Chapitre 9 : Voyage en Russie et décision.

Ce printemps là, les soucis et les tensions s'étaient accumulés pour Natassia. Shun avait continué de travailler intensément et avait à nouveau sauté une classe. A douze ans, le jeune garçon étudiait à présent au lycée. Les brimades et les vexations avaient atteint un tel niveau que Shaka et Natassia l'avaient retiré du lycée public et il étudiait avec Aioros tout comme Saori. Le précepteur avait été stupéfait de l'intelligence et de la maturité de l'adolescent. Malgré tout, Natassia s'inquiétait pour la stabilité émotionnel et l'isolement de son fils.

Saori était de plus en plus sollicitée par la Fondation Graad. Ikki était dans le viseur de plusieurs équipes professionnelles et envisageait d'arrêter ses études. Hyoga stagnait au niveau du patinage et commençait à se décourager. Il allait à l'entraînement à reculons et préférait mille fois aider à l'entraînement de sa sœur et des autres élèves plutôt que s'entraîner lui-même. Et Kagaho insistait régulièrement pour surclasser Cécile ce qui ne lui faciliterait pas les choses face à des patineuses de trois à six ans de plus qu'elle. Au milieu de tout ça, Natassia n'avait pas accordé beaucoup d'attention à la grosse grippe qu'elle, Ikki et Saori avaient attrapée à la fin du mois de janvier. Si les enfants s'en étaient bien et vite remis, l'état de Natassia s'était aggravé et elle avait fait une pneumonie. Aussi Shaka avait-il proposé aux enfants de passer leurs vacances loin du Japon pour permettre à leur mère de se reposer. Il avait fallu négocier avec les gérants de la Fondation Graad pour qu'ils acceptent que Saori passe un mois loin du Japon comme tous les autres enfants. Mis au courant de la situation de Natassia, Camus et sa mère la comtesse de Bragelonne, avaient proposé de prendre les enfants. Ikki, Hyoga et Cécile avaient accepté la proposition de Camus qui leur avait fait miroiter la possibilité de s'entraîner sur un lac gelé. Saori et Shun avaient, eux choisi la France.

En Russie, Camus avait accueilli les adolescents dans la grande demeure qu'il partageait avec Milo, Olga et Héléna. Milo était tombé immédiatement sous le charme de la timide fillette qui avait apporté un bouquet de fleurs cueillies au bord de la route. Il la prit dans ses bras et la fit tournoyer en disant.

Milo : Comme tu es mignonne, viens dans les bras de tonton Milo.

Camus : Milo, ne lui saute pas dessus, voyons, tu vas lui faire peur.

Cécile : Ça va mon oncle. Bonjour tonton Milo, tu me reposes par terre, s'il te plaît ?

Milo : A tes ordres, petite fée.

Cécile : Petite fée ?

Camus : Milo adore trouver des surnoms à tout le monde, expliqua-t-il, désabusé par la gaminerie de son amant. Milo reposa la fillette en riant et serra la main d'Ikki et Hyoga.

Milo : Bonjour les garçons, faites moi plaisir et appelez moi Milo et tutoyez moi.

Camus : Et si tu commençais par les laisser s'installer ?

Milo : Bien sûr, bien sûr.

Il saisit les bagages de la fillette et ne tarda guère à leur faire les honneurs de la maison. Ensuite il accapara Ikki.

Milo : Alors, tu joues à quel poste ?

Ikki : Attaquant, le coach nous fait tourner entre ailier et centre pour qu'on puisse jouer à tous les postes et pas seulement à un poste dédié.

Milo : Génial ! Demain il est prévu moins dix degrés au meilleur de la journée, on va pouvoir aller s'amuser sur le lac.

Ikki : Volontiers, j'espère apprendre quelques trucs, ici.

Milo : Bien sûr, je vais te montrer tous mes tours.

Camus : Si ces ceux qui t'amènent régulièrement à te battre ou à passer ta pause sur le banc de la prison, je te prie de t'abstenir.

Milo : Rabat-joie !

Camus : Ils sont en vacances, Milo.

Hyoga : On est aussi venus pour s'entraîner à fond, mon oncle.

