Réponses aux reviews !
IceQueen = Merciiiiiiiiiiiiiiiiii o/ La version finale de ce texte est cool. J'espère aussi que l'esprit shônen soit avec elle^^
Yuedra = Oui, c'est un boulet sans aucun talent XD Je vais galérer à tout bien écrire, à mon avis. Sakura ne veut pas devenir ninja pour elle-même, parce qu'elle a le meurtre en horreur. Elle a lu tellement de fanfic ou genre, l'OC se transformait en machine à tuer qu'elle est en mode "how about no". C'est VRAIMENT une humaine de notre monde, avec les droits de l'Homme et tout. D'ailleurs c'est pour cela qu'elle fait des entorses aux canons de temps en temps. Pour sauver des gens. Sakura aime la puissance, c'est vrai, mais pas le meurtre. Pour des raisons évidentes. Et merciiiiiiii o/
Avant d'aller dormir, j'avais décidé de me lever à cinq heures le lendemain, afin de m'entraîner au renforcement musculaire jusqu'à sept heures.
Étant donné que me lever aux aurores — ou comme ma mère dirait, se lever aux horreurs — relevait de l'effort colossal, je regrettais mille fois cette décision le matin même. Ma motivation avait réussi à me tirer du lit, mais il me fallut au moins une bonne dizaine de minutes pour que mon esprit sorte de la brume dans laquelle il était plongé.
Après, je dus sortir par la fenêtre de ma chambre en marchant sur le mur. Me livrer à cet exercice demeurait ceci dit dangereux pour une enfant en bas-âge. Si je tombais, la chute me tuerait.
Une fois dehors, je marchais jusqu'au parc près de chez moi. Je ne pris pas le risque de bondir de toit en toit, à cause de mon échec physique à l'académie. Accomplir des prouesses restait hors de ma portée.
Mon premier exercice, que j'avais tiré tout droit d'un livre dans la bibliothèque de l'académie, consistait à s'échauffer. J'avais emprunté toute une collection sur le taijustu, de débutant à avancé, pour des aspirants ninjas. Je ne pouvais pas accéder au rang genin. À ma grande surprise, la notion de repos existait. Pour ceux qui l'ignorent, l'entraînement de Gaï et Lee n'était guère recommandé pour les gens de mon monde. En effet, le duo ne s'arrêtait jamais de travailler. Or, dans mon monde, tout du moins, ces efforts perpétuels n'auraient engendré que blessures graves et ralentissement de la progression globale. C'était du surentraînement, tout simplement.
Lorsque les gens de mon monde travaillent leurs muscles, ils créent en fait des micros-lésions. Le corps tente alors de les soigner lors du repos, et fortifie les muscles de par ce procédé. Or, si on ne lui en laissait pas le temps, le corps ne pouvait pas devenir plus fort.
Et autant, quand Naruto n'était à mes yeux qu'une fiction, je pouvais justifier le manque de réalisme. Là, je devais trouver une explication rationnelle, ne serait-ce que pour réussir mes examens. Et les livres sur le taijustu m'apprirent une chose étonnante.
En effet, le chakra n'était pas la seule composante dans l'explication des capacités extraordinaires des ninjas. L'altération des muscles prenait une grande part de responsabilité, elle aussi.
Ne me faites pas dire ce que je n'avais pas dit : je n'avais aucune expérience en médecine. Cependant, j'avais déjà vu des écorchés lors de mes cours de dessin avec modèle vivant. Or, beaucoup de muscles que j'avais dû dessiner une bonne centaine de fois avaient changé de forme, de place, ou de taille dans les livres sur la taijutsu. Ces derniers expliquaient que l'environnement, la génétique, et le chakra avaient grandement influencé le corps des êtres humains.
Je n'avais cependant jamais réalisé à quel point. Bien sûr, je me doutais qu'avoir un organe particulier n'était pas exactement une surprise : je pensais notamment aux yeux, surtout des Uchiha et Hyuga. Mais là, j'avais l'impression que l'intégralité du corps avait été profondément modifiée.
Des questions se bousculaient dans ma tête, mais je décidais de les garder pour plus tard, lorsque j'aurais mis la main sur un livre de médecine.
En attendant, je décidais de me focaliser sur mon objectif. A savoir, renforcer mes muscles avec l'énergie bleutée. Et bien évidemment, sans trop le faire. En effet, cette dernière pratique aurait sans doute le même effet que d'ouvrir les huit portes : mon corps ne pourrait pas le supporter. C'était le principe même de les ouvrir : mettre un trop plein de chakra sur ses muscles qui, par conséquent, se brisent. Il y avait une limite pour quelque chose.
