Quand Alice et Sirius se réveillèrent, ils eurent la mauvaise impression d'être dans le pétrin. En effet, ils étaient ligotés, jetés sur les épaules de personnes qu'ils ne connaissaient pas et visiblement bâillonnés. Ils échangèrent un regard. Remarquant le réveil de leurs prisonniers, les hommes qui les portaient les lâchèrent sur le sol, sans aucune douceur. La Terrienne grogna pour la forme. Un autre homme, qui semblait être le chef, s'approcha d'eux avec un sourire mauvais. Il saisit le menton de la blonde entre ses doigts et commença à lui parler. L'apprentie magicienne, toujours embrumée par sa perte de conscience, ne comprenait strictement rien. Elle se contenta de le regarder et de froncer les sourcils. Au bout d'un moment, l'homme lui cria dessus. Elle ne vit pas la claque arriver et sa tête partit sur le côté tandis qu'elle voyait des étoiles. Sirius sursauta.
La demoiselle secoua la tête. Sa joue la brûlait. Le bourreau réitéra ses questions. Mais une nouvelle fois, elle ne comprit rien. Il lui asséna un nouveau coup, dans la mâchoire cette fois-ci. Sa tête se mit à tourner avant que le noir ne l'envahisse de nouveau.
Quand elle se réveilla, elle put constater que son meilleur ami avait subi le même sort. Il avait un sacré œil au bord noir. La jeune femme, la tête en bas, sentit un liquide couler de sa joue à son front. Elle comprit que c'était du sang qui provenait de sa lèvre. Elle était très probablement fendue.
Le manège des hommes continua deux jours sans que les deux captifs ne puissent comprendre un traître mot de ce qu'ils leur demandaient. Ils avaient du mal à se remettre de leurs malaises à répétition. De plus, le manque de nourriture ainsi que d'eau ne jouait pas en leur faveur. Leurs bourreaux s'amusaient même à les garder éveillés pour les épuiser mentalement et physiquement.
Le matin du troisième jour, le chef s'approcha d'eux.
"- Je vais vous le redemander. Où est-ce que votre groupe de marchands se rend et comment avez-vous fait pour commercer avec ces satanés elfes ?
- Quels marchands ? parvint à articuler Alice.
- Enfin, vous vous décidez à parler. grogna son interlocuteur. Je parle du groupe dont vous faites partie! Ce n'est pas très intelligent de laisser les maillons faibles loin derrière...
- On n'est pas des marchands… répliqua Sirius.
- Arrêtez de me prendre pour un abruti. Ça ne vous mènera à rien."
Les deux Terriens essayèrent à nouveau de se justifier mais l'homme ordonna à ses sbires de les frapper. Cela devenait très dur à supporter pour les deux amis et ils désespéraient de trouver une solution.
Le quatrième jour, une occasion se présenta. Un homme refaisait leurs liens et il fit l'erreur de laisser les pieds d'Alice détachés en même temps que ses mains. La jeune femme y vit là une chance de s'échapper pour aller trouver de l'aide. Après avoir échangé un regard éloquent avec le bouclé à ses côtés, elle se leva et se mit à courir. Bien évidemment, il ne fallut pas longtemps pour que leurs tortionnaires la remarquent et la pourchassent. Un grand baraqué la plaqua alors comme un rugbyman, tordant la cheville de la captive dans la chute.
Elle ne se rappelait même pas de ce qu'il s'était passé ensuite tant le choc l'avait assommée, de même que les coups qu'elle reçut certainement.
Au cinquième jour de captivité, ils ne ressemblaient plus à grand chose. Sirius stressa quand le chef le releva et lui ordonna d'aller expliquer la situation à ses "amis". L'envoyée divine somnolait et n'avait rien remarqué. Le prisonnier se dirigea alors, le cœur battant, vers la zone que lui avait désigné le barbare. Il remarqua de petites silhouettes en contrebas et se retourna pour voir que leurs kidnappeurs l'observaient. L'ancien disciple des elfes se dit qu'il fallait qu'il saisisse cette occasion de quérir de l'aide et s'approcha du groupe de personnes.
