Bonsoir bonsoir ! Voici la suite de mystère et boule de neige ! Ce chapitre est le plus long de tous jusqu'ici et contient des petits clins d'œil aux fics' des copines Setsuna et Maloriel. Les trouverez-vous ? ;) J'espère en tout cas qu'il vous plaira autant que j'ai pris plaisir à l'écrire. Il est peut être moins travaillé que d'autres, mais tant pis ! Il me plait bien comme ça ^^ . Merci pour votre patience. Et si jamais ce n'est pas encore fais, allez lire le premier chapitre du défis de Noël de Kuro-hagi, il est génial !
Bonne lecture !
21 décembre
Aomine a finit les cours. Enfin ! La sonnerie de ce vendredi après-midi, en plus de sonner le début du week-end, a officiellement démarré les vacances d'hiver. Ses coéquipiers l'ont convié à une soirée pour fêter l'évènement et se détendre un peu avant de reprendre les entraînements la semaine prochaine. Pour une fois il avait failli accepter mais il s'est souvenu juste à temps que ce soir il est pris. Il ne sait même pas vraiment par quoi d'ailleurs mais ouais, ce soir Santaïga lui a prévu une sortie. En trouvant le ticket ce matin dans le vingt et unième tiroir il avait un peu rechigné, voyant sa soirée de geekage sur console s'éloigner. Mais il fait confiance à Kagami. Depuis le début il lui a prouvé qu'il le connait bien, et s'il pense qu'un défilé de mode dans un centre commerciale trop chic pour lui peut lui plaire… alors il va suivre ce qu'il a organisé pour lui. Tout de même curieux de comprendre. C'est vrai que là tout de suite, rentrer chez lui, se changer, ressortir, traverser la moitié de la ville, ça le fatigue d'avance… Cependant, il sait aussi à présent que tout a été soigneusement pensé. Il commence à réaliser que l'enjeu est peut-être plus grand que de simplement lui faire plaisir, ils ont clairement dépassé ce stade même s'il n'a pas encore saisi tous les tenants et les aboutissants du schmilblick. Alors même s'il ne se sent pas vraiment à sa place au pied d'un catwalk, si Kagami lui a réservé ce siège, en place V.I.P s'il vous plait… Il va évidemment relever le défi. Et puis franchement, passer la soirée à reluquer des tops modèles, ce n'est peut-être pas ce qu'il avait prévu, mais il y a pire !
Aomine n'est pas en avance, mais il n'est pas en retard. Tout juste à l'heure. S'il avait perdu moins de temps à chercher quoi porter, il serait déjà installé sur son siège. Ne sachant vraiment pas comment il était censé s'habiller pour ce genre d'événement, et sachant que de toute façon, elle savait, il s'était résolu à appeler Satsuki à l'aide. Il lui avait seulement envoyé une photo de son billet d'entrée puis une de son placard ouvert sur une apocalypse vestimentaire. Moins de cinq minutes plus tard elle lui avait répondu une simple liste de fringues et d'accessoires qu'il ne se souvenait même pas posséder, suivit d'un « amuses toi bien ;) » qu'il suspectait taquin. Il se retrouve donc dans une tenue plutôt classe mais qui reste confortable. Pas autant que ses shorts et t-shirts de sport, mais pas non plus aussi désagréable que la panoplie complète du pingouin endimanché. Un simple jean slim noir qui le colle un peu, un t-shirt blanc, le moins large qu'il avait, celui qu'il ne met jamais, et une chemise noire satinée que sa mère adore le voir porter pour les jours de fêtes. Satsuki lui a fait grâce de la cravate mais pas du foulard. En veste il a même eu le luxe de choisir entre son perfecto en cuir et son long manteau, elle lui avait juste interdit la doudoune avec laquelle il trainait tout le temps. C'est donc le cuir qui l'avait emporté, le total look noir lui ressemblant davantage. De toute façon, il n'était pas du genre frileux, et bien que les hivers Japonais soient frisquets, ce n'est pas non plus la Laponie !