Camus : Une petite pause, de temps en temps, ne fais pas de mal, jeune homme. J'ai eu beaucoup de mal à faire comprendre ça à ta mère. J'espère que j'aurais moins de mal avec vous.

Hyoga : Moi, sans problème, les deux autres…

Camus : Nous verrons.

Le lendemain matin, ils étaient tous les cinq sur le lac gelé. Ikki et Milo ne tardèrent pas à faire un face à face en un contre un. Camus donna des exercices de saut aux deux plus jeunes et les observa attentivement. Si Cécile recommençait encore et encore jusqu'à ce que cela soit parfait, Hyoga décomposait chaque mouvement et les combinait peu à peu. Très vite, le blondinet s'arrêta dans son exercice pour jauger sa sœur et lui donner quelques astuces afin de lui permettre d'atteindre la perfection. Le sens développé d'observation de Camus lui fit rapidement comprendre que le jeune homme ne s'intéressait plus guère au patinage de compétition. Il décida néanmoins d'attendre quelques jours pour discuter avec l'adolescent de l'idée qu'il se faisait de la suite à donner à sa passion. Il enchaîna divers exercices puis les laissa jouer avec Milo. Tous avaient une grande vitesse sur la glace. Hyoga était sans conteste le plus rapide. La petite fille était légère sur ses patins, elle patinait vite, en finesse. Ikki pouvait tenir longtemps mais faisait de courtes pointes de vitesse. L'après midi, il livra ses observations aux adolescents et leur donna les points qu'il leur ferait travailler. Ikki travaillerait, avec Milo, sa vitesse d'exécution et sa précision. Pour Cécile, c'était la fluidité des enchaînements et les réceptions de sauts. Hyoga avait besoin de travailler ses points d'appel et la hauteur de ses sauts. Contrairement à sa sœur qui avait une grande impulsion et une impressionnante hauteur de saut pour son âge, il avait un saut rapide mais son impulsion était insuffisante pour avoir beaucoup de rotation et de hauteur. Ses sauts en étaient pénalisés alors que lorsqu'il faisait des petits pas et des pirouettes, il était précis et rapide ce qui laissait une très bonne impression artistique.

Camus : Vous deux, vous êtes complémentaires, c'est impressionnant. A vous d'essayer d'aider l'autre. Cécile, ta légèreté t'aide mais tu dois travailler ce patinage tout en grâce et en fluidité que possède ton frère. Des fois, tu patines en force, pourtant tu as tout ce qu'il faut pour passer en fluidité. Hyoga, tu peux trouver chez ta sœur cette impulsion qui te manque. Après, ne vous vexez pas de mes remarques. Ce sont de petites imperfections et vous avez un niveau impressionnant tous les trois.

Ikki : Pas de soucis, c'est un peu pour ça qu'on a choisi de venir ici.

Camus : Parfait ! Après j'ai aussi prévu quelques visites à Saint Pétersbourg et à Moscou. Ikki, comme tu as dix sept ans, tu peux venir t'entraîner à la patinoire avec les Juniors.

Ikki : Super j'ai hâte !

Milo : Attends de voir coach Camus à l'œuvre, tu verras.

Camus : Quoi, je vous martyrise peut-être.

Milo : Quelques fois, oui. Tu es sévère, exigeant et intraitable.

Camus : A la fois, avec la bande de loustics qui me sert de joueurs…

Les trois enfants assistaient muets à la chamaillerie des deux hommes. Olga intervint.

Olga : Les garçons, vous allez faire peur aux petits.

Camus : Pardon, je ne voulais pas vous effrayer.

Hyoga : Ne vous inquiétez pas, mon oncle, on a l'habitude d'assister aux chamailleries entre Shion et Dokho ou Shion et Mû.

Camus : Tant mieux. Mais par pitié, arrêtez de me vouvoyer et tutoyez moi.

Hyoga, Ikki, Cécile : On va essayer mon oncle.

Ils éclatèrent tous de rires à cette réponse simultanée. Le lendemain soir, sur le lac, Camus banda les yeux de Cécile.

Camus : Voilà, tu vas tout droit, sens la glace, ne fais qu'une avec elle. Hyoga est juste à côté de toi. Et toi, Hyoga observe là, regarde comment elle patine, sa façon d'avancer sans ses yeux. Ensuite on échangera les rôles.

