Me revoila cher lecteurs, ce chapitre sera très court car il me fallait une transition et je me sentait pas de couper en plein milieu d'un chapitre. Mais ne vous inquiétez pas, je compte poster la suite dans les jours qui viennent. Bonne lecture.

Isabelle fulminait, personne ne semblait s'inquiéter du sort de son frère, certes, ils avaient échangés des messages de feu et certes, elle savait qu'il était en sécurité, mais elle ne connaissait pas ce grand sorcier. Elle ne savait pas ses motivations, ni pourquoi il était là ce soir. Elle trouvait que c'était une grosse coïncidence de tomber sur le sorcier qu'ils cherchaient alors qu'il n'était pas apparu depuis des années -sans compter sa rencontre avec Clary-.

"Tu devrais te calmer, Izzy, tu sais qu'il va bien… sinon Jace le saurait" Clary se trouvait dans l'entrée du labo, les bras croisés sur sa poitrine avec un petit sourire qui cherchait à rassurer la brune, mais celle-ci ne le vit même pas, elle était trop occupée à se déplacer dans tous les sens, ses cheveux attachés en chignon négligé -elle n'avait pas pu faire mieux avec la pluie, la poussière et le sang de démons dans ceux-ci-, tandis qu'elle bougeait de machine en machine.

Après être rentrés de leurs chasses où ils avaient perdu Alec, ils en avaient informés leurs parents, ils avaient tous paniqués avant de recevoir plusieurs messages de feu de sa part les rassurant tous instantanément, sauf Isabelle. Elle ne pouvait s'en empêcher, la jeune femme savait que Jace partageait son inquiétude mais le dissimulait beaucoup mieux qu'elle. C'est pourquoi elle n'était pas en train de se reposer -alors qu'elle en mourrait d'envie- mais plutôt à s'activer dans les analyses qu'elle avait débuté en France.

"Je sais, je sais…" elle répondit à sa meilleure amie avec un soupir fatigué "... Mais qu'est ce qu'on connaît de Magnus Bane ? Il pourrait très bien être un détraqué qui collectionne les corps" Elle savait qu'elle sonnait comme une paranoïaque, mais son cerveau ne savait plus raisonner après avoir été privé de sommeil si longtemps. "Tu ne penses pas que t'exagères ?" Clary répondit en s'approchant et se positionnant juste en face d'elle.

Isabelle avait arrêter de se déplacer dans tout les sens et avait ses deux mains à plats sur la table d'analyse. "Si Alec lui fait confiance, je pense que tu n'as pas à t'inquiéter." continua-t-elle en posant une main sur l'épaule d'Izzy. La brune fut quelque peu rassuré par son touché et ses paroles et lâcha un gros soupir qui semblait renfermer toute sa fatigue et lassitude, elle pourrait s'effondrer à même le sol.

"Et je pense vraiment que tu devrais aller te reposer. Les machines ne vont pas s'arrêter de travailler si tu n'es pas là" déclara la rousse avec un petit rire, Izzy n'eut que la force de lui répondre par un petit sourire qui n'atteignait pas ses yeux.

Isabelle savait que son amie avait raison et commença à déboutonner sa blouse puis, sortit du labo en compagnie de la jeune femme. "Honnêtement je ne sais pas comment tu fait pour toujours tenir debout, Jace est parti s'effondrer dans notre chambre dès qu'il a su qu'Alec allait bien" dit-elle avec une pointe d'amusement dans la voix.

"Crois moi, si Alec était avec nous à cet instant je serais déjà en train de rêver" Izzy répondit.

Elles atteignirent finalement sa chambre et Clary lui fit un bisou sur la joue en guise de bonne nuit et partit en direction de la chambre qu'elle partageait avec le blond.

Izzy aurait presque pu pleurer à la vision de son lit, mais elle se força à ne pas se diriger vers celui-ci, elle ne pourrait plus en sortir si elle s'allongeait et elle avait absolument besoin de se débarrasser de la crasse sur son corps et dans ses cheveux. Cette journée avait été épuisante au delà des mots et elle voulait dormir pendant au moins douze heures. Elle se débarrassa de son étui pour son arme séraphique et chaque vêtement un par un sur le chemin de la salle de bain -sans enlever son bracelet/fouet/lance en forme de serpent argenté-.

