Décidément, je suis lancée, aujourd'hui ! Deuxième chapitre révisé et publié pour la journée ; quel exploit ! Vais-je garder ce rythme ? Affaire à suivre...

Et c'est en relisant et réécrivant cette histoire que je me rends compte que le rythme est pour le moment assez lent... bien que nécessaire, afin d'installer correctement le cadre de l'intrigue. J'espère que vous aimez les dialogues et les descriptions ! Visiblement, c'est ma spécialité...

En vous souhaitant une bonne lecture !

Disclaimer : L'univers de Harry Potter appartient à J.K. Rowling. Seuls les personnages OC sont le fruit de mon imagination.


CHAPITRE III

« Pour une sang-pur élevée à la baguette, ses parents ont visiblement oublié de lui apprendre l'altruisme et la politesse ! » James Potter


Un soupir exaspéré s'échappa de la bouche d'Anastasiya. Cela faisait déjà dix minutes qu'elle tentait de réveiller Victoire, en vain. Elle avait tout tenté : lui caresser les cheveux, lui parler, la secouer. Elle lui avait même lancé Douglas dessus, le chat ayant marqué son mécontentement d'un miaulement strident en se réceptionnant sur les couvertures avant de déguerpir.

« Victoire Duchesne, je t'expédie en bas du lit de suite, ou j'attends encore un peu ? » s'agaça la russe.

Tandis qu'elle la secouait pour la énième fois, un grognement étouffé fut le seul son qu'émit la boule enfouie sous le tas de couvertures, desquelles ne dépassait qu'un amas de tignasse blonde, presque blanche.

« Ah ça, sortir la nuit faire je-ne-sais-quoi... c'est tellement plus amusant que devoir se lever de bon matin ! »

Après un court silence, Victoire tira sur le drap qui lui recouvrait le visage, affichant une mine mi-endormie, mi-renfrognée.

« Qui a dit que je m'amusais, Karkaroff ?

- Je ne veux même pas savoir ce que tu faisais. Après tout, je ne suis plus à une cachotterie près. »

Las, Victoire sortit cette fois entièrement des couvertures avant de se mettre en position assise face à Anastasiya.

« Je t'ai pourtant dit que je comptais tout te raconter !

- Et ce n'est toujours pas fait, fit remarquer la russe en levant les yeux au ciel.

- Si je t'avais expliqué mes problèmes dans le train, ou encore hier soir, j'aurais été obligée de les étaler devant les jumelles. Certes, ce sont aussi mes amies... mais je ne suis pas certaine qu'elles saisissent pleinement la situation.

- Nous n'avons plus le temps pour en discuter, maintenant. Dépêche-toi de te préparer, les filles sont déjà dans la Grande Salle.

- Nastya?

- Oui ?

- Ce soir ?

- D'accord. »

Sans un mot de plus, Victoire regarda son amie rejoindre son propre lit, s'adossant au mur contre lequel il était placé, et reprenant la lecture de la notice qui était fournie avec le kit d'entretien pour balai que les sœurs Dhont lui avaient offert la veille.

« Allez, ne reste pas planter là, et va te doucher... je ne vais pas t'attendre une heure ! »

Après un rapide passage par la salle de bain, la jeune fille en sortit en trombe pour enfiler sa robe de sorcière, sous le regard de la brune qui s'impatientait. Lorsqu'elle fut totalement prête, les deux Serpentard quittèrent les cachots et se dirigèrent vers la Grande Salle où bon nombre d'élèves étaient déjà attablés. Elles rejoignirent les jumelles Dhont à la table de la maison Serpentard.

« Vous voilà enfin !

- Duchesne refusait catégoriquement de se lever.

- On nous a déjà distribué nos emplois du temps. Apparemment, tu devais le faire avec Nott, Nastya. Il n'avait pas l'air très heureux de constater ton absence...

- Oh, un préfet seul suffit à cette tâche... Et puis, le connaissant, il n'osera me faire aucun reproche. L'affaire est close.

- On a pensé à récupérer les vôtres, de ce fait. Les voici. »

Ophelia tendit aux deux arrivantes leur emploi du temps respectif, que ces dernières saisirent et étudièrent avec attention. Pour sa sixième année, Victoire avait fait le choix de garder les cours de Potions, comme bon nombre de Serpentards, ainsi que l'Astronomie et l'Arithmancie.