Les deux enfants se plièrent sans broncher à l'exercice. A la fin, Camus demanda.

Camus : Vous avez déjà pensé à patiner ensemble ? Couple ou danse sur glace.

Hyoga : Oui, le coach nous a fait patiner trois quatre fois ensemble mais cela ne nous tente pas plus que ça, hein Cécile ?

Cécile : J'aime bien les portés mais je n'ai pas la vitesse de Hyoga et puis j'aime mes programmes personnalisés, je ne me sens jamais très à l'aise en couple, même si j'ai toute confiance en Hyoga. Après, si je peux aussi continuer l'individuel et que cela permet à Hyoga de continuer le patinage, pourquoi pas ?

Hyoga : Petite sœur ! Honnêtement j'aime patiner mais tout le tralala des compétitions, les tensions entre patineurs et compagnie, cela me déplaît de plus en plus.

Camus : Je vois !

Une dizaine de jours plus tard, par un beau dimanche, Camus emmena ses neveux et nièce sur le même lac gelé où Natassia avait rencontré Shaka. Ils y firent la connaissance de Shura qui jouait toujours avec Milo. De nombreux jeunes patinaient sur le lac, grâce à une météo qui avoisinait les moins quinze degrés. Ikki et Milo trouvèrent rapidement des partenaires pour une petite partie de hockey alors que Cécile et Hyoga patinaient pour leur propre plaisir. A nouveau, Camus nota la joie et le sourire de Hyoga qui aidait sa sœur à travailler son axel. Il se reconnaissait dans l'adolescent blond. Même si lui n'était jamais passé par la case compétition. Il appréciait de mettre son patinage et ses talents de chorégraphe au service de sa sœur aînée tout comme Hyoga avait l'air heureux d'aider sa cadette. Étant déjà passé par les affres des compétitions de haut niveau, il serait encore plus à même de soutenir sa petite sœur et de l'aiguiller. Il décida d'attendre encore quelques jours pour parler à l'adolescent et également de l'emmener avec lui à la patinoire pour entraîner de jeunes patineurs artistiques pendant quelques jours. Il avait accepté une fois de remplacer l'entraîneur du club de patinage artistique, qui était absent, et depuis ce dernier l'avait sollicité pour entraîner certains patineurs. Camus avait accepté et comptait voir si le jeune garçon serait aussi à l'aise avec des inconnus qu'avec sa sœur. Il savait que Milo occuperait sans peine les deux autres membres de la fratrie. Ensuite, il prévoyait de consacrer quelques jours à la fillette.

Deux jours plus tard, Hyoga et Camus revinrent à la maison pour trouver la petite fille en larmes dans les bras d'Héléna.

Camus : Qu'est ce qu'il se passe ?

Hélèna : Milo est passé à travers de la glace, juste la jambe, ça l'a coupé au genou, elle a eu très peur surtout qu'elle est passé à cet endroit trois minutes avant. Et puis tu connais Milo. Il a dit que c'était rien même si Ikki a du l'aider à rentrer. Olga et Ikki essayent de le convaincre de leurs laisser jeter un œil.

Camus : Je lui avais bien dit que la glace devenait trop fine.

Hélèna : Milo !

Camus : Je vais aller régler ce problème. Hélèna, emmène donc Hyoga et Cécile à la cuisine, s'il te plaît ? Ça va aller, Cécile ?

Cécile : Oui, tu vas soigner Milo, hein ?

Camus : Bien sûr.

Hélèna : Allez, venez, on va préparer le repas. Quelques minutes plus tard, Olga et Ikki les rejoignirent. Olga fit un discret signe à Hélèna. Cette dernière sortit une casserole et commença à préparer le repas en faisant du bruit. Les deux aînés comprirent qu'elle cherchait à étouffer le bruit de la dispute des deux amants. D'un signe de tête, Ikki fit comprendre à Hyoga d'aider Hélèna à dissimuler les bruits. Il souleva sa sœur dans ses bras et lui proposa gentiment.

Ikki : Et si tu expliquais ta recette de tarte aux pommes à Olga.

Olga : Quelle excellente idée, un gâteau, c'est exactement ce qu'il nous faut.

