Le trajet en taxi n'a duré qu'un quart d'heure. Alfred et Arthur étaient tous deux épuisés et silencieux, blottis sur la banquette arrière, en train de redescendre de leur montée d'adrénaline. Alfred indiqua au chauffeur où s'arrêter, lui tendit de l'argent, puis ils sortirent tous les deux de la voiture.
"C'est ici. Bienvenue à la maison," dit Alfred en sortant ses clés.
Arthur le suivait tranquillement, regardant les rues sombres de New York. Il devait être deux ou trois heures du matin. Alors qu'Alfred montait les escaliers menant à son appartement, Arthur gardait les yeux sur son dos. Ils ne portaient plus leur blouse d'hôpital. Dans la faible lumière des cages d'escalier de l'immeuble, il observa les muscles du dos d'Alfred qui ondulaient. Il pensait à lui, épais et large et probablement très chaud, comme à une fenêtre. Il essaya de regarder à travers elle et de voir l'intérieur d'Alfred, de lire ce qui se passait dans son cœur et de voir ce qu'il avait mangé au dîner dans son estomac, mais il n'y parvint pas. Le seul résultat, alors qu'il résistait à la tentation de tendre la main et de presser sa paume contre son dos, était une sensation de chaleur se propageant de son estomac jusqu'à son nez.
Ils s'arrêtèrent au troisième étage et Arthur était presque à bout de souffle, tandis qu'Alfred avait à peine transpiré. Même après le temps qu'il avait passé à l'hôpital. Ce bâtiment semblait magique- il était si calme, silencieux, au milieu de cette ville animée. Alfred inséra ses clés dans la serrure, ouvrit la porte et entra dans l'obscurité.
"Entre donc," dit-il. Il alluma les lumières. "Désolé, c'est un peu le bazar."
Arthur entra et ferma la porte derrière lui. Et, comme Alfred l'avait dit, c'était le bazar. C'était petit et étroit, et la pièce principale se résumait à un canapé, une télévision, une petite table et une cuisine remplie du strict nécessaire.
"Je n'ai pas eu la chance de nettoyer avant de me faire botter le cul," Alfred haussa les épaules. Il enleva sa veste fine et la jeta sur le canapé, puis se débarrassa de ses chaussures. Il y avait des vêtements éparpillés partout, des gobelets de café Starbucks qui n'avaient peut-être pas été finis, des bols vides d'Easy Mac et des paquets de chips, un petit sac de frappe dans un coin. De l'autre côté de la pièce se trouvaient deux portes- ce qu'Arthur supposait être la salle de bain et la chambre d'Alfred. Malgré le désordre et l'étroitesse de l'endroit, Arthur se sentait bienvenu et confortable. N'importe quel endroit était mieux que cette chambre d'hôpital, lui rappelant par sa seule existence tous ses défauts.
"Mets-toi à l'aise. Tu veux une tasse de café ou un Easy Mac ou autre chose ? Tu peux te servir dans le frigo." Alfred trébucha en déplaçant les vêtements qu'il avait jetés sur son canapé pour faire de la place. Arthur croisa les bras et s'appuya contre le mur, le regardant avec un petit sourire en coin.
"Je me suis dit qu'en tant qu'athlète professionnel, des saloperies comme Easy Mac n'étaient pas envisageables," le taquina-t-il.
"Oui, mais je triche ici et là," Alfred fit un clin d'œil. Il se dirigea vers la cuisine et commença à se préparer du café instantané. "Putain, je suis crevé."
"Pour dormir. Le café n'aide pas, contrairement à la croyance populaire," dit Arthur. Alfred s'arrêta et se regarda par-dessus son épaule.
"Tu es fatigué?" Demanda-t-il.
"Moi? Non. Tu ne vois pas que je suis positivement plein de haricots?"
"Plein de quoi?"
"Laisse tomber."
"Peut-être qu'on devrait se poser pour la nuit. Mais nous devrons partir tôt parce que Coach et Mattie vont certainement venir me chercher ici quand l'hôpital leur fera savoir que je me suis en quelque sorte libéré tout seul."