Grâce à son passe il trouve facilement quelqu'un en mesure de l'accompagner jusqu'à l'événement, une galerie de produits de luxes privatisée pour la soirée. Il trouve tout aussi aisément son siège, portant une affiche à son nom. Avant de s'installer, il enlève le petit sac l'occupant, identique à celui déposé sur toutes les places encore vacantes. Il jette un œil à l'intérieur et y découvre des gants, un nœud papillon en bois, un échantillon de parfum et deux ou trois produits de cosmétique dont il ne connait absolument pas l'usage. Bientôt, quelqu'un s'avance sur le podium pour annoncer le début du show. Les lumières s'éteignent dans la salle, ne laissant de lumineux que la plateforme en plexiglass éclairée de laides et de spots sur toute sa longueur. La musique retentit, entrainante et rythmée, et avec les premiers accords, le premier mannequin survient. Aomine se laisse étonnamment embarquer par le spectacle. Il n'est pas du tout branché mode et tout le tralala qui va avec, préférant se référer à sa meilleure amie en matière de style (aussi et surtout par flemme, on ne va pas se mentir), mais le caractère nouveau et insolite du divertissement suffit à capter son attention. Et les mannequins à saisir son intérêt…
Soudain, la musique change et les tops modèles féminins laissent place à leurs homologues masculins. Quand il le voit débarquer au fond de la piste, Daïki suspend son geste d'applaudissement, surpris. Lorsque ses deux neurones se touchent et se connectent, lui rappelant qu'il connait parfaitement cette tête blonde qui avance d'un pas aérien sur le catwalk, il se frappe mentalement pour ne pas y avoir pensé plus tôt. Kise… mais c'est bien sûr ! Il a facilement tendance à oublier que ses amis ont une vie en dehors du basket et du lycée. D'autres activités. Parce que pour lui, ce n'est pas vraiment le cas. Mis à part quelques heures par ci par là sur les jeux vidéo, quand le temps ne lui permet pas de sortir, sa vie tourne essentiellement autour du ballon rugueux.
Il ne peut s'empêcher de scruter blondi, oubliant les autres à sa suite, suivant ses moindres gestes. Ryota ne semble pas le remarquer, même lorsqu'il passe juste au-dessus de lui, le regard fixé droit devant. Ça le fait marrer de le voir comme ça… Aussi sérieux. Le sourire qui mange ses lèvres est pourtant loin d'être moqueur, un brun espiègle peut être, mais il est admiratif. Parce qu'il lui semble que parmi tous les autres mannequins, Kise est celui qui brille le plus. Il accroche littéralement la lumière, et n'a besoin de rien de plus que son talent naturel, sa présence charismatique pour rendre sa tenue indispensable à quiconque le verrait avec.