Un claquement sec retentit malgré le bruit ambiant. Dans la chambre de Milo et Camus, ce dernier avait rejoint son amant. Celui-ci déglutit devant le regard glacial de son compagnon.

Camus : Montre moi ton genou, immédiatement !

Milo : Ce n'est rien du tout, mon Camus, je te promets !

Camus : Milo, maintenant, je ne répéterai pas !

Milo : Oh ça va, pas la peine…Une gifle retentissante lui coupa la parole. Camus était furieux et il avait rétrospectivement peur pour son amant et ses neveux. Milo le comprit d'autant plus lorsqu'il vit que Camus avait les larmes aux yeux et qu'il serrait convulsivement les poings. Il choisit de rendre les armes. Il avait beau être un gamin dans l'âme et adorer faire enrager son compagnon, il savait aussi décrypter ce dernier et se montrait prévenant et sensible.

Milo : Camus, je ...désolé, voilà, regarde, dit-il en dévoilant la plaie qui barrait son genou. Camus soigna la blessure et Milo s'abstint de tout commentaire, sachant très bien que Camus était encore très en colère.

Camus : Tu es interdit d'entraînement pour toute la semaine et tu ne t'approches plus du lac jusqu'au mois de septembre.

Milo : Franchement, j'avais bien testé la glace, je ne comprends pas.

Camus : Milo ! Je te l'ai dit ce matin. Je suis aussi ton coach et je refuse de perdre mon meilleur élément parce qu'il n'en fait qu'à sa tête. Tu sais que la petite était en larmes à cause de ton accident. Tu aurais fait quoi si c'était l'un d'eux qui était passé au travers ? Milo, tu es un adulte, bon dieu, réfléchis de temps en temps.

Milo : Je suis désolé, Camus, vraiment.

Camus : Il vaudrait mieux et si tu recommences, gare à toi.

Milo : Compris chef ! Bon maintenant, je peux aller rassurer la petite et me faire pardonner ?

Camus : Tu la rassureras au dîner. Tu es pardonné mais comme il préférable que tu restes sagement immobile, voici ta console, ton jeu et je te délivre pour le repas.

Tout en parlant, Camus avait donné au grec sa console avec une cartouche de jeu et était prestement sorti avant de fermer la porte à clé derrière lui, le tout avant que Milo puisse réagir. Milo grommela puis s'assit sur le lit, boudeur et sachant pertinemment que Camus ne le délivrerai pas avant le repas et ce même s'il démontait la porte. Il bougonna à haute voix, espérant avoir une réaction de son amant.

Milo : Fichu comte, il se croit encore au quinzième siècle !

Camus qui avait fort bien entendu, répliqua avec un sourire.

Camus : Si on était au quinzième siècle, je te ferai jeter au cachot après t'avoir administré une bonne raclée, estimes toi, heureux. A plus tard !

Il rejoignit la cuisine d'où s'échappaient de délicieuses odeurs. Comme promis, il délivra son ami pour le repas. Milo lui jeta un regard noir qui ne fit aucun effet au français.

Trois jours plus tard, le soir, il invita Hyoga à une promenade en tête à tête. Il expliqua calmement à l'adolescent tout ce qu'il avait observé et les conclusions qu'il en avait tiré.

Camus : J'en conclus que devenir entraîneur te plairait beaucoup. Qu'en penses tu ?

Hyoga : Je suis d'accord, mon oncle. Je n'aime plus du tout l'ambiance des compétition et toute cette pression. J'aime patiner pour moi-même, j'adore savoir que ce que je sais peut aider quelqu'un d'autre. Être sur la glace me fait envie mais pas du tout les concours. J'espérais un peu en venant ici, que vous m'aideriez à convaincre mère

Camus : Et que pense Shaka de ton changement d'orientation ?

Hyoga : Il est ouvert à toute proposition tant que je suis heureux, c'est ce qu'il m'a dit.

Camus : Je vois, ne t'en fais pas, je parlerai à Natassia.

Hyoga : Merci beaucoup.

Camus : De rien, ravi de t'aider. Allons rejoindre les autres et je compte sur toi pour m'aider à faire progresser ta sœur. Surtout qu'elle va être surclassée, si j'ai bien saisi.

Hyoga : Kagaho insiste beaucoup auprès de père et mère.

