Chapitre 5 : Les enfants grandissent trop vite
Quatre ans plus tard, Hyoga avait poursuivi le patinage artistique et les compétitions. Ikki agé de douze ans adorait toujours autant le hockey et venait d'entrer en sport-études. Saori, elle s'orientait vers l'équitation, mais dans son testament, Mitsumasa Kido avait exigé qu'à partir de dix ans, elle soit aussi formée à prendre la tête de la Fondation Graad. Natassia et Shaka étaient navrés d'avoir seulement trois ans pour voir éclore le talent de cavalière de la petite fille. Shun, moins sportif que ses aînés pratiquait un peu de taï-chi et de course à pied. Le garçonnet préférait de loin les livres et les études sur l'intelligence était très vive et il avait deux ans d'avance à l'école. Son rêve était de devenir médecin. Il avait rencontré Mû, que Shaka avait retrouvé par hasard, en accompagnant Ikki à l' hôpital suite à une blessure au hockey. Mû travaillait dans un des hôpitaux de Tokyo. Les deux hommes s'étaient retrouvés avec plaisir et Shaka avait invité son ami à venir manger. Natassia l'avait accueilli avec plaisir. Il venait régulièrement les voir, et ainsi la famille avait fait la connaissance du frère aîné de Mû, Shion et de son compagnon Dohko. Ce dernier, professeur réputé d'arts martiaux, dont Shiryu était un élève assidu, était également le professeur de taï-chi de Shun, ce qui avait beaucoup fait rire tout le monde lorsqu'ils avaient appris la nouvelle. Shion était un pédopsychiatre de renom. Leur cercle d'amis s'était également agrandi avec Saga Gémini. Camus, devenu président de l'entreprise Aquarius à la mort de son père, avait confié les rênes à cet homme en qui il avait toute confiance. Camus avait demandé à Saga de profiter des accords commerciaux et du partenariat avec la Fondation Graad pour s'implanter au Japon. Saga faisait la navette entre France et pays du Soleil Levant surtout depuis que son jumeau Kanon et son meilleur ami, Aiolia, s'étaient installés dans ce pays comme détectives privés. Le frère d'Aiolia, Aoiros Sagitta, était un précepteur privé parlant trois langues couramment que les familles tokyoïtes de la haute société s'arrachaient. Camus, lui même, pensait de plus en plus à venir s'installer dans ce pays qu'il appréciait. De plus, il était tombé amoureux de Milo et les relations homosexuelles étaient plutôt mal vues en Russie. Pour cacher leur amour, les deux hommes avaient achetés en commun une très grande maison, près d'un lac souvent gelé, et épousés deux jeunes filles dont ils avaient fait la connaissance. Olga et Héléna vivaient dans la pauvreté et elles avaient accepté avec joie les mariages de façades que leur proposait les deux hommes. Elles s'occupaient de leur intérieur et avaient entrepris des études, l'une de littérature et l'autre de sociologie.
Ce jour-là, comme tous les mercredis après midi, Natassia se rendit à la patinoire avec les enfants qui acceptaient de venir. Hyoga et Ikki n'y dérogeaient jamais ou presque, Saori arrivait de temps en temps tout comme Shun. La petite Cécile, qui commençait à savoir se débrouiller seule sur des patins venait régulièrement. Cette fois, Natassia, Shun, Hyoga, Ikki et Cécile étaient présentes. Alors que Natassia pratiquait les divers sauts avec Hyoga, Shun et Ikki encadraient la plus petite. Hyoga venait d'effectuer un axel particulièrement réussi après quelques conseils judicieux de sa mère et se lança dans un double boucle piqué. Il achevait son saut quand il vit quelque chose qui le laissa ébahi. La fillette s'amusait à imiter les sauts que Natassia et lui pratiquaient. Bien sûr, c'était gauche et des rotations simples voir des demi-rotations, mais cela reste exceptionnel pour un enfant si jeune. Natassia vint rejoindre son fils.
Natassia : C'était très bien, Hyoga, pourquoi t'arrêtes tu ?
Hyoga : Mère, Cécile fait des sauts !
Natassia : Vraiment ?
Hyoga : Oui, regarde, mère !
Il désigna la fillette qui continuait d'effectuer une boucle piqué. Elle tomba assise et éclate de rires. Natassia la rejoignit rapidement avec grâce.
Natassia : Tu aimes les sauts, ma puce ?
Cécile : Oh oui, c'est trop beau quand vous faîtes toi et Hyoga, vous êtes trop forts !
Natassia : Tu peux y arriver toi aussi, avec du travail. Mais d'abord, on va commencer par un saut plus simple, tu veux bien ?
Cécile : Oh oui, youpie !
Natassia : Shun veut peut-être faire un tour avec moi, avant ou aller se reposer ?
Shun : Non, je vous regarde et je reste là, ça me suffit, merci mère.
Natassia : D'accord ! Allez, viens ma puce, on va essayer toutes les deux. Regarde, tu pars en avant, tu fais un demi-tour dans les airs et tu atterris, c'est le saut de valse, dit-elle tout en effectuant une démonstration. La petite fille tenta d'effectuer exactement les mêmes gestes et réussit à atterrir sur un pied avant de tomber au sol. Hyoga qui s'était approché la rattrapa au vol.
Hyôga : Bravo ! Tu es un peu sur l'avant mais c'est très bien. Laisse ton patin glisser à la réception, ne cherche pas à atterrir sur l'avant pour t'arrêter.
Natassia : Doucement, Hyoga, elle débute.
Cécile : Moi, je veux faire comme Hyoga et ramener tout plein de jolies médailles.
Natassia : D'accord, ma puce, j'irai t'inscrire tout à l'heure, ça te va ?
Cécile : Oh oui, merci mère ! Tu montres encore Hyoga ?
Il s'exécuta en riant sous le regard attentif et admiratif de la fillette.
