Réponses aux commentaires :
IceQueen : Tes commentaires me font toujours très plaisir ! Et oui, cela fini toujours en catastrophe. En vrai, je pense que si Non-Sakura était plus âgée, elle aurait totalement pu sauver le clan Uchiha. Mais elle a six ans, et elle a de grosses difficultés. Jamais elle n'aurait pu affronter Itachi en un contre un. Jamais on ne l'aurait cru si elle avait avoué ce qu'elle savait. Du moins, pas avant le massacre. Et il fallait que tout le monde soit au courant, pas seulement l'entourage de son amie.
Yuedra : Oui, exactement ! Il est moins énergétique mais pour Non-Sakura, cela fait toujours un choc. En fait, Naruto a réussi la théorie avec la moyenne. Je pense que ses mauvaises notes ont commencé quand il a voulu avoir de l'attention. Du coup, avant il était moyen, voir bas en théorie, mais il arrivait à passer. Et pour le scanner et implanter le chakra, malheureusement non. Comme dit, elle doit être immobile pour le faire et la personne qu'elle scanne soit faire un marathon pendant qu'elle scanne. C'est pas compatible d'une part, et d'autre part, malheureusement Sakura n'est pas un ordinateur. Elle peut chercher des infos, mais elle ne peut pas les sauvegarder et les implanter dans un disque-dur externe. Ce serait trop beau. Tout son problème c'est qu'elle doit apprendre à faire un truc que les gens font inconsciemment. Elle doit connaître les mécaniques qui font que, puis les répéter jusqu'à ce que cela deviennent une seconde nature.
Concernant la structure du cerveau de Sakura, elle a été altérée malheureusement. En général, le traumatisme modifie aussi le cerveau, d'où le besoin parfois de médicaments pour s'en sortir. Ceci plus l'autisme, et tu as un combo de l'enfer. Cependant, il est à noter que Sakura n'était qu'adaptée au système scolaire. On voit pas tellement son intelligence autrement que quand il s'agit de faire des tests d'écoles...
Bien sûr que j'ai la réponse du pourquoi. Z'êtes pas prêt, niark niark.
Pour le reste, c'est dit dans ce chapitre, du coup, bonne lecture !
Mon manuscrit avait été rejeté par toutes les maisons d'éditions de Konoha.
En rétrospective, j'aurais dû comprendre que l'édition d'un village militaire devait trier ses livres et censurer les écrits blasphématoires. Or, bien qu'ils soient sur le déclin, dire des Uchiha qu'ils comptaient détruire le village ne passerait pas. Cependant, j'attendais encore la réponse de ces potentiels éditeurs, quand le massacre avait eu lieu.
Je ne savais pas quel jour exactement c'était. Le canon n'était guère précis. Mais quand Iruka-sensei annonça que Sasuke quittait l'académie, je n'eus nul besoin d'explications pour comprendre. Dès la sortie des cours, je décidai de me rendre à l'hôpital pour confirmer mes soupçons. Comme nous étions en vacances auparavant, j'ignorais totalement depuis quand il était là-bas. Sur le chemin, je me mis à courir.
A ma grande surprise, des journalistes se tenaient là-bas.
Je ne sus que plus tard la vraie raison de leur venue. Sur le coup, je crus qu'une célébrité s'était faite hospitalisée. Sans doute était-ce la détresse qui m'empêchait de voir la vérité.
Ils étaient là pour Sasuke.
Le massacre avait eu lieu au début des vacances, et avait rapidement fait le tour de Konoha. Quelques maisons d'éditions s'étaient alors souvenu de mon manuscrit, et, devant les ressemblances étranges avec les informations, l'avait finalement publié après. Sous des titres provocateurs, comme "la vérité derrière le massacre des Uchiha". Pendant ma dernière semaine de vacances, le village tout entier s'était révolté. Mes livres, bien que mal écrits, se vendaient désormais comme des petits pains, mais soyons honnêtes, je n'allais pas réclamer l'argent aux éditeurs, et ils le savaient : c'était un scandale d'une ampleur phénoménale, et l'auteur de ce livre était recherché activement par tout le monde. Je n'avais pas précisé mon nom aux éditeurs, — enfin si, mais c'était un faux — .
