Arthur regarda encore quelques minutes Guenièvre avant que celle-ci ne décide à ouvrir les yeux. Il sourit mais ne prit pas la main de la Reine qu'il avait pourtant très envie de prendre dans la sienne.

« Vous voilà de retour Princesse.

- Que faites-vous là ?

- Et ben ça fait toujours plaisir…

- Non, je veux dire…Pourquoi vous n'êtes pas à l'entraînement ?

La Reine avait remonté ses couvertures sur elle comme pour se protéger de lui. Arthur lut dans ses yeux du ressentiment. Il ne pouvait en vouloir à sa Reine et décida de lui répondre :

- Pas d'entraînement ni autre chose tant que vous n'êtes pas rétablie. Vous êtes coincée avec moi jusqu'à nouvel ordre…

- Qu'est ce mon père peut décréter comme conneries^^^

- Figurez-vous que c'est moi qui ai pris cette décision.

Guenièvre ouvrit la bouche de surprise et ancra ses doux yeux dans ceux de son « mari ».

Arthur prit le plateau et le déposa devant la tête écœurée de sa femme.

- Je n'ai pas faim Arthur.

- Vous êtes sûr ? En plus votre mère a préparé une tarte aux fraises… lança-t-il en en prenant un bout avant de la recracher : ouais alors ça partait d'un bon sentiment mais cette chose immonde n'ira pas à votre estomac !

Guenièvre eut un petit sourire à l'encontre du Roi, dont l'espoir envahi le cœur.

Il désigna deux grandes tartines avec du beurre et de la confiture de myrtille :

- Ces deux-là, c'est moi qui les ait préparés.

Guenièvre rechigna un peu mais mangea une demi tartine, et but un peu de lait chaud, sans que son mari n'en perde une miette.

La reine, au bout d'un moment, fixa Arthur et lui dit :

- Vous pouvez m'appeler la petite pour me faire couler un bain…

- Non.

- Comment ça non !?

La seule réponse du souverain fût :

- C'est moi qui m'en occupe. Ne bougez pas. Votre cheville n'est pas guérie.

Il quitta la pièce, sûrement pour préparer le bain et là, la Reine se pinça le bras : la douleur vive ressentie lui fit comprendre que ceci n'était pas un rêve.

N'écoutant pas son mari, Guenièvre ôta les couvertures dans lesquelles elle avait été emmitouflée. Elle voulut se lever pour attraper sa cape de chambre, mais sa cheville n'était pas d'accord. La Reine hurla de douleur et vit trois gardes débouler et un Arthur Pendragon affolé, une serviette sur l'épaule.

Ce dernier s'accroupit :

- Que s'est-il passé ?! Quelqu'un était dans la pièce ?!

Guenièvre rougit, levant à peine les yeux vers le Roi. Tout en se massant la cheville, elle bredouilla :

- J'ai voulu prendre ma cape de chambre et…

- Non mais ce n'est pas vrai ! Hurla Arthur en revoyant les gardes à leur poste. Vous êtes vraiment têtue. On vous a dit de ne pas bouger, votre cheville n'est pas rétablie…

- Je m'en suis aperçue voyez-vous^^^^

Le Roi se pinça le nez, l'air agacé, mais il souffla un bon coup et se reprit pour sa dame qu'il souleva et porta dans ses bras.

- Mais qu'est-ce que vous faites ? demanda une Guenièvre plus que chamboulée.

- Je vous emmène à la salle de bain.

Le trajet ne prit pas beaucoup de temps mais Guenièvre avait niché son nez dans le cou d'un Arthur qui essayé de se concentrer pour ne pas être déstabilisé et la faire tomber. Arthur sentait quelque chose de particulier : une odeur de savon et quelque chose de plus marqué, de plus masculin, de plus envoutant…cela donnait des papillons dans le ventre de la jolie brune.

- Et voilà nous sommes arrivés. Je vous dépose sur le tabouret le temps que l'eau chauffe. Vous allez peut-être avoir un peu froid mais il fallait m'attendre dans le lit.

Guenièvre roula les yeux au ciel ce qui fit sourire le Roi qui lui tourna le dos pour s'affairer à la tâche. La Reine regarda Arthur vaquer à sa corvée. Il avait relevé ses cheveux et portait une tenue noire simple.

Personne n'était présent à part eux deux, et ça, c'était vraiment déroutant pour elle qui n'avait eu que de très rares têtes à tête avec son mari. Et pourtant, Arthur était bien là, ajoutant de l'eau chaude dans la baignoire.

Deux minutes s'écoulèrent puis le Roi se tourna vers elle :

- C'est bon, le bain est prêt. Je vous ai apporté une chemise pour le bain, je peux me retourner. Vous me dites quand vous avez fini.

