directeur du département. Bien évidement le vieux professeur Marold avait prit sa retraite et il lut distraitement le nom sur la plaque.

- Déborah Hall…

Le nom lui rappela des souvenirs et il fronça les sourcils. Est-ce que cela se pourrait ? Il ne chercha pas la réponse et frappa à la porte. Une voix féminine lui lança.

- Entrez !

Ethan s'exécuta et entra dans le bureau. Assise à un bureau, une femme grande blonde, les cheveux noués en une seule grande tressée, était penchée en avant sur une pile de copie. Il y avait plus de 30 ans qu'Ethan ne l'avait pas vu, mais il la reconnut instantanément. Il se revit un peu perdu dans ses premières révisions et la manière dont elle l'avait aidé à comprendre comment on travaillait à la fac. Ils en avait passés des soirées dans les bras l'un de l'autre même pour se questionner mutuellement pour leurs examens. Elle avait de légères rides au coin des yeux, mais non il ne pourrait jamais oublier son visage et il sourit.

- Déborah ? C'est bien toi ?

La directrice du département releva la tête et le dévisagea quelques secondes avant de s'exclamer.

- Ethan Hunt !

Ce dernier sourit, pendant un moment, il avait bien cru que contrairement à lui, elle l'avait totalement oublié, ce qu'il aurait pu comprendre, elle aussi il l'avait abandonné.

Ethan se rapprocha et vint s'asseoir en face d'elle en la gratifiant d'un sourire sincère. Il y avait tant de souvenirs qui remontaient en lui juste en la regardant et au regard troublé qu'elle lui lança, il n'était apparemment pas le seul.

- Ça ne va pas ? Demanda-t-il au bout de quelques secondes.

- Non, c'est que… te voir ici, dans mon bureau, après toutes ses années… C'est… c'est déroutant… J'aurais pensé que tu serais revenu avant.

Ethan lui fit un léger sourire. Encore une femme qu'il avait aimée puis abandonnée pour le « bien » de la nation… lui rappelant à quel point sa vie ne lui avait pas appartenue pendant ces dernières décennies.

- Je sais, mais que veux-tu les années filent à une vitesse folle. On essaie bien de suivre, mais elles nous dépassent et au final…

- On oublie ?

- Je ne t'ai jamais oublié…

Déborah lui fit un léger sourire.

- Et sinon, tu es devenu quoi ? Trader ? Grand patron d'une entreprise quottée en bourse ?

- Tu vises haut.

- Tu étais tellement meilleur que moi. Alors ?

- C'est… plus simple que ça, je travaille comme consultant pour la Tauraco Corp, nous sommes basés à l'ombre.

- Hum… Eh bien, je suis étonnée.

- Etonnée ?

- Oui, je ne pensais pas qu'Ethan Hunt serait devenu uniquement un membre de la chaîne, je le voyais tout en haut, dans la peau de celui qui dirige.

- Je n'ai jamais eu cette ambition…

- C'est vrai… mais tu en avais l'étoffe, je m'étais dit qu'avec le temps tu pourrais t'en rendre compte.

- Tu sais, dit Ethan en se penchant un peu en avant. Tout le monde veut diriger, tout le monde veut le pouvoir, dominer le monde, écraser son concurrent, mais si on enlève les rouages de la chaîne, ceux qui agissent dans l'ombre et qui font en sorte et en silence que les autres puissent rêver et bien le monde ne serait plus qu'un immense chaos…

- C'est ce que tu es Ethan ? L'un de ces rouages ?

- En quelque sorte…

- Et que fait un rouage dans mon bureau ?

- Tu as regardé les informations depuis ce matin.

- Assez pour savoir que ce monde va mal.

- Bien, donc tu as vu l'attentat dans le centre commercial de Middlefield et à Fort Benning ?

- Comment aurais-je pu rater une telle horreur !

- Bien, alors ne panique pas, mais la prochaine cible de ces types c'est ici, à l'université et dans ton département.

Ethan vit Déborah se figer, l'air hagard, le temps que l'information s'imprime dans son esprit.

- Mais… Bredouilla la jeune femme, mais qu'est-ce que tu racontes ?

- Crois-moi. Il y a une bombe avec ce gaz quelque part dans le bâtiment.

- Mais comment et pourquoi ?

- Ce serait trop long à t'expliquer.

- Ah oui ? Et pourquoi je devrais te croire ? Tu es consultant, non ?

- Oui, en sécurité.

- En sécurité ! Quelle coïncidence !

- Déborah…

- Non ! C'est trop facile. Comment tu peux être aussi sûr de toi ? Pour qui tu travailles ?

- Je te l'ai dis, je…

- Non Ethan ! Arrête !

La jeune femme se recula en arrière sur sa chaise et attrapa son gobelet de café. Elle le porta à ses lèvres et en but quelques gorgées pour se donner une contenance avant de reprendre.

- Tout cela est trop facile, tu… tu…

Mais Déborah ne termina pas sa phrase. Son corps fut prit de spasmes, elle regarda Ethan avec un air hagard et porta la main à sa gorge. L'agent senior comprit que quelque chose n'allait pas et bondit de sa chaise.

- Déborah !

Il l'agrippa par les épaules et la jeune femme se tourna vers lui. Son regard croisa le sien juste avant qu'elle se mette à cracher du sang. Elle trembla, convulsa et fut incapable de répondre aux cris d'Ethan qui tentait de comprendre ce qui lui arrivait. Ses yeux s'agrandirent d'horreur et se figèrent en même temps que son corps.

Elle était morte !

Sous le choc, Ethan prit le gobelet pour tenter de comprendre ce qui s'était passé, mais ce fut à cet instant que la porte du bureau fut ouverte en grand et que des policiers entrèrent armes aux poings.

- Police ! Ne bougez pas !

- Attendez ! Dit Ethan en levant les mains. Ce n'est pas ce que vous pensez.

- Ah oui ! Posez le gobelet !

Il s'exécuta et l'un des flics se rapprocha d'eux, Il prit le pouls de Déborah et se tourna vers son coéquipier et les autres policiers.

- Elle est morte.

Le visage du second policier se ferma.

- Alors, ça ne vous suffisez pas de la harceler ? Il a fallu que vous la tuiez ! Malade !

- Attendez, quoi ? Mais non ! S'exclama Ethan, ce n'est pas moi et…

- Suffit ! Passe-lui les menottes ! On l'embarque !

Ethan ne rajouta rien pour tenter de les convaincre, en revanche, il murmura quand il les laissa lui passer les menottes.

- Luther ? Benji ? Ilsa ? … Brandt ?

Il avait son oreillette. Ils auraient dû l'entendre, mais aucun ne lui répondit et les sens d'Ethan se mirent en alerte. Ce n'était pas normal. L'un d'eux aurait dû lui répondre, mais ils restaient silencieux, trop silencieux et son cœur accéléra brutalement.

Déborah… le poison… Le piège avec la police et ses amis qui subitement ne répondaient pas. Ses amis qui étaient la dernière étape pour Conrad… S'il voulait détruire Ethan, c'était par eux qu'il devait terminer. Il n'avait peut-être pas prévu de diffuser son gaz dans l'université… Non, il voulait les attirer tous ici pour… Pour les piéger… et un poids immense lui écrasa la poitrine.

- Attendez ! Non ! Il y a des gens en danger !

- Bien sûr, dit le flic, tous ceux que vous harcelez, il suffit de voir la femme qui est étendue là ! Allez maintenant cela suffit ! Embarquez-le !


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