Je vous présente ma première fanfiction ! Toutes les erreurs sont de moi, je vous pris d'être indulgent et vous encourage à me laisser des reviews, j'accepte avec grand plaisir les critiques constructives. Et j'adorerais aussi entendre votre avis sur ce début d'histoire qui -je l'éspère- vous plaira. Pour mon histoire je reprend les personnages de Cassandra Clare même si je me base grandement sur la série téléviser. Cette histoire sera centrer sur le couple Malec (ce sera une slowburn je vous préviens) mais mon histoire sera loin d'être que de la romance ,mais je ne vous révèle rien. Dans tous les cas, bon début de lecture.

10 ans plus tard

Le plus grand sorcier de Brooklyn s'ennuyait. Pas d'un simple ennui mais d'un ennui mortel, il ne savait plus quoi faire. Cet ennui s'était transformé, au fil des années, en insignifiance envers toute chose extérieure qui ne le concernait pas. Il en venait même à penser que soupirer d'insatisfaction était sa nouvelle distraction. Aujourd'hui, plus rien ne l'attrayait, il avait tout vu, tout visité, tout goûté. Qu'est ce qu'un sorcier riche et puissant comme lui pourrait vouloir de plus ? Il possédait tout et pourtant il avait l'impression de ne rien avoir.

Toute ses émotions contradictoires l'empêchait de fermer l'oeil la nuit. Il savait ce qui lui manquait. Quelque chose qui le ferait se sentir moins seul et à la dérive. Quelque chose que certains passait toute leurs vie à chercher : l'amour sincère. Magnus savait que c'était la seule chose qui l'empêcherait de passer son temps à ruminer dans la tension froide et silencieuse de son appartement, pourtant, il n'était pas certain de le mériter. Après tout, il avait déjà essayé et cela n'avait jamais vraiment marcher -soit manipuler ou laisser pour compte-.

Il avait passé, suite à ses échecs, plusieurs siècles à se laisser porter par ses plaisirs frivoles. Il s'était donc fait une raison, il ne pourrait jamais vieillir aux cotés de son âme sœur ou avoir une famille, alors pourquoi ne pas en profiter ? C'était son raisonnement à cet époque, mais depuis quelques temps il n'y trouvait plus la même satisfaction et préférait faire une pause dans sa vie de débauche : d'où cet ennui qui ne le quittait plus.

Cela faisait maintenant plusieurs années qu'il avait posé ses valises à Paris. Il avait déjà fait 5 fois le tour du monde au cours de ces longs siècles d'existence, mais les faire seul ne lui laissait qu'un goût amère lui rappelant sa solitude. Il se sentait cruellement seul.

C'est avec ce sentiment qu'il regardait dans la vitrine d'un petit antiquaire des quartiers peu fréquenté de la capitale. Il était en effet parvenu à sortir de son loft dans l'espoir vain de trouver une activité, ou une quelconque distraction pour le changer de la monotonie de ses journées.

Il s'était déjà rendu dans ce magasin quelques jours plus tôt et, en traversant ses allées encombrées, avait retrouvé un de ses biens : un collier argenté avec un rubis en son centre. Ce bijoux était très reconnaissable et familier aux yeux de Magnus Bane. En effet, c'est ce même bijoux qu'il avait autrefois offert à sa bien-aimée : Camille Bellecourt, une histoire tragique mélangeant amour à sens unique, trahison, et tromperies… des souvenirs que l'immortel préférait enfouir. Même si ce collier était étroitement rattaché à un passé qu'il préférait oublier, Magnus ne pouvait le laisser ainsi. Même si aux yeux d'un humain ce n'était qu'un bijoux ordinaire, au yeux d'un sorcier tel que lui on pouvait voir un puissant sortilège l'enveloppant. C'était le sorcier lui-même qui l'avait ensorcelé.

L'ayant repéré, Magnus avait d'abord ressenti de la colère, Camille avait-elle si peu de considération qu'elle s'était juste débarrassée de son présent ? Se punissant d'avoir été aussi aveugle quand à ses sentiments à son égard, il laissa tout de même un petit sourire éclore sur son visage. Celle-ci n'avait visiblement pas perçu le sortilège de protection qu'apportait le bijoux à celui qui le portait, heureusement pour lui, Magnus, à l'époque, n'avait pas vu l'utilité de lui en parler, voulant seulement la protéger. Camille ne l'avait prit que pour un présent de plus dans les nombreux que le sorcier lui avait déjà offert. Le fait que le collier se trouve aujourd'hui dans ce petit magasin qui paraissait abandonné ne faisait que renforcer l'idée que Camille n'en avait rien à faire du sorcier et s'était jouée de lui.

