Chapitre 1

Shun était réveillé depuis un moment, déjà, quand les rayons du soleil se faufilèrent à travers les rideaux fins pour lui chatouiller le visage. Il grimaça brièvement, et saisit sa couverture pour la rabattre sur son visage. Dehors, on entendait les premiers oiseaux chanter, et leurs ombres dansaient sur les draps bleus au fur et à mesure de leurs envols matinaux. Le garçon les écouta un instant, profitant de l'obscurité de la couverture pour s'éveiller en douceur, même s'il faisait bien trop chaud, là-dessous. Pourtant, l'automne commençait à s'installer et les températures baissaient peu à peu.

Frottant ses yeux et bâillant largement, il finit par se redresser dans son lit et l'observa un instant. Ses draps étaient encore tout emmêlés, et sa couette décrochée du pied du lit : il avait dû refaire un cauchemar et s'agiter toute la nuit. Une chance, se dit-il, qu'il les oubliait aussitôt tous les matins. Il avait juste le vague souvenir d'une silhouette noire et d'une voix d'outre-tombe. C'était comme ça depuis son quatorzième anniversaire : des cauchemars toutes les nuits et des insomnies, par moment. Soupirant, il écarta les couvertures et se leva, pour se préparer. Même s'il avait encore du temps avant que son bus ne passe, il aimait être préparé bien en avance pour aller au collège. Il détestait être en retard. "Ce sont sans doute tes origines japonaises qui parlent !" avait plaisanté sa mère, une fois.

Il sélectionna rapidement sa tenue : un t-shirt vert, un simple jean et des baskets. Il prit aussi sa veste à capuche rose, sa préférée, au cas où il ferait trop frais. Il déposa les vêtements sur sa chaise de bureau, le temps d'aller prendre sa douche, et se dirigea vers la salle de bain. Il se délesta de son pyjama, puis se glissa sous la douche. Il laissa quelques instants l'eau tiède couler sur sa peau pâle pour se réveiller, avant de se savonner. En Grèce, son teint presque blanc contrastait avec la plupart de ses amis et voisins.

Comme d'habitude, s'habillant après la douche, il observa son reflet dans son miroir sur pied. Ses cheveux brun caramel, bien que toujours humides, restaient indisciplinés, un peu en pagaille sur ses épaules ; ses grands yeux bleus étaient encore un peu rougis de fatigue et sa joue droite portait toujours la trace de l'oreiller.

"... J'ai l'air fin avec ça."

Il frotta sa joue, comme si ça allait faire disparaître la trace, et ajusta ses vêtements. Il avait un corps plutôt fin, n'ayant jamais su s'épaissir malgré les plats de sa mère, ni les friandises que lui donnait régulièrement la voisine en cachette, quand il était petit – et celles qu'il planquait dans son sac pour partager avec son ami Hippolyte.

Il prit son sac à dos et quitta sa chambre pour descendre à la cuisine sur la pointe des pieds, de peur de faire trop de bruit. Il était passé sept heures du matin, et il pensait sa mère endormie. Aussi fut-il surpris de la retrouver aux fourneaux, faisant tranquillement son petit-déjeuner, toujours dans son uniforme d'infirmière après sa longue garde nocturne. Ça sentait le feuilleté au fromage et les œufs, et la bouilloire n'allait pas tarder à siffler. Une cruche de jus d'orange, pressés la veille, semblait l'attendre sur la table.

"Maman, tu n'es pas encore au lit ?"

Sa mère se tourna vers lui, souriante malgré son air fatigué, tenant une grille pleine de feuilletés aux épinards prêts pour le four dans ses mains. Ses longs cheveux bruns étaient retenus en un imposant chignon haut, lui donnant un air sérieux, mais ses yeux verts n'étaient qu'amour, comme à chaque fois qu'elle le regardait. Lidia Katsaros était, selon Shun, ce qui lui était arrivé de mieux. Aimante, travailleuse, douce et terriblement attentionnée.

