À nouveau en chemin pour le terrain d'entraînement, Bilbon relata la conversation qui avait suivi le départ de son amie. Alice sourit, fière de son petit effet.
Il n'y avait presque plus personne. Kíli et Ori tapaient sans grande conviction sur des bonhommes de paille et Balin les observait. La blonde demanda alors au Sacquet de se mettre en garde, à deux pas d'elle. Le hobbit s'exécuta, sa position faisant pouffer sa professeure.
"- C'est si terrible que ça ? se lamenta le semi-homme.
- Non, non ! s'exclama la jeune femme, les épaules secouées de spasmes. C'est juste que… Y'a du boulot, quoi !"
Les nains dans leur dos rirent aux aussi à la remarque. Ils se rapprochèrent timidement de leur "Ali" pour entendre ses conseils. Elle accueillit ses nouveaux élèves avec bienveillance. Le cours dura deux bonnes heures et bientôt les comparses retrouvèrent leurs appartements pour se changer et aller dîner.
L'heure du repas arriva bien rapidement et Dwalin dut se contraindre à faire ses excuses publiques. Il se leva et toussota pour attirer l'attention de ses compagnons.
"- Par ma barbe, je... Ne posez pas de question. Juste, je m'excuse Nori pour la réputation que je t'ai fait alors que tu ne m'as jamais trompé. débita-t-il, rouge jusqu'aux bouts de ses oreilles.
- Excuses acceptées." concéda le concerné, surpris et heureux.
Personne ne fit de commentaire, quiconque aurait osé se serait fait trucider du regard par leur camarade féminine. Dori et Ori sourirent à leur frère, qui le leur rendit au centuple. Les tensions étaient apaisées. Alice échangea un regard avec le nain au crâne rasé et le gratifia d'un hochement de tête.
Elrond posa simultanément une main sur la sienne, la faisant tressaillir.
"- Vous n'avez pas oublié ? s'enquit-il sur un ton calme et posé.
- Oublié quoi ?
- Pour ce soir. s'agaça le magicien, à sa droite.
- Oh non, bien sûr. Je serais là."
Le jeune femme ne regarda pas le nain à ses côtés de tout le repas. Elle ne voulait pas le voir. Elle sentait qu'il se tournait parfois vers elle comme pour lui dire quelque chose, mais rien ne sortait jamais. Et il pouvait toujours courir pour qu'elle lui facilite les choses.
La Compagnie finit par quitter la pièce en plaisantant. Les privilégiés qui devaient assister à la réunion se dirigèrent vers un kiosque situé plus près des appartements du seigneur.
"- Nos affaires ne regardent pas les elfes... gronda le chef.
- Au nom du ciel Thorin, montrez-lui la carte !" exigea Gandalf.
Bilbon, à la droite de l'envoyée des Valar, ne savait pas trop ce qu'il faisait là et se contentait d'observer l'échange en silence.
"- C'est l'héritage de mon peuple. s'obstina le roi. Je dois le protéger ! Lui et ses secrets...
- Qu'on me préserve de l'entêtement des nains... soupira le Magicien Gris.
- Et moi donc. grommela la blonde dans sa barbe inexistante.
- Votre orgueil causera votre perte. Vous êtes chez l'une des rares personnes en Terre du Milieu qui puisse lire cette carte. Montrez-la au Seigneur Elrond !"
Thorin sembla méditer les paroles du vieillard et porta la main à sa poche. Balin, surpris, essaya de l'empêcher de sortir le bout de papier. Son souverain l'arrêta d'un geste. Alice regarda le passement d'objet.
"- Erebor. déclara finalement leur hôte. De quelle nature est votre intérêt pour cette carte ?
- Il est d'ordre intellectuel. exposa la demoiselle alors que le Durin s'apprêtait à parler.
- Comme vous le savez, ce genre d'objet contient parfois des textes cachés. ajouta l'Istar, remerciant la jeune femme d'un regard. Puis, ses yeux rencontrèrent ceux de l'elfe. Vous lisez toujours le nanien ancien, n'est-ce pas ?"