Camus : Et la principale intéressée, elle en pense quoi ?

Hyoga : Elle ne demande qu'à patiner et ramener des médailles. Sa seule exigence, c'est que pour ses programmes de compétition, je sois au bord de la glace, mes patins aux pieds.

Camus : La sienne ou la tienne ?

Hyoga : Disons la nôtre. Elle a eu très peur ce jour là et je pense que je la rassure. Et moi, je m'en suis toujours voulu de ne pas avoir pu aller la chercher plus vite. Elle avait à peine six ans, elle pleurait de peur et de douleur et personne ne comprenait qu'elle souffrait.

Camus : Je vois. Ne te vexes pas, mais tu devrais parler de ceci avec un psy, ça t'aiderait peut-être à apprécier un peu plus les compétitions.

Hyoga : J'en ai déjà parlé avec Shion. Il m'a expliqué que je n'avais pas à m'en vouloir. Et puis ça n'a rien à voir avec mon dégoût des compétitions. Petit prince pourquoi vous patinez si vite ? Tu es l'Étoile filante de la Glace et tu vas disparaître aussi vite que les vraies, singea le jeune homme.

Camus : Les journalistes et les autres compétiteurs...Tu as mûrement réfléchi ta décision on dirait.

Hyoga : Celle de ne plus faire de compétition, oui. Le reste j'hésitais entre arrêter totalement et où l'entraînement. Je n'était pas sûr d'avoir les qualités requises.

Camus : De ce que j'ai pu voir, tu les as largement. Et puis, on ne va pas te lâcher comme ça, directement. Tu vas d'abord assister un entraîneur. Mais en premier lieu, on va manger et je ferai de mon mieux pour te préparer au diplôme d'entraîneur, tu as ma parole.

Hyoga : Merci, vous euh...tu avais dit que tu voulais venir vivre au Japon.

Camus : Mon contrat avec l'équipe que j'entraîne, tout comme celui de Milo et de Shura finit cette année. On aimerait venir avec Milo. Shura se tâte, il aimerait entrer dans l'équipe nationale espagnol, il a déjà été approché mais leur niveau n'est pas super.

Hyoga : Vous allez entraîner Ikki ?

Camus : Je ne sais pas mon grand, j'ai plusieurs cordes à mon arc et plusieurs propositions en vue.

Tout en parlant, ils étaient revenus à la demeure de Camus et Milo.

Camus : Me feras tu l'honneur de faire une partie d'échec contre moi, après le repas ?

Hyoga : Volontiers mais Shun est bien meilleur que moi. Il me manque, Saori, père et Mère aussi. Je m'inquiète pour elle.

Camus : Ta mère va beaucoup mieux et d'ici dix jours tu les retrouveras tous.

Hyoga : Je sais, merci de nous avoir accueillis ici.

Camus : C'était un plaisir !

Le dîner se déroula dans la joie et la bonne humeur. Hyoga annonça sa décision de devenir entraîneur à son frère et à sa sœur. La fillette demanda timidement.

Cécile : C'est à cause de moi ?

Hyoga : Non, petite sœur, tu n'y es pour rien, ne vas surtout pas croire que c'est de ta faute. Bien au contraire, sans toi, j'aurai arrêté avant.

Cécile : Promis ?

Hyoga : Promis, ma puce.

Cécile : Tu seras toujours là pour mes compétitions quand même ?

Hyoga : Bien sûr, ma puce.

Il la serra contre lui. Le reste de leur séjour fut calme. Comme il l'avait dit, Camus prépara de son mieux Hyoga au diplôme d'entraîneur et appela Kagaho pour lui proposer de prendre le jeune homme comme assistant. Kagaho râla un peu mais était honoré qu'un entraîneur international, ayant participé largement à l'entraînement d'une championne olympique, lui propose de faire de son élève son co-entraîneur. Cela lui fit accepter la proposition sans trop batailler. Camus discuta aussi longuement avec sa sœur qui accepta le choix de son fils beaucoup plus facilement que prévu. Milo avait donné quelques trucs et astuces à Ikki tout en l'aidant à améliorer son jeu. Camus, tout en aidant Hyoga, avait aussi fait progresser la plus jeune et permis au blond de prendre confiance en lui comme entraîneur.