« Nous serons ensemble en Arithmancie, Vi', annonça Ophelia avec un sourire. Amalia a choisi les Soins aux Créatures Magiques, mais nous serons également présentes en cours de Potions.

- Ana et moi nous retrouvons seules en Astronomie et en Botanique... répondit Victoire en détachant les yeux de son emploi du temps. Mais cela ne fait rien, lorsque ce que l'on étudie nous passionne.

- Qui dit que la Botanique me passionne ? répliqua Anastasiya d'une voix morne. Je ne savais tout simplement pas quoi choisir d'autre...

- C'est déjà l'heure du courrier ? les coupa Amalia. »

Des hiboux planaient à travers la salle, attendant d'être suffisamment proches des tables avant de lâcher les divers paquets qu'ils tenaient entre les serres. Des journaux, cadeaux et lettres en tous genres tombaient progressivement, et les élèves s'empressaient de les réceptionner avec enthousiasme.

Une première lettre tomba devant Victoire, marquée par le sceau des Duchesne. Elle se mordit la lèvre inférieure. Instinctivement, elle glissa un coup d'œil chez les Gryffondor, où son frère en avait également reçu une. Pourvu que ce ne soit pas une beuglante... pensa-t-elle, avant d'apercevoir une seconde lettre qui lui était adressée sur la table. L'absence de sceau ou de toute autre marque distinctive attisa sa curiosité, mais celle-ci fut rapidement détournée par ses amies.

« Mes parents qui m'envoient les nouvelles russes, mais qui ne prennent même pas la peine de savoir comment s'est passée ma rentrée... soupira Anastasiya avant de rouler en boule le journal et de le ranger. Et vous ? De quoi est fait votre courrier ?

- Mère nous a envoyé des Dragées Surprises de Bertie Crochue, Ophelia ! informa Amalia. Et elle nous souhaite un bon début d'année scolaire !

- Elle l'a déjà fait hier à la gare.

- Tu sais comment elle est... Et toi, Vi' ? Une lettre de tes parents ?

- Oui...

- Et la seconde ? De qui est-elle ? demanda Amalia, qui était la seule à l'avoir remarquée.

- Aucune idée, répondit Victoire en s'emparant de la missive en question. Il n'y a rien d'écrit sur l'enveloppe mis-à-part mon nom. C'est étrange...

- Ouvre-la ! suggéra son amie, des plus intriguées. »

Victoire ouvrit soigneusement l'enveloppe, et déplia le papier qui se trouvait à l'intérieur. Elle haussa un sourcil perplexe après une première lecture.

« Si c'est une blague, elle est de très mauvais goût.

- Comment ça ? Montre ! »

La blonde tendit la lettre à Amalia, sous le regard des deux autres, toutes aussi curieuses. D'un mouvement rapide, Anastasiya s'en empara à sa place et en entama la lecture à voix haute, suffisamment bas pour qu'elles seules pussent l'entendre.

« Dans la mélancolie de la nuit, ta détresse m'est parvenue. Sache, jolie et rusée Serpentard, que je n'ai jamais été dupe face à ta mascarade. Tes larmes d'hier soir n'ont fait que confirmer ce dont j'avais toujours douté. Mais n'aie crainte ; je garderai ton précieux secret. Qu'est-ce que c'est que ce délire ?

- Il doit être sérieusement dérangé, celui qui t'a écrit ça ! dit Amalia.

- De quoi parle-t-il ? Ou... elle ? Tu n'étais pas avec nous dans les dortoirs, hier soir ? interrogea Ophelia, suspicieuse.

- Plus tard, répondit à sa place Anastasiya. Pas sûr qu'elle ait le temps de tout expliquer en détail. Mais j'avoue que cette lettre m'intrigue...

- Vous pensez que cela pourrait être quelqu'un de notre maison ? s'enquit Ophelia.

- Bien sûr que non, trancha Amalia, sinon, il ne serait pas écrit « jolie et rusée Serpentard ». Quel serait l'intérêt d'évoquer notre maison, si il ou elle appartenait à la même ?