"Bon plan." Arthur fit un pas de plus dans l'appartement et étira ses bras. Il pouvait sentir qu'Alfred le regardait. Il aimait cette sensation. "Vraiment désolé, mais ça te dérange si je prends une douche? Je me sens absolument répugnant. L'hôpital a une certaine puanteur."
"Totalement. Vas-y. Je vais mettre des essuies dehors. Tu as besoin de vêtements de rechange?"
"Ce serait vraiment gentil de ta part."
"Pas de soucis. C'est une bonne chose que le linge soit propre."
Arthur regarda autour de lui et trouva cela difficile à croire. Juste avant de se rendre dans la salle de bains, il entendit Alfred marmonner tout seul.
"Les Anglais aiment le thé, non? Je peux juste mettre de l'eau dans le micro-ondes et-"
"Si tu me donnes du thé qui a été chauffé dans un putain de micro-ondes, je te tue," interpella Arthur. Alfred sursauta, surpris qu'Arthur l'ait entendu, et fit un sourire nerveux. Puis Arthur ferma la porte et commença le processus ardu de comprendre le fonctionnement de la douche.
L'eau était chaude et roulait doucement sur sa peau, et il ne se souvenait pas de la dernière fois où il s'était senti aussi frais et propre sous la douche. À un moment donné pendant la douche, Alfred s'était introduit et avait placé une serviette, un caleçon, un pantalon de survêtement et un t-shirt Captain America sur le lavabo, car Arthur les avait trouvés en train de l'attendre quand il était sorti. Il aurait aimé avoir de la lotion- Alfred ne semblait pas en avoir. Où qu'ils aillent (s'ils allaient quelque part), Arthur devrait s'arrêter dans une pharmacie pour en acheter. Sa peau ne pouvait pas tenir longtemps sans hydratation.
Les vêtements étaient étonnamment confortables, même s'ils n'étaient pas ceux qu'Arthur aurait choisis. Ils étaient un peu grands sur lui. Il devait serrer l'élastique du pantalon de survêtement au maximum pour qu'il ne tombe pas, et le t-shirt était trop large et bouffant sur son torse. Mais il se sentait chaud et confortable dedans. Il y avait une sensation étrange à porter les vêtements d'Alfred- encore plus étrange à porter son caleçon. Surtout parce qu'ils étaient décorés d'un pygargue à tête blanche.
Un patriote, n'est-ce pas?
Arthur sortit de la salle de bain, essuyant ses cheveux humides avec l'essuie drapé autour de ses épaules.
"Merci, bien que je ne me sente pas à ma place en portant un boxer comme celui-ci," interpella-t-il. Mais au milieu de la phrase, il réalisa qu'Alfred ne répondait pas. Il était affalé sur le canapé, la tête posée sur son bras tendu, les jambes recroquevillées, encore complètement habillé et les lunettes de travers. Sur la table à côté de lui, il y avait deux mugs. L'une remplie de café frais, l'autre de thé. Arthur se figea sur place, ayant l'impression d'être tombé sur quelque chose qu'il n'aurait pas dû voir. Quelque chose qu'il n'était pas censé voir. Alfred s'était probablement allongé pour se reposer un moment, avant de s'endormir. Cela semblait être un sommeil profond. Il était absolument immobile. Même ses paupières ne bougeaient pas.
Arthur ressentait de terribles palpitations dans son estomac. Puis il y eut un étrange et inconnu tiraillement au niveau de son cœur, comme si quelqu'un avait attaché une corde autour de lui et tirait, serrait, traînait. Ça lui donnait des frissons dans la poitrine et son corps était chaud. Il n'était pas sûr du genre d'expression qu'il faisait. Pendant qu'il était sous la douche, Alfred avait mis de la musique. C'était Frank Ocean. Arthur aimait Frank Ocean.
