Une constante aux différentes saisons a été l'implication de Sam, Castiel et (de manière générale) des personnages gravitants autours d'eux, de savoir comment allait Dean. Ça restait un élément important que je voulais garder.


Les Fins - Jamais fini

03. Désarroi

À peine s'était-il matérialisé au milieu du salon du cadet des frères Winchester, Castiel fut assailli de toutes parts.
- Alors ?, attaqua directement Sam.
Simultanément, Buddy, aboyant, surexcité, lui sauta sur la hanche y enfonçant ses griffes. Castiel savait qu'il était plus facile de parler au chasseur si le chien arrêtait de lui faire la fête. L'ange prit le temps de lui caresser la tête et le cou. Très vite, Buddy, content d'avoir eut des câlins de la part de l'âme sœur d'un de ses maîtres, retourna vaquer à ses occupations.
- Alors ?, répéta Sam.
- Comme la dernière fois où je suis allé vérifier : il tire sans s'arrêter.
L'ange fit une pause, par certain que les informations qu'il s'apprêtait à donner pouvaient aider Sam. Dans le doute, il préféra en dire trop que pas assez.
- Et il boit. Beaucoup. Pourtant, il sait que l'alcool n'enivre pas ici. Pourquoi continuer à boire autant ?
Sam posa un regard indulgence sur Cass. Le chasseur se fit la réflexion que l'ange avait beau être lié à Dean depuis qu'il l'avait sorti de l'Enfer, il allait encore devoir faire quelques efforts pour mieux le comprendre. Et encore plus à Dean pour arrêter de tenter de s'autodétruire, même au Paradis.
Outre le fait, qu'il était fatigué de l'attitude de son aîné, il avait également ressenti déferler sur lui une vague de rejet suivie directement d'un océan de regrets. Ce que venait de dire Cass ajoutait de l'eau au moulin de son inquiétude.
Le chasseur souffla profondément pour tenter de s'apaiser.
- Je vais aller le chercher, décida-t-il.
En urgence, impatient, il attrapa son téléphone avant de se diriger vers la porte.
- Non.
Le ton ferme de Castiel fit ralentir le chasseur. L'ange avait quelques secondes pour convaincre Sam avant qu'il ne parte pour de bon.
- Laissons-le encore un peu. En cas d'urgence, il sait nous contacter.
Castiel pointa le portable - représentation physique du lien qui unissait les frères.
- Puis, que peut-il bien arriver au Paradis ? Il est bien protégé et ses occupants avec.
Conscient des alarmes déclenchées à la lisière de sa perception, Castiel essayait de se convaincre - autant qu'il essayait de convaincre son beau-frère - de la véracité de ces affirmations. Sam, sentant que quelque chose n'allait pas, décida de lui laisser le bénéfice du doute.
- Ok, concéda le chasseur. Mais, à la moindre impression étrange que je ressens, je vais le chercher.
Le chasseur pointait l'ange du doigt, plus pour lui-même que pour signifier quoi que se soit à Castiel.
- D'accord, Sam.
Max passa la tête par l'encadrement de la porte.
- Tu restes, Cass ?
Sam offrit le plus beau sourire qu'il pouvait à sa femme. Il espérait donner le change.
Tant d'efforts pour pas grand-chose. La chasseuse n'était pas dupe.

Le visage - généralement impassible - de l'ange passa de l'étonnement à l'inquiétude. Une alerte plus importante que les autres venait d'attirer l'attention du gardien.
Tournant le dos à Castiel, Sam ne vit pas ses changements d'expressions. Max, par contre, elle, en fut témoin. La chasseuse observait Cass avec insistance. Intrigué, Sam se retourna pour comprendre ce qui se passait.
Avant que le chasseur ne puisse faire face à ce qui perturbait Max, Castiel s'envola sans dire un mot.
- Espèce de, commença Sam. Je détestais déjà qu'il fasse ça quand on était vivant.
Une main se posa sur l'épaule du chasseur avant de glisser sur son bras.
- Ne t'en fais pas, je suis certaine que tout se passe bien. Puis, ils n'iront nulle part, tenta-t-elle pour détendre l'atmosphère.
Sam prit Max ses bras, l'enlaçant le plus fort possible.
- Je sais. C'est juste que la situation m'est trop familière. J'avais espéré ne plus jamais en revivre de pareille.
Dans cette étreinte, Sam bien plus grand que sa femme, ne vit pas le petit sourire amer qui se dessina sur les lèvres de Max. Elle se sentait mal de voir son mari aussi inquiet. Il lui avait fallu tellement longtemps pour ne plus le voir dans cet état. Elle avait espéré après leur retrouvaille, dans l'au-delà, ne plus jamais le voir triste. Intérieurement, elle se jura de botter le cul de son beau-frère quand il reviendrait leur rendre visite.
Joue posée sur les cheveux de la chasseuse, Sam la sentait se crisper légèrement : elle préparait quelque chose. Il connaissait bien sa femme, il savait qu'elle essayait de trouver un moyen de détourner son attention - ne fusse qu'un instant. Il décida d'attendre en profitant du câlin, déjà heureux de pouvoir le prolonger.
De son côté, Max jetait des regards furtifs pour scanner la pièce. À travers la fenêtre, elle vit des objets trainer dans l'herbe. Son air inquiète se transforma en mine réjouie.
Repoussé lentement, Sam baissa la tête et découvrit Max arborant une moue taquine. Elle s'éloigna de son mari pour le regarder également dans les yeux.
- Ça te dirait de t'amuser un peu ?
Un immense sourire aux lèvres, Sam se pencha pour embrasser sa femme. Celle-ci recula d'un pas, quittant leur étreinte.
- Peut-être plus tard. Là, je ne pensais à autre chose.
Perplexe, le chasseur regarda sa femme s'éloigner. Puis, ouvrir la porte du jardin.
Buddy en profita pour s'engouffrer dehors et courir partout en jappant.
- Viens, on va se changer les idées.


Avez-vous l'impression que je suis ooc ?
Par moment, j'ai la sensation que je suis entièrement ooc...