Chapitre 12 : Une cible ?

L'incident du championnat était presque oublié, les équipes travaillaient dur pour les Mondiaux, lorsqu'un jour de compétition internationale, l'équipe du Japon trouva le portant des tuniques renversé. Le portant soutenaient les tuniques de compétition et de gala de tous les patineurs nationaux. Les tuniques étaient chiffonnées, certaines déchirées. Heureusement, les deux compétitrices du jour, Marine et Cécile avaient toutes les deux pris leurs tuniques la veille au soir, pour les revêtir chez elles. Camus nota que seules les plus petites tuniques avaient été vandalisées. Ne voulant pas affoler les compétitrices, il ne le signala qu'à Hyoga. Alors que tous allaient se précipiter pour évaluer les dégâts, il leur demanda de rester sur place et pris plusieurs photos de la situation avant d'appeler la police pour porter plainte. Exposant le problème à son interlocuteur, à savoir qu'il était difficile d'attendre les experts sachant que les patineurs avaient besoin de leurs tuniques pour le lendemain et le surlendemain. Il demanda ensuite aux patineurs de mettre des gants pour ramasser les tuniques, les défroisser, mettre de côté les tuniques déchirées et de ne pas toucher au reste de la pièce. La plus jeune laissa échapper quelques larmes en constatant que sa toute première tunique de gala, qu'elle adorait et qu'elle avait gardée par affection, était complètement saccagée, irrécupérable. Miho et Jabu promirent de réparer au plus vite les tuniques nécessaires. Miho s'approcha de Cécile en voyant son chagrin et lui prit doucement la tunique des mains.

Miho : Je t'en referai une exactement pareille et à ta taille.

Cécile : Merci Miho, mais c'était ma toute première tunique de gala, je l'adore.

Miho : Je ferai de mon mieux pour la réparer, c'est promis.

Cécile : Merci beaucoup.

Camus : Marine, Cécile allez vous préparer, vous passez dans moins d'une heure. C'est sûrement l'œuvre d'un voyou.

Cécile : Un voyou ? Seules les tuniques les plus petites ont été déchirées.

Camus : Ne te préoccupe pas de ça, vous deux ne devez penser qu'à vos programmes. Hyoga, tu veux bien monter la garde devant le vestiaire des filles pour rassurer ces demoiselles ?

Hyoga : Bien sûr !

Camus : Merci. Allez,ceux qui ont besoin de réparations ou de retouches avec Miho et Jabu. Les autres allez dans les tribunes. Vous analyserez le passage de vos coéquipières.

Même s'il n'entraînait pas tous les patineurs, Camus avait une autorité naturelle et une telle science du patinage que tous obéirent sans répliquer. De toutes façons leurs entraîneurs respectifs aurait sûrement demandé la même chose et tous avaient un grand respect pour cet homme posé et très efficace. Tout le monde se dispersa, il ne resta plus sur place que Hyoga, Camus et Cécile.

Camus : Cécile, va te préparer.

Cécile : Attend, je suis sûre que c'est Pandore l'origine de ceci. Je ne veux pas que sa haine envers moi affecte toute l'équipe. Si on faisait courir le bruit que mes tuniques sont rangées ailleurs, eux, au moins n'auraient plus de problème.

Camus : Cécile !

Il mit ses deux mains sur les épaules de sa nièce et la regarda attentivement. Protégée par ses aînés, elle avait cultivé cette grandeur d'âme qu'elle venait de montrer. Il vit aussi qu'elle tentait de faire face à la peur qui l'assaillait en se rappelant ce qui s'était passé la dernière fois qu'elle avait affronté Pandore.

Camus : C'est très généreux de ta part, ma grande, de penser à protéger les autres. Mais d'une part, on a déposé une plainte à la police parce que ce genre de comportement envers des patineurs de compétition est inadmissible, on doit gagner dans le dépassement de soi pas en empêchant des concurrents de participer et d'autre part, tu ne peux pas l'accuser ainsi, tu n'a aucune preuve. Je sais aussi que le warm-up te fait peur mais je te promets que tout se passera bien. Tu restes loin de Pandore, tu t'échauffes tranquillement et tu me la lamines !

Cécile : C'est promis, mon oncle.