Il se dirigea vers le canapé, bien qu'Alfred l'ait complètement occupé. Arthur n'y voyait pas d'inconvénient. Il s'agenouilla à côté et attrapa sa tasse de thé. Il se déplaça doucement pour ne pas réveiller Alfred. Bien que, à première vue, rien ne l'aurait réveillé. Il y avait une différence, dormir dans sa propre maison plutôt que dans un lit d'hôpital dur. (Il avait tendance à bien dormir dans les deux cas.) Il porta le thé à ses lèvres. Moyen. Chaud. Réconfortant.
Il tenta de se lever et d'aller s'asseoir dans le fauteuil près de la télévision, mais lorsque son regard se posa sur le visage d'Alfred, si proche du sien et sans défense, si calme dans le sommeil, il se retrouva immobilisé. Quelque chose le retenait à cet endroit, à genoux à côté du canapé, les mains enroulées autour d'une tasse décorée de personnages de South Park pendant que Frank Ocean chantait ode to Forrest. Les lumières de cet appartement n'étaient pas aussi brillantes que celles de l'hôpital. Alfred avait l'air un peu différent. Sa respiration était douce et paisible, comme la brise qu'Arthur aimait tant qui se dégageait de la Tamise.
"Idiot," murmura-t-il, "Tu viens d'avoir ces lunettes. Tu vas les casser comme ça."
Il reposa sa tasse sur la table et s'avança pour enlever les lunettes d'Alfred. Il saisit les montures de chaque côté et les retira avec délicatesse. Pour une raison quelconque, il retint sa respiration pendant qu'il le faisait. Le bout de ses doigts ont effleuré les joues d'Alfred et sont restés chauds. Comme si la peau d'Alfred était faite de feu. Arthur relâcha son souffle, plia les lunettes et les posa sur la table.
Il aurait dû se lever et partir à ce moment-là.
Mais il ne pouvait pas se résoudre à le faire.
Le mug n'était plus assez chaud pour ses mains.
Peux-tu sentir que je te regarde dans tes rêves?
Arthur, prudemment, lentement, nerveusement mais naturellement, laissa le dos de ses doigts courir le long de la joue d'Alfred. Ils remontèrent vers sa tempe, effleurèrent l'endroit où il avait été opéré et où il y avait une légère cicatrice. Puis il se souvint de la sensation floue des doigts d'Alfred sur ses lèvres, et son pouce se déplaça tout seul, jusqu'aux lèvres légèrement entrouvertes d'Alfred. Pendant un instant, il eut peur qu'Alfred se réveille, mais cela ne suffit pas à l'arrêter. Ses lèvres avaient quelque chose d'indescriptible- était-ce ce qu'il avait pensé quand Alfred avait touché ses lèvres aussi? Elles ressemblaient à des lèvres qui avaient dit tous les mots qu'il était possible de dire, ri de tous les rires qu'il était possible de faire, souri de tous les sourires qu'il était possible de faire. Cette sensation remplissait Arthur d'un tel désir qu'elle l'étouffait.
Que ferait-il, je me le demande, si je l'embrassais maintenant?
Arthur ne pouvait pas comprendre ses propres impulsions. Depuis combien de temps connaissait-il Alfred? Environ deux semaines. Pas du tout assez de temps pour avoir envie d'embrasser quelqu'un à ce point, se disait-il. Et pourtant, il était là, rendu fou par l'intensité de ses désirs. Peut-être y avait-il quelque chose de spécial dans l'air d'un hôpital, un moyen de réunir des étrangers blessés et en lambeaux comme de vieux amis. Peut-être était-ce le fait qu'alors qu'Alfred aurait pu si facilement le laisser pourrir dans ce lit, il lui avait pris la main et lui avait dit, viens avec moi. Quand était-ce la dernière fois qu'Arthur avait eu quelqu'un d'aussi sincère dans son amitié? Quand était-ce la dernière fois qu'il avait rencontré quelqu'un si intéressé à apprendre à le connaître? Sans autre raison que le fait qu'il se trouvait dans le lit à côté de lui? Ça aurait pu être n'importe qui d'autre.
