Chapitre numéro deux! Il est plutôt court, peut être que je ferai des chapitres plus longs les prochaines fois...

De toute façon je suis incapable de faire court bien longtemps.

Bonne lecture!


Je regarde mon armoire sans trop savoir quoi dire. Les vêtements qui la remplissent désormais sont tellement chers que je me suis senti obligé de nettoyer mon armoire avant de les mettre à l'intérieur. Qu'on soit d'accord, je n'ai jamais nettoyé cette vieille armoire en bois DE MA VIE. Ce mec va vraiment réussir à me transformer en demoiselle de bonne famille. Et en plus on y a vraiment passé la journée à son shopping de merde ! Vous savez ce que ça fait d'avoir un mec plus jeune, que vous connaissez depuis une journée et demie, soudainement devenu votre patron, qui choisit vos fringues ? C'EST EXTREMENT GÊNANT !

Enfin j'imagine que le pire est passé. Mais ce mec s'immisce tellement dans ma vie que j'ai vraiment l'impression d'être sa petite bonne femme. Même mes ex s'immisçaient pas autant dans ma vie. Bon en même temps j'ai eu plus de coups d'un soir que de vraies copines, mais bon...

Je regarde toujours mon armoire. Je fais quoi maintenant ? Je me fais une salade et je vais me coucher à vingt-et-une heure ? Je ne rentre jamais à cette heure d'habitude. Mais je me voyais mal dire à un juge « Oui déposez-moi dans un bar que j'aille me bourrer la gueule ». J'entends un rire dans mon dos. Maudit soit-il.

- « Ne te fout pas de ma gueule Saga. »

- « Bienvenue dans la vie active. »

- « La vie chiante tu veux dire. »

- « Ça peut être sympa, il faut juste faire les choses correctement. »

- « "Correctement" hein. Tu as déjà vu ce mot dans mon vocabulaire ? »

- « Tu vas bien devoir maintenant que tu vas suivre un juge comme un petit chien. »

- « Traites-moi encore de petit chien, et c'est ton cul que je vais botter "correctement". »

Bon la situation a au moins le don de faire rire Saga. Ça fait un de nous deux qui s'amuse...

Le lendemain, je perds la tête. Rhadamanthe m'a vraiment ménagé pour mon premier jour. Quelqu'un savait que les juges passaient leur temps à lire et signer des papiers ? Parce que moi non. Pour moi j'allais le regarder taper du marteau toute la journée. J'avais oublié qu'avant de juger quelqu'un, il fallait étudier l'enquête, préparer le jugement, étudier le dossier de l'accuser, et patati, et patata... Et qui c'est qui court partout pour apporter les dossiers à Sa Majesté Rhadamanthe ? C'est Bibi ! Je ne connais pas Valentine, mais s'il fait volontairement ce travail c'est qu'il est soit amoureux, soit maso, soit les deux. Ok j'ai officiellement 2 minutes pour me téléporter à l'autre bout du tribunal si j'en crois le temps que Rhadamanthe m'a donné. Je suis mort.

Et... C'est cliché mais je finis bien évidemment dans ma précipitation par rentrer dans quelqu'un. Heureusement que je m'agrippais à mon dossier comme à ma vie.

- « Ouah, je suis désolé. »

- « Je peux savoir qui vous êtes ? »

- « Gyeh ? »

Le jeune homme en face de moi me dévisage d'un air froid. Il a des longs cheveux blancs parfaitement lisses et des yeux lilas. Je reconnais sa robe comme étant celle des procureurs. Et ces informations ne me servent strictement à rien. Surtout quand il fronce les sourcils comme si j'avais commis le pire des péchés.

- « Euh... »

- « Je vous ai demandé qui vous étiez. »

- « Ah, Je-Je suis Kanon Gemini. Je suis le nouvel assistant du juge Wyvern, je- »

- « Le criminel en travaux d'intérêt hein, ça explique le vacarme. Je vous conseille d'être un peu plus discret à l'avenir, vous nous dérangez dans notre travail. »

- « Ah, euh... D'accord... Désolé... »

Et il s'en va, comme ça. Et il a réussi à me faire fermer mon clapet ce con ! Mais en même temps que voulez-vous répondre à ÇA ?! Bah génial, non seulement je suis à la bourre mais en plus je suis énervé maintenant ! Y a-t-il quelqu'un d'agréable dans ce tribunal ?!