Une fois la colère passée, il voulu reprendre possession de ce qui était sien mais, c'était à cet instant, qu'il avait vu un vieil homme sortir de l'arrière boutique pour lui demander s'il pouvait l'aider et s'il cherchait quelque chose. Malgré les nombreux sentiments qui avait ressurgis à la vue de son bien, cela ne changeait pas qu'il n'allait pas dérober l'objet, surtout à un vieil et honnête homme. Prit d'un sentiment incertain, il avait souri au propriétaire des lieux et avait pris la décision de revenir un autre jour pour récupérer le collier en bon citoyen qu'il aimait prétendre être.

C'est ainsi qu'il se trouvait maintenant -un mardi après midi- devant la porte de l'antiquaire. Le tintement de la cloche de l'entrée se fit entendre dans tout le magasin lorsqu'il entra, il semblait vide, comme lors de sa première visite. Magnus se permit cette fois d'examiner plus en détail l'agencement de l'établissement. Il y avait énormément d'étagères diverses et variées -de différentes couleurs et tailles- qui croulaient sous les livres. Certaines étaient en fin de vie essayant de s'accrocher aux clous les maintenants. De là où il se tenait il pouvait apercevoir des exemplaires de grands classique de la littérature française comme, « Les Misérables », « Antigone », « Germinal » et bien d'autres dont il ne pouvait discerner les titres sous la couche de poussière, qui semblait recouvrir l'entièreté des objets du magasin.

Son regard se déplaça pour ne trouver que plus d'objets, parfois exposés en vitrine ou à même le sol. Malgré l'aspect lugubre des lieux, Magnus se sentait dans son élément dans cette endroit qui regorgeait d'objets qui semblaient avoir vécus, tout comme lui. Il se dirigea vers ce qui semblait être le comptoir de caisse où se trouvait divers bijoux, écharpes et couvre-chefs qui paraissait plus vieux que lui -et même si le sorcier ne l'admettrait jamais, plusieurs siècles le précédait- c'est là qu'il vit, avec soulagement, que le collier était toujours présent.

A cet instant une vieille dame très mince sortit de l'arrière boutique, le sourire aux lèvres, sûrement alertée par la cloche qui annonçait la venue d'un potentiel acheteur. Magnus lui rendit son sourire.

« Bonjour Monsieur, seriez-vous intéressé par un de nos articles ? » Déclara-t-elle avec une voix qui rappelait aux sorcier celle de sa mère, bienveillante, insouciante. Il secoua légèrement la tête afin de chasser ses sombres souvenirs.

« Bonjour, effectivement je me demandait si vous pouviez me renseigner sur le prix de ce collier. » Il répondit en désignant le-dit collier avec un français presque parfait.

« C'est un excellent choix, ce collier n'est pas notre meilleur ornement mais il reste élégant, le prix s'élève à 20 euros » répondit-elle tout de même enjoué à l'idée de vendre une de leurs plus vielles pièces.

Magnus faillit s'étouffer à la somme ridicule à laquelle s'élevait l'objet de sa convoitise, il ne valait rien de plus qu'un vulgaire bout de métal pour eux, simples mortels qui n'avaient pas la Vue.

« Je le prend » Répondit-il rapidement. Il n'en revenait pas qu'un objet aux propriétés surnaturelles tel que celles que pouvait procurer le collier, n'alerte personne. Il n'avait, pour les Hommes n'ayant pas connaissance du monde obscur, la valeur que d'une vulgaire babiole que l'on pouvait se procurer au marché du coin. Cela ne le rassura pas, n'importe qui aurait pu s'en acquérir sans qu'il ne s'en aperçoive jamais, cette pensée le fit frissonner, il voulait maintenant seulement retrouver la chaleur de son appartement du 16ème arrondissement.