Elle n'avait jamais été aussi heureuse de sentir l'eau bouillante couler sur son corps et ses muscles endoloris, elle aurait presque pu s'endormir debout. Elle resta sous le jet une dizaine de minutes avant de finalement bouger et se laver correctement le corps et les cheveux. Finalement, trente minutes plus tard elle sortit de sa salle de bain avec son peignoir et prit seulement la peine de soulever sa couverture pour s'emmitoufler dans celle-ci et se réchauffer rapidement. Ses pensées étaient toujours dirigées vers son frère quand le visage d'un brun à lunettes apparu devant ses yeux et elle laissa un petit sourire éclore avant de s'endormir instantanément.

Maryse ferma la porte de sa chambre derrière elle et soupira fortement, la journée n'avait été facile pour personne et maintenant son plus vieux fils se trouvait elle ne savait où avec un sorcier. Son coeur avait raté un battement quand Clary, Jace et Izzy leurs avaient expliquer le déroulement de la mission et n'avaient aucune idée d'où pouvait se trouver Alec. Heureusement que celui-ci eu la présence d'esprit de les prévenir via les messages de feu, sinon elle n'aurait jamais pu se calmer et encore moins se permettre de se retirer dans ses quartiers pour dormir.

Elle se débarrassa de ses talons hauts avec un soupir de contentement et se posta devant son miroir afin de se débarrasser de ses rares bijoux -juste ses légers anneaux aux oreilles ainsi qu'une fine chaine avec un anneau qui avait appartenu à son cher père -en pensant à celui-ci son regard se voila légèrement avant qu'elle ne secoue la tête et chasse ses souvenirs-.

Elle s'attaqua ensuite à son chignon serré, elle dégagea l'élastique et les multitudes d'épingles les maintenant. Elle avait tellement l'habitude de faire cette coiffure que le matin elle le faisait par mécanisme, sans réfléchir. Quand sa masse de cheveux tomba sur ses épaules et dans son dos, ses yeux tombèrent -comme toujours- sur sa pointe bleu, elle devait faire environ trois centimètres et comme à chaque fois, Maryse l'effleurait d'un air absent tentant toujours de se rappeler sa provenance. à l'époque, sa mère l'avait fortement réprimander pour oser avoir une telle atrocité sur elle mais elle ne se rappelait en aucun cas comment elle avait pu l'avoir en premier lieu, ses seuls souvenirs étant la colère de sa mère.

C'est tout ce qu'elle se rappelait de sa mère de toute manière, les colères, les réprimandes, les punitions. Aucun bon souvenir, aucun moment en famille remplis d'amour, Maryse avait honte de s'avouer que la mort de sa propre mère ne lui avait fait ni chaud ni froid. Elle avait passer sa vie à les rabattre sur les créatures obscures et leurs méfaits et aujourd'hui Maryse partageait son opinion, elle et son frère n'avait pas eu trop le choix, personne tenait tête à Elaine Trueblood, même pas son mari.

Maryse soupira et releva les yeux quand Robert entra dans la pièce, il se contenta de s'approcher d'elle, effleurer sa joue et ses cheveux avant de se pencher et l'embrasser sur la joue avant de se détourner et se préparer pour dormir à son tour. La mère de famille regardait toujours son reflet et reconnu presque sa propre mère trait pour trait. Dans sa jeunesse elle voyait en horreur l'éducation de sa mère et s'était promis que, si un jour elle avait des enfants, elle les éduquerait tout autrement, dans la joie et l'amour. Mais aujourd'hui elle comprenait, elle savait qu'être un chasseur d'ombres ne laissa pas de place à une famille heureuse ou à une liberté d'expression comme elle en avait rêvé, mais à un respect des règles et des lois de l'Enclave. Et même si elle regrettait souvent sa façon d'éduquer elle savait que c'était la seule manière de les protéger, et cela avait marché car ils étaient aujourd'hui tous les trois les meilleurs Shadowhunters de l'Institut.

