Chapitre 7 : Une histoire d'éducation
Harry était parti quelques jours avant le bal qui se tenait à Poudlard et, après le désastre qu'avait été celui de sa quatrième année avec Parvati, il était bien content d'y échapper. Cette fois-ci au moins il ne se ridiculiserait pas et il ne pouvait malheureusement pas avoir davantage tort.
Les parents de Millicent, Odilon et Garance Bulstrode, étaient venus les chercher à Pré-au-Lard en transplanant. Le village avait des allures féeriques, recouvert intégralement par la neige qui tombait chaque nuit. Harry portait les moufles et le plus que lui avait confectionné Madame Weasley l'année précédente pour lui tenir chaud, l'hiver semblait être encore plus froid que d'habitude. Le lion regrettait un petit peu de ne pas y être allé, mais la situation avec Ginny allait être au mieux catastrophique et il n'avait pas vraiment besoin de ça.
- Monsieur Potter, le salua le père de son amie en arrivant accompagné de son épouse
- Monsieur Bulstrode, Madame Bulstrode.
- Millicent, lui dit son père, tu pourras faire un transplanage d'escorte jusqu'au manoir ?
- Oui père.
- Madame Pomfresh sera contente de me revoir en avance sinon, tenta Harry pour détendre l'atmosphère
- Je vous expliquerais, leur dit la septième année, prends mon bras Harry.
Quelques secondes plus tard, il se retrouva devant un petit manoir de trois étages de hauteur, entouré d'un joli jardin à la française. Il n'avait pas de fleur en ce moment, mais nul doute qu'au printemps il devait être magnifique.
- Vous l'entretenez vous-même Madame Bulstrode ? lui demanda-t-il
- Évidemment, qui laisserait des elfes de maison le faire ? Une femme n'ai pas juste bonne à pondre des enfants à la chaîne.
- Ce n'est pas ce que je voulais dire, excusez-moi.
- Ce n'est rien, Harry. Je peux vous appeler Harry ?
- Bien sûr, lui dit le lion
- Notre fille vous a prévenu pour le bal n'est-ce pas ? lui demanda Lord Bulstrode
- Le … Le bal ? s'étrangla le brun
- Une réception veut dire un bal Harry, lui apprit son amie
- J'ai grandi chez des moldus Milli, puis chez les Weasley.
Le visage de la Serpentarde vira au rouge, de gêne et de honte, et le lion se fit la réflexion que cela la rendait très mignonne. Mais il avait plus urgent pour l'instant. Demain c'était le vingt-quatre décembre, donc tout serait fermé.
- Je m'en occupe, leur dit Garance Bulstrode, mes sortilèges de couture devraient arranger ce léger problème. Milli, tu vas aider ton ami à s'installer ?
La Serpentarde le guida alors à travers le jardin puis les différents couloirs du manoir. Après une succession d'escaliers, ils arrivèrent dans une aile du premier étage.
- Ma chambre est juste à côté, si tu as besoin de quoique ce soit.
- Merci.
- Tu as grandi chez des moldus donc ?
- Oui, mais je n'en garde pas un très bon souvenir. Ils … je préfère ne pas en parler.
- Je comprends. Tu sais chez les sangs-purs, ce n'était pas rose tout les jours non plus. N'en veux pas trop à Malefoy, Parkinson et Goyle d'être ce qu'ils sont, toutes les familles ne se valent pas malheureusement.
- Je comprends oui. Les Weasley sont expansifs, mais ils s'aiment sincèrement eux. Du peu que j'en ai vu, Drago ne semble pas en avoir eu beaucoup.
- Nous avons tous un passé différent Harry, et nous devons apprendre à vivre avec.