"Bonjour, mon chéri. Je viens à peine de rentrer, ça a duré plus longtemps que prévu. Tu as bien dormi ? Je ne t'ai pas réveillé en rentrant ?
– Non, ça va… J'ai bien dormi.
– Je me suis dit que, vu l'heure, je pourrais te faire ton petit-déjeuner moi-même.
– Merci, maman, mais seulement si tu me promets de dormir assez de la journée.
– Promis."

Elle mit les feuilletés aux épinards dans le four et fit signe à Shun de s'installer à table, alors qu'elle lui servit son repas, sans se départir de son sourire… Mais il semblait différent de d'habitude, un peu forcé… était-ce la fatigue, ou bien… ? Non. Il sentait que quelque chose n'allait pas. Ses yeux bleus ne quittaient pas les gestes de sa mère : ses mains tremblaient un peu.

"Maman… Tout va bien ?
– Bien sûr, mon chéri. Pourquoi ?
– Je ne sais pas… J'ai une impression désagréable… Il s'est passé quelque chose, pendant ta garde ?"

Comme gênée, Lidia se tourna vers la bouilloire sifflante pour se préparer un thé. Le sentiment de Shun se renforça.

"Maman ?"

Lidia soupira et s'installa en face de Shun, sa tasse entre les mains. Son regard se posait un peu partout sur la table, mais jamais elle ne fit mine de regarder son fils. Celui-ci préféra ne pas la brusquer et attendit patiemment, buvant son jus d'orange, qu'elle ne se décide d'elle-même à parler. Il la connaissait : s'il insistait, elle allait se braquer et trouver une échappatoire.

"Il faut qu'on parle, Shun. dit-elle enfin. C'est à propos des prochaines vacances…
– … Oui ?"

Elle resta silencieuse encore un instant et bu une gorgée de son thé. Shun comprenait de moins en moins son comportement : tous les ans ils partaient en vacances au Japon, c'était leur tradition. "C'est pour que tu connaisses tes racines." disait Lidia : "Il faut savoir d'où on vient pour savoir où on va.". Elle le lui répétait souvent, depuis qu'il avait compris qu'il était un enfant adopté, et tout ce que ça impliquait. Elle avait donc insisté pour qu'il apprenne tout du Japon : sa langue, sa culture, ses traditions – jusqu'à sa gastronomie. Shun connaissait déjà beaucoup de choses de son pays d'origine, à présent, presque comme s'il y avait toujours vécu.

"Qu'est-ce qu'il y a ? On ne va pas au Japon ? Tu sais, si ce n'est que ça, ce n'est pas si grave. tenta-t-il de la rassurer. Je veux dire, il y a plein de trucs sympas à faire aussi en Grèce. Le Parthénon, la mer, les vieux temples… Je ne suis pas difficile !"

Lidia eut un rire bref et le regarda enfin. Shun perdit aussitôt son sourire. Elle avait l'air tellement… triste. Il sentit son cœur se serrer à cette vision.

"Non, ne t'en fais pas, on va bien au Japon, comme d'habitude…
– Mais… Qu'est-ce qui ne va pas… ? Maman, tu m'inquiètes."

Sa mère but une autre gorgée de thé, comme pour se donner du courage, et Shun se mordit la lèvre d'appréhension. Il n'aimait pas du tout ça, et son ventre se tordit d'anxiété.

"Je… je me suis renseignée, Shun… sur toi. Je me suis dit que, maintenant… tu as 14 ans, tu es assez mature… je me suis dit que, peut-être, tu aurais envie de trouver quelqu'un de ta famille… Ta vraie famille, je veux dire."