Maryse jeta de nouveau un coup d'oeil à sa mèche colorée, elle ne savait pas pourquoi elle l'avait garder, peut être dans le but d'irriter sa mère ? Mais elle n'avait jamais pu se résoudre à s'en débarrasser comme s'il elle voulait s'accrocher à ce petit bout d'elle, celle qu'elle était auparavant. Elle finit de se préparer pour aller se coucher et rejoignit discrètement son mari et finit par sombrer dans un sommeil qu'elle savait allait être de courte durée.

Les ronronnements du chat l'aidait à se calmer. Depuis que Simon avait regagné son studio il n'avait cessé d'être triste et laisser échapper des sanglots. Relachant ses émotions maintenant qu'il avait quitter la panique et l'adrénaline derrière lui avec les Shadowhunters, avec Isabelle. Le silence pesant ne l'avait aucunement aidé à rester hors de sa propre tête et il avait finalement céder, il avait craquer et avait aussitôt enrouler ses bras entouré de Gary -oui, il lui avait donner un nom car il comptait bien le garder si personne ne se manifestait et il n'avait aucune intention a continuer à l'appeler "le chat" jusqu'à la fin de sa vie-.

C'est pour quoi il se trouvait sur son canapé-lit -il l'avait trouver sur ebay et était tout naturellement très inconfortable-, mais à cet instant il s'en fichait alors que ses larmes roulèrent sur ses joues puis sur le pelage du félin, il y avait blottit sa tête et Gary ne semblait pas s'en formater. Simon était presque sur qu'il pouvait ressentir sa tristesse et ne fit aucun mouvement pour se dégager de ses bras, c'était soit ça, soit paquet de croquette qu'il avait acheter sur le chemin de son habitation.

Cela faisait maintenant des heures qu'il se lamentait et il en avait assez, il devait faire son deuil, il n'était pas le premier à passer par là et il ne serais surement pas le dernier. Il quitta la chaleur de son sofa pour aller se préparer un bol de céréales -oui même à 22 heures le soir, le salaire d'étudiant n'était pas astronomique-.

Alors qu'il sortit le lait du frigo, le posa sur sa table -seul meuble à peu près potable- il prit un bol propre dans un placard et il ressentit un choc dans tout son corps. Son souffle fut coupé un instant et il fronça les sourcils, il attendit mais rien ne se passa, ce n'avait pas été douloureux mais … étrange. Il haussa finalement les épaules, coup de jus se dit-il sans vraiment chercher plus loin. Après avoir poser son bol il prit la boîte de corn flakes mais celle-ci n'atteignit jamais la table.

Le choc était revenu et cette fois, c'était douloureux, très douloureux. Il vit la boîte -ouverte d'il y a plusieurs jours-, tomber et des céréales s'étaler au sol, mais avant qu'il ne puisse se pencher pour nettoyer, le choc revint plus fort que précédemment, beaucoup plus fort. Il ne pu retenir un gémissement de douleur. Cette fois, le choc ne le quitta pas et resta, lui broyant les entrailles, lui martelant la tête, le fit aspirer fortement pour pouvoir laisser de l'air entrer dans ses poumons. Il se détourna dans un espoir de faire quoi ? il se demanda, il ne savait même plus. Mais plus il attendait et plus la douleur le vrillait dans tout son corps. Sentant ses jambes le lâcher, il percuta la table dans sa chute et la bouteille de lait explosa au sol.

La douleur était telle qu'il ne savait plus où il était et il avait presque conscience qu'il s'était mis à convulser. Après quelques secondes la douleur avait encore augmentée d'un octave mais cette fois-ci il ne se retint pas et des hurlements quittèrent sa bouche, encore et encore, il s'égosillait. Il pu brièvement apercevoir la silhouette de son tout nouveau compagnon avant de tomber dans l'inconscience.