Deuxième jour, deuxième case, deuxième texte ! Je suis contente de voir que l'idée vous plait. Et il y a déjà des théories qui se forment xD . Voyons voir ce que va vous inspirer le cadeau du jour ^^...
Bonne lecture !

Stella: Merci pour tes encouragements


2 décembre

Pas de lumière inconvenante ce matin. Ni d'appel urgent venant du rez-de-chaussée. Non, ce matin, ce qui réveille Aomine c'est la faim. Son estomac gargouille férocement. C'est qu'il ne doit pas être loin de midi, voir même plus. Toujours affalé dans son lit, tout emmitouflé de flemme, il comate encore un peu, passant un accord avec son ventre grommelant. S'il lui trouve une bonne raison de sortir de sa léthargie, il accepte d'aller le sustenter. Mais contrairement à lui, son organe rebêle a une très bonne mémoire et lui envoie une image par liaison neuronale à voie express. L'effet est immédiat. Au souvenir du délicieux daifuku qu'il a gobé la veille, la connexion se fait. Pâtisserie, calendrier, mystère, surprise ! Daïki bondit hors de son lit et se précipite vers son bureau, un peu inquiet à l'idée que toute cette histoire n'ait été qu'une rêve. Mais ouf ! Le sapin est toujours là. Il se frotte les yeux pour terminer de les décoller et se met immédiatement en quête du numéro deux, jouant à cache-cache entre les lumières et les guirlandes. Il finit par le dénicher sur un plus petit tiroir que le numéro un. Le cœur emballé d'excitation, il l'ouvre, espérant y trouver de quoi tenir sa promesse. Son estomac acquiesce d'un grondement sourd.

Succinctement mais joliment enroulé dans du papier de soie, il découvre une paire de lacets. Des lacets bleus électrique. Étrangement cette couleur lui rappelle quelque chose. Il se gratte l'arrière du crâne dans un geste machinal, perplexe. Son ventre et lui auraient préféré une autre gourmandise... Mais un truc le turlupine et titille tout de même sa curiosité. Il enfile une tenue d'intérieur pour éviter toute atteinte à la pudeur et rejoint l'étage du dessous. Il se dirige vers l'entrée, et sort une paire de basket du placard à chaussure. Une des dernières paires ayant rejoint de sa collection, celle qu'il utilise pour jouer en compétition. Il place la petite cordelette sur le pied droit et... Ça match ! Le lacet est exactement de la même couleur que le liserait bleu qui en fait le tour et la bande qui l'ornemente. À croire qu'ils ont été fait pour elles. Un peu plus enthousiaste maintenant qu'à sa découverte, il embarque son présent dans la pièce de vie où ses parents vaquent déjà à leurs occupations dominicales.

- «Bonjour mon chérie, bien dormi ? Alors qu'as-tu eu aujourd'hui ?» Le harcèle sa mère.

- «Lu' » Marmonne t'il vaguement en lui tendant la chaussure gauche et la ficelle assortie.

- «Oh ! Ça ne se mange pas mais c'est un indice ! Ton père Noël mystère sait que tu fais du basket on dirait.»

- «Tch... Tu parles d'un indice ! Tout le Japon sait que je joue au basket…»

Dans son fauteuil, caché derrière les pages de son journal, son père émet un ricanement moqueur. Daïki lève les yeux aux ciel avant de rectifier.

- « Bon OK, pas encore tout le pays, mais toute la capitale sait que je joue au basket !»

Cette fois c'est sa mère qui glousse, levant un sourcil criant à lui seul «vraiment ?». Il se renfrogne face à l'incroyable méconnaissance de ses géniteurs en la matière. À croire qu'ils n'ont jamais entendu parler de lui comme membre de la génération des miracles… Il soupir, lasse de devoir leur expliquer encore une fois que ses exploits font déjà sa renommée et qu'un jour elle s'étendra sur le monde entier ! Foie d'Aomine !

- « Bon et alors ? Même si on ne compte que les lycéens de Tokyo, ça fait quand même une sacré liste d'admirateurs potentiels !» Argumente-il.

- « Et si ce que tu dis est vrai, une sacré liste de rivaux aussi. Au fait, tu n'as pas trop mal au ventre ? Si ça se trouve ton daifuku était empoisonné.» Réplique son père avant de partir dans un fou rire machiavélique.

Daïki lui ne rit pas du tout. Il devient même livide. L'idée ne lui avait même pas effleurée l'esprit que ce cadeau pouvait être empoisonné. Pourtant il est très bien placé pour savoir qu'il ne faut surtout pas sous-estimer l'esprit de compétition d'un joueur amoureux de son sport. Un frisson glaciale lui dévale l'échine au souvenir du regard redoutablement menaçant d'un Tetsu en colère. Sans compter que dans son sillage de machine à marquer, il a laissé bon nombre d'adversaires emplis d'amertume avec certainement quelques rêves de vengeances à son égard. Et puis ce n'est pas comme si la date de sa dernière compétition de lycéen arrivait, l'ultime chance pour tous ceux qui le désiraient de lui faire payer une vieille défaite trop cuisante… Il déglutit, passant inconsciemment une main sur son ventre qui étrangement, ne bronche plus du tout.

- « N'écoute pas ton père Daïki, il dit des bêtises !» Le rassure t'elle en lui rendant la chaussure parée de son nouvel accessoire, avant de rabrouer son mari: « Si le but était de l'empoisonner dès le premier jour, pourquoi s'embêter à remplir les autres cases dans ce cas ? »

À cette remarque, son père pli son journal d'un geste savant. Il a alors tout le loisir de voir son expression contrariée s'accentuer à la recherche d'une réponse, comme chaque fois que sa femme le mouchait. Aomine voit presque les rouages de ses méninges tourner dans le vide, puis dans un haussement d'épaule, retourner à sa lecture, vaincue. De toute façon, que peut son paternel face à l'imparable logique féminine ?

La panthère, amusé par leurs joutes verbales échange un sourire complice avec sa mère qui retourne à la confection du repas. En la voyant ajouter des épices dans sa marmite, son estomac sort de son état de choc et lui rappelle leur deal dans un gargouillis. L'ayant bien mérité, Daïki part au combat pour récompenser sa pense et sa mémoire sélective. Il brave la spatule maternelle d'une agile esquive et se saisit d'une carotte dans sa fuite épique pour la liberté. Éreinté par cet effort, il se vautre dans le canapé et allume la télé en croquant dans son maigre butin, juste de quoi le faire patienter, ignorant les protestations de la cuisinière…


Pas du tout la grosse tête celui là ! xD
À demain ! ;)