À son second passage, son sourire s'élargie. Simplement heureux de le voir. Vraiment, il le trouve génial. Jamais il n'avait pris le temps de vraiment s'intéresser à son travail, Kise le premier reléguant cette activité à un passe-temps, un moyen facile de faire de l'argent de poche, et n'étant lui-même intéressé que par un autre genre de magazine... Il le regrette un peu en le voyant là comme ça, aussi doué et éblouissant. Mais il se dit que ce n'est pas encore trop tard... Alors à la fin du défilé, il applaudit comme tout le monde. Peut-être même plus que tout le monde. Une fois n'est pas coutume, Ryota l'a bluffé. C'est vrai qu'avec son air de gamin survolté et sa belle gueule il est facile de se faire avoir. Mais cette tête de linotte le surprend toujours d'une manière ou d'une autre. Depuis qu'il l'a rencontré à vrai dire. Il ne devrait même plus s'en étonner, et pourtant… C'est un peu comme le petit frère qui vous dépasse, que vous admirez en secret et que vous malmenez par convention, parce que vous le pouvez. Parce que... Et bien parce que c'est comme ça. Dans l'ordre des choses. Depuis que ce crétin l'a pris pour modèle il ne peut s'empêcher de tenir ce rôle. Celui du grand frère toujours prompt à l'asticoter, toujours prêt à sauver ses miches et toujours disponibles pour lui montrer l'exemple, le bon comme le mauvais, évidemment ! C'est plus fort que lui. Comme si quelque chose le poussait à ne pas le décevoir. Rester un modèle à ses yeux. C'est peut-être mégalo ou même narcissique, mais l'admiration de Kise... Il réalise qu'il en a toujours eu besoin. Qu'elle a été un de ses moteurs pour se dépasser, se surpasser. Et surtout... Qu'elle est réciproque. Il secoue la tête à cette pensée, désabusé, c'est qu'il deviendrait presque sentimental …
Après le show, les modèles font un dernier passage pour saluer et faire le plein d'applaudissements. C'est seulement à ce moment là que Kise le remarque. Il le sait parce qu'il voit son visage s'illuminer d'un immense sourire, sortant de son masque de sérieux et de sobriété. Visiblement un peu étonné mais surtout très content de le voir là, le mannequin lui désigne un endroit de la pièce et lui fait discrètement signe de l'attendre. Amusé par sa réaction, sa poitrine s'emplissant d'une douce chaleur, il acquiesce à sa demande. Contrairement à ce qu'il aurait cru, il n'attend pas le blond très longtemps. Et lorsqu'il le rejoint, il a toujours ce sourire lui rendant l'apparence du gars qu'il a toujours connu, tellement différent de celui qu'il a aperçu ce soir.
- « Aomine-chi ! Qu'est ce que tu fais là ! »
- « Je joue les groupies ça s'voit pas ?! » Rétorque t'il en lui cognant l'épaule, plus pour la forme que par réelle reproche.
- « Hahaha j'en étais sûr ! » S'exclame Kise en souriant d'avantage.
- « Je ne savais pas que tu défilais… tu ne fais pas que des photos normalement ? » S'interroge la panthère sincèrement curieuse.
- « Si, mais mon agent m'a dit que j'avais tapé dans l'œil du styliste. Il me voulait tellement qu'il m'a fait une offre que je n'ai pas pu refuser… »
- « Tu couches avec ? »
- « Quoiii ? Mais non ! » S'offusque le blond, outré par sa réflexion.
- « Bin quoi, tu pourrais. » Répond-t-il en haussant les épaules.
- « Si j'étais gay peut-être ! Ahomine ! »
À l'entente de ce surnom débile, les vieux réflexes reviennent d'eux même. Il attrape Ryota pat le cou et le coince sous son aisselle, le trainant derrière lui pendant qu'il sort de la galerie. Sa victime tente de se dégager de sa prise, mais ses rires lui ôtent quelques forces, l'empêchant d'y parvenir.
- « Lâche moi Aomine-chi haha ! »
- « Je viens te voir et c'est comme ça que tu me remercies ? » Demande-t-il en resserrant sa poigne, ignorant les regards indignés qu'ils attirent sur leur passage.
- « Hahaha pardon pardon t'as raison, aller lâche moi maintenant ! »
Face à la capitulation du blond, Aomine consent à le libérer, non sans lui ébouriffer les cheveux dans un geste presque affectueux.
- « Aaaah ça me fait plaisir de te voir hein, mais sérieusement qu'est-ce que tu fous là ? » le questionne Kise en se recoiffant d'une main sûre et savante.
- « J'ai trouvé une invit', j'allais pas refuser une soirée à mater des modèles. » Répond-il dans un jeu de sourcils suggestif.
- « Pfff… » soupir son ami en roulant des yeux, avant de reporter sur lui un regard pétillant de fourberie « Trouvé tu dis ? Où ça ? »
- « Oui, trouvé ! » S'agace le fauve, sur la défensive.
- « Hum hum… tu m'en diras tant… » Conclu le blond suspicieux.
