Jack et Alia débarque sous le soleil d'Elysium et la biotique ne peut s'empêcher de sourire quand elle voit l'adolescente goûter l'air frais sur sa peau, la chaleur du soleil, la fraîcheur du vent pour la première fois en quinze ans d'existence. Elle se souvient sa première fois hors de Pragia, c'était plus violent, mais les sensations étaient là, la liberté, l'infini des possibles, la joie, tout simplement, et elle peut lire tout cela dans les yeux d'Alia, embués de larmes qui ne coulent pas. Jack lui laisse le temps de découvrir les odeurs, les sensations, la vue de l'horizon. Au loin, elle voit Kahlee qui s'approche et lui fait signe, un grand sourire aux lèvres. Quand elle arrive, Alia est tellement plongée dans ses découvertes qu'elle ne la remarque même pas. Kahlee dit à Jack :
« Je vois que vous avez fait bon voyage ! C'était comment Oméga ?
- Comme avant, étrangement. Et des choses étranges arrivent. Il faudra qu'on en parle d'ailleurs. Je risque d'avoir besoin d'un congé.
- Ha oui ? Cela ne devrait pas poser trop de soucis, l'école n'est pas encore fini. Les zones d'entraînement pour les biotiques sont encore en début de travaux. Tu devrais avoir du temps. Je peux savoir pourquoi, ou c'est confidentiel ?
- Pour l'instant, je ne sais pas. Mais dès que je peux, je t'expliquerai tout Kahlee, dit Jack, un doux sourire aux lèvres, avant de se tourner vers Alia et de crier : Hé, gamine, il y a quelqu'un qui veut te voir !
Et la gamine de sursauter, rire et approcher. Elle voit Kahlee, qu'elle reconnaît grâce à la photo, se redresse et dit :
- Madame Sanders, désolée. Je me suis… Perdue. C'est la première fois que je suis sur une planète. C'est tellement beau…
- Pas de souci, Alia, prend ton temps. Je suis venue vous accompagner au campus, il n'est pas très loin, on peut y aller à pieds.
Les trois femmes se mettent à marcher un moment en silence, puis Alia demande :
- Est-ce que… Est-ce qu'il y a des animaux ici ? Comme des chats, ou des chiens ? Ou des chevaux ?
- J'ai un varren, il est super cool ! Dit Jack en riant.
- Un varren ? Aucun intérêt, c'est de la vermine à Oméga! réplique Alia .
- Hey, attention ! Il est susceptible, mon petit Ezo.
- Alia, sur le campus, on a un chat. Tu finiras par le voir, il mange près des bâtiments administratifs le soir, dit Sanders en riant à l'échange des deux plus jeunes.
- Un chat… dit Alia, l'air pensif, puis rajoute : l'air sent si bon. Quelle folie de rester enfermé dans une station. »
Et les deux adultes de rire à cette conclusion, heureuses d'ouvrir tout un nouveau pan de la galaxie à une orpheline qui voulait juste, à la base, dire à son idole qu'elle n'était pas seule, si jamais. Elle ne savait pas, Alia, que c'était elle, qui était seule, et qu'elle ne le sera plus jamais.
