Elie arrive au loft, de bonne humeur, épuisée par la mission mais heureuse d'être chez soi. Cette constatation, se sentir chez soi à Oméga, crée une tension dans sa cage thoracique. Elle l'ignore et avance vers la porte. Elle s'ouvre et Elie attend sur le palier. Dans le salon, elle voit Aria, mais elle n'est pas seule. Elle discute doucement avec une grande asari, qui semble familière à Elie, mais si elle la connaît, elle n'arrive pas encore à lui mettre un nom dessus. Au bout d'une minute, Aria se lève, s'approche et lui fait signe d'entrer. Elle obéit et s'approche. Aria lui offre un petit sourire et d'un signe de la main l'introduit à l'invitée :
« Sha'ira, je te présente Elie. Elie, Sha'ira, la favorite.
- Sha'ira ? Demande la mercenaire, cherchant à se rappeler pourquoi le nom la fait sourire, avant de poursuivre : Bonjour, enchantée.
- Pareillement, Elie.
La favorite observe l'humaine. Elle peut sentir ses biotiques, puissants, moins chaotiques que ceux des autres biotiques humains, contrôlés. Cela l'impressionne. Il y a un détail en cette personne qui réveille quelque chose en la Matriarche, comme un vieux souvenir, comme si cette personne était une vieille connaissance, croisée un jour, puis plus jamais.
- Elie, tu dois connaître, au moins de réputation, la favorite, n'est-ce pas ?
- Oui, n'importe qui étant passé à la Citadelle ces cinq dernières années le sait.
- Certes, mais le plus souvent, ce que l'on entend de moi et mes acolytes sont au mieux des rumeurs, au pire des ragots.
- Je me souviens n'avoir entendu que du positif. Ou bien, le négatif, je le laissais à la porte. Je ne suis de toute façon pas du genre à me fier aux rumeurs ou aux ragots, Sha'ira.
- Elie, Sha'ira est une spécialiste de l'esprit, une adepte dans les arts de l'union. Je lui ai demandée de venir pour toi.
- Pour moi ? Pourquoi ? Demande Elie, soudainement sur la défensive, n'aimant pas être prise en embuscade, surtout quand il s'agit de sa tête.
- Les yeux bleus, Elie, dit seulement Aria.
Mais si la reine d'Oméga avait eu le rapport complet d'Elie, elle aurait probablement attendu avant de confronter la mercenaire à ce problème.
- Non. Non. IL faut que je m'en aille, je dois partir, désolée, Sha'ira, Aria.
Et sur ces mots, Elie court, si vite, grimpe dans son véhicule et disparaît, laissant Aria décontenancée, un peu en colère, un peu gênée. Elle se tourne vers la favorite et lui dit :
- Je crois que j'ai un problème. »
Et sur ces mots, et sous les yeux compatissants de Sha'ira, Aria appelle ses hommes, lance une recherche pour Elie, ne sachant pas ce que la mercenaire pourrait faire, dans cet état, seule et effrayée, perdue dans son esprit fragmentée.
