/️!\ Contenu explicite 🔞 /!\


Chapitre 13

Josie ne savait pas combien de temps elle avait erré dans les couloirs des chambres du pensionnat. Peut-être avait-ce été durant des heures, ou seulement durant quelques minutes, mais ce qu'elle savait, en revanche, était que sa colère était retombée. Sa dispute avec Finch était encore fraîche dans son esprit, toutefois, celle-ci ne la blessait plus autant que lorsque ces dures paroles avaient été prononcées. Josie se sentait simplement un peu plus déroutée qu'elle ne l'était déjà avant tout cela. Comme si une histoire de cœur n'était pas assez, pensait-elle en retenant un soupir, il fallait qu'elle deale avec sa rupture avec Finch, les avances de Hope et l'amour non caché que lui portait Penelope. Et aucun bon choix ne semblait s'offrir à elle en cet instant.

L'adolescente fut tirée de ses pensées lorsqu'une voix parvint à ses oreilles, tel un murmure lointain. Depuis l'une des chambres du couloir, sans qu'elle ne sache encore dire laquelle, quelqu'un fredonnait l'air de sa chanson préférée. Ce n'était pas du grand art mais cela avait capté l'attention de la brune et l'avait aidée à recentrer ses pensées sur autre chose que sur ses trois prétendantes.

En s'approchant, à pas feutrés, de la source de la mélodie, Josie découvrait alors qu'il s'agissait de l'ancienne chambre occupée par Penelope. Elle se figeait aussitôt, sans avoir besoin de pousser la porte pour savoir qui se trouvait dans la pièce. Il lui suffisait d'écouter les battements, devenus irréguliers, de son cœur au creux de sa poitrine pour en connaître la réponse. Une étrange envie de pénétrer dans les lieux s'emparait d'elle, combattant l'autre part d'elle qui lui intimait de faire demi-tour et de s'enfuir en courant.

Aurait-elle dû écouter cette dernière fraction de son être ? Très certainement. L'avait-elle fait ? Absolument pas, non.

Le cœur battant, Josie avait poussé la porte, désireuse d'entendre cette voix, cette chanson, d'un peu plus près. Malheureusement pour elle, cette même porte s'était ouverte en grinçant, alertant la personne résidant dans la pièce de sa présence. Alors, la jeune femme s'était aussitôt arrêtée de fredonner et avait prestement tourné son regard en direction de la personne qui l'importunait… pour découvrir avec une surprise non feinte qu'il s'agissait en réalité de celle qui faisait battre son cœur.

- Euh… salut, la gratifia Josie d'une voix penaude, tout en passant une main nerveuse dans sa nuque.

Les sourcils de son interlocutrice se froncèrent, changeant son air surpris en un autre, beaucoup plus soucieux.

- Jojo ? Est-ce que tout va bien ?

Le regard de Josie sombrait dans celui de Penelope, par pur automatisme, laissant un lourd silence s'installer entre les deux adolescentes. Puis, après quelques secondes de latence, la main nerveuse de Josie retombait le long de son corps tandis qu'un soupir s'échappait de sa gorge. Que devait-elle dire à Penelope, au juste ? Elle n'en était pas sûre. C'est pourquoi, elle s'était simplement contentée de lui demander la seule chose qui lui était passé par la tête à ce moment-là, sans se soucier de si elle pourrait le regretter ou non dans un futur proche.

- Est-ce que je peux dormir avec toi, cette nuit ?

Si la surprise qui avait étiré les traits de Penelope en la voyant se tenir dans l'embrasure de la porte avait été grande, elle n'était rien comparée à celle qui égayait désormais son visage. Avait-elle bien entendu ce que la brune venait de lui demander ? Elle en avait d'abord douté. Mais en voyant que Josie continuait à la fixer dans l'attente d'une réponse, la jeune femme avait compris qu'elle n'avait pas inventé ces paroles.

- J'en déduis que ta dispute d'il y a une demi-heure avec Finch, qu'on a sûrement tous entendu par ailleurs, ne s'est pas réglée sur l'oreiller, osa Penelope sur un ton moqueur. Enfin, cela dit, ça ne me surprends pas vraiment, il faut dire qu'elle est beaucoup moins sexy que moi.

L'aînée des enfants Saltzman secouait vivement la tête, agacée par l'attitude de son vis-à-vis. Pourquoi fallait-il toujours que Penelope soit mesquine ? Et surtout, pourquoi fallait-il que cette réplique, mauvaise, fasse battre plus fort son cœur ? Josie s'en voulait d'être capable d'aimer quelqu'un comme Penelope.

