Chapitre 5 : Intrigues amoureuses

Dans quelques jours aurait lieu le bal organisé par le professeur McGonagall. La plupart des élèves préparaient leur tenue de soirée et cherchaient un cavalier.

Neville se trouvait dans les cachots. Avant, il n'aurait jamais osé y aller, mais la guerre l'avait endurci, comme tous les autres. Une main lui attrapa le visage et quelqu'un l'embrassa, d'une façon qui était tout sauf timide.

– Tu sais, c'est avec toi que j'aurais voulu aller au bal.

– Moi aussi Théo, moi aussi. Mais c'est impossible. Écoute, on va y aller tous les deux avec une cavalière et profiter de cette soirée comme on le pourra. Et après, peut-être que l'on pourra …

Le Gryffondor laissa sa phrase en suspens. Son petit-ami avait parfaitement compris ce qu'il avait voulu dire.

Pendant ce temps, Dean faisait les cent pas dans le dortoir des lions. Il avait envie de demander à l'une des filles de Serdaigle d'être sa cavalière pour le bal qui arrivait, mais il n'osait pas. Il savait pourtant qu'elle ne lui dirait rien de méchant, même si elle refusait, ce n'était pas dans sa nature. Mais il n'arrivait pas aller la voir.

Allongé sur son lit en train de lire un conte moldu que lui avait conseillé Hermione, Harry se demandait jusqu'à quand ce jeu du chat et de la souris allait continuer entre les deux adolescents. Ça se voyait comme le nez au milieu de la figure qu'il y avait quelque chose entre eux, une étincelle.

– Tu comptes aller le voir avant le prochain été ou pas, Dean ? demanda finalement le brun.

– Je … Tu ne comprends pas Harry, c'est …

– Va la voir, qu'est-ce que tu risques ?

– Et si elle me dit non ?

– Honnêtement, ça n'arrivera pas.

– Ça te va bien de dire ça alors que tu ne seras même pas là. Tu pars quand déjà avec Millicent Bulstrode?

– Demain en fin de journée, et il vaudrait mieux pour toi que tu l'aies invitée d'ici là. Sinon je vais lui dire moi-même ce qui se passe.

– Tu n'oserais pas Harry.

Dean avait blêmi.

– Tu veux parier ?

Et résultat, en fin de journée, le métis avait un cavalière pour le bal en la personne de la douce et mignonne Astoria Greengrass. La jeune Serdaigle venait de fêter ses seize ans et était en cinquième année. Sa mère avait été condamnée à la perpétuité à Azkaban pour avoir fait partie des mangemorts. Elle était notamment responsable de la mort de Ted Tonks, le mari d'Andromeda, avec qui Dean s'était caché un temps lors de la prise de pouvoir de Voldemort.

– Pourquoi moi ? lui demanda-t-elle après avoir accepté.

– Parce que c'est toi justement, Astoria.

– Tory, mes amis m'appellent Tory.

– Tory, murmura-t-il.