Shun sentit comme une brique lui tomber dans l'estomac, quand il vit les larmes se former aux coins des yeux de sa mère. S'il s'attendait à ça…

"Mais… Maman, c'est toi, ma vraie famille. Qu'est-ce qui t'a mis ça en tête ?
– Je pensais que ça t'aiderait, de savoir mieux d'où tu viens.
– M'aider en quoi ? Maman, je ne sais pas ce que tu as encore lu sur les enfants adoptés, mais je te jure que vais parfaitement bien."

Lidia détourna encore les yeux. Il est vrai que, depuis l'adolescence de Shun, elle ne cessait de se renseigner sur les études psychologiques concernant les enfants dans son cas. Ce n'était pas un âge facile non-plus et elle avait toujours remarqué que son fils se démarquait des autres enfants. Très (trop ?) calme, très peu entouré d'amis, préférant la lecture aux loisirs des autres garçons, avec la larme facile… Elle savait qu'il était souvent moqué pour ses qualités, à l'école. Elle s'était toujours inquiétée pour son bonheur.

"Pour la dixième fois, maman, je ne fais pas de crise identitaire. Je sais très bien qui je suis. Je suis Shun Katsaros, né le 9 septembre 1973, je suis grec d'origine japonaise. Il n'y a rien de plus à savoir.
– Tu as un grand frère au Japon." l'interrompit sa mère.

Shun s'arrêta aussitôt de parler, bouche bée, son verre de jus de fruit suspendu entre sa bouche et la table. Il ne l'avait pas vue venir, celle-là.

"Il s'appelle Ikki Otsuka. continua Lidia sans le quitter des yeux, quand il posa son verre. Il a quatre ans de plus que toi et peut-être qu'il te cherche."

Le silence s'imposa dans la cuisine. Shun n'osait plus bouger, digérant l'information. Ses doigts pianotaient nerveusement sur son verre alors qu'il tentait de soutenir le regard de sa mère.

"Tu… Tu l'as contacté ? Ce Ikki, tu l'as contacté ?
– Non. répondit calmement sa mère. Apparemment, on ne sait pas où il se trouve. Il faudrait se rendre sur place pour trouver plus d'informations sur lui.
– Tu es en train de me dire que j'ai grand frère porté disparu ?
– Pas "porté disparu". Peut-être que ses coordonnées ne sont juste pas accessibles à l'international… Je ne sais pas..."

Shun resta un petit instant silencieux, avant de prendre un feuilleté au fromage dans son assiette. Il mordit dedans, sans même se rendre compte qu'il faisait attention à ne pas faire trop de bruit. Il réfléchit un instant, ne comprenant toujours pas pourquoi cette nouvelle rendait sa mère aussi triste… jusqu'à ce qu'un éclair de compréhension le traversa. Il soupira de dépit.

"... Tu as peur que je préfère rester là-bas si je le rencontre ?
– Non… !
– Maman…"

Leurs regards se croisèrent à nouveau, pendant deux secondes, puis Lidia soupira en acquiesçant.

"Bien sûr que j'ai peur. Je t'aime comme si tu étais de moi, je ne supporterai pas que…
– Maman, quoi que tu craignes, ça n'arrivera pas. la coupa-t-il. Même si je respecte beaucoup ma mère biologique, ma maman, c'est toi. Tu ne m'as jamais abandonné, tu m'as tout donné, alors je ne t'abandonnerai pas."

Il posa son feuilleté au fromage, et prit ses mains dans les siennes, les détachant de la tasse de thé qu'elle n'avait pas lâchée. Elles tremblaient toujours un peu.

"On va passer ces vacances au Japon comme les autres. Si tu tiens vraiment à trouver Ikki, alors on le cherchera. Mais je ne veux pas que tu te mines le moral d'ici-là. D'accord, maman ?"

Lidia hésita, avant d'hocher la tête imperceptiblement. Satisfait, Shun se leva et fit le tour de la table pour l'enlacer, et l'embrasser sur les joues, lui murmurant des paroles apaisantes. Il ne supportait pas de la voir comme ça, même s'il connaissait, et comprenait parfaitement ses craintes. Du coup, il avait l'habitude de la rassurer. Parfois, ses doute le pesaient, mais il préférait la câliner et lui parler, même si c'était épuisant, à force, plutôt que de la laisser sombrer dans ses craintes.