Fort heureusement — ou malheureusement, cela dépendait du point de vue — Sakura avait beaucoup moins d'énergie que la normale. Dans le manga, elle avait une excellente maîtrise, mais je me rendais désormais compte pourquoi. Au contraire de Naruto, elle ne pouvait pas se permettre de gaspiller ne serait-ce qu'une once de chakra. Ayant hérité de son physique, je me devais donc d'avoir un contrôle parfait, ou j'allais mourir d'épuisement de chakra.
…
Une fois échauffée, le second exercice m'attendait. Malheureusement, j'étais déjà en train de cracher mes poumons, car l'endurance était aussi renforcée par l'énergie bleutée. J'avais l'impression d'avoir fait une séance complète de musculation, alors je décidai de prolonger mon temps de pause. Je savais que je devais adapter les exercices au début.
Bon.
Comment faire en sorte que mon chakra renforce mon endurance, ma force, etc. ? Parce que visiblement, se contenter de concentrer mon chakra dans mes jambes résulterait uniquement d'un échec cuisant. Que devais-je faire pour résoudre ce souci ?
Après avoir fait quelques essais sur mon corps, j'abandonnai pour l'instant. Je ne résoudrais pas cette énigme aujourd'hui, et j'étais déjà psychologiquement épuisée. Cependant, je devais encore accomplir une tâche. En effet, comme je maîtrisais le henge, j'avais décidé de commencer la création de plusieurs fausses identités. L'intérêt étant de pouvoir travailler afin de me payer des heures de psychothérapie bien méritées, la sécurité sociale n'existant pas à Konoha. Grâce à mes professeurs, du moins ceux qui voulaient m'enfermer dans ce qu'ils appelaient une maison des fous, j'avais appris que la psychologie était considérée comme une nouvelle mode étrangère à la limite du charlatanisme plutôt que comme une science. En temps que village militaire à la technologie douteuse, Konoha n'était guère intéressé par l'état mental de ses soldats. C'était encore plus mis en évidence quand on savait que Tsunade, bien que traumatisée, avait été désignée pour devenir Hokage sans aucune prise en charge au préalable…
Cette nouvelle m'avait un peu déçue, ceci dit. Je comptais sur des psys pour me tirer de l'endroit sombre où je me noyais, mais bien que je sois cliniquement malade, il semblait que je ne pouvais pas trop compter sur eux…
J'avais cependant décidé de continuer sur cette voie, en espérant un jour trouver une solution. J'avais donc embarqué avec moi, en plus des livres sur le taijustu, des livres sur le camouflage et la tromperie.
Étant Sakura, je savais une chose : il fallait que j'apprenne la médecine. L'une des raisons qui m'avaient poussée à devenir une kunoichi était le nombre de personnes proches de la mort que Sakura avait soignées. Et puis, si je pouvais fabriquer des médicaments grâce à cela, notamment des anti-dépresseurs, ce serait bénéfique.
Ma première identité serait celle d'un vrai genin, dont j'aurai volé le visage. Je comptais m'en servir afin de tromper la vigilance du bibliothécaire de l'académie. Il me fallait lire des livres de médecine, qu'on ne trouvait que dans certains rayons interdits aux aspirants ninjas.
La seconde me permettrait, en tant que civile, de trouver du travail et d'aller chez le psychologue.
Quant à la dernière, je prendrai l'apparence de Shusui Uchiha, afin d'accomplir quelques tâches un peu plus complexes…
En effet, il fallait que je sauve le clan Uchiha. Ils ne méritaient pas de mourir, il devait y avoir un moyen. Je ne pouvais pas ne pas tenter quelque chose. J'avais déjà réfléchi à la possibilité d'avouer la vérité à mes parents pour sauver les Uchiha. J'étais prête à le faire. Mais j'avais plusieurs problèmes : premièrement, ils ne me croiraient probablement qu'après le massacre. J'étais déjà la fille bizarre du village, alors si jamais je racontais la vérité, sans rien, sans preuves irréfutables…
Deuxièmement, ils questionneraient mon savoir. Cependant, s'ils savaient que j'étais une adulte, on m'enfermerait en prison. Je me répétais mais je n'étais toujours pas réincarnée. Je n'étais pas une enfant, mais une adulte. Une adulte d'un autre monde, certainement pas une citoyenne de Konoha. On croirait sans doute que j'étais une espionne venue d'un autre pays.
J'inspirai à fond, avant de regarder l'heure. Six heures quarante. Arf, je n'avais plus le temps…
Ce fut complètement lessivée que je rentrai discrètement à la maison. Je me glissai sous les couvertures après m'être changée. Mon lit, je l'aimais. Malheureusement, quelques minutes plus tard, Mebuki m'appela pour que je descende prendre mon petit déjeuner.
