Chapitre 4 : Le banquet partie 1
Coucou les lecteurs !
Ça y est, le banquet est arrivé. J'espère que vous allez vous régaler. :D
Il sera en deux parties.
Bonne lecture, bonne journée, et hésitez pas à me dire ce que vous en penser !
« Sire, vous nous écoutez ?!
- Il a la tête dans le cul aujourd'hui ou quoi ? tonna Leodagan.
Arthur releva la tête distraitement. Son beau-père le dévisagea furieusement :
- Quoi ?! Ma tête ne vous revient pas ?!
- Ben en fait je ne la vois pas vu qu'elle est dans votre cul depuis ce matin… répliqua sèchement le Roi de Carmélide.
Cette fois ci, le Roi releva la tête.
- Non mais vous allez vous calmer oui ! ça arrive d'être dans la lune.
- Ouais enfin là, vous battez tous records ! râla Leodagan.
- Zut !
Les discussions stratégiques continuaient de se perpétrer, pourtant Arthur n'en avait que faire.
Il n'avait que la Reine en tête et le banquet à venir. Pleins de questions et de doutes l'assaillaient : Guenièvre allait-elle venir ? Comment allait-il s'y prendre pour la séduire ? Allait-il s'y prendre comme un pied et tout gâcher.
Il ne voulait plus la blesser. Il voulait tout simplement qu'elle profite de cette soirée, qu'elle s'ouvre un peu plus à lui.
Il attendit que la plupart des chevaliers quittent la salle et demanda à son beau-père de rester.
- J'ai un truc à vous demander quelque chose beau-père mais ne vous moquez pas de ma pomme !
- Ah ben dites toujours, au moins ça sera toujours ça de dit aujourd'hui qui vienne de votre bouche.
Le Roi de Logres leva les yeux au ciel. Leodagan riposta :
- Bon vous allez cracher le morceau ?!
- Oui, j'y viens. Comment je peux sortir ça… comment avez-vous séduit votre femme ?
L'interlocuteur en fasse fût scié :
- Pardon ?
- Ben ouais, je vous avais dit que ce n'était pas facile à dire^^^
- Ah ça c'est sûr ! Pourquoi vous me faites ressasser un souvenir pareil ?!
Arthur se sentit tout à coup gêné de parler romance avec Leodagan et se leva pour couper court à cette discussion gênante.
- Laissez tomber, je n'aurais jamais dû parler de ça avec vous.
Le Roi allait partir mais la réponse de son beau-père lui fit tourner les talons :
- Vous me parlez de ça par rapport à la petite ?
Il se retourna, les yeux de son beau-père le scannant, et se contenta de hocher la tête.
Leodagan se leva et s'avança vers le Roi. Ce dernier craignait de recevoir une châtaigne mais le Roi de Carmélide lui fit une tape dans l'épaule avant de se rassoir.
- Les Pictes, ils ne plaisantent pas avec l'honneur ! répondit-il avec un demi sourire qu'Arthur trouvait flippant. J'ai rencontré ma femme après une bataille avec Le Sanguinaire. On était chez des alliés et mon paternel m'a laissé faire ma vie pendant qu'il se prenait une murge. Et après, j'ai été pisser par un muret et elle m'a gueulé dessus. Un mois plus tard, je l'enlevais et les noces étaient accordées à notre retour.
- Vous l'avez enlevé ?! demanda le Roi avec étonnement.
- Oui monsieur ! Une tradition à la con parmi d'autres…cherchez pas à savoir.
- Ne me dites pas que je dois enlever Guenièvre ?! D'ailleurs, je n'ai pas respecté la tradition…
Soudain, le sourire de Leodagan disparut et il répliqua vivement :
- Il n'y a pas que ça que vous n'avez pas respecté !