Après quelques discussions sur la nature des écritures présentes sur le parchemin, le joyeux comité se rendit jusqu'à une esplanade située derrière une cascade. Une table de verre trônait au bord. La vue était splendide.
"- Ces runes ont été écrites une veille de solstice d'été, sous un clair de lune à son premier quartier, il y a près de 200 ans.
- Ça fait un bail du coup. siffla la seule femme présente, admirative.
- Vous deviez être destinés à venir à Fondcombe. La chance est avec vous Thorin Écu-de-chêne, une lune identique brille au-dessus de nous ce soir."
Elrond posa la carte sur la table. Les rayons de la lune percèrent au travers de la cascade et vinrent illuminer l'endroit. La Terrienne et Bilbon s'émerveillaient devant le phénomène comme des enfants devant un spectacle. Des runes bleues apparurent sur le bas droit du papier.
"- Tenez vous près de la pierre grise quand la grive frappera. Et le soleil couchant avec la dernière lueur du jour de Durin brillera sur la serrure. lut l'elfe.
- Le jour de Durin ? s'enquit le hobbit.
- Le premier jour du Nouvel An des nains. Quand la dernière lune d'automne et le premier soleil d'hiver apparaissent ensemble dans le ciel.
- C'est très fâcheux. intervint Thorin. L'été se poursuit, le jour de Durin approche à grands pas !
- Nous avons encore le temps. tenta de le rassurer Balin.
- Le temps de quoi ? demanda le cambrioleur, perdu.
- De trouver l'entrée. l'éclaira simplement Alice.
- Nous devrons nous tenir au bon endroit et aussi au bon moment. Alors, et alors seulement, la porte s'ouvrira. expliqua le nain à la barbe blanche, plus en détails.
- Ainsi, c'est là votre but. le coupa Elrond. Entrer dans la montagne.
- Et alors ? grogna le monarque.
- D'aucuns estimeraient que cela n'est pas prudent. se contenta de répondre le seigneur en rendant sa carte au nain qui s'empressa de la reprendre.
- Que voulez-vous dire ? le questionna son vieil ami, soucieux.
- Vous n'êtes pas le seul gardien qui veille sur la Terre du Milieu, Gandalf."
Puis l'elfe les laissa là, vite imité par l'homme en gris. Les quatre compagnons restants les regardèrent s'éloigner. Puis Balin s'excusa, prétextant n'être plus aussi jeune pour se coucher aussi tard. Bilbon se proposa pour raccompagner son amie, ce que cette dernière accepta volontiers. Tout, plutôt que de rester seule avec le roi. Ce dernier leur souhaita de passer une bonne nuit, essayant d'accrocher les yeux de sa recrue féminine, en vain. La jeune femme se contenta de hocher la tête et de partir avec le hobbit.
Le lendemain, Alice se leva de bonne heure. Elle devait retrouver Gandalf pour son premier cours de magie. Elle le trouva dans un jardin, un vieux livre poussiéreux sur les cuisses.
"- J'ai failli vous attendre.
- Bonjour à vous aussi. claqua ironiquement l'apprentie.
- Asseyez-vous, nous avons beaucoup de travail."
La matinée passa à une vitesse folle. L'Istar lui donnait principalement à faire des exercices de contrôle et de relaxation. L'élève maîtrisait plutôt bien la pratique, quand elle faisait appel à ses pouvoirs. C'était surtout les contenir lorsqu'elle ressentait des émotions fortes, comme la colère, qui était difficile. Son professeur lui conseilla de rester calme à l'avenir. Plus facile à dire qu'à faire quand on doit se coltiner une douzaine de nains au quotidien…
Après avoir déjeuné en vitesse dans les cuisines, elle chercha Ori pour lui proposer un nouvel entraînement personnalisé. Sauf qu'au bout d'une demie-heure, elle n'avait croisé aucun autre membre de la Compagnie et encore moins celui qu'elle cherchait.