La journée a été affreuse. Je me suis fait trimbaler partout, j'ai rencontré un petit snob, Rhadamanthe m'a disputé en me disant que j'étais lent. Mais ce sont eux qui sont inhumain bordel, est-ce que Saga travaille aussi à ce rythme de son côté ?! C'est comme ça qu'il faut bosser pour être bien payé ?! Je veux un travail normal !

- « C'est vrai qu'il est beau dit moi ! »

- « Hein ?! »

Je sursaute comme un fou alors que quelqu'un se tient trop près de moi. Beaucoup trop près. En m'éloignant je peux voir une chevelure noire et un sourire beaucoup trop fier de son effet. Il a aussi des yeux dorés. Ces yeux dorés qui ont tendance à vous analyser de fond en comble. Un peu trop en fait, j'ai la sensation qu'il me déshabille du regard et c'est très désagréable.

- « Euh je... »

- « Eaque, arrête tes bêtises. Tu vas le traumatiser le pauvre. »

Un deuxième homme intervient en donnant une petite frappe derrière la tête de celui aux cheveux noirs. Cet homme est un peu plus grand et a de longs cheveux argentés. Sa frange cache une partie de son visage mais j'arrive à voir un instant son regard doré à lui aussi. C'est la mode ou... ? Je dois avouer que je n'arrive pas à savoir lequel j'aime le moins entre celui qui me regarde comme un bout de viande et celui qui me regarde comme un rat de laboratoire... À l'aide.

- « Je dois te rappeler que tu as une fiancée et qu'elle a une arme à la ceinture. »

- « Arf touché, les malheurs de la vie de couple. » soupira faussement celui aux cheveux noirs.

- « Mon œil, tu n'en penses rien. »

- « En effet, je suis très heureux ainsi. C'est dommage de ne plus toucher tous les jolis petits moineaux qui passent mais j'ai un aigle royal à ma disposition, ça serait dommage de le laisser filer. »

- « Oh oui quel dommage... » répondit l'argenté d'un air faussement triste.

- « Tu devrais essayer Minos, ça te ferait sûrement du bien. Surtout que tu as tout à disposition. »

- « Qu'est-ce qui est à disposition ? »

- « Si tu ne vois pas de qui je parle, c'est que tu es vraiment un idiot. » soupira tristement le brun en haussant les épaules.

Alors je suis presque sûr de ne rien comprendre à cette discussion et de ne pas connaître ces types. Un peu d'aide ? Un dieu entendit visiblement mes prières puisque c'est à ce moment-là que Rhadamanthe sortit de son bureau et posa une main sur mon épaule... Wesh, enlève ta main.

- « Je peux savoir ce que vous essayez de faire en terrorisant mon assistant ? »

- « Mais Rhadamanthe on veut juste le voir, le petit pigeon qui t'a fait pitié. »

Je tique devant l'appellation "pigeon" mais je vais faire comme si je n'avais rien entendu...

- « Déjà je n'ai eu pitié de personne, j'ai juste jugé que c'était une sentence plus adaptée. »

- « Tu parles, t'as vu son joli minois et son beau petit boule et tu t'es dit "tiens je vais me le mettre de côté celui-là" ! » ricana le brun.

- « Eaque. » gronda Rhadamanthe comme une menace.

- « Ok, c'est bon, je voulais juste plaisanter ! Regarde ! Il est mignon, il devient tout rouge. »

Non c'est faux, je ne me suis pas mis à rougir à l'appellation « son beau petit boule », et d'ailleurs je ne suis pas en train de cacher mes fesses comme je peux non plus. Je me suis plaqué contre le mur parce que j'ai mal au dos... C'est ça.

- « Il serait plus à l'aise si tu arrêtais tes plaisanteries douteuses Eaque. »

- « Je ne serais pas obligé de faire des plaisanteries douteuses si tu nous le présentais Rhadamanthe. »

Rhadamanthe poussa un soupir à fendre la terre en deux. Je ne sais pas qui est cet Eaque et ce Minos mais il n'avait pas l'air de vouloir les voir.

- « Bon soit, Minos, Eaque, voici Kanon. Kanon voici Eaque et Minos... » présenta-t-il de manière platonique.

- « Hey, tu n'as pas l'impression d'oublier un détail ? »

- « … Ils sont juges comme moi. »

- « Et ? » insista Eaque qui n'avait toujours pas ce qu'il voulait.