La vieille dame -qui s'appelait Nellie d'après son badge plus que usé- hocha la tête et s'empressa de récupérer le bijoux afin de l'emballer et demander son dus au sorcier. Celui-ci lui tendit l'argent et prit possession de son nouvel achat. Ne préférant pas s'attarder il lança un léger « merci » et «bonne soirée » à l'encontre de la vendeuse avant de sortir rapidement en emportant le collier. La vendeuse lui ayant rendu la politesse se demandait ce qui pouvait bien lui prendre. Elle finit par hausser les épaules et retourner vaquer à ses occupations précédemment interrompus par cet étrange client.

Une fois à l'extérieur de l'antiquaire, Magnus se rendit compte qu'il s'était mis à pleuvoir, il décida donc de rentrer à l'aide d'un portail qu'il ouvrit directement dans une ruelle adjacente, à l'abri des regards. Une fois les pieds posés dans son loft, Magnus fut tout de suite accueilli par son fidèle félin : Chairman meow. Celui-ci partageait ses diverses demeures depuis quelques années maintenant. Il se baissa pour le caresser distraitement du bout des doigts avant de se redresser et se débarrasser de son long manteau bordeaux, incrusté de toutes sortes de strass. N'oubliant pas le bijoux toujours dans sa main, il entreprit de tout de suite le placer dans son coffre-fort personnel.

Ce même coffre regorgeait de puissants livres de sortilèges et autres artefacts dangereux qui ne devaient en aucun cas se trouver dans les mains d'une personne malveillante. Une fois l'objet sécurisé, le maître des lieux décida de se changer dans des habits plus confortable qui se résumèrent à un jogging gris clair et un sweat noir, à l'aide d'un claquement de doigts. Il se dirigea alors dans son -très spacieux- sofa bleu foncé sous une couverture, en pestant contre ce rude mois de novembre, ce temps va finir par me tuer il pensa silencieusement en tentant de se réchauffer après avoir passé seulement quelques minutes sous la pluie.

Le silence pesant et plus qu'étouffant le fit réfléchir, il en avait plus qu'assez de passer ses journées noyer dans la solitude et l'ennui, il ne savait plus quoi faire, plus aucun amis, enfin presque il sourit en pensant à sa très chère Catarina. Son sourire s'élargit en pensant qu'elle devait sûrement être déborder aux urgences de New York. Bien qu'ils soient très fusionnels et s'envoyaient des messages de feu très souvent, elle lui manquait affreusement. C'est alors que l'idée de retourner auprès de la dernière vrai personne proche lui vint à l'idée, pas qu'il n'y avait pas pensé plus tôt mais il avait évité la ville comme la peste lui rappelant toujours des souvenirs de son ancienne amante. Mais aujourd'hui, après plusieurs dizaines d'années, il avait tourné la page et son amie lui manquait. C'est ainsi qu'il décida que dès demain il ferait son grand retour dans la ville qui ne dort jamais. C'est sur cette pensée que le sorcier parti dans sa chambre et s'endormit avec Chairman ronronnant doucement non loin de lui.

Alec Lightwood ne cessait de se balancer d'un pied à l'autre sous le regard inquisiteur de sa mère. Il osa relever légèrement la tête avant de le regretter immédiatement en croisant le regard glacé de Maryse Lightwood. Elle portait un simple tailleur noir et ses cheveux foncés étaient attachés dans un chignon strict, ses yeux presque noirs sous la colère, elle semblait sur le point d'exploser.

« Alexander Gideon Lightwood veux-tu bien m'expliquer ce qu'il s'est passé ?! » Déclara-t-elle sur un ton qui ne laissait en aucun cas place à la discussion. Son aîné, ayant grincé des dents sous l'appellation de son nom entier, avala difficilement sa salive avant de répondre, « Mère, je suis vraiment désolé mais Izzy fêtait son 18ème anniversaire, on ne pouvait pas juste rester sans rien faire à l'institut… » il fît une brève pause avant de rassembler son courage et releva ses yeux droits dans ceux de sa mère et continua, « Ne lui en veux pas, ce n'est pas de sa faute, nous n'étions pas préparés à être attaqués à cette heure et encore moins à cet endroit... »

« Oui justement, parlons de cet endroit ! Au nom de Raziel qu'est-ce qu'il vous a fait croire que partir ainsi dans une boîte de nuit serait une bonne idée ? Au Pandemonium en plus ! Cet endroit grouille de créatures aux sang impurs ! » elle l'interrompa abruptement.