"Je… J'ai quelque chose pour toi." avoua-t-elle quand il la relâcha.

Elle se leva de la table et ouvrit un tiroir proche de l'évier, sous le regard curieux de Shun. C'était le tiroir fourre-tout typique, celui où s'entassaient des babioles plus ou moins utiles dans la maison : ciseaux, stylos, calepins, tire-bouchons… littéralement tout et n'importe quoi. Elle y enfouit ses mains pour, semblait-il, chercher un objet particulier. Elle le sortit et le lui tendit, la main tremblant encore.

"Ta famille d'accueil, au Japon… m'a confié ceci. Apparemment, c'est à toi. Je n'ai pas osé te le donner, de peur que tu me poses trop de questions… mais je pense que tu es assez grand, maintenant."

Elle lui déposa dans les mains une petite boîte de carton peint, à peine plus grande que la main et plutôt plate. Elle était scellée d'un ruban doré, que Shun s'empressa d'ôter pour en voir le contenu. Il fut surpris, en soulevant le couvercle, de trouver un pendentif en or, en forme de pentacle : un très beau bijou, qu'il souleva au niveau de ses yeux. Dessus, il vit, gravées, des branches d'olivier et un ruban, sur lequel était inscrit "Yours Ever".

"À toi pour toujours." traduisit-il dans un murmure.

"Ils disaient qu'il devait être à ta mère biologique… expliqua Lidia. Nous n'en savons pas plus. Mais comme tu l'avais quand je t'ai adopté… J'aimerais que tu le gardes. C'est peut-être le seul héritage matériel qu'il te reste."

Sans attendre qu'il ne donne son avis, elle prit le bijou et passa derrière lui pour le lui attacher autour du cou. Silencieux, il la laissa faire, un peu mal à l'aise. Quelque chose le dérangeait, sans qu'il ne parvienne à mettre le doigt sur ce qui le chiffonnait, comme un sentiment de lourdeur et d'oppression. Une fois le pendentif attaché, elle repassa devant lui et ajusta ses cheveux.

"Il te va bien. S'il te plait, garde-le précieusement.
– C'est promis, maman."

Elle passa une main affectueuse sur sa joue, et le laissa se remettre à table pour finir son petit déjeuner : le bus n'allait pas tarder à passer le prendre pour aller au collège.

En descendant du bus, Shun dissimula rapidement son pendentif sous son t-shirt en ajustant son sac sur son dos. Déjà qu'il subissait des brimades à longueur de temps sur ses cheveux longs, ses "yeux de fille" et sa manie de vouloir porter du rose, il n'avait pas envie d'entendre parler de son nouveau collier toute la journée. Même s'il le mettait mal à l'aise, ça restait un héritage familial, et il n'avait pas envie de se justifier là-dessus.

"Salut, Shun !"

Le garçon se retourna, et croisa les yeux bruns d'Hippolyte. Ils se connaissaient depuis tout petits, car sa grande sœur le baby-sittait, quelques fois, quand sa mère était appelée en urgence. Ils étaient très amis et s'étaient souvent retrouvés dans la même classe, à l'école. Lui aussi subissait les brimades de ses camarades, visant souvent ses lunettes et son embonpoint. Il était le parfait opposé de Shun, d'un point de vue physique, mais leur solitude à chacun et leur amour des livres les avaient fortement rapprochés. Ils pouvaient passer des heures, dans un coin de la cour, à parler de littérature fantastique et de romans d'aventures.

"Salut, Hippolyte, le salua Shun, plus mollement que voulu.
– Tiens ? Tu as l'air préoccupé, ce matin… Un problème… ?"