- Euh…c'est-à-dire que…

- Quoi ? Je n'ai pas apporté les bonnes affaires ?

Arthur était soucieux. Avait-il encore tout fait de travers. Mais Guenièvre regarda la porte close et demanda tout en rougissant :

- Les servantes ne viennent pas ?

Son mari se posa devant elle avec un sourire :

- Non aujourd'hui je vous l'ai dit, vous êtes coincée avec moi. Arthur Pendragon.

- Vous allez me donner le bain ?

Arthur rougit un coup et leva ses yeux timides sur elle :

- Seulement si vous me l'autorisez.

Le Roi vit Guenièvre entrouvrir ses lèvres, hébétée. Puis elle croisa les bras sur sa poitrine, et dit tout en défiant Arthur du regard :

- Je ne crois pas que mon mari soit d'accord.

- Comment ça ?

- Ben, je ne pense pas que le seigneur Karadoc…

- Ah mais ok…non, hier il a signé un traité stipulant l'annulation de l'échange d'épouse…et puis après tout, je suis le Roi donc j'ai un peu tous les droits…

- Et vous pensez qu'en étant tout à coup aux petits soins avec moi, je vous donnerai tous les droits sur ma personne ?!

Touché… Le Roi se sentit con d'un coup et préféra être honnête avec celle qui occupait son cœur. Il s'agenouilla près d'elle et lui dit :

- Personne ne doit avoir des droits sur vous. Personne, dit-il en lui effleurant la joue de ses doigts chauds.

- Et si je ne veux plus me marier avec vous ? Si je ne veux pas de tout ça ?

Arthur sentit une épée chauffée au fer blanc le transpercer un plein cœur. Il déglutit et répondit, l'air triste :

- Si cela est votre souhait, je vous laisserai tranquille.

Il détourna le regard face au bain mais la main douce de Guenièvre le rappela vers elle :

- Je ne veux plus que vous me quittiez Arthur. Plus jamais. Ça fait trop mal.

Le Roi respira comme si sa vie avait été menacé et il embrassa la main froide sa bien-aimée.

- Je suis désolé pour hier, vous n'aviez pas à pâtir de cet annulation d'échange. J'ai vraiment été un con.

- Ça je vous le fait pas dire mon ami ! s'exclama la Reine avant de lui faire un sourire qu'il lui rendit.

Un silence gêné remplit la salle de bain. Arthur se tourna et dit à sa femme :

- Je vous laisse vous changer. Dites-moi quand vous êtes prête et…

Sauf que la Reine lui prit la main et le tourna vers elle :

- Je veux que vous me voyez mon amour. Même si cela me terrifie vu que je ne suis plus toute jeune^^^

Guenièvre retira sa cape de chambre, puis tira sur le cordon de sa chemise de nuit, qu'elle retira par le haut, la laissant en culotte devant son Roi.

Arthur ne rata pas une miette du spectacle et prit un sacré coup de chaud. Ses joues s'étaient empourprer comme un puceau. Son désir transparaissait à travers le tissu en lin de sa tenue décontractée. Il était à deux doigts de sauter sur sa femme…de chérir chaque centimètre de ce corps merveilleux… Seule sa voix l'arrêta dans ses pensées charnelles.

- Je suis désolée…Je sais que ce n'est pas ce à quoi vous étiez habitué…vos maitresses…

Le Roi l'embrassa avant qu'elle ne dise d'autres choses déplaisantes.

- Vous êtes magnifique ma chère. Ne vous dévalorisez plus jamais. Vous êtes très belle Guenièvre, d'ailleurs vous pouvez voir mon désir pour vous… J'espère que cela ne vous offusque pas.

La jolie brune s'attarda sur la virilité affirmée de son mari et fût surprise par la chaleur s'insinuant en elle. Qu'il était beau son Arthur en simples habits, la désirant elle et pas une des maitresses du château. Elle s'attarda encore une seconde sur cette virilité majestueuse avant de lever un regard de braise sur le Roi :

- Et si on le prenait ensemble ce bain Arthur Pendragon ?

Arthur sentit son cœur battre la chamade et répondit :

- Avec plaisir.

Guenièvre lui tendit ses bras et s'accrocha à son coup tendit qu'il la soulevait et la déposait dans la baignoire fumante. Elle soupira d'aise une fois posé dans l'eau fumante et savonneuse. Ce soupir, Arthur avait envie de l'entendre dans leur chambre…non…il fallait qu'il arrête de penser ainsi !

Seulement il s'arrêta devant la baignoire comme un niais. Guenièvre remarqua son hésitation.

- Vous ne venez pas ?

- Si mais…vous voulez que je reste habillé ou…

Le regard plein de désir de sa femme le fit taire.

- Déshabillez-vous. Je veux vous découvrir Arthur Pendragon. Et puis un bain vous détendra un peu.