Craignant d'autre questions, Aomine enfonce ses mains dans ses poches et rentre un peu la tête dans les épaules. Il enclenche le verrou parce qu'il n'est pas prêt à parler de ce qu'il vit au quotidien depuis le début du mois à qui que se soit. Pas avant d'avoir lui-même trouvé toutes les réponses, pas avant … pas avant la fin. Réalise-t-il en formulant ses pensées. Boudeur il continu d'avancer, sans vraiment savoir où il va. Il sent le regard de Kise sur lui, inquisiteur, mais il ne cèdera pas. Et à son plus grand soulagement, son compagnon change de sujet, le prenant un peu au dépourvu.
- « Hey Aomine-chi, tu fais quoi ce soir ? »
- « Heu… rien de spécial. Pourquoi ? »
- « Bin… J'ai une soirée prévue plus tard dans un club, mais en attendant ça te dit un petit tour à la salle d'arcade ? »
Il stop net sa marche, son intérêt soudainement piqué, sa mémoire agréablement chatouillée, il demande : « Tu crois qu'ils y sont encore ? »
- « J'en sais rien, mais j'aimerais bien vérifier ! » s'enthousiasme Ryota en lui frappant doucement le torse du dos de la main, l'invitant d'un geste du menton à le suivre.
Là, dans les allées du centre commercial qu'ils ont si souvent arpenté autrefois, le temps arrête sa course, tandis qu'ils en entament une, slalomant dans la foule moins dense de la fin de journée. Le présent se mêle au passé, inextricablement, imperceptiblement, les laissant redevenir les gamins qu'ils étaient encore il n'y a pas si longtemps. Essoufflés, ils arrivent devant l'une des entrées de l'immense salle d'arcade où il leur est arrivé de se perdre, des heures durant. Aomine sort un billet de ses poches pour le transformer en jetons, et avec un sourire appréciateur, Kise l'imite. Leurs pas se souvenant par cœur du chemin, ils déambulent entres les bornes et les différents jeux, des biens connus et des nouveaux, jusqu'à celui qui les intéresse. Le stand de tir. D'un même mouvement, les deux comparses lèvent la tête pour scruter le tableau des scores. Un top cinq des meilleurs résultats jamais obtenues sur le jeu, le grâle, la postérité atteinte pour un joueur d'y voir son nom affiché. Aomine grommèle. Longtemps son nom était resté en tête de ce tableau. Suivis de près par celui de Kise. Si haut que le reste du podium les effleurait à peine, ne les mettant nullement en danger. Sauf qu'aujourd'hui, il se découvre cinquième. Tout dernier. À côté de lui le blond explose de rire face à sa déconfiture, se tenant même les côtes, plié en deux. Ce qui ne fait qu'aiguiser sa colère.
- « C'est pas drôle putain ! »
- « Hahaha ! Oh si Aomine-chi ! Non mais lui alors hahah ! J'y crois pas ! » Pouffe Kise avant de reprendre entre deux gloussements : « Visiblement ça ne lui a pas suffi de te battre sur le parquet, il a fallu qu'il te mette une raclée ici aussi ! Ahaha »
- « Un point j'appelle pas ça une raclée ! » Fulmine Daïki, l'orgueil esquinté.
- « Peut être … mais là il t'en a mis cent cinq mille dans les dents … » Souligne son faux pote en essuyant une larme au coin de ses yeux.
- « Laisse-moi cinq minutes et je corrige ça ! » Grogne t'il furieux.