- C'était une mauvaise idée, rectifia Josie en faisant mine de rebrousser chemin. Il y a pleins d'autres chambres dans ce pensionnat, je vais plutôt aller dormir ailleurs.

- Tu ne supportes même pas de dormir seule, rétorqua Penelope, dont le ton s'était soudainement adouci. Tu ne vas pas dormir de la nuit si tu changes de chambre.

La Saltzman reportait son regard sur son ex-petite-amie à l'air contrarié. Elle n'avait jamais compris comment celle-ci était capable de passer ainsi d'une humeur à une autre. Mais encore une fois, Josie ne pouvait que constater qu'elle excellait dans cet art d'être, d'abord méchante, puis attentionnée. Autant dire que le cœur de la plus jeune était malmené à ce moment-là, perdant Josie entre son amour pour Penelope et son envie de lui faire ravaler son précédent sourire mesquin.

- Ce sera toujours mieux que de dormir avec quelqu'un de si méchant que toi.

Le regard de Penelope s'assombrissait instantanément tandis que, depuis son lit sur lequel elle était assise en tailleur, sa lèvre inférieure se repliait sous l'une de ses dents. Elle n'avait pas voulu blesser Josie. Sa remarque avait simplement dépassé sa pensée, comme toujours, et elle s'en voulait pour cela. Peu importe les efforts qu'elle essayait de mettre en place pour devenir quelqu'un de meilleur, ils retombaient presque aussi vite à néant.

- Reste, supplia-t-elle quasiment en tentant un maigre sourire, s'il te plaît.

Josie hésitait. Réellement. Pourtant, au fond, elle savait pertinemment que lutter était peine perdue. Le simple fait de voir une lueur de culpabilité, aussi minime soit-elle, dans les prunelles chocolats de Penelope avait eu raison de son envie de s'en aller. Au contraire, la seule chose dont elle avait envie, maintenant, était d'aller se blottir dans les bras de l'hispanique, comme elle le faisait si souvent avant.

Sans même prendre la peine de lui répondre, Josie avait fermé la porte derrière elle et s'était approchée du lit occupée par Penelope. Sur le visage de cette dernière, un réel sourire s'était profilé alors qu'elle avait compris que la brune venait d'accepter sa demande.

Josie n'avait pas besoin de parler. Penelope avait déjà ouvert ses bras pour lui faire signe de venir s'y installer, ce que la Saltzman ne manquait pas de faire. Aussitôt, l'entièreté de ses soucis semblait s'envoler, libérant ses épaules d'un poids alors qu'elle posait sa tête contre l'épaule de Penelope, qui resserrait ses bras autour d'elle dans une étreinte bienvenue. Qu'est-ce que cette proximité lui avait manqué, pensait la plus jeune en humant le parfum délicat de l'hispanique.

Josie retrouvait, en quelques secondes à peine, tout le bonheur qui l'avait habitée, deux ans plus tôt, alors qu'elle vivait sa première étreinte avec son ex-petite-amie. La délicatesse de Penelope lui avait manquée. L'immense sentiment de sécurité qu'elle ressentait une fois dans ses bras lui avait manqué. Les papouilles naturelles que la Park effectuait systématiquement sur son bras lui avaient manqués. Tout chez Penelope lui avait manqué. Elle ne le mesurait qu'un peu plus maintenant.

Durant de longues minutes, aucune d'elles n'avait brisé le silence apaisant qui était retombé dans la chambre, uniquement rompu par les battements frénétiques de leurs deux cœurs, percevables uniquement par elles.

Finalement, c'est la voix de Josie qui avait fendu l'air la première, sous forme d'un murmure tellement peu audible que Penelope avait dû tendre l'oreille pour en comprendre le sens.

- Quand tu es partie, je venais toujours ici, confessa la plus jeune en détaillant la pièce du regard. Je dormais là parce que ça me donnait l'impression de toujours être avec toi. Ca me rassurait.

Contre la brune, l'hispanique s'était mise à gigoter furtivement. Juste assez afin de pouvoir pencher son visage vers elle pour la regarder avec ce même air coupable qui faisait fondre Josie.

- Je suis vraiment désolée, Jojo. Je n'ai jamais voulu te faire de mal.