Sans s'en rendre compte, Arthur avait commencé à passer ses doigts dans les cheveux d'Alfred. Il repoussa la frange de son front. Alfred émit un doux gémissement momentané et se recroquevilla plus étroitement. Arthur pensa que cela pouvait ressembler au sentiment qu'une mère ressentait lorsqu'elle endormait son enfant, l'amour de sa vie et la fierté de son cœur, le soir. Alfred semblait soudain si jeune, si petit, si vulnérable et avait besoin de quelqu'un comme Arthur pour lui caresser la joue et lui brosser les cheveux pendant son sommeil. Si Arthur avait connu des berceuses, il en aurait chanté une.
Qu'est-ce que je fais?
Avec le rythme de sa main et les battements du cœur d'Alfred qui s'endormait, Arthur commençait à se sentir fatigué lui-même. Ses paupières commencèrent à tomber et il reposa sa tête sur le canapé. Toujours à genoux, les mains toujours enfouies dans les cheveux d'Alfred, il commença à s'assoupir. Il pouvait sentir le souffle d'Alfred sur sa tête.
Que ferais-tu si je t'embrassais maintenant?
Je ne peux pas faire ça.
Non.
Je ne te connais pas, hein?
Et tu ne me connais définitivement pas.
Mais tu es incroyablement beau quand tu dors, tu sais ça?
Il oublia de boire son thé.
Alfred décida de réveiller Arthur un peu après sept heures, car il savait que Coach et Mattie ne se montreraient pas avant dix heures de toute façon. Ils défonceraient probablement sa porte en hurlant des obscénités allemandes. Alfred pensa que puisqu'Arthur avait oublié de boire le thé, et qu'il était resté froid toute la nuit, il le réchaufferait au micro-ondes et ne le lui dirait pas. Il n'y avait aucune chance qu'il puisse le remarquer.
Il était réveillé depuis quelques heures maintenant, vérifiant des endroits aléatoires du nord de l'état de New York sur Google Maps et préparant un petit sac avec des vêtements, des encas et ses handwraps. Il avait pris des vêtements supplémentaires pour Arthur, aussi. Quand il s'est réveillé, Arthur dormait profondément, le visage écrasé contre le canapé et à genoux sur le sol. Son visage était si proche. Alfred avait senti l'odeur fraîche, encore humide, de ses cheveux. C'était étrange parce que ça sentait comme son propre shampooing. Alfred avait souri quand il l'avait vu. Bien que, sans ses lunettes, il n'avait pas été capable de voir grand-chose.
Que diable fais-tu là?
Confus et somnolent, il avait réussi à se lever et à prendre une couverture dans sa chambre. Il n'avait pas eu le courage de déplacer Arthur, même s'il était sûr que cette position ne devait pas être bonne pour son cou. Il ne voulait pas le réveiller. Alors il le laissa, couverture et tout. Mais vers 7h15, alors que le soleil était déjà levé et qu'il avait réussi à faire des œufs brouillés, il se dirigea vers l'endroit où Arthur était agenouillé et le secoua doucement pour le réveiller.
"Hey. Debout, debout, des œufs et du pain," murmura-t-il.
"Qu...?" Arthur ouvrit les yeux et fronça le nez.
"Tu veux un petit-déjeuner?" Sourit Alfred. "J'ai fait des œufs."
Arthur se leva et se dirigea vers la cuisine, mais garda la couverture enroulée autour de ses épaules. Tout en essuyant les restes de sommeil de ses yeux, il s'assit à la table, où deux assiettes d'œufs brouillés l'attendaient. Pour Alfred, il y avait une autre tasse de café, et pour Arthur, une tasse de thé.
"Quoi, pas de bacon?" Ronchonna Arthur.
"Nan. Trop de calories. Je dois rester mince."
"D'accord." Arthur mit une fourchette d'œufs en bouche et mâcha lentement. Puis il leva les sourcils, comme s'il était surpris. "Pas mauvais."