Si je me manifestais, j'allais finir la corde au cou, donc c'était hors de question. J'avais tout fait pour couvrir mes traces, je n'allais pas faire tout capoter maintenant.
Comment les maisons d'éditions avaient-elles réussi à publier mon manuscrit en si peu de temps, je l'ignorais. En fait, je recevais parfois des informations incohérentes de la part de ma seule source d'information, soit mes parents. Le problème d'être rejetée, c'était que personne ne voulait te parler. Cependant, au fil des jours, je remarquais quelque chose de clair.
Sasuke allait bientôt rejoindre le groupe des pestiférés.
De fait, certaines personnes exigeaient qu'il soit exécuté, car il représentait une menace pour Konoha. Outre le fait que je trouvais cela plus que honteux après le sacrifice d'Itachi, je savais que la vérité le rendrait malheureux. Que penserait-il maintenant que tout se savait ? Même Naruto, que je considérais pourtant comme un être moralement droit, émettait une opinion inquiétante sur le sujet. Ulcérée, nous nous étions disputés sur le sujet.
Bien sûr, nous nous étions réconciliés, mais cette attitude de sa part me surprit autant qu'elle me blessa.
Mon ami ne connaissait pas la solitude, car je l'avais accepté dès le départ. Oh, oui, il en avait un vague souvenir d'avant l'académie, mais… c'était comme s'il avait oublié.
Ce fut à ce moment-là que je me jurais de devenir l'amie de Sasuke, coûte que coûte.
Après de longues, très longues semaines où tout le village protestait chez l'Hokage, y compris mes parents, je commençais à stresser. Il était difficile de garder une composure auprès de mes parents. Autant avec mes camarades, c'était facile : ils ne me parlaient jamais. Autant avec mes parents… je voyais bien qu'ils s'inquiétaient.
J'étais inquiète car les ninjas allaient me trouver. J'étais bonne pour me cacher, mais pas à ce point-là.
Vous devez vous demander comment se fait-il que personne ne doutait de la légitimité de ces écrits.
Le problème était que les éditeurs, qui avaient vu en mon livre la possibilité d'amasser de grosses sommes d'argents, avait survendu le livre auprès du public. Ils disaient qu'ils l'avaient reçu des mois avant et tous se battaient pour les droits. De plus, comme ils avaient dévoilé le livre EN MÊME TEMPS, il était difficile de croire à un simple canular, surtout avec le massacre qui avait eu lieu. Il n'y avait aucune base solide, pas de preuves en béton, mais la chasse aux Sorcières avait commencé. Des preuves circonstancielles, c'était largement suffisant.
Je plongeais dans la dépression à pieds joints, et ma psy ne comprenait pas. A cause de moi, Sasuke allait, dans les prochaines années, devenir un pestiféré. Tout le monde savait ce qui s'était passé. Le fameux coup d'État des Uchiha. Depuis des années qu'ils étaient considérés comme des lépreux à cause des machinations de Danzô, ce livre avait été la goutte d'eau qui avait fait déborder le vase.
Je savais qu'au fond, ce n'était pas ma faute. Mais cela me rongeait. Cela me rongeait atrocement.
Et ce fut la raison pour laquelle je dus redoubler une deuxième fois mon année. Je n'allais vraiment pas bien, et il m'avait fallu toute mon énergie pour surmonter cet obstacle.
J'avais désormais sept ans, et je savais que cette année serait l'année de la dernière chance. Si je n'y arrivais pas, eh bien… je resterais civile, probablement. Iruka-sensei m'avait prévenue, ce qui avait empiré mon état.
Après cette période catastrophique, où je fus amorphe, je décidai de recommencer à travailler, et de me ressaisir. J'avais encore tant de choses à accomplir… mais je trouvais à peine la motivation.
Au bout d'un moment cependant, je réussi à me plonger dans mes études de nouveau. Je continuais ma route, en un sens. Oh, j'avais toujours des moments où je ne pouvais juste pas. Mais je parvenais à me pardonner désormais. Je pouvais étudier.
Et là, Danzô explosa le canon par inadvertance.
…
Plus jamais j'essaye de sauver les Uchiha. Plus jamais.