Une réelle surprise s'installait sur les traits de la Saltzman à l'entente de ces paroles. Ni une, ni deux, la brune s'était redressée, quittant les bras chaleureux de Penelope pour pouvoir la regarder avec plus d'attention. Pour la première fois, Josie pouvait lire dans les prunelles brunes de Penelope qu'elle était sincère. C'était quelque chose que la brune n'attendait plus depuis longtemps, venant de sa part.

Entre sa stupeur et son cœur tambourinant dans sa poitrine, Josie n'avait plus aucun doute sur ce qu'elle voulait faire maintenant. Sur ce qu'elle devait faire. Alors, surprenant à son tour son interlocutrice, et sans même réfléchir à la tournure que pourrait prendre ses actes, Josie avait réduit la distance qui la séparait de Penelope et avait pressé, tendrement, ses lèvres contre les siennes.

L'explosion de la nuée de papillons résidant au creux de son ventre avait fait naître une flamme insatiable dans le creux de son bas ventre, liquéfiant son âme de l'intérieur. La douceur des lèvres de Penelope était, pour Josie, comme une délivrance qui retournait son estomac et scellait ses sentiments puissants. Et ce fût encore plus vrai lorsque, la surprise passée, Penelope avait glissé ses mains dans la nuque de celle qu'elle aimait et avait répondu à son baiser avec une délicatesse pressée.

Aucune d'elles ne savaient vraiment dire depuis quand elles avaient attendu ce moment, ces retrouvailles qui les avaient hantées, jour et nuit, durant une interminable année. Et maintenant qu'elles y étaient, plus rien n'avait d'importance hormis l'étreinte qu'elles partageaient.

Audacieusement, les mains de Josie avaient osés se glisser sous le pull chaud de Penelope, ne faisant que raviver le feu ardent déjà bien présent dans leurs deux êtres. Quittant les lèvres humides de la brune, Penelope s'était reculée de quelques millimètres à peine, juste assez pour avoir la place de devancer sa belle, et avait elle-même retiré son haut, laissant ainsi tout le loisir à la jeune Saltzman de découvrir son absence de soutien-gorge et d'admirer sa poitrine généreuse.

Josie avait bien cru défaillir. Clignant longuement des paupières, elle s'était mordue la lèvre inférieure avant de reporter son regard sur le visage, rougi par la soudaine chaleur ambiante, de son amante de la soirée.

- Que ce soit bien clair, trouva-t-elle la force de préciser pour éviter tout quiproquo, ce n'est pas parce qu'on s'envoie en l'air qu'on se remet ensemble, toi et moi.

Penelope n'avait pas daigné lui répondre dans l'immédiat. Retrouvant les lèvres salées de Josie, elle s'était emparée de ses mains et les lui avaient posé sur ses propres seins, réclamant ainsi les attentions de la Saltzman. C'est ce qui avait fini d'avoir raison de Josie. Dès lors que ses doigts fins étaient entrés en contact avec les tétons durcis par l'envie de son ex-petite-amie, celle-ci aurait pu lui demander n'importe quoi que Josie aurait accepté sans hésitation. Penelope était décidément la personne qui causerait sa perte.

- Tout ce que tu voudras, Josie.

Le baiser devint plus bestial, plus appuyé, dès lors que la langue de Penelope était parvenue à s'immiscer dans la bouche de la brune, entamant une danse enflammée avec la sienne. Pressées l'une contre l'autre, agenouillées sur le matelas du lit de l'adolescente venue de Belgique, Josie ravissait les lèvres de Penelope, avide de ressentir toujours plus de contact, plus de pression. Les bras forts de l'hispanique enserraient sa taille tandis qu'elle continuait à titiller ses tétons durcis.

Rapidement, les mains de Penelope avaient glissés sous son t-shirt, caressant sensuellement le grain moite de sa peau et le pull de Josie s'était empressé de rejoindre celui de la première, jonchant le sol au pied du lit. Elles n'avaient plus une seule seconde à perdre.

A regret, les deux adolescentes avaient séparés leurs corps pour se débarrasser des dernières entraves vestimentaires qu'il leur restait encore. Puis, comme si leurs vies en dépendaient, leurs bouches s'étaient retrouvées dans un baiser pressé.