Il retire sa veste, son foulard, retrousse ses manches et fait craquer sa nuque. La panthère est prête à en découdre, à laver son honneur, réparer cet affront. Kise le regarde faire amusé, puis fait de même, insérant un jeton dans la seconde machine jouxtant la sienne. Une petite sonnerie retentit, et les ballons se libèrent de leurs cages. Aomine n'attend pas qu'ils viennent jusqu'à lui, usant de ses grands bras pour en attraper un au vol et le lancer directement dans le panier. Inscrivant ses premiers points. Chaque ballons pénètrent l'arceaux, à une allure aussi impressionnante qu'hypnotisante. Dans un ballet orchestré, longuement répété, aux gestes et trajectoires calculées. Le bip continu des deux machines attirent des gamins plus ou moins vieux autour d'eux. Mais le fauve n'a cure des encouragements, tout ce qui lui importe, ce sont les chiffres lumineux qui défilent, aussi rouges que sa rage de le vaincre. Ici et sur un terrain. Kise lui se laisse un peu distraire, toujours sensible à l'attention qu'on peut lui porter, perdant légèrement le rythme. Juste assez pour le laisser garder son avance. Le timer commence à descendre tandis que ses points augmentent encore, plus facilement sur la dernière ligne droite. Une sonnerie signale la fin de la partie et il compare les scores. Il en reste béat. Pas possible…
« Ahaha pas loin Aomine-chi, mais pas encore ça ! » Se marre la truffe dorée, commentant son échec.
« Roh toi ça va hein ! C'était l'échauffement ! » L'engueule l'As battu en fourrant rageusement un nouveau jeton dans la machine.
En appuyant sur le bouton pour démarrer la nouvelle partie, Kise se demande combien de temps il a fallu à Kagami pour atteindre le haut du classement et s'il l'avait fait avant ou après sa victoire à la Winter Cup…. Une question qu'il lui posera surement un de ces jours. Il n'est pas certain que la place que Daïki a « trouvé » vient de lui aussi, mais vu le comportement de ce dernier, il en est presque sûr. Concernant son rival, mieux valait ne pas trop insister. Son ami a toujours tendance à sur réagir quand il s'agit de lui, et ça le fait doucement rire. Comme s'il était incapable de garder son calme à toute épreuve qui le caractérise pourtant d'ordinaire face au tigre. Il ne sait pas quel genre de cadeaux l'As de Seirin a mis dans son calendrier machin chose, et il n'est pas sûr non plus d'avoir bien saisit le concept lorsqu'il lui a expliqué et demandé de participer. Mais clairement, voir Daïki à son premier défilé ce soir était un vrai cadeau pour lui. Il faudra qu'il pense à le remercier pour ça aussi à l'occasion…
Ouais, un sacré cadeau et une sacrée surprise ! Parce que cet aspect-là de sa vie il le partage très peu avec ses potes. Même s'il aime s'en vanter de temps en temps, c'est quelque chose qu'il garde pour les filles, les fans et sa mère. Parce que ses amis n'en ont un peu rien à faire mais surtout parce que le mannequinat c'est seulement pour l'argent facile. La nature l'a gâté et il ne voit pas pourquoi il se priverait d'user de ses précieux dons et d'en profiter. Mais ça ne reste qu'une façade, la surface, l'emballage. Ce n'est pas ce qui le définit vraiment. Et ça lui a toujours été utile pour reconnaître les personnes sur qui compter. Ceux qui développent un trop grand intérêt pour sa carrière sont souvent des sangsues qui finissent par lui demander toutes sortes de faveurs. Les membres de la génération miracles eux, n'en ont jamais profité. Et ils avaient même plutôt eu tendance à s'en moquer. Critiquant allègrement chacune de ses nouvelles photos de mode sans se soucier de le froisser.
Donc oui, voir Daïki ici, ça lui a fait quelque chose. Il a eu l'impression que deux mondes qu'il croyait incompatibles s'associaient. Forcément, ça lui fait trop plaisir. Même si Ao n'est pas venu de lui-même, et seulement parce qu'il a « trouvé » une invitation, il aurait très bien pu ne pas l'utiliser. L'offrir à Satsuki, plus au fait de son activité et susceptible d'apprécier le moment. Mais non, il n'a pas rêvé. L'As des As était bien au premier rang de son show tout à l'heure. Rendant sa soirée de boulot d'un coup bien plus intéressante. Et il est définitivement bien là, à ses côtés en train de pester contre la pauvre machine que ne doit plus rien comprendre à ce qui lui arrive. En revanche, lui se sent tellement reconnaissant… il a le sentiment étrange d'être revenue en arrière sans pour autant que ce soit tout à fait comme avant. La nostalgie des souvenirs se mêle à la gratitude de l'instant, superposant les images passées et présentes, tandis qu'il tente de suivre l'allure infernale du monstre complètement déchaîné à sa droite.