Du côté du chef de Konoha, après des mois et des mois de bataille du gouvernement contre le peuple, Danzô fit une apparition publique avec lui où il s'accusa de tout.
… non, il ne l'avait pas fait de bon cœur.
Une info capitale avait fuité : il avait été confirmé qu'il avait volé les sharingan. Personne ne savait ni comment, ni pourquoi, mais cela avait rendu la population de le village complètement cinglée. La chasse au sorcière avait escaladé et des affaires de violences entre les ninjas et civils commençaient à paraître dans la presse. Le monde devenait de plus en plus fou.
Personnellement, j'avais ma théorie sur le sujet. Mais franchement, je ne saurais vous expliquer ce qui se passait exactement. J'avais sept ans, bon sang. Personne n'allait m'expliquer ne serait-ce que les infos officielles. Et qui sait ce qui pouvait se passer dans les coulisses ? Et au final, sans doute pour sauver sa peau, l'Hokage avait dû ordonner à son vieil ami de plaider coupable. Ce qu'il avait fait, même si cela signifierait un emprisonnement ou carrément sa condamnation à mort…
Le jugement dura des mois et des mois, mais au final, Danzô fut reconnu coupable, et Konoha retrouva sa sérénité. Cela prit du temps, mais quand la justice fut rendue, les civils furent satisfaits. Bon, il y avait quelques irréductibles qui grognaient que le Troisième aurait aussi dû passer à la casserole. Mais ce qui m'inquiétait le plus, c'était l'opinion unanime du village que Sasuke devait être exécuté.
C'était dégoûtant.
Je me mis encore plus de monde à dos en décrétant que j'étais contre l'idée, mais j'étais véhémente là-dessus.
Finalement, le concerné ne fut pas exécuté. Le jugement rendu par le tribunal du village concernant cet enfant fut respectueuse des lois. Encore heureux. Mais je sentais que si ledit enfant revenait dans notre classe, mes camarades risquaient de le harceler. Il allait falloir faire quelque chose si jamais il décidait de devenir ninja.
J'espérais pouvoir protéger Sasuke, mais je ne savais pas exactement comment réagirait Naruto si je l'accueillais dans le groupe. En tout cas, il était hors de question qu'il reste seul.
Dès la rentrée, je me plongeais dans mes études, tant en soins médicaux qu'en taijustu. Cette année, je devais absolument passer.
Je concentrais mes efforts sur les exercices physiques, et la fabrication d'anti-dépresseurs.
Et au final, après quelques semaines supplémentaires d'efforts, je parvins à mémoriser tous les muscles et leur fonction.
…
Cependant, il fallait désormais que je passe à la pratique, et bon sang, cela promettait d'être long. Renforcer le bon set de muscle consciemment requiert une précision et un contrôle du chakra monstrueux. Il ne fallait pas juste balancer du chakra sous ses pieds ! C'était le bon set de muscle, au bon moment, et juste une fraction de seconde, et RAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !
Ce jour-là, je poussais un hurlement de rage qui résonna jusqu'à Suna. TOUTES les fanfictions où une OC se réincarne s'accordent à dire que renforcer ses muscles avec le chakra, c'était FACILE. Décidément, j'étais une cancre. Une cancre vous dis-je ! La Naruto des OCs… quoique non, monsieur était l'élu d'une prophétie.
Fort heureusement, cette dernière partie ne me prit "que" quelques mois supplémentaires. Grr.
La vie reprit son cours. Je parvins à créer des anti-dépresseurs la veille des examens de fin d'année.
J'étais alors dans un état plutôt catastrophique, alors j'accueillais ces médicaments avec joie. Bien qu'ils ne firent réellement effets que les semaines suivantes, ma joie était telle que je pus accomplir l'examen sans trop stresser. Je réussis d'extrême justesse, mais je réussis tout de même. Il m'avait fallu du temps pour m'ajuster à mes nouvelles capacités en matière de sport. Mes notes en théorie étaient excellentes, mais j'étais toujours en retard physiquement. De fait, comme les autres enfants s'étaient entraînés dès le début en renforçant correctement leur muscles, ils avaient une endurance que je ne possédais pas encore. Il fallait que je compense en renforçant encore plus mes muscles…
En parallèle, je volais désormais de manière régulière des parchemins de la bibliothèque. Et là vous vous demandez sans doute : comment parvenais-je à faire cela ?