- « … Ce sont mes frères. »

- « Ah ! »

Ceci explique le regard doré bien flippant commun aux trois. Sinon en dehors de ça, ils ne se ressemblent pas du tout. En tout cas ça a l'air d'être un trio terrifiant. Même si Eaque se fait beaucoup plus remarquer que Minos donc je ne sais pas encore très bien s'il est normal ou-

- « Bien, on rentre Kanon ! »

- « Hein ? On s'en va comme ça ? »

- « Heeeey, il a raison ton petit moineau, tu ne vas pas nous laisser en plan comme ça. »

- « Je raccompagne Kanon chez lui. »

- « Tu parles, tu l'amènes chez toi oui. »

- « Eaaaaque... » gronda-t-il.

- « D'accord, j'arrête ! »

Je me fis embarquer de force par cette main qui me saisissait l'épaule alors qu'Eaque ricanait toujours de sa propre bêtise. Je dois avouer que même si je n'aime pas me faire raccompagner tous les soirs comme une petite fille à son papa, je n'étais pas contre l'idée de fuir en courant ce type bizarre...

Dans la voiture j'envoyais des regards furtifs à Rhadamanthe. Je ne savais pas trop quoi dire. En même temps je n'avais rien à dire. C'était mon patron et c'était des juges, et je n'avais rien d'intelligent à dire.

- « N'oublie pas la soirée demain. »

- « Hein ? »

- « La soirée demain. Prends ton costume. »

- « Ah, oui. Je n'ai pas oublié. Je suis pas prêt d'oublier... »

- « Hmm ? »

- « Je... euh... Est-ce qu'il y aura... Les autres juges à la soirée ? »

- « Oui sûrement. » répondit-il platoniquement.

- « Accompagné ? »

- « Eaque j'imagine que oui. Minos je ne pense pas. »

- « Donc vous n'êtes pas obligé d'y aller accompagné. »

- « Non. »

- « Alors pourquoi vous me trimbalez là-bas en sachant très bien que je vais tout foirer ? »

- « Pourquoi est-ce que tu "foirerais" ? »

- « Sérieusement ? »

- « Sérieusement. »

- « Au cas où vous n'auriez pas remarqué, je suis du genre hmm... Comment dire ça de manière polie... »

- « Tu essaies d'être poli maintenant ? » souligna-t-il en souriant en coin.

- « … Et bien si vous y tenez : Je suis du genre gros trou du cul ! C'est-à-dire que ma spécialité c'est de tout foutre en l'air et je n'ai pas vraiment une tête à faire des politesses juste pour obtenir de l'argent. »

- « Non toi tu es plus du genre courses de rue et baston. »

- « Vous voyez ! Alors pourquoi vous infligez ça ? »

Comme on est arrivé en bas de chez moi, Rhadamanthe gara sa voiture, éteignit le moteur et me regarda d'un air que je ne lui connaissais pas.

- « Tu te souviens de ma discussion avec le tailleur hier ? »

- « Euh je sais pas... Le moment où il fallait choisir la couleur et que le blanc ne mettait pas en valeur la couleur de mes yeux ou alors le moment où vous vous foutiez de ma gueule parce que je ne sais pas faire un nœud de cravate ? »

- « Ni l'un, ni l'autre. Au tout début quand on est rentré. »

- « Alors non je ne m'en souviens pas. »

- « Tu as la mémoire courte. »

- « Hey, si elle vous plaît pas ma mémoire vous n'avez qu'à acheter un agenda. »

- « Peu importe. On a parlé du fait que j'y allais rarement. »

- « Aaaaah ça. Oui j'm'en souviens. Le vieux a dit que si vous y alliez c'est que vous n'aviez pas le choix. »

- « En effet, cette soirée en particulier est organisée par Minos pour supporter le bureau du procureur. Et en tant que frère et juge je me sens un peu "forcé" d'y aller. »

- « Ouai je vois le genre. Mais pourquoi "forcé" ? »

- « Je ne suis pas plus fan que toi des mondanités figure-toi. »

- « C'est monsieur costard-cravate même le dimanche qui dit ça... ? »

- « Les vêtements, c'est par habitude. On m'a toujours fait porter ça depuis que je suis petit. Mais ces soirées sont barbantes au possible, on doit sourire et jouer les hypocrites au possible pour amener de l'argent. »

- « Compte pas sur moi pour faire ça... » râlais-je.