Pour ce soir, Ryota retrouve son complice, son acolyte, ce qui se rapproche le plus d'un frangin pour lui. En voyant son ami avec son sourire de gosse sur le visage, il espère secrètement que ça va durer, toute la nuit sûrement, toute la vie avec un peu de chance. En inscrivant un dernier panier, il fait le vœu que cette soirée ne soit qu'un début, le recommencement de quelque chose qu'ils avaient perdu il ne sait plus trop ni comment, ni pourquoi.
Il n'aura suffi que de ce nouvel essai à Daïki pour récupérer la tête du classement. Explosant son ancien record du même coup. Lui se retrouve troisième. Juste derrière Kagami. Mais il s'en fiche, ce n'était pas vraiment le but de toute façon. Visiblement soulagé et ravie d'avoir redoré son blason, son pote l'entraîne vers d'autres bornes. De quoi s'affronter sur d'autres jeux qu'ils aimaient à l'époque, et tester les dernières nouveautés, pulvérisant deux trois autres scores au passage.
Une fois leurs deniers jetons utilisés, Kise se sent un peu bête, un peu vide aussi et curieusement angoissé. Comme éveillé d'un rêve dont il ne veut pas sortir, au risque de ne pas en connaître la fin, de perdre la sérénité du sommeil. Cette soirée ne peut définitivement pas se terminer là. Pas comme ça… Voyant qu'Aomine ne se précipite pas non plus vers la sortie, se grattant la nuque face à son gobelet à sec, il tente le plus innocemment du monde :
- « Dis… tu sais cette fête où je dois me rendre ce soir… J'ai le droit d'emmener quelqu'un si ça te tente. »
- « Quoi t'as pas trouvé de rencard ? Pas trop envie de jouer les plans B.… » Bougonne Aho.
- « Arrête de jouer aux cons ! Je n'emmène jamais personne quand c'est pour le taf', et je n'y reste jamais plus que nécessaire. Mais si tu viens ça peut être fun. » Argumente t'il.
Aomine le regarde un peu surpris, mais il voit très nettement la lueur d'intérêt illuminer les prunelles pélagiques…
- « Ok… Laisse moi juste prévenir mes vieux que je ne rentre pas. »
- « Yattaaaa ! » s'écrit-il en sautant sur le dos de la panthère, trop heureux pour se soucier des risques qu'il encoure.
Il grogne à cette attaque pour la forme, mais l'enthousiasme de Kise fait trop écho au sien pour qu'il ne s'offusque vraiment de tant de familiarité. Sortir en boite avec le déluré de service, il n'est pas certain que ce soit la meilleure idée du siècle. Surtout sans être techniquement majeure... mais il le suit quand même. Parce que sa taille lui offrira certainement un avantage pour éviter les problèmes, parce que c'est Kise qui l'invite, mais surtout parce qu'il n'a pas du tout, mais alors pas du tout envie que la soirée s'achève. Il veut la faire durer le plus possible, jusqu'au petit jour s'il le peut. Et même s'il ne lui avouera jamais, pour ça il aurait été prêt à suivre Ryota n'importe où, même dans un karaoké…
Pfiouuuuu voilà pour le 21 ! Je crois que je me suis un peu emballée, mais que voulez vous... Je suis team "Aokaga for life", mais ces deux là font aussi une sacré paire ! Et s'il n'y avait pas Kagami dans le coin, KISE ce qu'il pourrait se passer entre eux... (oui j'aime les jeux de mots... vous aviez remarqué ?! xD)
Je ne suis pas certaine de vous dire à demain pour le 22, mais à bientôt pour sûr ! :)
