Vous pouvez retrouver ces histoires sur AO3 sous le même nom. Il y a toutes les explications là-bas mais y'en a pas vraiment besoin en soit.
Principe : Drabbles (mais pas que) sur un couple (Kensei/Shuhei) et 26 mots à respecter dans l'ordre (on a pris quelques libertés)
Disclaimer : Rien n'est à moi sauf l'histoire.
Il n'était pas le genre à refuser un défi
Là, dans le bus qu'ils étaient en train de prendre, siégeaient une mère et son enfant. Une petite fille, pour être précis. Cela faisait quelques jours que Kensei et Shuhei étaient en mission dans le monde réel pour une affaire étrange de hollows. Ils se devaient de rentrer dans la sorte d'entrepôt dans lequel vivait lez vizards, ils y avaient laissé leurs affaires. Cela faisait un moment qu'ils avaient pris la route, le trajet en bus n'étant pas le plus rapide, mais le plus pratique quand tombaient des trombes d'eau – comme actuellement.
Les deux shinigamis étaient présentement debout, appuyés contre une des barrières du grand espace au milieu du bus. En face d'eux, la poussette était bien calée, freins enclenchés, la mère assise sur les sièges à gauche de la poussette. Ce qui rompait la paisibilité du tableau – parce que les gens ne sont pas très loquaces vers vingt heures du soir, – c'étaient les cris stridents du nouveau-né.
En effet, depuis maintenant une dizaine de minutes, le bébé se mettait à crier sans raison particulière et sa mère était bien en peine pour le faire se taire, çà et là. Elle gérait, selon Shuhei, la situation du mieux qu'elle put considérant l'agitation brusque de leur moyen de transport, mais ce n'était pas l'avis, a priori, de tous les passagers. Kensei semblait frustré et agité, son sourcil percé tiquant de temps à autre, mais mis à part ça, il semblait calme. À leur droite, un type à l'air peu avenant était assis et fixait la poussette avec un regard noir – s'il pouvait lancer des couteaux, il l'aurait déjà fait.
« Tu vas le faire taire, ton morpion ?!, scanda l'homme au regard de tueur
– O–Oui… Je suis désolée, monsieur, répondit-elle difficilement.
– Ouais, c'est ça ! Il a pas intérêt à l'ouvrir encore parce que tu vas avoir affaire à moi dans c'cas !, rajouta-t-il, après l'avoir fusillé des yeux une dernière fois. Et toi là !, s'exclama-t-il après s'être tourné vers Shuhei, t'as intérêt à la foutre dehors si son môme recommence, t'as compris ?! À voir ta tronche, t'as l'air de savoir comment taper sur les gonzesses ! »
Et l'homme se retourna vers l'avant du bus, laissant un Shuhei stupéfait. Quand il tourna son regard vers la jeune femme, elle fit cas de ses cicatrices et lui renvoya un sourire crispé. Elle semblait sur ses gardes face à lui. Il fronça doucement les sourcils et secoua la tête, essayant de lui faire comprendre que non, il ne ferait jamais quoi que ce soit pour la faire descendre ou même la frapper.
Le petit bébé n'avait pas refait de crise de larmes depuis l'intervention de l'homme, mais à l'arrêt suivant, il recommença. L'homme-au-regard-désagréable – comme l'avait nommé le vice capitaine dans son esprit – se tourna vers lui et lui fit un mouvement de la tête. C'en était trop. Alors, il se mit en mouvement, se détachant lentement de la barre contre laquelle il était installé. Le bus s'arrêta, et pendant un instant, il y eut comme un silence de mort dans l'habitacle. Kensei avait son regard rivé sur lui, les yeux plissés. L'homme-au-regard-désagréable sembla sourire de la tournure des événements, alors que les autres passagers se tassaient dans leur siège. Shuhei se mit en action et demanda au chauffeur d'ouvrir les portes. Quand ce fut fait, il se dirigea, non pas vers la femme et son bébé agité, mais vers l'abruti-au-regard-désagréable, le saisit par le col et le jeta dehors. Tout parut reprendre vie alors. Plusieurs passagers descendirent du bus, les portes se refermèrent sur l'enquiquineur en train de hurler et leur route reprit.
Un ricanement se fit entendre et le noiraud se tourna prestement vers son capitaine qui le fixait, un sourire narquois ornant ses lèvres.
« Eh bah alors, Shuhei, on perd son sang-froid »
Shuhei ne répondit rien, mais produisit un son proche du rire et retourna aux côtés de Kensei. Il se colla contre son flanc et laissa tomber sa tête sur son épaule. Tout cela l'avait épuisé.