Shun soupira, hésitant à parler de sa discussion avec sa mère. Même si Hippolyte savait qu'il était adopté – il fallait être aveugle pour ne pas s'en rendre compte – c'était toujours un sujet délicat à aborder. Pas qu'il n'en souffre, non : Shun était reconnaissant envers sa mère d'avoir fait de lui son fils. Mais il savait que, elle, souffrait parfois de ne pas être sa mère biologique. Ça lui mettait un coup au moral à chaque fois… et il n'avait jamais su cacher ses sentiments.

"... Rien, juste maman qui veut transformer les prochaines vacances en enquête généalogique. finit-il par répondre. Apparemment, j'ai de la famille, au Japon, et elle veut le rencontrer.
– Et ça ne te plait pas ?
– Bah, en fait, euh…
– Eh, le bridé !"

Shun n'eut le temps de réagir, alors que sa capuche fut violemment rabattue sur sa tête, le forçant à s'incliner tant la pression fut forte. Un rire parvint à ses oreilles, ainsi qu'un bruit de chute et des pas précipités, quand il se releva pour ôter sa capuche. Les dents serrées, il suivit des yeux la petite frappe du collège, qui s'éloignait en riant.

"Quel abruti. souffla Hippolyte en se relevant. T'as jamais envie de lui en coller une, toi ?
– Je ne veux pas m'abaisser à son niveau. rétorqua Shun en ajustant sa veste sechement. La violence est l'arme des faibles d'esprit.
– Et les blagues racistes qu'il te balance ? C'est grave, ça, tu devrais en parler au pion.
– Ma mère serait convoquée, et je ne veux pas qu'elle l'apprenne. C'est mon problème. Parles-en, toi, qu'il te malmène aussi.
– Je ne veux pas que ça me retombe dessus ! Tu te souviens, la dernière fois qu'on a dénoncé quelqu'un ?"

Shun grimaça à ce souvenir. En primaire, ils se faisaient toujours insulter et bousculer par le même groupe de garçons. C'était devenu une routine jusqu'à ce qu'Hippolyte ne se fasse casser ses lunettes et que Shun ne réagisse en allant trouver les professeurs. Les garçons s'étaient fait légèrement taper sur les doigts, avant de recommencer aussitôt les attaques, avec plus de violence pour se venger. Lidia et la mère d'Hyppolite avaient dû frapper du poing sur le bureau du directeur pour que des mesures soient prises, et les deux amis avaient changé d'école.

"Tu as raison… soupira Shun. Je ne veux pas encore changer d'école à cause d'une bande de débiles.
– Moi non-plus…"

Les garçons soupirèrent de concert et se dirigèrent vers les portes du collèges. Shun se recoiffa distraitement en ajustant encore sa veste sur ses épaules.

"Wouaw, il en jette, ton collier !"

Shun baissa les yeux sur son t-shirt : il n'avait même pas remarqué que le pendentif en était sorti. Il s'en saisit et le rangea.

"Un héritage familial… apparemment.
– C'est de ça que tu parlais avec ta mère, ce matin ?
– Entre autres… J'ai un grand frère qui s'appelle Ikki et ce pendentif bizarre. C'est tout ce que je sais."

Voyant Shun presser le pas, Hippolyte n'insista pas, le suivant sans un mot de plus. Ils rejoignirent bien vite les portes du collège pour rejoindre leur classe pour le premier cours. Derrière eux, ils ne remarquèrent pas l'homme qui les suivait du regard avec insistance.


J'ai quelques heures de retard, mais voilà le chapitre 1 !

Maintenant, vous avez une idée plus concrète de ce que pourra être l'histoire. J'espère que ce chapitre vous plaît et attise davantage votre curiosité. J'ai vraiment envie de connaître votre avis sur cette fanfiction, pour savoir si je mets la suite en ligne. Vos commentaires auront rarement été aussi importants.

Je vous dis à la semaine prochaine pour le chapitre 16 de "Le Bon, La Brute et le Protecteur" !

Bye !