« Je… euh… » Alec bégaya, il soupira, dépité, puis il sentit la colère l'envahir, de quel droit pouvait-elle se croire supérieur aux créatures obscurs ? Très peu avaient choisis leurs conditions, ces injustices entre créatures aux sang d'anges et aux sang de démons l'avait toujours révolter mais, comme toujours, il avala sa frustration et colère avant de poursuivre « Je me suis dis qu'une soirée ne ferait de mal à personne mais j'avais clairement tort, je m'en excuse » finit-il.

Ne supportant plus la vision du visage furieux de Maryse il vissa son regard sur ses bottes de chasseur d'ombres. « Effectivement, tu avais tort » cracha-t-elle presque. Ces mots résonnèrent comme une claque aux visage du jeune Shadowhunter malheureusement habitué à ce genre d'attitude, de la part de sa mère.

À sa droite il entendit Jace, son Parabataï, tousser fortement en désaccord. « Nous avions tous tort » il corrigea discrètement, tout de même intimidé par leur mère qui se tenait droite devant les deux frères, le visage fermé.

« Est-ce que nous pouvons voir Izzy maintenant ? » osa demander Alec retrouvant un peu de confiance grâce à l'intervention de son frère adoptif. Maryse prit le temps de les regarder chacun dans les yeux. C'est en serrant les dents -signe distinctif de sa colère et son exaspération- qu'elle reprit la parole « Je pensais vous avoir élevé plus intelligent que cela, votre sœur se trouve à l'infirmerie avec une piqûre de venin démoniaque par votre stupidité à tous les trois ! » ignorant complètement la question de son fils.

La matriarche Lightwood n'était pas connu pour sa douceur et compréhension mais pour ses paroles durs -souvent trop- et son tempérament facilement inflammable, une moindre parole pouvait la mettre hors d'elle. « Est-ce que vous vous rendez compte du danger que vous attirez en étant simplement des chasseurs d'ombres ? Vous avez une cible direct dans le dos par votre sang ! Vous ne pouvez pas juste vous rendre dans des endroits remplis de créatures, qui pourraient chercher à vous tuer dès que vous aurez le dos tourné ! » débita-t-elle avec fureur.

« Vous ne pensez pas que vous exagérez un peu ? » Alec retint son souffle face à l'intervention de son meilleur ami, Jace devrait vraiment apprendre à la fermer il pensa, même si son opinion faisait écho à celle de son frère d'arme. En voyant le visage de Maryse se contorsionner dans une grimace presque comique si elle n'était pas tant effrayante, un frisson d'appréhension le parcouru.

« Jonathan, ton rôle n'est pas de discuter mes dires mais de t'assurer que les lois de l'Enclave soient appliquées et respectées par ces créatures aussi répugnantes soient-elles » lâcha-t-elle avec un air dégoûté, « Je suis très déçue de votre attitude à tous les trois, sortir sans prévenir, que très légèrement armés, dans un endroit rempli de créatures dangereuses et en ne prévenant personne en plus ! » elle énuméra comme une liste de péchés impardonnables. Elle se tourna vers son aîné « Alec tu sera de corvée de rapport pour les jours prochains » dit-elle enfin.

Alec se sentit partager entre le soulagement et la douleur, la corvée de remplir les rapports n'était pas si horrible, écrire ne l'ennuyait pas tant que ça, mais évidemment il était le seul punit et prit comme responsable pour une faute qu'ils avaient tous les trois commis. « Mais...pourquoi ? » intervient tout de suite Jace « Nous étions tous présent ! Pourquoi tu le tiens comme seul responsable ? » il cria presque. Maryse fronça les sourcils devant le soudain tutoiement qu'utilisait son fils, « C'est bon Jace, laisse tomber » Alec s'interposa avant même que leur mère ne réponde. Jace tenta d'ouvrir la bouche afin de protester de nouveaux, mais Alec lui lança un regard le dissuadant. « On va voir Izzy » souffla-t-il -à personne en particulier- avant de sortir rapidement du bureau du directeur de l'Institut new-yorkais.