Arthur grimaça. Et il releva le regard honteux :
- Vous avez raison beau-père. J'ai été un gros connard avec votre fille mais comme je vous l'ai dit, mes priorités ont changées. Alors bien sûr, il va falloir que je reprenne ma place sur ce foutu trône mais pas sans Guenièvre. D'ailleurs pour tout vous dire, j'ai décidé de la reconquérir, afin vous voyez quoi…
- Ah non mais de mieux en mieux ! Vous avez autre chose à foutre je vous signale avant de faire la cour à ma fille ! Et pourquoi ? Vous êtes bien mariés, merde !
Le Roi se pinça le nez.
- Oubliez ce que je vous ai dit beau-père, je vais me débrouiller sur ce coup. On se voit dans une heure pour faire avancer les négociations avec Horsa.
- Ouais, quelle belle merde ça aussi ! lança le Roi de Carmélide en ricanant avec sarcasme. On aurait dû les cramé direct ces cons ! »
Après deux ou trois discussions avec Bohort et des servantes de Guenièvre, Arthur finit d'ajuster sa tenue noire majestueuse dans le couloir en marchant près de la salle de réception.
Il avait demandé…oui…demandé à Horsa de faire décorer la salle avec les fleurs préférées de la Reine. Bizarrement, le chef Saxon n'avait pas moufté, surement surpris par la requête pour le moins étrange du Roi de Logres. Il n'y avait pas d'autres fioritures car le Roi se dit que Guenièvre n'aimerait pas qu'il en fasse trop.
Des ménestrels étaient en train de commencer à jouer sur les ordres de Bohort, qui, dès qu'il vit Arthur entrer dans la salle, se précipita sur lui, avec un sourire remplit de ravissement.
« Sire ! J'espère que cela va plaire à la Reine ! En tout cas, les ménestrels sont là pour la nuitée. J'en ai même retrouvé un qui jouer à Kaamelot !
Formidable, merci Bohort », répondit Arthur en essayant de ne pas lever les yeux au ciel.
Dieu ce qu'il détestait toute cette comédie ! Mais si cela pouvait redonner le sourire sa femme…alors pourquoi ne pas tenter…
Deux heures s'étaient au moins passées et Arthur essayait de garder contenance malgré sa déception : Guenièvre n'était pas encore venue et il doutait qu'elle vienne.
« Je ne vous promets rien… » Voilà ce que sa femme avait dit, et apparemment, elle comptait passer son temps ailleurs qu'avec lui…
Tout le monde était en joie. Les sourires et la joie étaient partout.
Lui ne souriait pas.
Soudain Arthur pensa à ce que Méléagant lui avait dit :
« Vous pouvez rentrer à Kaamelott. Vous regarderez les gens. Vous regarderez les choses. Rien ne sera plus triste que vous… »
Le Roi soupira. Hélas, ces phrases étaient d'une vérité dérangeante.
Depuis qu'il avait fait sa tentative de suicide, rien n'était pareil. Même lors de son exil à tanner des peaux en tant qu'esclave. Vivre était devenu un défi quotidien.
Tout le monde était content de le retrouver après dix ans vécues sous la terreur de son ancien meilleur ami, devenu un ennemi redoutable.
Il avait failli se tirer après avoir été extrait des geôles de son propre royaume, mais dès qu'il avait entendu ce clampin de Kolaig prononcer le prénom de sa femme, quelque chose avait changer, avait remué le fond de son âme.
Une faible lueur d'espoir. L'espoir de retrouver un peu de douceur, d'amour que la Reine avait essayait de lui prodiguer tout au long de leur mariage malgré son rejet à lui.
C'est sur ce moment de l'introspection du Roi que Guenièvre fit son entrée. La Reine portait une robe de velours bleue nuit avec des manches courtes bordant ses bras et un col en V bordé de dorures soulignant sa poitrine. La princesse de Carmélide avait relevé ses cheveux en un chignon bas, quelques mèches s'en échappant.
Les servantes lui firent une haie d'honneur (sûrement une idée à la manque de Bohort^^^) et Arthur se leva et s'avança à la fin de cette haie féminine pour venir accueillir sa femme.