Arthur déglutit. Il enleva sa tunique par la tête. Il fit une pause avant de défaire son pantalon.

Quelle sensation bizarre. Il se sentait tellement démuni devant cette femme qu'il s'était longtemps refuser à aimer. Et les voilà désormais seuls dans une salle de bain pour la première fois de leur vie. Juste eux : Arthur et Guenièvre Pendragon.

Le Roi regarda la Princesse de Carmélide qui fixait son torse et le fixait lui. Elle aurait pu lui paraitre faible dans ce bain, mais c'était tout son contraire : elle était sa demeure, son tout.

Et aujourd'hui, il se mettait littéralement à nue pour elle.

Arthur enleva son pantalon et ses sous-vêtements, puis Guenièvre lui ouvrit ses bras.

- Venez devant moi.

Le Roi ne demanda pas son reste et exécuta les ordres de sa femme, tout en faisant attention de ne pas lui faire davantage mal à la cheville.

- Vous êtes bien là Arthur ? demanda Guenièvre en caressant son épaule de son nez.

Arthur soupira.

- Quoi ? J'ai dit quelque chose de travers ?! demanda la Reine.

Le Roi cala sa tête contre le cœur de sa douce et lui dit sereinement :

- Ces prochains jours vous sont dédiés et vous êtes toujours en quête de mon bien être. Je ne vous mérite pas.

- Ce n'est plus une question de mérite. Vous et moi, c'est tout ce qui compte pendant ces prochains jours. Vous me faites un cadeau inestimable en partageant ces moments seuls à seuls.

- Il y en aura plus, ça je vous le promets.

Arthur se retourna et embrassa sa femme avec passion. Cette dernière encouragea le baiser et fit courir ses mains sur le torse, puis les côtes de son bien aimé. Puis au bout de quelques minutes, le Roi stoppa la course de ses mains.

- Qu'y-a-t-il ?! Je vous ai fait mal ?

- Pas du tout Guenièvre. Vous vous souvenez de notre dernier échange sur le désir. Vous m'avez demandé si j'en ressentais.

- Oui je m'en souviens parfaitement.

- Eh bien, je ressens du désir sévère pour vous tout de suite. J'ai peur de ne plus répondre de rien…

- Oh !

Guenièvre semblait si belle à réfléchir à ce qui pourrait sauver Arthur de cet embarras, puis elle lui dit d'une voix mal assurée :

- Si vous me montrez, je peux peut-être vous caresser là où vous savez.

Là, Arthur se retourna si vite vers sa Princesse que l'eau du bain coula partout par terre. Cette dernière se mit à rire, un rire si spontané, si précieux que le Roi lui sourit et lui dit :

- Cette journée est pour vous.

- Et alors ?

- Ben je ne suis pas censé vous demander de faire cela…

- Et si je le désire ? Vous allez m'arrêtez ?!

Le couple se fixa avec une intensité qui aurait pu détruire Kaamelot une deuxième fois ! Puis Arthur embrassa sa belle une dernière fois avant de les positionner de telle sorte que sa femme était maintenant face à lui, assise sur lui… sa virilité faisant face à la beauté du corps de la jolie brune.

- Vous voulez toujours…

- Oui ! » s'exclama Guenièvre d'impatience face à la verge érigée de désir de son mari.

Celui-ci lui prit la main et la posa sur son membre, puis lui indiqua les mouvements à faire. Au bout de quelques minutes, Arthur passa par toutes les sensations, surtout celles du plaisir.

Sa femme, nue, face à lui, lui donnant un plaisir sans égal. Pourtant, il en avait connu des femmes, mais cette connexion entre eux…il n'avait jamais ressenti ça de toute son existence.

Guenièvre avait les yeux brillants et les joues rouges tandis que lui avait fermé ses yeux et répétait le nom de sa douce avec ferveur. Il sentait qu'il allait bientôt venir mais, il ouvrit subitement les yeux et se releva légèrement en posant les mains sur sa femme, les faisant courir sur sa poitrine laiteuse, puis plus bas.

Il voulait qu'elle ressente le plaisir qu'elle lui donnait.

Le mélange de leurs gémissements emplit la pièce et dans une ultime étreinte, ils accédèrent à cette douce folie ensemble.

L'eau du bain avait refroidi depuis longtemps, mais leur amour réchauffait leurs cœurs.


Arthur se sécha avant de sortir sa femme apaisée de l'eau et entreprit de la sécher mais celle-ci lui ravit la serviette des mains :

« Vous savez, je ne suis plus une enfant. Je peux me sécher toute seule.

Le Roi sourit, la laissant se sécher de son propre chef, avant d'enlacer son corps nu, de lui planter un baiser dans son cou et de lui dire :

A votre service Madame ! »