Avant de répondre, je voudrais vous poser une question.
Comment Naruto, le pire élève de l'académie, était-il parvenu à pénétrer le bureau de l'Hokage avec sa combinaison orange fluo ?
… Non, vous n'y êtes pas, je ne prends pas mon ami comme comparatif. Alors oubliez deux minutes le fait que je volais des parchemins, et répondez à la question.
Alors… comment ?
Hé bien, tout simplement parce qu'il faisait partie du village.
…
… oui bon, dit comme cela c'était incompréhensible. Laissez-moi vous expliquer.
Le plus dur dans le village, ce n'était pas de voler quoi que ce soit, non. Le plus dur, c'était d'entrer.
Dans l'animé, on croirait qu'avec Itachi, Pain, Sasuke et Orochimaru qui entraient et sortaient comme s'ils étaient chez eux, c'était facile d'entrer dans Konoha, mais il n'y avait pas plus faux. En fait, le souci c'était que les chefs de guerre avait pensé ses défenses en termes de guerres entre pays. Aucun ninja d'un village étranger ne pouvait poser l'orteil chez nous sans qu'ils soient informés et que les défenses soient aussitôt déployées. Cependant, les déserteurs existaient, donc ils pouvaient entrer bien plus facilement. En revanche, si quelqu'un d'autre tentait la même chose, il serait exactement dans la même situation que le détenteur du rinnegan : contraint de devoir combattre toute notre force armée à lui tout seul. Admettez qu'à moins que cette personne soit… disons…très fort,il n'allait pas l'avoir, son parchemin. Même un légendaire Sannin n'avait pas osé le faire seul, et Pain avait dû raser le village avant de trouver Naruto. Donc bon.
Cependant, Konoha avait un problème. Un apprenti ninja n'était pas vraiment jugé comme une menace, au contraire des ninjas en soi. C'était pour cela que Mizuki était si convaincu que l'un de ses élèves pouvait lui fournir un rouleau de techniques si fourni. Certes, ce dernier allait voler le rouleau, mais si un chuunin s'y collait, cela aurait été considéré comme de la trahison pure et simple. Un apprenti-ninja qui volait un rouleau ? C'était pour faire une farce, il ne savait pas ce qu'il avait entre les mains. Mais un ninja qui le fait ? C'était un traître qu'il faudrait pendre. Naruto s'était fait prendre, en plus. Certes, il avait pu le voler, mais tout le monde l'avait poursuivi par derrière.
Voilà pourquoi le « cancre » avait réussi à prendre le rouleau.
Quel rapport avec moi qui volait des parchemins de genins ?
TOUT ! En tant qu'aspirante ninja, je n'étais pas une menace, donc la sécurité de la bibliothèque était ridicule. Mais surtout, je volais des parchemins que personne ne voulait. Sérieux, vous connaissez des gens qui veulent voler des parchemins contenant des techniques de genins ? Tout ninja digne de ce nom connaît ces techniques, je volais des trucs de base ! En plus, en temps que citoyenne, même découverte les gens se contenterait de me taper sur les doigts, mais ils seraient plus inquiets que je me blesse qu'autre chose.
Ainsi, je pus commencer, en parallèle de mon entraînement physique pour rattraper les deuxièmes années, mon entraînement aux soins médicaux. J'avais longtemps hésité, je devais l'admettre. Maintenant que Danzô avait fait exploser le canon, je ne savais pas si devenir ninja était une bonne idée. J'étais devenue ninja parce que j'étais Sakura, pour respecter le canon, mais là il était en miette. Du coup, je pensais m'orienter vers les soins médicaux, avec une spécialisation en psychologie. Il fallait que cette branche se développe.
J'avais aussi pensé à laisser tomber la carrière de ninja, pour reprendre le dessin afin de devenir mangaka, mais bon, je ne pourrais sans doute pas sauver les nombreuses vies que Sakura avait sauvé si je m'engageais sur cette voie.
Sasuke revint de l'hôpital vers mes huit ans, et dès le premier jour, je savais qu'il allait être rejeté.