La pression dans le bureau semblait sur le point de l'étouffer, il pressa le pas, il voulait s'éloigner le plus loin et le plus rapidement possible du regard sans émotion -hormis la colère- de sa mère. Il soupira lasser de l'esprit si renfermer de leurs parents car, oui, leurs père partageait la même "idéologie" que sa femme. Ce n'était pourtant pas le cas de tous les Néphilims, les jeunes générations de la race semblait apporter une vision plus large et plus ouverte du monde obscur, souvent au détriment de leurs parents. Alec avait donc toujours espoir d'être à sa place au rang des chasseurs d'ombres, il aimait se battre, débarrasser la terre de démons et protéger les innocents, qu'ils soient Shadowhunter, Sorcier, Loups-garou, Fée, Vampire ou simple Mundane. Aux yeux du jeune Lightwood une vie innocente est une vie innocente quel que soit sa nature. Son parabataï sur les talons ils prirent le chemin qui les mena à l'infirmerie.

Les deux frères marchaient dans un silence pesant, Alec pouvait sentir que son parabataï cherchait à dire quelque chose sans y parvenir. L'archer soupira avant de commencer « C'est bon Jace, arrête de penser aussi fort, moi aussi je suis en colère, crois moi, mais on peut rien y faire et je veux seulement m'assurer qu'Izzy aille bien » lâcha-t-il. Cela avait toujours été ainsi entre eux, l'un pouvait toujours deviner les pensées de l'autre sans prononcer un mot, c'est pour cela qu'il savait son frère furieux face à sa résignation. « Moi aussi je veux voir Izzy, mais je ne comprends pas pourquoi tu te laisses faire comme ça ! Maryse n'a aucun droit de te punir alors qu'Izzy et moi nous en sortons sans aucune égratignure ! » Il s'exclama avec colère. Pourquoi se laissait-il rabaisser ainsi ? Il était très loin de le mériter, Jace avait une idée de l'acharnement de leur mère envers son aîné, mais ne voulait pas s'y soumettre.

Son parabataï tiqua à l'appellation utilisée par Jace pour parler de leur mère, il ne l'appelait ainsi que lorsqu'il était frustré et en colère contre elle -de même pour leurs père- comme s'il cherchait à se détacher de son nom. Il le regarda du coin de l'œil, son parabataï, son frère, son meilleur ami. Une touffe de cheveux dorés parfaitement coiffés, des yeux vairons bleu et brun, un caractère bien trempé et narcissique sur les bords mais fidèle et toujours là pour le défendre. Alec pouvait comprendre son comportement, si les rôles étaient inversés il aurait sûrement réagi de la même manière mais il était le plus âgé, il était responsable de son frère et sa sœur. C'est pourquoi il répondit calmement « Non, elle a raison j'aurais dû savoir et prévoir, et puis ce ne sont pas quelques rapports à remplir qui vont me tuer »

« Mais c'est par principe ! Tu as le droit de vivre aussi ! Ça me tue de te voir te plier à toutes les règles aussi stupide soient-elles, tu ne les discutes pas, tu exécutes sans ta plaindre, les seules fois où tu t'autorise à agir de toi même, c'est quand il s'agit de ma protection ou celle d'Izzy, mais on est assez grands pour se défendre seuls maintenant » il se stoppa à bout de souffle le regard brillant cherchant à faire passer le message à son frère, ils s'étaient maintenant tout les deux arrêtés dans le couloir non loin de l'infirmerie « Je n'ai pas besoin d'un frère protecteur, je veux juste que tu sois heureux ». Alec savait déjà tout cela, ce n'était pas la première fois qu'ils abordaient le sujet, mais être heureux pour lui était de protéger Jace et Izzy qu'ils le veuillent ou non « Tu sais bien que je n'arrêterai jamais d'essayer de vous protéger, mais que veux-tu que je fasse d'autre ? J'en est marre de me battre contre les préjugés de l'Enclave et nos parents, t'as bien vu comment elle a parlée des créatures obscures ? Comme s'il étaient des animaux, ils ne méritent pas ça, ils n'ont pas tous choisis leurs natures ! » il s'exclama avec ferveur : c'était un sujet qui lui tenait à cœur. Son frère le regardait avec un sourire grandissant sur les lèvres « Quoi ? » Alec questionna « Non non, c'est juste que ça te mets vraiment hors de toi hein ? » Jace répondit en secouant légèrement la tête.