- « Justement je compte sur toi pour ne pas le faire. »

- « Hein ? » m'exclamais-je, surpris.

Et avant que je ne puisse comprendre ce qui se passait, Rhadamanthe se penchait vers moi pour... pour ouvrir la porte dans mon dos. Et aussi pour me glisser un mot dans l'oreille au passage.

- « Je compte sur toi pour rendre cette soirée un peu plus divertissante. »

Et la seconde d'après, j'étais sur le trottoir et Rhadamanthe repartait à bord de sa voiture de luxe comme les autres soirs. Je suis rentré dans la maison et je suis resté planté devant la porte d'entrée un moment à regarder le sol. C'est la voix de Saga qui me sortit de mon état.

- « Kanon ça va ? J'ai vu la voiture de Rhadamanthe arriver depuis un moment mais tu ne sortais pas. Vous avez parlé d'un truc ? » s'inquiéta le deuxième Gemini.

- « Saga... »

- « Oui ? »

- « Je me suis embarqué avec des malades mentaux... »

- « Putain de cravate de- … Sagaaaaa ! »

- « Je t'avais dit que tu n'y arriverais pas sans moi. »

- « Gna gna gna, arrête de faire le malin et aide moi. Je suis déjà à la bourre et messire de la Wyvern n'aime pas les retardataires. »

Saga me rigola tout de même au nez mais ne perdit pas de temps pour faire ma cravate et s'assurer que le reste de mon costume était en ordre. J'étais déjà épuisé par ma journée au tribunal et maintenant j'allais devoir me coltiner ça. Et après ce que Rhadamanthe m'avait dit hier avant de s'enfuir comme un voleur, je n'avais mais alors VRAIMENT pas envie d'y aller.

- « Ça va aller Kanon, ce n'est qu'un mauvais moment à passer. »

- « Ce ne serait qu'un mauvais moment à passer si mon patron ne me voyait pas comme une bête de foire qu'il emmène juste pour s'amuser. »

- « Tu sais, dans un sens il vaut mieux qu'il trouve ça amusant que déplaisant, non... ? » tenta l'aîné des Gemini.

- « N'essaye pas de le défendre Saga, c'est un enfoiré. »

- « Ça tu le disais déjà bien avant... »

- « C'est un double enfoiré ! »

- « Quelle originalité... »

- « Ne m'énerve pas Saga, je risque déjà de passer une mauvaise soirée... »

Il me tapota l'épaule en signe d'encouragement avant de me retourner et de littéralement me pousser dehors, là où Rhadamanthe m'attendait déjà. Rien que le fait d'être assis dans sa voiture comme hier me tapait sur les nerfs. Je n'ai pas envie d'être ici, et je n'ai pas envie d'être avec lui et de servir de divertissement.

En même temps... Si je me comporte correctement et que je ne l'amuse pas, ça serait un bon plan non ? Ça lui apprendrait à me prendre pour une attraction ! De toute façon je vais m'ennuyer alors autant le laisser s'ennuyer aussi. Ouai, ça c'est une bonne idée. Mouah ah ah ah !

Je profitais du trajet en voiture pour réfléchir à comment j'allais m'en sortir. Ne pas s'énerver, être souriant, poli, courtois... Être Saga en fait ! C'est ça, il faut que j'imite Saga ! Vous ne payez rien pour attendre monsieur le juge !

Une fois arrivé à la soirée, j'ai encore une fois l'impression de ne pas être à ma place. Enfin je me retiens de tirer une tête de six mètres de long pour me tenir correctement. Mais il y a encore quelques détails que j'ignore. J'ai le droit de me balader ou je suis censé rester collé aux pattes de Rhadamanthe toute la soirée ? Je me dis que vu qu'il est responsable de moi je suis censé rester avec lui, mais en même temps si je reste dans la salle on ne peut pas dire que je me suis enfui. Ne prenons pas de risque et restons avec lui, même si ça m'emmerde plus qu'autre chose.

Plusieurs personnes saluent Rhadamanthe et ça pue la bourgeoisie. Mais comme je me le suis promis à moi-même, je joue les Saga numéro deux et je leur sors mon plus beau sourire. Et visiblement mon plan fonctionne puisque Rhadamanthe me regarde d'un œil étrange. Et ouai mon gars, je sais me tenir si j'en ai envie. Bon j'en ai jamais envie. Mais là, ça t'emmerde, DONC j'en ai envie.