Je descendis manger en pyjama. Je m'assis à la table, silencieuse. Je sentis le regard de ma mère me suivre.
— Bonjour, marmonnai-je, alors que mon père entrait dans la pièce.
Le petit-déjeuner se passa dans un silence assez inhabituel. Je décidai de briser le silence.
— Vous avez bien dormi ?
…
Oui, je n'avais pas de bons sujets de conversation. Mes "parents" acquiescèrent.
— Sakura, demanda finalement ma mère. A quelle heure tu dois aller à l'académie ?
A huit heures.
— J'aimerais y être à sept heures cinquante, répondis-je.
Ma mère eut une expression indéchiffrable.
— Alors va te doucher, finit par dire mon père. Tu sens la transpiration, et il est déjà tard. Fini de manger d'abord.
— … d'accord.
Wow. On aurait pas pu faire plus gênant. Je sentais donc mauvais à cause de mon effort physique. Note à moi-même : prendre une douche après l'effort et avant de rencontrer les parents à l'avenir.
Plus tard, j'étais devant l'académie. Il était cinquante-cinq, et j'espérais ne croiser personne, car j'étais toujours fatiguée. Malheureusement, un certain professeur était là, et engagea la conversation avec moi. Tant pis, j'allais y aller après les cours, ou pendant la pause de midi… oh mais j'y pensais, peut-être qu'il pouvait m'aider…
— Iruka-sensei, dis-je en sortant mes livres de taijustu. Pourriez-vous m'aider pour quelques concepts ?
Le concerné me regarda bizarrement. Bah quoi ?
— Tu sais lire ? s'étonna t-il.
… ah oui, j'oubliais. J'étais une cancre. Une cancre qui ne devait pas savoir lire au vu de son âge.
— Oui, reconnus-je. J'ai appris, mais il faudrait que vous m'aidiez sur ces points…
Mon professeur resta muet pendant que je lui expliquais mon problème. En effet, que faire pour améliorer l'efficacité de ses muscles à l'effort ? Il devait y avoir un moyen non ?
Iruka-sensei m'écouta patiemment, mais ses yeux étaient ailleurs. Je sentais qu'il me réévaluait complètement. Me prenait-il pour une abrutie ? Ce n'était que de la lecture, bon sang ! J'espérais qu'il n'allait pas m'empêcher de continuer sur cette route… mais au moment où je pensais cela, une sonnerie retentit. Les cours commençaient, quelle tristesse. Les élèves s'agglutinèrent. Je vis Naruto et Sasuke. Je me dirigeais vers le premier. Une chose me taraudait depuis hier. Ces deux-là étaient les seuls élèves que je connaissais. Ino n'était pas là, Shikamaru non plus, en bref, personne. Juste Naruto et Sasuke. Et je ne comprenais pas pourquoi. Enfin, si, mais j'avais peur d'avoir raison.
Vous vous souvenez que Naruto avait raté trois fois l'examen de l'académie? Je m'étais toujours demandée pourquoi il n'était pas plus âgé que les autres élèves. Eh bien, j'avais le pressentiment désormais qu'il avait simplement commencé l'école plus tôt. Non pas vers huit ans, comme c'était la norme — la plupart des enfants s'inscrivaient à cet âge — mais bel et bien vers cinq ans. Trois ans avant le reste du groupe. Ainsi, il avait tout le loisir de passer l'examen trois fois. Quant à Sasuke… eh bien, je me doutais que le massacre des Uchiha allait avoir un rapport. Il survenait pendant qu'il était à l'école, et il ne serait guère étonnant qu'il ait besoin d'un peu plus que de quelques semaines pour s'en remettre. Ne serait-ce que parce qu'enterrer sa famille allait être une tâche colossale.
Certes, trois ans semblait un peu trop, mais je savais d'expérience que ce n'était pas impossible. J'avais vécu des traumatismes dans mon ancienne vie. Et il m'avait fallu beaucoup plus de trois ans pour m'en remettre, alors qu'on était loin, très loin du choc que Sasuke avait dû ressentir. Personnellement, même après dix ans j'étais toujours en dépression, donc bon.
Ce jour-là, Iruka-sensei me donna un test pour estimer mes capacités de lecture. Le premier test où j'eus cent points. Au vu de la grimace d'Iruka, j'étais quasi-sûre qu'il pensait que j'échouerais lamentablement. Et pan !
Soyons honnête, je commençais sérieusement à détester mes professeurs. Ils me traitaient comme une pestiférée. Je ne montrais rien, mais intérieurement je bouillais. J'allais leur prouver que j'étais capable de devenir une ninja. La meilleure ninja.