« Évidemment, pas toi ? »

« Disons que je suis du même avis mais on dirait que c'est une cause qui te tient à cœur et j'aime bien te voir défendre les choses auxquels tu crois, peut-être que quand tu seras Inquisiteur tu pourras changer tout ça » poursuivit-il, toute trace de colère évanoui « Inquisiteur ? Tu me surestimes » Alec rigola, soulagé que la tension soit moins lourde. « En tout cas, moi je crois en toi » décréta le blond en posant sa main sur l'épaule de son frère d'arme, Alec lui sourit reprenant leurs route vers l'infirmerie.

Alec leva son bras pour pousser la lourde porte de l'infirmerie avant d'être surpris par Jace le stoppant de nouveau « Écoute… » il semblait un peu nerveux mais continua avec un regard résigné « Je sais bien que dernièrement tu te sens peut-être un peu délaissé parce que je passe la plupart de mon temps avec Clary, mais tu sais que tu peux toujours venir me parler pas vrai ? » Alec sourit devant cette attention avant de le rassurer avec une main sur son bras « T'en fais pas je ne vais pas mourir si tu passes plus de temps à ennuyer ta petite amie que moi, ça me fait des vacances » il finit avec un clin d'œil et toujours le sourire aux lèvres « Hey ! J'essaye d'être sentimental là ! » Jace cria presque avec une expression faussement blessé et indigné « Je sais je sais, ne t'en fait pas, si jamais je veux parler tu sera le premier vers qui je me tournerais »

« T'as intérêt, et même si c'est pour botter les fesses des chasseurs d'ombres crétins qui se croient supérieurs aux créatures obscurs » il finit sincèrement.

Son frère hocha la tête reconnaissant et Jace poussa la porte menant à l'infirmerie, son parabataï sur les talons.

Ils sont alors tous deux accueillis par une Izzy plus qu'exaspérée, elle ne se trouvait ici que depuis une petite heure et elle ne supportait déjà plus de ne rien faire. Sa blessure n'était pas si grave, elle avait reprit conscience et le poison était sorti de son organisme. On lui avait demandé de rester pour se reposer mais elle n'en avait aucunement envie. Isabelle Lightwood n'allait pas rester les bras croisés le premier jour de ses 18 ans ! Une fois ses deux frères dans son champ de vision, elle s'adoucit tout de suite quelque peu.

Alec regardait sa petite sœur, une masse de cheveux longs, épais et aussi noirs que les siens -attribut de la famille Lightwood- de grands yeux marrons qui semblaient lui manger le visage, ce visage toujours maquillés d'un fard à paupière léger et ses lèvres bordeaux qui ressortait fortement sur sa peau pâle -les gènes Lightwood de nouveau-. Elle était toujours vêtue de sa robe noire, bustier et moulante légèrement fendue, lui arrivant au-dessus du genoux et de ses talons vertigineux de la même couleur. Sa tenue qu'elle avait gardée pour aller en boîte de nuit.

Elle se redressa sur un des nombreux lits placés dans la pièce « Alors ? » elle demanda tout de suite « Comment a réagi maman ? » continua-t-elle avec un regard inquiet. Les deux parabataï s'étaient arrêtés devant son lit après s'être assurés qu'elle n'avait rien de grave. Tous deux ne pipaient mots, ils semblaient hésitants à prendre la parole. « Les gars ? Maman n'était pas trop furieuse pas vrai ? Elle ne s'attendait quand même pas à ce que je reste enfermée le soir de mes 18 ans ? » Poursuivie-t-elle exaspérée devant le mutisme de ses frères.

« Tu connais maman... » finit par intervenir Jace « Elle nous a fait un sermon sur le fait de partir sans prévenir et dans une boîte de nuit qui grouille de créatures aux sang impurs en plus ! » il dit imitant grossièrement la voix de leur mère « Elle n'était pas contente du tout et a continué sur le fait qu'on doit respecter notre devoir et blablabla et le travail avant le loisir… enfin tu vois » il finit avec un vague geste de la main. Jace jeta un rapide regard à Alec qui n'avait toujours pas desserré les lèvres, malheureusement Izzy l'aperçut « Qu'est-ce que vous ne me dites pas ? » elle s'exprima clairement fatiguée de leur attitude. Alec ne voulait pas rajouter du stress sur ses épaules alors que Jace bouillonnait de tout raconter à Izzy, mais celui-ci savait que son frère préférerait lui dire de lui même. « C'est bon, je ne suis pas une petite fleur fragile, qu'est ce qui s'est passé ? » insista-t-elle la voix plus dure. Alec s'avança doucement vers sa sœur pour la prendre dans ses bras et répondit avec un sourire « Ne t'en fait pas, on ne sera pas de corvée de Ichor ».