- C'est peut-être juste une plaisanterie. La personne qui a écrit cela souhaite t'ennuyer. N'oublie pas que les autres ne portent pas spécialement Serpentard dans leur cœur... rappela Anastasiya.

- Aurais-tu utilisé le carnet à souhait ? demanda Ophelia sous l'air stupéfait de Victoire. Si ça se trouve, tout est lié. »

La blonde ne répondit pas, se contentant de se lever et d'attraper son sac qui pesait déjà une tonne malgré l'année qui ne faisait que débuter.

« Rien qu'une plaisanterie... » Finit par murmurer Victoire, pensive et mal-à-l'aise.

Dans le fond, cette lettre, bien que courte et des plus vagues, lui faisait peur. Quelqu'un l'avait espionné la nuit-même à la tour d'Astronomie, et ce, sans qu'elle ne s'en soit aperçue. Avait-il (ou elle ?) tout observé, tel un voyeur se rassasiant du piètre spectacle qu'elle avait offert, malgré elle, se croyant seule ? Elle ne savait pas quoi en penser. Ni comment réagir. Était-ce véritablement une tentative d'approche sympathique, bien que maladroite et déplacée, ou au contraire une mauvaise blague visant à la ridiculiser ?

Pire encore : ce voyeur avait-il parlé à quiconque de ce qu'il avait vu ? Sa réputation publique ne tenait peut-être plus qu'à un fil. Et cet individu tenait en main les ciseaux qui pourraient le couper sans vergogne.

Elle devait répondre à la missive. Au pire, pour intimer à ce gêneur de se mêler de ses affaires ; au mieux, pour essayer d'en apprendre davantage. Mais de quelle façon ? Il n'y avait aucune signature ou indication utile qui aurait pu l'y aider.

Elle soupira longuement, traînant les pieds à la suite de ses amies pour le premier cours de l'année ; Métamorphose. Le professeur McGonagall les attendait déjà dans la salle, assise sur son bureau sous sa célèbre forme d'animagus ; un chat tigré aux marques sombres encerclant ses yeux, semblables aux lunettes qu'elle portait sous sa forme humaine. Le professeur observait sans ciller les élèves de sixième année de Serpentard et de Gryffondor qui entraient les uns après les autres pour s'installer. Lorsque la classe fut complète, le professeur sauta de son bureau et profita de l'occasion pour se métamorphoser. Après de brèves salutations et leur avoir souhaité une bonne rentrée, McGonagall ne perdit pas de temps et enchaîna sur d'importants rappels théoriques, qui précédaient traditionnellement la pratique que les élèves reprendraient dès le prochain cours.

Victoire décrocha très rapidement des propos du professeur, les ayant déjà entendus maintes et maintes fois l'année précédente. Elle se tourna vers Anastasiya, sa voisine de table, qui ne semblait pas suivre, elle non plus. Profitant du moment, elle déchira un bout de parchemin, se saisit de sa plume et se mit à griffonner en vitesse quelques mots. Une fois terminé, elle tapota discrètement son parchemin du bout de sa baguette, et les mêmes mots apparurent sur celui de la russe qui arqua un sourcil avant de les lire.

« Ce que nous redoutons toutes deux m'est arrivé cet été. »

Anastasiya releva la tête avec précipitation, lançant un regard interrogateur à la blonde. Elle écrivit à son tour sur son parchemin avant d'exécuter le même geste. Sa réponse s'afficha sur le morceau de parchemin de Victoire, remplaçant les précédents mots qui venaient de s'effacer;

« Parles-tu de ce que je pense ? »

La française esquissa un sourire qui ressemblait plus à une grimace, et continua la conversation manuscrite.

« Oui. Cela ne sera annoncé publiquement que l'été prochain, à la veille de notre dernière année à Poudlard. Mais l'arrangement s'est fait durant les vacances...

« Est-il élève ici ? »

« Plus proche que tu ne le crois... »

« Qui ?! »

« Indice : il est en ce moment-même dans cette salle. »

La brune écarquilla les yeux en lisant la dernière phrase. Elle se tourna vers Victoire qui haussa les épaules d'une mine déconfite. Jetant ensuite un regard discret à McGonagall pour vérifier que celle-ci était toujours passionnément occupée par ses explications à propos des cours de Métamorphose de sixième année, la russe entreprit d'observer tour à tour les garçons présents dans la salle.