Elle s'engouffra rapidement dans les vestiaires et se dépêcha de finir de se préparer. Marine l'aida à coiffer ses cheveux. La jeune femme était parfaitement consciente que la plus jeune avait peur du warm-up lorsque Pandore était présente aussi lui proposa-t-elle de rester à ses côtés.

Cécile : Merci, Marine, c'est très gentil mais ça va te gêner pour ton échauffement et je ne veux pas laisser cette allemande de malheur prendre le dessus sur moi que ce soit sur la glace ou dans ma tête.

Marine : Tu as entièrement raison. Allons-y !

Elles allèrent sur la glace suivies des yeux par Camus et Hyoga. Mais cet incident n'était que le premier d'une longue série. Camus avait mis en pratique l'idée de sa nièce. Certes son vestiaire et la pièce où elle était sensée stocker ses tuniques avaient été vandalisés, des affaires volées mais c'est toute l'équipe nationale qui semblait visée par ces actes de vandalisme. Les athlètes avaient pris l'habitude de ne plus rien laisser à la patinoire avant les compétitions internationales et même certaines compétitions nationales. Camus avait demandé à Saga d'engager Kanon et Aiolia pour enquêter sur l'affaire. Il savait que les deux hommes étaient parmi les meilleurs dans leur domaine. Aiolia, venu interroger Cécile et Marine tomba sous le charme de cette dernière et celle-ci n'était pas insensible au charisme et au magnétisme du jeune grec. Peu à peu, elle accepta un cinéma, un restaurant et finit par tomber amoureuse du jeune homme et sortit avec lui.

Un soir, en revenant du collège, alors que Cécile se dépêchait de rentrer pour aller ensuite aller à son entraînement de patinage, un bruit de sanglot l'attira dans une ruelle toute proche, visible depuis les toilettes des garçons du collège. Là, trois jeunes hommes la bousculèrent violemment avant de tenter de la tabasser. Elle chuta au sol, se tordant le poignet dans sa chute, se roula en boule pour se protéger alors qu'ils lui donnaient des coups de pieds. Un cri d'alarme et du bruit les fit déguerpir. Un de ses coéquipiers de l'équipe nationale, un jeune homme brun aux yeux verts avait vu la scène alors qu'il se changeait pour se rendre à l'entraînement. Il était intervenu aussi vite que possible en criant et en tapant sur un couvercle de poubelle. Il portait le haut de sa tunique d'entraînement, s'étant arrêté alors qu'il se changeait, lorsqu'il avait vu la jeune fille en difficulté. Il l'aida à se relever, un coup lui avait bleui le visage et elle se tenait les côtes mais semblait indemne.

Patineur : Ça va, Cécile ? Désolé, j'ai mis le haut de ma tunique pour gagner du temps mais sans ça je serai sorti en même temps que toi, j'aurai pu les empêcher…

Cécile : Merci beaucoup, Gérald d'être venu à mon aide, le coupa doucement la jeune fille avant d'ajouter qu'il n'avait rien à se reprocher. Il fut captivé par les deux grands yeux bleus et proposa de la raccompagner. Elle, de son côté, admirait le jeune homme musclé, avec son haut lui donnant l'air d'un prince guerrier. Elle se laissa raccompagner avec plaisir. Néanmoins, lorsqu'ils arrivèrent chez la jeune fille, Ikki ne manqua pas de remarquer l'hématome de la jeune fille. Il gronda.

Ikki : Qu'est ce que tu as fait à ma sœur ?

Cécile : Ikki, voyons, il n'a rien fait au contraire, sans lui, je me faisais tabasser. On m'a agressée à la sortie du collège. Maintenant, il faut que je me dépêche.

Ikki : Tu ne penses pas que je vais te laisser partir comme ça, tu files voir Shun.

Cécile : Tu sais que Camus déteste que je sois en retard et puis Gérald est déjà en retard à cause de moi.

Ikki : Je vais l'emmener, toi tu vas voir Shun ou j'appelle Mû, je te laisse le choix.

Cécile : Ok ! Ok ! Je me rends. Tu prends soin de lui, grand-frère, tu me le promets ?

Ikki : Mais oui ! Je préviens Camus et Hyoga.

Cécile : D'accord, merci Ikki.

Les deux jeunes hommes partirent ensemble en voiture alors qu'elle entrait dans la maison. Elle espérait ne croiser personne mais se heurta à son père.

