Et comme promis le chapitre 12 :D ! Clairement plus court que les deux précédents, mais parfois il suffit de peut ;)
Bonne lecture !
12 Décembre
Le vent froid s'est levé, une bourrasque tente de s'infiltrer sous son manteau pour le geler jusqu'aux os. Mais Aomine rentre la tête dans ses épaules et enfonce ses mains au fond de ses poches. Il déteste attendre, c'est une des raisons pour lesquelles il fait toujours tout à la dernière minute. Heureusement, il ne tarde pas à apercevoir la haute silhouette dégingandée de son ami. Atsushi le rejoint devant le restaurant où il lui a donné rendez-vous. Inconsciemment, il joue avec les petits bons entre ses doigts, à l'abri dans sa poche. Réalisant que par chance, il ouvre ses tiroirs surprises le matin et non le soir, autrement le cadeau d'aujourd'hui aurait été inutile, gâché. Et pour cause, ce matin il avait trouvé dans la case numéro douze, deux tickets pour un plat de ce jour, gratuit, dans ce petit restaurant de la capitale. Il avait évidemment pensé à inviter Satsuki, mais il avait redouté ses questions, se les posant déjà lui-même sans pouvoir y répondre. Sachant que Murasakibara était en vacances plus tôt que lui (l'internat avait du bon quelque part !) et que de tous ses amis, il serait sûrement le plus à même d'apprécier un repas offert et aussi et surtout, celui qui serait le moins curieux, il lui avait demandé de l'accompagner. Comme prévu, même averti à la dernière minute, le géant n'avait pas pu refuser.
- « Salut Mine-chin » lance laconiquement son acolyte.
- « Ouais ouais salut. On entre ? J'me les gèle là ! »
Sans se formaliser de son humeur, Atsushi le suit dans l'établissement. De l'extérieur, il ne paye pas de mine, mais l'intérieur est chaleureux et contre toute attente, bondé. Tout en défaisant son blouson, il observe les lieux. Les boiseries vernies, les fresques peintes, alliant harmonieusement tradition et modernité. Son agacement se dissipe au fur et à mesure que la chaleur le gagne, Aomine se sent bien ici, et l'odeur qui flotte dans l'air lui rappelle qu'il meurt de faim. Un parfum empli de promesses, qu'il hume avec délice. Mais lorsqu'un employé vient à leur rencontre, la contrariété et la surprise reprennent le dessus illico !
- « Himuro ? »
- « Aomine ! Ravi de voir que tu es venu ! Salut Atsushi. » Répond le serveur.
- « Parce que tu savais que je viendrais ? » S'étonne-t-il encore.
D'un sourire mystérieux, le jeune homme élude la question et les guide vers une table, la meilleure : celle qu'il aurait choisie. Le brun enlève le petit panneau « réservée », les invite à s'y installer d'un geste surjoué et file en cuisine, récupérant adroitement les plats vides sur son chemin, slalomant habilement entre les autres tables. Sans le quitter des yeux, Aomine se demande à voix haute plus qu'à son comparse :
- « Qu'est-ce qu'il fout là celui-là ? »
- « C'est le restaurant de sa mère, il lui donne un coup de main quand il peut. » répond Atsushi, la tête déjà dans le menu.
- « Je vois… »
Étrangement, et sans raison apparente, cette idée l'agace. Maintenant qu'il sait qui est derrière tout ce petit manège, il a beau chercher, il ne voit vraiment pas à quoi ça rime. Pas qu'il n'apprécie pas le geste, mais il ne comprend pas. Or, loin de lui donner un indice, le cadeau d'aujourd'hui le déboussole un peu plus. Quel but voulait atteindre Kagami en l'envoyant voir son « brother » ? Il a mieux à faire !
Comme s'il avait deviné ses pensées moroses, son vieil ami lui sourit de son air un peu absent, rêveur.
- « C'est la mère de Muro-chin qui leur a appris à cuisiner à lui et Kaga-chin quand ils vivaient au US, tu ne savais pas ? »
À cette révélation, Daïki se renfrogne un peu plus, frustré et piquer au vif de constater qu'il ne connaît que très peu de choses de son rival, quand lui semble le connaître par cœur. En témoigne le plat unique du jour que leur apporte fièrement le dragon : poulet sauce teriyaki. Et comme si ça ne suffisait pas d'avoir mis dans le mille, c'est littéralement l'un des meilleurs qu'il n'ait jamais mangés…
Tout à sa dégustation, Daïki ne remarque pas la tête aux traits inquiets qui dépasse du hublot de la porte des cuisines, surveillant la salle.
- « Don't be nervous Taiga… Your chicken is amazing ! Better than mine ! »
- « Yeah she's right bro… et tiens. T'avais raison, il est venu. Ce n'est peut-être pas une cause perdue finalement. »
Un sourire satisfait détend son visage. Il le doit plus à l'expression extatique que Daïki affiche dès sa première bouchée qu'aux compliments de la mère de Tatsu et à l'humour douteux de ce dernier. Rassuré, le cœur léger, il retourne aux fourneaux en fourrant dans son tablier non sans jubiler, les deux-milles deux-cents yens (soit environ vingt dollars) que lui tend son frère du bout des doigts, mi-amusé, mi-dépité.
Et bravo à Setsuna qui avait une fois encore deviné ce cadeau dès le chapitre 3 ! Haha bien joué ;)
Des idées pour la suite ?
J'espère que vous me pardonnerez l'excuse foireuse de l'internat pour justifier le retour de Murasakibara et Himuro dans la capitale ... J'avais besoin d'eux aujourd'hui ^^'. Les biens de l'histoire avant la logique !
Je vous dis à demain ! :)