"C'est juste des œufs brouillés," rit Alfred. "C'est plutôt difficile de tout faire foirer."
"Tu ne sais pas à qui tu parles, mon pote."
Alfred aurait dû s'y attendre, mais Arthur avait à peine mangé la moitié de l'assiette qu'il prétendait être rassasié. Puis il attrapa son thé et le sirota.
"Ugh! C'est quoi ce thé de merde?"
"Oh, euh, tu n'aimes pas?"
"Il a un goût de chiotte," siffla-t-il "Pourtant, il était bon la nuit dernière..."
"Peut-être infusé trop longtemps?"
"Putain de branleur."
Alfred rit et alla faire la vaisselle. Rapidement, avant de s'habiller.
"Alors," Commença Arthur. Il avait pris la tasse de café d'Alfred. Alfred s'en fichait. "C'est quoi le plan?"
"Eh bien, j'ai vraiment besoin de m'éloigner de la ville. J'ai trouvé un endroit au nord de l'état qui semble être un bon coin pour se regrouper. Évidemment, tu es le bienvenu pour venir avec moi. Tu as déjà fait tout ce chemin."
"Comment allons-nous nous y rendre?"
"Euh, en voiture?"
"Tu as... un chauffeur? Ou est-ce qu'on parle de taxi? Ou-?"
"Nan! J'ai une voiture." Alfred regarda par-dessus son épaule et fit un clin d'œil. "C'est une vraie beauté."
"Oh, vraiment?"
"Tu en es? Si tu changes d'avis, je peux toujours te ramener à l'hôpital."
S'il te plaît, ne me demande pas de faire ça.
"Je ne veux pas te déranger," soupira Arthur. "Je me suis déjà transformé en fardeau, en dormant dans ta maison et en mangeant ta nourriture."
"Ce n'est pas un problème, vraiment!" Instita Alfred. "J'aime bien t'avoir à mes côtés."
Arthur le regarda de sous sa couverture, assis à la table de la cuisine, somnolent et magnifique. Alfred aimait voir Arthur dans ces vêtements. Seul quelqu'un comme Arthur pouvait faire en sorte qu'une tenue ample comme celle-là paraisse comme une tenue de défilé.
"V... Vraiment?"
"Ouais. J'ai pris l'habitude de te parler et de te voir."
"Oh."
"J'ai pris assez de vêtements pour une semaine pour nous deux." Alfred se rassit à la table et se pencha en avant. Il voulait être sûr qu'Arthur le regardait dans les yeux. "Ce serait vraiment cool si tu venais."
Arthur serra la couverture et sourit.
"Okay. Okay, si tu le veux. Ce serait bien de s'échapper un peu. Aller quelque part où personne ne peut me trouver."
"Exactement. On va juste monter dans la voiture et conduire."
"Ça a l'air charmant." Arthur prit une gorgée de son café. "Merci, Alfred."
"Tu sais, tu es la seule personne qui m'appelle comme ça."
"Comment ça?"
"Matthew, Coach et tout le monde au gymnase m'appelle Al. Ma mère m'appelle Alfie, et Lizzie aussi. Seuls les gens que je ne connais pas très bien m'appellent Alfred."
Arthur ne dit rien. Il cligna juste des yeux.
"Je veux dire, si tu aimes m'appeler Alfred, vas-y," sourit-il, "Mais tu peux m'appeler Al, si tu veux. Tu peux même m'appeler Alfie. Mais... ne sois pas si formel. C'est bizarre. D'accord?"
"Très bien, Al," répondit Arthur. Sous l'éclairage artificiel et bon marché de cet appartement malpropre, exigu et ordinaire, Alfred vit Arthur sourire. Cela le rendait fou de joie, même maintenant. "Encore merci."
"Bien sûr. Quand tu veux."
Je devrais arrêter d'être aussi égoïste, n'est-ce pas?
TRADUCTION Lovely As You Are de SadLesbianPrincess
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