Elle tournait en rond en maugréant quand soudain, elle entendit des cris et des bruits d'éclaboussures. Elle se tapa le front avec le plat de la main. La fontaine...
En s'approchant, elle tomba nez à nez avec Elrond et Lindir, bouches-bées.
"- Je suis désolée. dit-elle sans même jeter un œil à ce que faisaient ses amis.
- Vous n'avez pas à l'être... lui répondit le seigneur.
- Vous êtes certainement plus à plaindre." ajouta le servant avant qu'ils ne s'en aillent.
Alice osa enfin tourner le regard vers ses compagnons. Nori et Bofur bataillaient comme à leur habitude, six nains se faisaient face, montés les uns sur les autres, Bombur faisait du toboggan et le reste tentait à première vue de se noyer mutuellement. Et ils étaient complètement nus. Elle eut alors une idée. Se concentrant, elle leva les mains vers les vêtements de la Compagnie qui furent emportés au loin par une bourrasque... Kíli fut le premier à remarquer que son propre pantalon lui passait sous le nez.
"- Hey !
- Nos vêtements ! s'exclama Bofur en se frottant les yeux, croyant halluciner.
- ALICE ! s'écria Dwalin en apercevant la fautive. Cette dernière sifflota en détournant le regard.
- Alice... la menaça le prince brun, avec un sourire qui ne présageait rien de bon.
- Kíli ? le salua la blonde, un rictus crispé aux lèvres.
- Attends que je t'attrape... continua-t-il alors qu'il enjambait le bord de la fontaine. L'apprentie magicienne le repoussa dans l'eau avec ses pouvoirs.
- Je ne veux pas perdre la vue alors tu restes dans l'eau, toi. le taquina-t-elle avant de lui tirer la langue.
- La gamine est innocente, ne lui inflige pas ça Kíli ! s'esclaffa Glóin.
- Innocente ! s'insurgea ladite gamine, fronçant les sourcils. Mais vous croyez quoi au juste ? Que je suis une gentille petite fille sage ?
- Oui ? élucida Nori comme si c'était évident.
- Vous seriez surpris, alors. les contredit-elle, piquée au vif par leurs insinuations.
- N'en dis pas plus, sinon je ne te verrais plus jamais de la même façon. s'horrifia le plus jeune des Durin, mimant un évanouissement.
- Je ne comptais pas le faire, je vous laisse avec vos questions.
- Des hommes ? Des femmes ? Dis-nous ça, au moins ! Tu connais plus de choses sur nous, que nous sur toi…" la supplia Nori, friand de potins.
La concernée n'écouta pas la suite de sa demande, ses yeux s'étant posés sur Thorin. Plus précisément sur son torse. Elle sentit son visage s'empourprer.
"- Les deux." avoua-t-elle alors, remarquant en même temps Ori qui se dirigeait vers elle.
Elle fila ensuite le retrouver sans faire attention aux exclamations de surprise des nains.
Le souverain n'avait rien manqué du regard que la blonde avait promené sur lui, ni sa réaction. Il n'avait pas non plus loupé les informations révélées dans la discussion d'avant. Sa recrue semblait si innocente qu'il n'avait pas une seule fois pensé qu'elle ait pu connaître quelqu'un dans sa vie.
Ori était un bon élève même s'il n'était pas très doué. La Terrienne avait bien vite laissé tomber l'idée de lui apprendre à se servir d'une épée. Ils avaient donc fini l'entraînement au lance-pierre. Et là, ça avait donné quelque chose de potable.
Fíli avait fait son apparition, finalement. D'abord, Alice ne l'avait pas remarqué mais les bruits de métal derrière elle avaient attiré son attention. Leurs regards s'étaient croisés mais l'envoyée divine avait vite repris ce qu'elle faisait. Cependant, elle était perturbée par la présence du prince. Si perturbée qu'elle dut mettre fin à sa session avec Ori. Le jeune nain avait filé à toute vitesse, sentant l'orage arriver.