Procédant par élimination, elle rejeta toute hypothèse concernant un potentiel Gryffondor, à l'exception peut-être de Nicolaus Macmillan, qui venait d'une famille de sang-pur. Non, les Macmillan n'étaient pas suffisamment importants au sein de la société sorcière pour que les Duchesne en fisse un premier choix.

Il ne restait donc plus que les Serpentards. Edvin Wilkes ? Elle réprima un frisson de dégoût rien que d'y penser. Ce type était étrange, et son air vicieux qui semblait vous déshabiller du regard la dérangeait ; elle se doutait qu'il en était de même pour sa meilleure amie. Trestan Nott ? Même s'il ne la gênait pas plus que cela, étant d'un tempérament des plus calmes et réservés, cela l'étonnerait beaucoup. Nérée Avery ? Il pouvait être sympathique, malgré son sens de l'humour sadique qui pouvait faire froid dans le dos. Et puis, il avait de jolis yeux. Aussi clairs que ceux de Victoire. Amycus Carrow ? Elle pinça les lèvres à cette simple pensée et leva les yeux au ciel. Il était complètement tordu, celui-là. Regulus Black ? Une « gueule d'ange », comme dirait Amalia. Elle ne pouvait pas nier qu'il était séduisant, bien que ses iris, d'un gris aussi froid et dur que le métal, étaient des plus glaciaux. De longs cheveux bruns et lisses encadraient son visage pâle aux traits fins, et il se tenait assis sur sa chaise de la façon la plus aristocratique qui soit.

Oui, Regulus Black était vraiment séduisant. Mais pas plus que son frère d'un an son aîné, Sirius, qui avait hérité d'une beauté plus sauvage, plus espiègle. Dommage que ce dernier soit un si mauvais parti, si tant était qu'il fût encore en course après ses derniers déboires et la honte qu'il avait infligée à la famille Black.

Regulus Black dut sentir son regard sur lui, car il se détourna de ses notes pour la sonder à son tour., interrogateur. Anastasiya piqua un fard et retourna à son parchemin, terriblement gênée. L'œillade que lui avait lancée le jeune homme l'avait considérablement refroidie malgré l'absence de toute agressivité. Anastasiya assembla dans son esprit les pièces d'un puzzle qui lui parut tout à coup si simple, et comprit. Elle griffonna à toute allure sur son parchemin, puis le tapota de sa baguette.

« Regulus Black. »

Victoire resta de marbre lorsqu'elle lut la suggestion.

« Arguments ? »

« Ton rêve. Tu avais mentionné ces yeux « gris et insondables ». Je ne connais que deux personnes dans cette école qui répondent à ce critère. Et tout le monde sait que Sirius Black a été déshérité par sa famille. Il ne reste donc plus que le cadet Black. »

« Félicitations. Tu as percé le mystère avec brio. »

Anastasiya jeta un œil à sa meilleure amie. C'était donc cela qu'elle lui cachait depuis deux mois ? Elle ne put retenir un sourire soulagé. Regulus Black n'était pas le plus mauvais choix. Loin de là. Victoire avait de la chance, dans le fond. Mais elle comprenait son malaise, malgré tout, et sa situation lui rappela que son tour approchait à grand pas. Avec son frère, Igor, qui se mêlait de plus en plus de ses relations et qui commençait à lui présenter toute une flopée de prétendants tout droit sortis de Durmstrang, Anastasiya redoutait le pire.

Elle fut arrachée de ses pensées par McGonagall qui regardait les deux jeunes filles avec insistance, l'air pincé.

« Miss Karkaroff. Je suis consciente que ces légers rappels peuvent vous ennuyer, mais dois-je souligner le fait que vous avez des lacunes dans ma matière ? Je vous prierai donc de bien vouloir essayer de suivre, cela ne vous fera pas de mal. Transformez-moi cette luciole en lampe de salon, que l'on puisse constater vos progrès. »

Anastasiya soupira de désespoir avant de saisir mollement sa baguette. Ce qu'elle pouvait détester la Métamorphose...