Naturellement, et peut-être par habitude aussi, Josie s'était allongée sur le lit, les cuisses écartées, accueillant avec envie le corps svelte de Penelope contre le sien. Comme elle en avait toujours eu l'impression par le passé, à peine les hanches de l'hispanique s'étaient-elle glissées entre ses cuisses que la jeune Saltzman eût l'impression qu'elles avaient été faites pour que leurs corps s'épousent à la perfection.

Les mains moites de la Park s'aventurèrent sur les côtes de son amante, dessinant ses formes jusqu'à remonter le long de ses épaules, puis disparaitre dans sa chevelure brune pour s'y emmêlées. Quittant la douceur des lèvres de Josie, Penelope était descendue, parsemant d'abord sa mâchoire de douces attentions avant de venir les répartir sur sa gorge et de se mettre à lui suçoter le cou. A son grand étonnement, l'aînée des sœurs Saltzman n'avait pas protesté, quand bien même elle savait parfaitement que les lèvres de Penelope allaient laisser un joli petit suçon sur sa carotide.

Alors, l'hispanique en avait profité pour marquer son territoire, comme elle aimait le faire par le passé. Josie était à elle et au fond, elles en avaient toutes les deux consciences. Et ce, car la réciproque n'était que plus vraie encore.

Lorsqu'elle eût terminé de laisser sa marque rougeâtre sur le cou de sa belle, dont le souffle était irrémédiablement devenu beaucoup plus court, presque haletant, Penelope avait remonté son visage pour mordiller le lobe de l'oreille de son ex-petite-amie, qui serait désormais tellement fort son dos que la Park ne serait pas étonnée de découvrir des griffures sur son corps, le lendemain.

- Excite-moi, avait-elle alors murmuré à l'oreille de la plus jeune.

Le corps de Josie tout entier s'était crispé à l'entente mielleuse de cette requête. En le sentant, Penelope s'était redressée, juste assez pour retrouver les prunelles brunâtres de la brune avec les siennes, brillantes de convoitise. Josie savait parfaitement ce que Penelope attendait qu'elle fasse, car ce n'était pas la première fois que celle-ci le lui demandait. Toutefois, c'était la première fois que la Saltzman considérait réellement cette demande, qu'elle n'avait jamais vraiment voulu exécuter par le passé, par manque de confiance en elle et par pudeur.

- Seulement si tu le fais aussi, avait accepté Josie d'une petite voix hésitante.

Quelle ne fût pas la surprise de Penelope lorsqu'elle comprenait les paroles de sa belle. A vrai dire, elle n'avait pas imaginé que celle-ci aurait décidé de la satisfaire de cette manière. Josie avait toujours aimé que la brune s'occupe d'elle, mais détestait particulièrement que celle-ci l'observe en train de se faire du bien.

Sans attendre, en partie par crainte que son amante ne change d'avis, Penelope s'était alors redressée sur ses genoux et avait ouvert le bal de leurs préliminaires. Mordant sa lèvre inférieure, elle avait laissé sa main glisser, à l'image de celle de Josie, entre ses propres cuisses écartées. Avec maîtrise, la Saltzman l'avait observée presser ses doigts contre son sexe et pénétrer entre ses lèvres intimes jusqu'à venir s'emparer de son clitoris gonflé par l'excitation. Et jamais, au grand jamais, Josie n'avait assisté à quelque chose de si beau, de si excitant, qu'en cet instant.

Pour son plus grand étonnement, la brune s'était sentie mouiller entre ses cuisses, répandant son jus sur ses doigts bien moins aguerris que ceux de sa comparse. Incapable de quitter du regard les actions que Penelope s'infligeait avec ferveur, Josie vit à peine le ravissement étirer les traits de cette dernière lorsqu'elle l'observait découvrir le plaisir nouveau qu'elle éprouvait pour la première fois.

Penelope renversait la tête en arrière tout en fermant les yeux. Les jambes flageolantes, elle se sentait venir et accentuait la pression qu'elle exerçait avec ses doigts sur son clitoris et sur l'entrée de son vagin. C'est ce tremblement, plus que perceptible, qui attirait l'attention de Josie alors qu'elle se sentait elle-même approcher vers cet état second de plaisir. Elle ne voulait pas que Penelope soit tout de suite satisfaite. C'était trop rapide. Et Dieu seul savait à quel point Josie aimait que ça dure.