Et pour la première fois, le sanglier de Cornouailles se senti fébrile face à Guenièvre. Il sentait son cœur battre plus que de raison, il avait la bouche sèche.
Guenièvre quant à elle semblait surprise par tout cet accueil. Bien sûr, depuis toute petite, elle avait l'habitude que tout le monde lui déroule le tapis rouge, qu'on lui fasse la révérence, qu'on la complimente et qu'on la mette à l'honneur…mais les choses étaient différentes cette fois-ci.
Arthur se trouvait au bout de cette allée, ses yeux ne la quittant pas avec une flamme qu'elle ne lui avait jamais connu. La belle brune continua d'avancer avec un petit sourire gêné et son mari lui fit un baisemain qui lui donna la chair de poule.
Chair de poule qu'il sentit du bout de ses lèvres et qui lui fit encore accélérer le cœur.
« Ma Reine merci de me faire le plaisir de votre venue, se contenta-t-il de dire avec humilité, tout en gardant la main de Guenièvre dans la sienne.
Cette dernière lui fit un sourire et inclina la tête, leurs yeux ne se détachant toujours pas l'un de l'autre.
Les époux furent interrompus par Horsa et sa Dame qui se présentèrent à la Reine. La conversation se poursuivit une fois tout ce petit monde assit et mangeant les plats adorés de Guenièvre…dont une tarte aux fraises commandées et non pas faite par Dame Séli !
Guenièvre n'échangea pas de grandes paroles avec son époux mais elle sentait le regard de celui-ci sur elle la plus grande partie de la soirée. Peut-être voulait-il vraiment qu'elle se sente bien… Cela la troublait grandement.
Et cela se poursuivit lorsqu'il l'invita à danser. Un tête à tête assez intime pour elle. En effet, avant, son époux lui avait dit qu'il ne dansait jamais. Qu'il trouvait ça ridicule.
Ce trouble n'échappa pas au Roi qui rapprocha son front contre son front à elle, les deux dansant à un rythme lent mais si envoutant. Pourtant Guenièvre semblait tendue.
- La soirée ne vous plait pas, dit Arthur sur un souffle résigné.
Guenièvre regarda son mari et décolla son front de lui, tout en continuant de danser contre lui.
- Ce n'est pas ça...c'est juste que…vous ne vous êtes jamais comporter comme ça avec moi… vous êtes si prévenant, romantique.
Le Roi de Logres prenait ses paroles en pleine poire. Avait-il été si abject que ça avec elle ?! Bien sûr qu'il l'avait été.
- J'essaie de devenir l'homme que vous méritez. Je sais que ça va prendre du temps mais je veux que ce soir soit le commencement d'une nouvelle vie à deux…d'ailleurs on est toujours dans la phase de pré mariage, vous vous souvenez ?
La Reine sourit et porta ses lèvres peintes en rouges, si appétissantes, aux coins des lèvres d'Arthur qui sentit tout son corps s'enflammer.
- Bien sûr que je m'en souviens, répondit-il avec un sourire dont il fût lui-même surpris.
Guenièvre sourit également, les yeux flamboyants de désir, puis lui susurra à 'oreille :
- N'oubliez pas notre séance de méditation ce soir.
- Mais j'y compte bien ma Reine. »
Bien évidemment, cet instant magique fût interrompu par Karadoc et Perceval, séparant les époux de part et d'autre du banquet.
Des minutes interminables s'égrenèrent pour Arthur qui essayait de comprendre ce que le duo de compères lui disait.
Puis il entendit un cri, des bruits de lames sorties de leur fourreau et vit une scène assez surréaliste qui lui fit accélérer le cœur mais pas d'une bonne manière : Guenièvre se tenait au-dessus d'un Saxon qui était à terre. Derrière la Reine se tenait une jeune servante apeurée saignant de la lèvre.
Sa femme semblait verte de rage mais des lames Saxonnes la tenait en joue.
Les réjouissances semblaient à présent terminées.