Il sourit à sa propre blague, car, peu importe l'erreur commis par la fratrie, jamais, au grand jamais Maryse Lightwood ne laisserait un membre de sa famille nettoyer les armes poisseuses de sang de démons de l'Institut. Ils étaient les Kennedy du monde obscur comme aimaient le répéter leurs parents. Malgré que cette corvée ne soit pas insurmontable aux yeux du jeune chasseur d'ombres, il savait sa sœur horrifiée à la simple idée. Il finit par baisser la tête vers Izzy pour rencontrer un regard nullement amusé face à son insinuation, « Alec, crache le morceau, je sais très bien que tu ne me dis pas quelque chose… » dit-elle en gardant son regard fixé dans le sien, par l'ange elle me connaît trop bien pensa-t-il. C'est avec un soupir de résignation qu'il révéla finalement « Disons que Maman n'a pas bien pris toute cette situation et m'a puni à remplir les rapports pour quelques jours » il débita rapidement sans respirer.

« QUOI ? » sa cadette s'exclama hors d'elle « J'espère que c'est une blague ! Elle ne peut pas te faire ça ! Si c'est la faute de quelqu'un c'est de la mienne ! » elle débita en colère, Izzy prit le bras de son frère pour que celui-ci la regarde dans les yeux « Je suis sérieuse Alec, elle n'a aucun droit de te faire porter le chapeau » souffla-t-elle, le regard toujours rempli de colère et de frustration. L'aîné Lightwood sentait son cœur se réchauffer face à la réaction de sa cadette, il savait qu'Izzy la soutiendrai toujours, elle était sa petite sœur, sa plus grande supporter et sa plus grande fiertée. Il savait que sa sœur était une femme forte qui avait nullement besoin qu'on la protège, mais Alec ne pouvait s'en empêcher, comment le pourrait-il ? Si quelque chose venait à lui arriver, à elle, ou à Jace par sa faute il ne pourrait jamais se le pardonner. C'est pour cela que, malgré le sentiment d'être aimé et soutenu il lui répondit tout simplement « Écoutes, Iz' j'ai déjà eu cette discussion avec Jace, c'est mieux comme ça, quelqu'un doit bien être réprimandé, que ce soit moi est préférable à nous trois condamnés à écrire des rapports pendant plusieurs jours enfermé dans la bibliothèque ». Il enchaîna tout de suite sans laisser l'un ou l'autre le contredire « En plus, ça ne me dérange pas du tout d'écrire et passer mon temps à la bibliothèque, c'est déjà ce que je fais quand on est pas à l'extérieur pour chasser de toute manière » il conclut presque fière de son excuse.

« Tu te fiches de moi ?! »

« Non mais je rêve ! »

Ils avaient tout deux répliquer en même temps en colère, « Écoutes… » intervient de nouveau Izzy levant la main comme pour dire à son frère adoptif de la laisser gérer et continua plus doucement, toujours avec sa main sur son bras, « Jace et moi savons très bien que tu cherches seulement à nous protéger et honnêtement on t'aime plus que tout pour ça, mais là, il s'agit de nos parents et je refuse d'accepter que tu soit le seul blâmer dans l'histoire. Nos parents ne te mérite pas et tant pis s'ils sont trop stupides pour s'en apercevoir » elle termina sa tirade toujours avec un éclat de fureur dans les yeux, même si elle était dirigé vers une personne qui n'était pas présente dans la pièce. Alec ne savait plus quoi répondre, d'un côté il était certain que c'était son devoir de grand frère de prendre seul le blâme, mais d'un autre, un sentiment d'injustice fit surface, pourquoi serait-il toujours le souffre douleur de leurs parents ? Voyant la non réaction de son frère, le blond s'approcha de sa fratrie adoptive avant de poser sa main sur l'épaule du principal concerné « Izzy n'a pas tort, nous savons tous les trois pourquoi ils sont si acharnés sur toi et pourquoi tu te laisses faire » dit-il doucement.