Désireuse de prendre son temps pour savourer davantage le moment qu'elles partageaient, la jeune Saltzman avait attrapé le poignet vigoureux de sa belle à l'aide de sa main libre, ramenant vivement celle-ci à la réalité. Penelope rouvrait aussitôt les yeux, une pointe de surprise, mêlée à énormément de frustration, s'emparait de son regard tandis que Josie retirait ses doigts de sa toison mouillée pour ramener la main de Penelope contre sa bouche et sucer ses doigts pleins de cyprine de manière aguicheuse. Penelope cru défaillir lorsqu'elle sentait la langue de Josie parcourir ses articulations calleuses, ce qui fit couler un peu plus de son excitation le long de ses cuisses désormais humides.

Au summum de son excitation, Penelope avait retrouvé sa place entre les cuisses de la brune. Sans perdre de temps, et veillant à bien garder ses doigts dans la bouche de son amante, l'hispanique s'était emparée des deux poignets de Josie avec sa main libre, et les lui avaient bloqués en haut de sa tête, l'empêchant ainsi de bouger. Dans une douce et terrible torture à la fois, l'adolescente venue de Belgique avait amorcé sa descente le long du corps de sa belle, la parsemant de baisers tous plus appuyés les uns que les autres.

Penelope s'attardait sur ses seins, prenant soin de mordiller ses tétons avant de presser ses lèvres à la naissance de son pubis. Puis, lentement, elle avait laissé descendre ses baisers sur l'une de ses cuisses, puis la seconde, sentant tout l'effet qu'elle faisait à la brune qui se crispait sous elle, impuissante et incapable de faire quoi que ce soit pour accélérer son sort.

Mais Josie ne s'en plaignait pas, non, loin de là. Elle adorait cette façon qu'avait Penelope de la dominer, de lui rappeler que ce n'était pas elle qui décidait. Anticipant ce qui allait se produire ensuite, la jeune Saltzman avait fermé les yeux et avait laissé sa tête basculer vers l'arrière. L'hispanique la faisait attendre, juste assez pour qu'une nouvelle vague de son excitation ne quitte son vagin et vienne lubrifier son sexe déjà trempé.

En sentant le bassin de Josie se relâcher près de son visage, Penelope savait qu'il était temps. Dans un geste lent, trop lent pour la brune dominée, l'hispanique avait alors enfoui sa tête entre ses cuisses et avait enfin pressé ses lèvres contre le sexe de la Saltzman. Il n'en avait pas fallu beaucoup plus à Josie. Après seulement quelques baisers, quelques mouvements circulaires effectués par la langue de Penelope sur son clitoris, Josie s'était sentie atteindre les portes du paradis.

Un gémissement s'était alors échappé de sa gorge, sans qu'elle ne puisse le contrôler et, immédiatement, l'hispanique avait cessé toute action sur sa toison sacrée. Penelope s'était empressée de remonter à la hauteur de son amante, de sortir ses doigts de sa bouche et de poser vivement sa main contre celle-ci pour étouffer le bruit de son plaisir, l'air réprobateur et un tantinet inquiet.

- Tais-toi, l'engueula-t-elle avec gentillesse. Tes parents dorment dans la chambre d'à côté, ils pourraient nous entendre.

Un sourire malicieux étirait aussitôt les lèvres de Josie tandis qu'elle revenait à elle, les bras toujours fermement plaqués au-dessus de sa tête à partir des poignets.

- Quoi, tu ne trouves pas ça excitant ? La taquina-t-elle en retour.

Penelope secouait vivement la tête de droite à gauche. Elle ne comptait pas l'admettre mais, en réalité, elle partageait l'avis de sa compagne de la nuit. Personne ne souhaitait se faire choper en train de faire l'amour par les parents de sa partenaire, mais cette perspective rendait les choses tellement palpitantes…

- Tais-toi, répéta-t-elle simplement, faisant s'accroître le regard pétillant d'espièglerie de Josie.

- Fais-moi taire.

La Saltzman n'eût pas à le demander deux fois. Libérant enfin ses poignets, Penelope avait enfoui sa tête dans son cou, s'emparant de sa peau pour la suçoter à nouveau. Et, sans prévenir, tandis que sa main gauche partait à l'assaut de l'un de ses seins, pinçant son téton, son autre main se posait contre le sexe mouillé de Josie. La brune se raidissait aussitôt, surprise par le manque de délicatesse dont Penelope avait fait preuve, cette fois. Mais avant qu'elle n'ait le temps d'apprécier le contact de sa paume contre ses lèvres intimes, deux de ses longs doigts pénétrèrent son vagin. Josie dû pincer ses lèvres pour retenir la plainte qui menaçait de sortir de sa bouche. Elle qui aimait lorsque le sexe était bestial, voilà qu'elle était servie.