L'une des premières personnes à venir nous saluer est un gars du nom de Julian Solo. Apparemment c'est le président d'une grande entreprise maritime et d'une association caritative pour les orphelins qu'il a appelé Poséidon. Il est accompagné par un gars et une fille. Le gars je ne suis plus trop sûr mais je crois qu'il s'appelle Sorrento, et par contre la fille je m'en souviens très bien puisqu'il y a eu un énorme blanc lorsque j'ai dit :

- « Ah, Thétis comme la mère d'Achille. C'est drôle d'avoir un nom de néréide quand on travaille dans une association appelée "Poséidon" » dis-je en souriant.

Je suis absolument certain de ne pas avoir sorti de bêtise, la mythologie et l'histoire étant une des rares choses qui m'aient intéressé à l'école. Alors pourquoi est-ce que personne ne réagit ?! Je n'ose même pas demander ce qu'il y a, de peur qu'on se moque de moi. J'arrive même pas à savoir si l'émotion que je lis dans leur regard c'est de l'étonnement ou de l'amusement. On dirait qu'eux-mêmes ne savent pas quelle émotion choisir en fait...

Enfin bref, on a discuté un moment avant de voir d'autres gens. Dont bien évidemment Minos et Eaque qui ont définitivement un problème de sadisme étant donné que leur jeu préféré c'est de me faire tourner en bourrique. Sans compter le regard de tueuse en série que me lance la fiancée d'Eaque. Elle fait peur celle-là... Mais ma règle de ce soir est de rester calme en toutes circonstances, et je dois bien avouer que je m'étonne moi-même.

J'ai tout de même pris un moment tout seul en allant me chercher une boisson ("pas d'alcool" m'a dit Rhadamanthe. Non mais sérieusement, c'est mon patron ou ma mère?!). Et alors que je sirotais tranquillement mon verre près d'une fenêtre pour profiter de la vue sur la ville en pleine nuit. J'ai remarqué une scène qui se déroulait dans la rue en bas. J'ai plissé des yeux avant de retourner voir Rhadamanthe.

- « Rhadamanthe, je vais aux toilettes. »

- « Je t'accompa- » commença-t-il.

- « Et puis quoi encore ? Tu veux me la tenir aussi ? Tiens mon verre, ça me sera plus utile. » rouspétais-je.

J'ai usé un peu de mes grossièretés mais ça eut le don de l'amuser et il n'insista pas. J'ai donc pu sortir de la salle. Seul.

Pour bien évidemment ne pas aller aux toilettes mais pour sortir dans la rue rejoindre le joli petit groupe que j'ai vu. Un groupe constitué de trois jeunes hommes et de la petite blonde appelé Thétis. Et cette fameuse demoiselle n'avait pas l'air d'apprécier du tout la compagnie qui lui était proposée.

- « Salut les gars, je peux me joindre à vous ? » demandais-je, tout sourire.

- « Pardon ? Tu es qui toi ? »

- « Un gars de la soirée, je vous ai vu d'en haut et je me suis dit que vous aviez l'air de bien vous amuser ! »

Les trois gars me regardent d'un air confus. Visiblement ils n'ont pas l'air de comprendre ce que je suis venu faire là. Contrairement à cette pauvre fille qui me regarde d'un air suppliant. On ne peut pas dire non à de si jolis yeux bleus céruléens n'est-ce pas ?

- « Bon comme vous n'avez pas l'air malin je vais être plus clair : Vous la laissez tranquille ou je m'occupe de vous. Compris ? »

- « Hey mais tu te prends pour qui toi ? Tu crois que t'as une chance ? »

- « Je me prends pour qui je suis. Vu ton look de victime, je me suis sûrement battu plus souvent que toi. Et en plus la demoiselle a un patron bourré de pognon qui ne serait sûrement pas très content de savoir ce que vous faites. »

C'est des gamins. Même s'ils sont trois je me sens parfaitement capable de les maîtriser. Enfin ça c'est ce que je pensais avant qu'il y en ait un qui sort un pistolet de sous sa veste.

Ce n'était pas trop dans le plan ça... Foutus gosses de riche.


À suivre...