Vint l'entraînement physique. On allait lancer des kunai et d'autres armes. Sasuke fut le meilleur, et Naruto prit cela comme une attaque personnelle. Je sentis l'esprit de compétition s'emparer de lui. Il tentait de surpasser Sasuke, sans succès. Il finit avant-dernier de la classe. J'étais la dernière. Décidément, j'étais exceptionnellement mauvaise en entraînement physique. Pas juste moyenne. Exceptionnellement mauvaise. Chose normale, vu que je ne pouvais pas m'aider de chakra lors de l'effort. Iruka ne fit rien, me forçant à me débrouiller. Son inaction déclencha quelque chose en moi que je n'aurais pas cru possible dans mon ancien monde.
En effet, j'allais avoir de la haine envers Iruka-sensei. A cause de la manière dont il nous traitait, moi et Naruto. J'allais cependant devoir ronger mon frein : au moindre faux pas, je risquais d'être virée de l'école.
Ou du moins, c'était ce que j'avais prévu, jusqu'au soir même. Je n'avais jamais été très patiente, et je réagissais souvent à la provocation. De ce fait, j'explosai le soir même auprès de mes parents. Après trente minutes à me plaindre, je me sentais beaucoup mieux, mais mes parents beaucoup moins. Ils semblaient abattus, voire tristes.
Je tentais de les rassurer, sans grand succès.
Les jours suivants, on ne me vit plus qu'à la bibliothèque, en classe ou sur le terrain d'entraînement. A ma grande surprise, j'étais souvent accompagnée de Naruto dans ce dernier lieu, et nous étions des partenaires d'entraînement. Nous nous entraidions. Et il adorait l'esprit de compétition. En parallèle, j'essayais de renforcer mes muscles quand j'étais au repos. J'améliorais mon contrôle et ma perception du chakra en parallèle. J'avais un plan pour devenir meilleure.
En effet, si je ne pouvais pas renforcer mes muscles à l'effort, c'était parce que je ne savais pas comment faire. Mais si j'améliorais ma perception, je pourrais peut-être "regarder" comment mes camarades le faisaient. Grosso modo, si je pouvais sentir le chakra affluer dans leur muscles, je pourrais en comprendre les mécanismes, afin de les reproduire. Je passais les semaines suivantes à améliorer ma perception dans cet unique but. J'appelais cela scanner les gens.
Au bout de deux mois, j'ai reçu mes premières notes. Et autant dire que ce n'était pas terrible. J'étais excellente en théorie, mais j'avais zéro dans les exercices physiques. Prévisible, mais quand je voyais que Sasuke était un génie sans bosser autant que moi… c'était énervant. Bon, j'avais l'habitude, mais quand même.
En parallèle, mon anniversaire approchait à grand pas.
Et je n'avais personne à inviter. Le problème de ne pas avoir de potes et d'être détestée par la moitié de sa classe.
Du coup, j'ai décidé de prendre les choses en main. Littéralement.
En effet, au lieu de passer du temps à convaincre la plèbe, j'allais plutôt le passer avec mes parents… et Naruto, que j'avais invité. Mais à la tête de mes parents, je sentais que ma décision n'était pas unanime. Du coup, je décidai de faire deux fêtes. Une chez mes parents, et une chez Ichiraku, avec Naruto.
Mes six ans promettaient d'être géniaux, mais malgré moi, l'inquiétude commençait à me gagner. En effet, on était en mars, et Sasuke avait son anniversaire en juillet. Étant donné la différence d'âge entre lui et Itachi, il était probable que lors de ses six ans, soit les onze ans d'Itachi, ce dernier devienne capitaine Anbu, et massacre sa famille. Il fallait que je fasse quelque chose. Il était hors de question de faire comme 99 % des SI que j'avais lues dans mon autre vie. Rester sans rien faire face à ce massacre, c'était au-dessus de mes forces, et tant pis si je devais en mourir. J'allais faire quelque chose. N'importe quoi.
Sinon je ne pourrais pas vivre avec ce sang sur les mains. Parce que c'était cela, du sang sur les mains. Je ne pourrais jamais me cacher derrière des excuses plates. Et j'étais pas encore prête à tuer. Certainement pas. Peut-être dans le futur, mais pas maintenant. La culpabilité me dévorait déjà. Cela ne faisait que cinq ans que j'avais quitté mon monde, mais les principes dudit monde étaient toujours imprimés en moi. Et la propagande de Konoha n'avait pas encore modifié cet état de fait.
Alors, oui, peut-être que je mourrai. Peut-être pas. C'était le principe de base du risque. Et j'allais risquer ma vie pour sauver celle des autres.
Je doutais sincèrement de mettre ma famille en danger. Mais j'allais effectivement risquer ma vie.