La demoiselle ramassait ses affaires, les dents serrées, même si elle sentait le regard insistant du blond dans son dos. Fíli prononça alors son prénom et elle se figea.
"- Je sais que tu vas dire que j'exagère de te dire ça maintenant, que tout aurait pu être évité si j'avais attendu -d'ailleurs, je m'excuse d'avoir gâché ta soirée d'anniversaire...
- Viens-en aux faits, Fíli. le coupa la jeune femme, les bras croisés.
- Oui, oui, ça vaut mieux. Je ne sais pas ce qu'il m'a pris de te dire ça mais... Je ne t'aime pas en réalité, pas du tout même.
- Pardon !?
- Enfin si, je t'aime mais pas comme ça ! paniqua le prince, les bras levés.
- Je préfère.
- Je te considère vraiment comme une sœur, pas plus. J'ai repris mes esprits le lendemain mais j'étais très en colère et puis il y a eu l'entraînement...
- J'ai saisi l'idée, ne t'en fais pas.
- Tu ne m'en veux plus alors ? Je ne sais vraiment pas ce qu'il s'est passé...
- Bien évidemment que je ne t'en veux plus, ça doit être un coup des Valar. Je soupçonne Irmo d'y être pour quelque chose. Il a dû se rendre compte de sa bêtise et il a arrangé les choses."
Alice haussa les épaules et reprit le chemin de Rivendell. Fíli secoua la tête, muni d'un petit sourire, et se décida à la suivre.
Les nains, étant trop occupés à jouer dans la fontaine, avaient oublié le dîner. C'est pourquoi Elrond leur avait fait servir à manger dans leur petit salon. Mais étant ce qu'ils étaient, ils avaient cassé du mobilier et allumé un feu avec. Bofur et Bifur faisaient griller des saucisses tandis que les autres étaient éparpillés un peu partout dans la pièce.
C'est ce spectacle que découvrirent Fíli et Alice en revenant. La rumeur, comme quoi les deux blonds s'étaient retrouvés seuls, était déjà connue de toute la Compagnie. Pour certains, ils s'étaient sûrement encore battus alors que les autres penchaient pour des retrouvailles chaleureuses. Quelle surprise de les voir arriver ensemble, à une distance raisonnable l'un de l'autre et discutant tranquillement. Les discussions s'arrêtèrent d'elles-mêmes. Aucun des deux n'y fit attention et Fíli partit s'asseoir à côté de son frère. L'apprentie magicienne leva un sourcil en direction des frères Óin et Glóin.
"- Vous les avez trouvées où, ces saucisses ? les questionna-t-elle.
- Aucune idée, c'est Bifur qui les a ramenées. lui répondit le roux, la bouche pleine.
- Baruck ihf adr duhn Gradh jirf nunk !
- Ce n'est pas bien de voler ses hôtes. le gronda son amie, sans grande conviction. Mais j'imagine que ça ira, pour cette fois..."
Puis elle se saisit d'une des saucisses que tenait Bofur, à sa droite, et la mangea. Les autres éclatèrent de rire en voyant l'expression choquée de leur compagnon à chapeau.
Ce dernier avisa sa deuxième saucisse et apostropha son frère. Bombur était assis sur une table et cette dernière grinçait dangereusement. Le brun lui lança alors le bout de viande. Alice vit les pieds du meuble se plier comme au ralenti et la chute du cuisinier fut mémorable. Elle déclencha l'hilarité de tout le monde et surtout celle de Nori, juste à côté du pauvre roux.
"- Bilbon n'est pas là ? remarqua soudainement la Terrienne.
- Le hobbit est parti se promener, comme toujours. la renseigna Dwalin.
- Thorin aussi ?
- Pourquoi ? Ça t'intéresse ? la taquina Kíli.
- Non, je-je veux juste savoir. Je vais… Je vais voir si je les trouve, on ne sait jamais." bredouilla-t-elle avant de filer, le rouge aux joues, sous les ricanements des nains.