Shaka : Bonjour, ma puce. Qu'est ce qui t'es arrivé ?

Cécile : Père, c'est … euh.

Shaka : Dis moi, tu n'as pas peur de moi quand même ?

Cécile : Non, père.

Shaka : Alors explique moi ce qui c'est passé pour que tu aies un tel bleu sur la figure.

Cécile : C'est que si je te le dis, tu ne voudras plus…

Shaka : Ma puce, ai confiance en moi, s'il te plaît ?

Cécile : Des garçons m'ont agressée en sortant du collège mais Gérald les a fait fuir. Il n'ont pas eu le temps de me faire vraiment mal mais Ikki n'a pas voulu m'emmener quand même.

Shaka : Il a eu raison, va voir Shun , ensuite tu me rejoindras dans mon bureau,d'accord ?

Cécile : Oui, père, fit-elle en baissant la tête. Shaka la retint et la serra un instant contre lui avant de lui chuchoter.

Shaka : Je ne vais pas te gronder, ma puce.

Elle alla ensuite frapper à la porte de Shun, ce dernier l'invita à entrer et siffla d'admiration devant le bleu qui ornait la pommette gauche de sa sœur.

Shun : Joli, qu'est ce qui t'es arrivé ?

Cécile : On m'a tendu un joli traquenard et je suis tombé droit dedans, comme une idiote.

Shun : Explique moi ceci calmement et assied toi sur le lit, je vais regarder. Tu as mal autre part ?

Cécile : Je me suis un peu tordu le poignet toute seule en tombant et j'ai reçu des coups dans les côtes.

Shun : On va regarder tout ça, alors qu'est ce qui s'est passé ?

Cécile : J'ai entendu un sanglot dans une ruelle, je suis allée voir et trois garçons m'ont bousculée et ont tenté de m'agresser. Je me suis roulée en boule pour me protéger et puis Gérald les a fait fuir et m'a … aïe...raccompagnée.

Shun avait palpé l'œil et la joue de sa sœur puis examina le poignet pendant qu'elle lui racontait ce qui s'était passé. Il la fit allonger et palpa les côtes douloureuses, lui arrachant des grimaces de douleur.

Shun : Tu t'en sors bien, rien de cassé à priori. Tu vas avoir mal aux côtes pendant un moment et tu as une petite entorse au poignet mais c'est tout.

Cécile : Père veut me voir, j'ai peur qu'il me retire de l'école, moi aussi.

Shun : Ne t'en fais pas trop, ma puce. Père étudiera toutes les solutions. C'est peut-être juste une bande de voyous. Tu passeras à la radio, demain, par précaution, je te prépare une ordonnance.

Cécile : D'accord, merci niisan.

Shun : De rien, ma puce. Allez, va rejoindre père.

Cécile : J'y vais, à plus tard, grand-frère, je te vois au repas ?

Shun : Promis.

Elle rejoignit le bureau de Shaka. Ce dernier lui enjoignit de lui raconter toute l'histoire en détail. Il la rassura, il ne comptait pas la retirer du collège mais néanmoins les attaques et les exactions commises contre l'équipe nationale dont elle faisait partie inquiétait le sophrologue et il lui signifia qu'il allait engager un garde du corps.

Cécile : Père, je n'en ai pas besoin, c'est sûrement une bande de voyous.

Shaka : Une bande de voyou qui connaît ton itinéraire et tes horaires. Je sais que tu ne veux pas qu'on te retire du collège mais c'est un garde du corps ou l'école à la maison. Je ferai toujours passer ta sécurité avant tout, comme pour tes frères et ta sœur. Je suis désolé d'avoir en arriver à cette extrémité mais je refuse qu'il t'arrive quelque chose de grave parce que je n'ai pas agi, tu comprends ?

Cécile : Oui, père.

Shaka : Ne prends pas ceci comme une sanction, ma chérie, je suis simplement inquiet pour ta sécurité.

Cécile : Je sais, père. Il restera à l'extérieur du collège, n'est ce pas ? J'ai déjà assez à gérer avec mes « admirateurs », je ne voudrais pas avoir à expliquer pourquoi j'ai un garde du corps.

Shaka : On verra mais sûrement, oui, tu ne risques rien à l'intérieur du collège.

