Boooon il est un peu tard mais le voici :) . Le plus long jusqu'à maintenant, histoire de compenser un peu hier ^^
Sachez que j'aime beaucoup lire vos hypothèses et vous voir tourner en bourrique (mouhahaha). Est ce qu'Ao partage vos théories ? Je vous laisse le découvrir ;)
Bonne lecture !


5 décembre

Un bruit semblant tout droit sortit des enfers le force à émerger du sommeil dans lequel il était plongé. Aomine a mit son réveil plus tôt ce matin. Pas pour arriver à l'heure au lycée, ça il s'en fiche. Mais parce que la case qui l'attend mérite de s'y attarder un peu. D'un geste il fait taire la sonnerie et se retourne sur le dos en s'étirant. Il prend tout de même quelque seconde pour sortir du lit, le temps de réaliser quel jour on est. Lorsqu'il percute, il pousse sa couette et s'en extirpe sans mal, fait assez rare pour être souligné. Là, debout devant son sapin de bois, il hésite. Un peu fébrile. C'est bête mais il s'est pris au jeu, et il a imaginer des tas de choses sur le contenu de ce tiroir. Et si ça ne lui plaisait pas ? Après tout jusqu'ici, c'était un sans-faute. Statistiquement, il y a une chance qu'un des cadeaux ne soit pas à son gout. Non ? Et ce serait bête que ça tombe sur une grosse case !

Mais la curiosité finit par prendre le dessus. Ça le démange bien trop pour laisser le doute s'installer. Il s'approche et caresse du bout du doit la petite poignée, une boule ou une perle de bois habilement transformée en décoration de noël. Une jolie boule d'un bleu profond rendue brillante par une couche de vernie, qu'il tire délicatement. En saisissant le contenue du tiroir il constate qu'il est moue et léger. Intrigué, il fronce les sourcils et dépose le petit paquet sur le coin de son bureau. Délicatement il défait le papier de soie, ses gestes lents et précautionneux contrastant avec son rythme cardiaque. Accéléré par l'excitation de la découverte. Rythme qui s'accélère furieusement dès que l'objet se révèle. Un instant il se fige. En reconnaissant le petit logo bleu et rouge sur l'étiquette, sa bouche se bloque sur un « o » silencieux. Doucement, il glisse sa main sur l'étoffe et de son index il effleure la silhouette blanche comme on caresse un fantasme. Sans même le déplié, il sait. Il reconnait la couleur sombre du maillot de son équipe préférée. Mais il délaisse quand même l'étiquette lui certifiant son authenticité, son objectif ultime, son rêve de gosse, la NBA. Emue plus qu'il ne l'aurait cru pour un simple bout de tissus, il déplie le jersey qu'il étale sur son lit pour l'admirer dans son entièreté. Un véritable maillot de basket, de l'équipe des raptors de Toronto. Il sourit comme un con face au dinosaure driblant avec une balle, l'air furieux, près à bouffer ses adversaires.

Son cœur palpite toujours dans sa poitrine et le désir tord ses tripes. Son besoin de contemplation assouvit, l'envie de le passer se fait violente , impérieuse, urgente. Alors il cède et passe le maillot sur son torse nue. La sensation est grisante, un frisson délicieux le parcours. Il enfile un de ses shorts noir qu'il utilise pour l'entraînement par-dessus son caleçon pour parfaire l'ensemble et se presse devant le miroir de sa chambre. Ah ouais ! Sur lui ça en jette ! Il se passe la main dans ses cheveux ébouriffés par la nuit et s'admire. De face, de profil, se dandinant pour ne se loupé sous aucun angle. Il adore ! Puis il se tourne, pour se voir de dos, et se raidit une nouvelle fois. Là, en lettre blanche parcourant ses épaules : son nom. Surplombant fièrement un imposant chiffre : le cinq, le sien. L'émotion qui avait laissé place à l'exaltation et l'empressement s'empare à nouveau de lui. Dans le miroir, en plus de son reflet s'animent ses désirs enfouis, ses envies secrètes. Ces vœux que l'on n'ose prononcer à voix haute de peur qu'ils ne se réalisent jamais. Dans ce maillot, tous ses songes de gamin lui reviennent. Se rêvant sous les feux des projecteurs, sur un terrain crûment éclairé, enveloppé par les acclamations assourdissantes d'une foule en délire. Il se voit joueur professionnel dans la ligue de basket la plus prestigieuse. Oui, porter ce maillot concrétise un peu son fantasme, le rendant soudainement plus atteignable, plus vivant, réalisable. Cette simple vision de lui dans cette tenue vivant jusqu'à aujourd'hui seulement dans son imaginaire fait éclore une bulle de chaleur au fond de lui. Étreignant tout son être, réchauffant son âme. Une couverture d'espoir à laquelle il a envie de s'accrocher, pour ne pas sortir de ce rêve éveillé.

Malheureusement, une nouvelle sonnerie le sort de sa transe. Il se jette un dernier regard incrédule, brillant d'étoiles qu'il avait oublié vouloir atteindre. Il rejoint son chevet pour éteindre le réveil, et à regret il retire le maillot de son dos. Avant de rejoindre la salle de bain, il sort son uniforme scolaire de l'armoire où il récupère un ceintre vide au passage. Avec un sourire il y place son nouveau trésor, qu'il suspend à la porte du meuble.