En effet, Alec savait, cela faisait maintenant un an qu'il avait fait son coming out à sa famille, sa sœur le savait déjà, lorsqu'il l'avait annoncer à son parabataï, celui-ci avait très bien réagit même s'il s'était senti coupable de ne pas l'avoir vu plus tôt. Il l'avait ensuite annoncer à ses parents, exaspérer de vivre dans le secret -ils n'arrêtaient pas de lui demander quand est-ce qu'il aurait une copine- ils n'avaient malheureusement pas aussi bien réagis. Ils leurs avaient fallu un peu de temps pour le digérer et l'accepter mais depuis, le sujet était toujours tabou. Alec n'était pas stupide, il savait que s'il venait à fréquenter un autre homme, il ne pourrait s'afficher devant ses parents aussi facilement que Jace et Clary le faisaient. Depuis que toute la famille était au courant Alec était bien évidemment plus à l'aise et honnête avec lui même, mais il ne pouvait s'empêcher de remarquer que ses parents était plus dur envers lui que le reste de sa fratrie, au bout d'un moment il s'était fait une raison et s'était plié à son «éducation renforcer ». Après ça, Il s'était efforcer de ne jamais faire d'erreurs et toujours respecter les règles, toujours exécuter les ordres comme un bon petit soldat, ainsi, ses parents n'aurait plus rien à lui reprocher.

Le silence était devenu pesant dans l'infirmerie, heureusement, ils étaient seuls -même s'il était prêt à être lui même il savait que l'Enclave avait toujours des préjugés renforcés envers les shadowhunters aimant des personnes du même sexe-. Le plus âgés des Lightwood finit par briser le silence « Je sais bien, je ne peux rien y faire, s'ils ne m'acceptent pas » il déclara dans un souffle, sa voix tremblait légèrement laissant paraître une faille dans l'armure qu'il peinait à maintenir. C'est tout ce qu'il fallu pour qu'Isabelle laisse éclater sa colère, elle se leva brusquement faisant sursauter ses deux frères, sa mère la dégoûtait ! De quel droit pouvait-elle se permettre de rabaisser son propre fils ainsi ? N'était-il rien à ses yeux ? Ne voyait-elle pas à quel point elle le faisait souffrir ? C'était sur cette pensée qu'elle sortit immédiatement, quittant la chaleur du lit qu'on lui avait fourni. Elle comptait bien toucher deux mots à la femme qui prétendait être leurs mère.

La porte claqua derrière elle, Jace et Alec se firent face « Désolé mon frère, mais je suis d'accord et je compte bien dire le fond de ma pensée à Maryse, alors ne compte pas sur moi pour la raisonner » le blond déclara avec un léger sourire, Alec soupira et fit un geste vers l'entrée avant de répondre « Laisse la faire, de toute façon j'ai fini de me battre que ce soit avec vous ou nos parents » il soupira, surprit de se rendre compte à quel point il était exténuer. Son parabataï lui lança un dernier regard désolé avant de suivre sa furie de sœur.

Alec sourit, quand Izzy était dans cet état personne ne pouvait l'arrêter, elle avait hérité -comme Alec- du grand sens de protection envers sa famille -surtout ses deux frères avouons-le-. Il se sentait rassuré d'avoir leurs soutient, il ne sait pas ce qu'il aurait fait sans eux rien sans doute pensa-t-il. Il soupira, baillant presque et se décida à se diriger vers sa chambre, il était environ 7 heures du matin et entre la boîte de nuit, l'attaque, la blessure de sa sœur et les réprimandes de sa mère, il n'avait pas souffler une seconde, et encore moins dormi.

C'était avec soulagement qu'il aperçut enfin la porte de sa chambre. Il l'ouvrit rapidement avant de s'écrouler sur son lit, au dessus de ses draps, trop épuisé pour se changer ou se mettre dessous. C'est quand ses paupières se firent lourdes et qu'il sentit le sommeil venir, que la -très forte et très ennuyante- alarme de l'institut retentit.