Cécile : Ouf, merci, père. Dis, tu voudras bien m'emmener passer une radio demain ? Shun m'a dit d'y aller, qu'il me préparait une ordonnance.

Shaka : D'accord, et après une petite séance de décompression avec moi ?

Cécile : Avec plaisir.

Shaka : Allez, va prendre ton goûter et faire tes devoirs.

Cécile : J'y vais, merci, père.

Shaka : De rien.

Elle allait partir quand elle revint sur ces pas pour embrasser la joue de son père. Ce dernier l'attira dans ses bras pour un tendre et chaste câlin. Il appréciait les élans d'enfance de sa plus jeune fille. Forcée de grandir pour son sport et son niveau, tirée par le haut par l'exemple de ses aînés, il avait parfois l'impression qu'elle passait à côté de son enfance et de son adolescence. Aussi, il était ravi de voir qu'elle conservait quelques traces d'enfance et de spontanéité. Il savoura encore quelques instants ce bonheur calme puis la laissa s'en aller. Elle alla goûter puis s'attela à ses devoirs. Shaka, lui, passa plusieurs coup de fil dont un à Saori qui lui fit grandement plaisir. De plus en plus sollicitée par la Fondation, elle vivait au Manoir Kido dans la semaine, par facilité, et du coup voyait moins sa famille. Même s'ils n'avaient aucun lien biologique, Shaka aimait Saori comme sa fille et Saori aimait tous les membres de la seule famille qu'elle ait connue. Si Mitsumasa Kido avait espéré diviser la famille de Natassia et Shaka de cette façon, il s'était lourdement trompé. Tous étaient soudés et chacun rendait au centuple l'affection qu'il recevait. Aussi le cadre de l'entretien dépassa largement la discussion de départ et prit beaucoup plus de temps que prévu. Mais cela ne dérangea aucun des deux et ils savourèrent cet échange. Saori lui apprit également qu'Ikki avait infligé une bonne frousse à un garçon qui l'avait courtisée uniquement pour sa fortune, plus que conséquente. Elle lui raconta la scène avec force détails et ils rirent tous les deux. Shaka rappela à la jeune fille qu'ils étaient là si elle en avait besoin et nota mentalement de féliciter Ikki de veiller sur ses cadettes.

Au repas, Hyoga, qui venait de renter, vit le bleu sur la figure de sa sœur. Il comprenait mieux l'air mauvais d'Ikki quand il lui avait brièvement expliqué la situation.

Hyoga : Hé bien, ma pauvre, ils ne t'ont pas loupée.

Shun : Heureusement que tu as eu le réflexe de te protéger en te roulant en boule.

Cécile : J'ai repensé à ce que tu m'avais dit quand tu faisais du taï-chi.

Shun : Tu devrais peut-être prendre quelques cours.

Shaka : C'est une très bonne idée.

Cécile : Je les case où dans mon planning ?

Hyoga : On va trouver, ma puce. Mais savoir te défendre est une bonne chose. Tes programmes sont bons, on va voir avec Camus et te dégager une heure par semaine.

Cécile : Je n'arrive toujours pas à passer cette combinaison double triple triple.

Natassia : Tu verras, par moment faire autre chose peut t'aider à te libérer.

Cécile : Merci à tous, fit-elle, au bord des larmes devant ces témoignages d'affection et d'encouragements.

Shun : Ne pleures pas, petite sœur, sinon Hyoga va se faire un plaisir d'en profiter pour te piquer ta part de flan aux œufs.

Hyoga : Je te prie, je ne ferais pas ça et j'ai pleinement confiance en Cécile pour suivre son programme diététique.

Cécile : Ikki a match ce week-end ?

Natassia : Oui, tu veux aller le voir ?

Cécile : J'en serais ravie.

Shaka : Allons, tu sais très bien que nous irons tous le voir, si on peut, comme on le fait avec toi.

Cécile : J'espère que Saori pourra venir.

Shaka : Oui, je l'ai eue tout à l'heure, elle passe toute la fin de la semaine de jeudi soir à dimanche avec nous.

Cécile : Super, Ikki vient aussi ?

Hyoga : Oui, comme tous les week-end. Je crois que s'il peut se débarrasser de ses colocataires ne serait-ce que deux jours, il ne se privera pas.

Cécile : Ils me manquent !

Shun : Quoi, on ne te suffit plus ?