« Elle ne lésine pas la McGo', pour une première heure ! s'exclama Amalia dans le couloir, une fois le cours terminé.

- Elle s'est acharnée sur moi, plutôt, la corrigea Anastasiya. En quoi faire apparaître un objet pourrait-il bien me servir, plus tard, si mes elfes de maison peuvent me l'apporter en un claquement de doigts ?

- Cela te sert à ne pas obtenir de T lors de tes examens.

- Je te remercie de me rappeler ma formidable prestation lors des BUSES, Ophelia.

- Il n'y a pas de quoi, répondit la deuxième sœur Dhont. Plus sérieusement Ana, il faut vraiment que tu progresses dans cette matière... comment vas-tu t'en sortir, pour les ASPICS, l'année prochaine ?

- Peut-être obtiendrais-je un A, avec un peu de chance.

- Avoir de la chance et un Acceptable ne suffisent pas ! la contredit Ophelia, contrariée. Si tu souhaites poursuivre tes études après Poudlard et réaliser la carrière professionnelle que tu souhaites, tu ne pourras pas t'en contenter ! Les équipes nationales de Quidditch consultent les résultats de très près, tu sais !

- Ecoute, Ophelia, répondit sèchement la russe. Après Poudlard, je vais très certainement me marier, puis rester enfermée dans un somptueux manoir afin d'engendrer de parfaits enfants tout mignons et gentils, et cela, dans l'unique but de faire plaisir à mon époux ainsi qu'à nos familles conservatrices, sans contester. Alors oui, pour cet avenir plus que réducteur, je peux me contenter d'un Acceptable ou même d'un Troll ! Maintenant, fiche-moi la paix. »

Les mots durs de la russe secouèrent les jumelles, qui ne cherchèrent pas à la rattraper lorsque cette dernière pressa le pas pour s'éloigner en direction des serres, où se tiendrait son prochain cours.

Amalia et Ophelia n'avaient jamais réellement fait attention à ce qui attendait Victoire et Anastasiya après leurs études jusqu'alors. Et pour cause : leurs deux amies n'en parlaient que très rarement avec elles. Elles ne pensaient donc pas que cela importait autant pour elles.

Ophelia s'en voulut, tout à coup, se rendant compte qu'elle et sa sœur n'avaient de cesse d'exposer leur train de vie bien plus tranquille et libre que celui des deux autres jeunes filles. Cependant, étaient-elles coupables d'être nées dans une famille, certes de sang-pur elle aussi, mais qui ne fonctionnait pas selon les codes de ces vieilles lignées sorcières aux valeurs plus qu'archaïques et discutables ?

Victoire offrit un sourire désolé à chacune d'elles, avant de s'élancer à la poursuite d'Anastasiya. Parvenue à sa hauteur, une vingtaine de mètres plus loin, la blonde posa sa main sur l'épaule de son amie et y exerça une pression réconfortante.

« Elles ne peuvent pas comprendre, Nastya. Ne leur en veux pas... lui susurra-t-elle, compatissante. Ce sont tes amies. Ophelia ne disait cela que pour ton bien. On se retrouve ce soir, en haut de la tour d'astronomie, ajouta-t-elle. Je t'expliquerai tout en détail. »

La brune hocha mollement la tête avant de quitter le château en direction de son cours de Botanique. Victoire, quant à elle, se rendit en classe d'Arithmancie où l'attendait déjà Ophelia, assise au premier rang, face à la porte, le regard plus que désolé.

Victoire ne fit pas attention aux gens alentours alors qu'elle se dirigeait d'un pas précipité vers la salle de classe. Les quelques mètres qui la séparaient de la porte lui suffirent à percuter un autre élève, tout aussi pressé qu'elle, faisant tomber les livres qu'il tenait entre les bras.

« Mais regarde donc où tu vas, empoté ! » lâcha-t-elle sans s'arrêter pour l'aider ni même le regarder, sous les yeux médusés de Sirius Black qui ramassa avec étonnement son tas de manuels piétiné.

« Eh ben… » commenta James Potter derrière lui, « Pour une sang-pur élevée à la baguette, ses parents ont visiblement oublié de lui apprendre l'altruisme et la politesse ! »

Sirius ne répondit rien, se contentant simplement de sourire.


à suivre...