A son tour, Josie avait glissé sa propre main entre les cuisses de Penelope et s'était emparée d'elle de la même manière. Deux doigts fermement enfoncés dans le vagin de l'hispanique, elles avaient commencé à mouvoir leurs bassins simultanément, l'une s'enfonçant sur les doigts de l'autre, l'autre s'en éloignant, amplifiant ainsi l'intensité de leurs vas-et-viens.

Très vite, leurs forces commençaient à les quitter à mesure que leur plaisir montait. Sentir Penelope la prendre ainsi, la sentir en elle, avait ému chaque parcelle du corps de Josie jusqu'à ce qu'elle se sente une nouvelle fois atteindre le nirvana. Et ce n'était rien comparé à la vague de plaisir qui l'envahissait lorsqu'elle sentait soudainement le corps de Penelope se tendre au-dessus d'elle, enfermant ses doigts vifs à l'intérieur de son vagin en s'apprêtant à jouir. Dans une ultime action, qui lui demandait de puiser dans le reste de ses forces, Josie avait accentué la jouissante délivrance de sa bien-aimée en lui mordant l'épaule, par surprise. Au lieu de gémir simplement en contenant son plaisir comme elle le faisait toujours, un cri s'était échappé de la gorge de Penelope, déclenchant à son tour le gémissement de Josie, et elles retombèrent lourdement sur le matelas, côtes à côtes.

Aussitôt, le regard étonné de Penelope s'ancrait dans celui, toujours aussi pétillant de malice de sa comparse. La douleur qu'elle ressentait encore sur son épaule lui rappelait l'audace que celle-ci avait eue.

- Alors, laquelle de nous deux fait le plus de bruit, maintenant ? La taquina Josie en arborant un sourire moqueur.

Penelope n'avait pas eu le loisir de lui répondre. Deux coups portés contre la porte avaient crispés leurs muscles, les assaillant d'un sentiment fort d'anxiété, avant que la voix endormie de Caroline ne leur parvienne depuis le couloir.

- Penelope ? L'interpella-t-elle. Est-ce que tout vas bien ? Je t'ai entendue crier.

Pour la première fois de toute son existence, les joues de l'hispanique étaient devenues aussi rouges que des tomates.

- Oui, oui, bredouilla-t-elle suffisamment fort pour que la mère de famille l'entende, je me suis juste coupée en préparant ma décoration. Rien de grave.

Ce mensonge, plus gros que le monde étant donné que la Park n'avait en réalité rien commencé du tout, menaçait de faire exploser de rire Josie. Et le regard noir que lui lançait Penelope ne l'aidait pas à se calmer.

- Bonne nuit, alors, déclara la voix soulagée de Caroline à travers la porte.

- Oui, bonne nuit, Caroline.

Les deux adolescentes attendirent en silence, quelques secondes, que l'adulte ne s'éloigne. Leurs regards s'ancraient de nouveau l'un dans l'autre et, sans qu'elles ne puissent s'en empêcher, elles éclatèrent toutes les deux de rires, éliminant l'anxiété qui les avait envahies.

- Tu m'as mordue ! S'indigna finalement Penelope, une fois leur hilarité retombée.

Un véritable sourire heureux étirait les lèvres de Josie alors qu'elle observait fixement Penelope avec énormément d'attention. Il y avait très longtemps que l'aînée des jumelles Saltzman ne s'était pas sentie aussi bien qu'en cet instant d'après. Enfin, elle avait l'impression d'être parfaitement à sa place.

- C'est parce que je te déteste, assura-t-elle en passant une main tendre dans la nuque de Penelope et en se mettant à caresser sa joue à l'aide de son pouce.

Un sourire attendri égayait immédiatement le visage de Penelope. C'était la façon qu'avait Josie de lui dire qu'elle l'aimait et ça convenait parfaitement à l'hispanique. Leur relation était si particulière qu'elle ne pouvait pas lui en demander davantage.

C'est pourquoi, dans un geste plein de délicatesse, Penelope s'était contentée de déposer un tendre baiser sur les lèvres de Josie, avant de reposer sa tête près de la sienne, sur l'oreiller qu'elle partageait.

- Je sais, Jojo, confessa-t-elle avec sincérité. Moi aussi, je t'aime.