Ils rirent tous et la discussion se fit plus légère. Deux jours plus tard, Shaka recevait Angelo Di Vitto, garde du corps recommandé par Aiolia.

Shaka : Bonjour, Monsieur Di Vitto, je suppose qu'Aiolia vous a expliqué ?

Angelo : Oui, vous craigniez pour la sécurité de votre plus jeune fille.

Shaka : Exact ! L'équipe nationale dont elle fait partie est victime de vols et de dégradations depuis un long moment, et dernièrement, elle a été victime d'une agression et d'un accident qu'on suppose volontaire, je suis très inquiet pour sa sécurité.

Angelo : Est-elle au courant ?

Shaka : Oui, je l'ai informé que j'engagerai un garde du corps. Sa seule demande est que vous soyez dispensé de la suivre au collège.

Angelo : Cela me paraît raisonnable. Elle devra cependant m'obéir quand je lui ordonnerai quelque chose.

Shaka : Venez, je vais vous la présenter.

Il conduisit Angelo dans la chambre de la jeune fille et le présenta à cette dernière.

Celle-ci s'était résignée à la situation et écouta sagement les explications et les directives d'Angelo. Elle accepta les conditions de ce dernier. Elle ne tarda guère à comprendre que sous ses dehors rudes et son air sévère, il prenait sincèrement sa sécurité au sérieux et qu'il avait un grand cœur. Néanmoins, cette situation pesait à l'adolescente. Elle était au collège et discutait avec des amies. Ces dernières lui proposèrent d'aller faire un tour à la pâtisserie après les cours. Elle refusa à regret.

Cécile : Désolée, les filles, mais mon garde du corps vient me chercher et je dois rentrer aussitôt pour aller à l'entraînement ensuite.

Amies : Un garde du corps, trop cool !

Cécile : Super cool d'avoir un gorille qui vous colle aux basques et vous suit partout. Angelo est très gentil mais c'est étouffant. Tout ça pour une agression qui n'est même pas liée à moi de façon sûre et certaine, grinça-t-elle.

Amie 2 : Ma pauvre, tu en es où de tes qualifications ?

Cécile : Je suis qualifiée pour le championnat mondial mais j'ai encore deux grosses compétitions. La première dans deux semaines, ici à Tokyo et la deuxième dans un mois et demi au Canada. Et après, les mondiaux en février. J'espère que Gérald pourra se qualifier dans deux semaines.

Amie 1 : Et tu vas encore affronter cette Pandore ?

Cécile : Oui ce sont des compétitions internationales.

Amie 2 : Tu sais les télés ont largement diffusé et rediffusé les images et je suis sûre qu'elle la fait exprès.

Cécile : Je n'ai aucun doute là dessus, elle me l'a clairement fait comprendre. Mais on ne peut rien prouver alors j'ai juré de la battre à plates coutures à chaque fois que je peux pour lui faire payer, rit doucement l'adolescente. Les trois filles éclatèrent de rires et se dirigèrent vers leur salle de cours.

A la sortie, Cécile rejoignit rapidement Angelo qui l'attendait devant le collège.

Cécile : Bonsoir Angelo.

Angelo : Bonsoir, dépêche toi d'entrer dans la voiture, s'il te plaît ?

Cécile : On peut emmener Gérald ? Demanda-t-elle en entrant à l'intérieur de la voiture.

Angelo : Mais oui, on va l'emmener ton chéri, s'il se presse !

Elle rosit et remercia le garde du corps. Le jeune homme les rejoignit peu après. Gérald était désormais entraîné, lui aussi, par Camus et Hyoga qui avaient remarqué son potentiel. Aussi, les deux jeunes s'entraînaient-ils ensemble pour leur plus grand plaisir. Ils travaillaient néanmoins consciencieusement pour être prêts et remporter la prochaine échéance. Même si la jeune fille n'était pas obligée de gagner, étant déjà qualifiée pour les mondiaux de février, elle ne comptait pas laisser la victoire à Pandore. Depuis qu'elle était surclassée tout avait été fait pour la déstabiliser et même maintenant qu'elle ne l'était plus, ayant eu quatorze ans en mai, cela continuait. Mais elle ne s'était pas laissée impressionner et comme elle l'avait mentionné plus tôt à ses amies, elle prenait un malin plaisir à battre Pandore à plates coutures aussi souvent que possible.