Sous la douche, Aomine rêvasse. Se perdant dans des souvenirs. Un en particulier lui revient…

En retard, pour changer, il arrive sur le terrain. Aujourd'hui ils ne seront pas seuls. De loin il aperçoit l'asperge superstitieuse et blondi. En s'approchant il remarque qu'ils admirent quelque chose. Il presse le pas. Il n'est pas étonné de voir Tetsu au centre de l'attention de ses adversaires du jour. Kagami le remarque en premier et le salut d'un signe de tête, qu'il lui rend. Puis il cogne dans les poings tendus de Kise, Midorima et Kuroko. Il s'arrête sur ce dernier, surpris de découvrir son accoutrement. Son air d'habitude indéchiffrable reflète en cet instant ce qui ressemble à de la joie. Son ami arbore non sans fierté un superbe maillot des Hornets de Charlotte. Deux fois trop grand pour lui, d'un blanc éclatant aux fines rayures bleues ciel. Malgré le bonheur évident de son ombre, un sentiment amère lui pince le cœur. À la question de son rival, il comprend que le présent vient de lui.

- « Ça va il n'est pas trop grand ? »

- « Non ça va, ça ne m'empêchera pas de jouer. »

- « J'ai pris le plus petit possible, mais là-bas les tailles sont différentes. »

- « T'en fais pas Kagami-chi, il lui va comme un gant ! » Assure le mannequin en faisant tourner Tetsu sur lui-même.

- « Tch… Ça part en vacances aux US et ça revient les mains vides ? Tant qu'à faire du shoping autant en ramener pour tout le monde non ? » Raille-t-il, blasé.

Kagami lève le regard sur lui, il le voit serrer les poings et contracter la mâchoire avant de répliquer :

- « J'en ai même pas rapporter pour mes potes alors j'allais pas me ruiner pour des abrutis ! »

- « Tetsu en a bien eu un lui ! » Grogne-t-il, désignant la preuve d'un geste agacé.

- « C'est moche la jalousie Aho, ta mère ne te l'a jamais dit ? » le provoque Kagami, tout sourire.

Du coin de l'œil il remarque ses potes suivre l'échange comme on suit un matche de tennis, et avant que l'un d'eux ne puissent l'arrêter, il saisit le col de Bakagami pour le menacer :

- « Répète ça pour voir !? »

Mais avant que l'autre idiot ait pu répondre, une douleur lancinante à la tempe le fait lâcher prise et tanguer un peu. Tetsu vient de lui envoyer un ballon en pleine tête, une nouvelle utilisation de ses passes magiques dont il est bien trop souvent le destinataire à son gout.

- « J'en ai eu un parce que je le lui ai demandé Aomine-kun. Je savais que ce serait plus simple puisqu'il allait en Amérique, que de me ruiner en frais de port. »

À cette explication, un sourire narquois fleurit sur ses lèvres. Se faisant maintenant moqueur il conclut :

- « Oh je vois… Alors Bakagami n'a été qu'une pauvre mulle dans l'histoire ?! Haha »

- « Oï ! C'est de moi qu'tu parles ? C'est drôle venant d'un bourricot de première ! » Rugit le tigre en s'approchant de lui toutes griffes dehors.

Mais le fauve n'a pas le temps de l'atteindre qu'il se prend lui aussi un head shot de leur ombre, visiblement excédé par leur petite joute verbale. Il se marre en observant quelques instants Kuroko essuyer les remontrances de Baka avec flegme, puis satisfait, il rejoint Shin et Ryota sous le panier, déjà en train de s'échauffer.

Le regard dans le vague, Daïki rêvasse en avalant son petit déjeuner. Entre souvenirs, fantasmes et théories. Encore une fois le cadeaux d'aujourd'hui ne l'aide pas plus que ça dans son enquête. En fait, si un peu. Parce qu'il a bien conscience de la valeur de ce dernier. Une petite fortune. Alors forcément il repense à Akashi. De tous ses amis, c'est le plus aisé et donc le plus susceptible de pouvoir lui offrir tout ça. Sans compter leur étrange conversation de la veille. Cependant il se demande s'il n'y a vraiment qu'une personne derrière ces surprises. Ils s'y sont peut être mis à plusieurs. Ce qui expliquerait l'important budget que son père Noël semble avoir débloqué, et la diversité des présents qu'il découvre de jour en jour. Il aime bien cette idée, même si elle ne l'arrange pas vraiment. Ça lui ferait plus de monde à démasquer. Enfin, dans l'hypothèse farfelue selon laquelle il y aurait d'autres personnes que ses anciens coéquipiers qui participent. Déjà qu'il a un peu de mal à croire que toute la génération miracles soit dans le coup… Ce n'est pas comme s'ils étaient resté aussi proche qu'avant.

Son sourire toujours pendu à ses lèvres, qui n'a pas manqué de réveiller la curiosité de Satsuki, et toujours rêveur sur le chemin du bahut, n'écoutant son amie qu'à moitié, Daïki en conclu que le mystère reste entier. Parce que même si les suspects se dessinent plus clairement dans son esprit, la question du pourquoi reste entière. Mais à vrai dire il s'en fiche un peu ce matin. Ça pourrait bien être de la part du vrai père Noël, de la fée clochette ou du diable en personne, il n'en a cure. Ce cadeaux qu'il avait redouté de ne pas apprécier, il le chéri déjà au-delà de toute attente. Il doit bien se rendre à l'évidence, qui que soit son ou ses expéditeurs anonymes, ils le connaissent vraiment bien. Peut être même un peu trop…


Et voilà pour le 5 !
Bravo à Setsuna qui avait donc deviné un des cadeaux ! Tu peux le rayer de ta liste ;)
À demain pour la suite !