Elle n'eut pas très loin à aller. Au détour d'un couloir, elle tomba nez à nez avec le cambrioleur qui semblait écouter une conversation.
"- Ne rien faire est dangereux aussi ! Voyons, le trône d'Erebor revient de droit à Thorin. Que craignez-vous ?" déclarait Gandalf à Elrond.
Alice remarqua enfin la présence dudit Thorin, quelques pas derrière le petit homme. Il écoutait lui aussi, silencieux. Ce qui allait suivre contribuerait à le sauver du mal du dragon alors l'envoyée divine ne dit rien, reportant son attention sur la discussion.
"- Avez-vous oublié ? Il existe une prédisposition à la folie dans cette famille. Son grand-père a perdu l'esprit, son père a succombé à la même maladie. asséna l'elfe, tandis que le concerné s'approchait du bord, augmentant le malaise du hobbit. Pouvez-vous jurer que Thorin Écu-de-chêne ne sera pas atteint ? Gandalf, cette décision ne repose pas sur nous seuls. Ce n'est ni à vous, ni à moi de redessiner la carte de la Terre du Milieu."
Ces dernières paroles sonnèrent comme une alarme dans la tête de la jeune femme qui comprit que le Conseil Blanc allait se réunir ce soir. Elle fit signe au nain et au semi-homme de la suivre en vitesse. Elle rebroussait chemin vers la Compagnie. Elle ordonna alors au roi de quitter Imladris sur le champ.
"- Et toi ? couina Bilbon, inquiet.
- Je vous rejoindrai plus tard.
- Vous ne connaissez pas la route. protesta le descendant de Durin.
- Bien sûr que si, pour qui me prenez-vous ? Partez, ne vous en faites pas pour moi."
Et elle les quitta là, sur le seuil du petit salon. Elle savait qu'ils allaient être séparés pour un petit moment et en était attristée. *(bonus 14)
Elle venait de pénétrer dans ses appartements quand Lindir vint la chercher. Elle se rendit au lieu de rendez-vous et entra sur la pointe des pieds, espérant passer inaperçue. Raté, à peine eut-elle passé la porte qu'elle entendit le Magicien Gris parler d'elle.
"- Je vous présente Alice. Elle est arrivée de Terre il y a de cela cinq mois. la présenta-t-il, se tournant dans sa direction.
- Bonsoir...
- Je connais quelqu'un qui sera ravi de vous revoir. Il vous attend à la bibliothèque. souffla malicieusement une elfe blonde, Dame Galadriel.
- Puis-je ?
- Bien évidemment. la congédia-t-elle.
- Gandalf ?
- Filez. On vous attend."
La demoiselle comprit le sous-entendu et s'inclina respectueusement avant de partir en courant. On pouvait appeler cette entre-vue "une rencontre express". Saroumane ne lui avait même pas accordé un regard et tant mieux.
Elle freina brutalement sa course devant la porte de l'antre du savoir. Porte qu'elle ouvrit dans un grand fracas, faisant sursauter la personne qui l'attendait là.
"- Alice ?
- Sirius ?"
Les deux amis se jetèrent dans les bras l'un de l'autre. Ils restèrent ainsi un moment, se serrant très fort. Le jeune homme à la peau immaculée avait des cheveux mi-longs, noirs et bouclés. Il mesurait au moins trois têtes de plus que la blonde et possédait une musculature finement sculptée.
"- Tu m'as tellement manqué ! s'exclama-t-il avec joie.
- Je suis si contente que tu sois là. J'ai bien cru qu'on ne se reverrait jamais...
- Bon anniversaire en retard, d'ailleurs !
- Merci, toi aussi. Oh ! On n'a pas trop le temps de parler là, on le fera sur la route. Viens !
- On t'attend, c'est ça ?
- On nous attend, oui ! Prends tes affaires, il faut qu'on se dépêche. Ils ne doivent pas prendre trop d'avance."
