Bonjour les gens !

Personnellement, je vais bien. Mon apprentissage de la programmation avance bien, j'ai fait un dating sims sur le godot dernièrement. Je pense aussi à effacer un de mes comptes insta, parce que j'en ai trop. C'est terrible mais vrai. Trois comptes pros, c'est l'horreur les gens XD

A part cela... hum. J'ai beaucoup dessiné, et écrit o/ Vous avez fait quoi de beau ?

Réponses aux reviews :

Yuedra : Pour les Uchiha, c'est vrai qu'un jour il faudrait que quelqu'un les sauve. Personnellement, je pense que si Non-Sakura avait été plus âgée physiquement, elle aurait pu les sauver, même si cela signifiait affronter Itachi en 1 vs 1. Elle refuserait ce massacre quand bien même le village risquerait gros. Du coup, avec plus de capacités, elle aurait pu les sauver, et elle aurait tenté de trouver une solution pour le coup d'état. Quant à Sasuke... en vrai, je pense que pour l'instant, il est plus ou moins coincé. Il peut pas juste déserter maintenant, il est trop faible. Il est honteux de son clan, en plus.

Ouais, mais son cerveau conserve quelques aspects de la Sakura d'origine. C'est juste que... ben elle a beaucoup de bagage quoi, qui ont modifié son cerveau.

Oui, les problèmes avec Sakura sont immenses.

Pour le redoublement, tu verras bien ! Ouais, mais ces anti-dépresseurs sont assez primitifs. Non-Sakura s'est beaucoup appuyé sur des recherches faites par Tsunade sur le cerveau. En effet, celui-ci est différent du notre sur certain points, et bien mieux documenté. Y'a aussi eut des médicaments qui pouvaient aider avec la dépression bien plus que pour ce à quoi ils étaient prévu à la base. Elle part pas de rien, non plus.

Et pour Naruto, t'a totalement raison !

Merci pour ton commentaire o/

IceQueen : Merci beaucoup o/ Merci de dire que j'écris bien, et n'hésite pas à relever les fautes U_U Ouais, Non-Sakura a des soucis clairs. D'autant que bon, tout le monde cherche l'auteur du bouquin.


Le premier jour où Sasuke revint, je l'attendais de pied ferme à l'entrée de l'académie. Naruto, à mes côtés, avait les bras croisés.

Quand le concerné nous vit, il fronça les sourcils, et ses membres se tendirent. Évidemment, il avait fallu que mon ami blond ait l'air d'être profondément énervé.

Cependant, malgré son air bougon, j'appliquai mon plan. Nous tenions une pancarte sur laquelle était écrite "bon retour". Une fois affiché, nous la plantâmes au sol et nous nous approchâmes de lui. J'avais un grand sourire, mais Sasuke semblait sur ses gardes. Il était immobile.

— Je suis Sakura, et voici Naruto. Nous sommes venus te demander de rejoindre notre groupe.

Silence. Aucune réaction.

— Je ne vais pas te mentir, tu risques gros ici. Et je n'ai pas envie que tu sois blessé plus que de raison.

Cette fois-ci, le concerné fronça les sourcils. Il ouvrit la bouche, la referma, avant de déclarer de manière hautaine :

— Je n'ai pas besoin de votre aide. Votre pitié ne m'intéresse pas.

Je sentis la colère de Naruto s'enflammer. Outch. Prévisible. J'avais cependant prévu le coup :

— Au contraire, tu en as besoin. Et ne prends pas notre aide pour de la pitié. Ici, à Konoha, nous sommes tous les trois des pestiférés. Dis-toi que nous comprenons ta situation.

Cette fois, Sasuke grinça des dents.

— Tu te moques de moi ? s'écria t-il. Comment peux-tu comprendre ?

La tension était électrique. Le petit bonhomme semblait sur le point d'exploser.

— Dis-moi, rétorquai-je. Que sais-tu de nous au juste ? N'étais-tu pas de ceux qui nous ignoraient ?

BAM ! Coup bas. Avant qu'il ne puisse répondre, je continuais :

— On ne sait pas pourquoi Naruto est exclu, mais tu sais que c'est le cas non ? Quant à moi, tout Konoha me regarde comme si j'étais un danger public, une folle qu'on devrait mettre à l'asile. On a une certaine réputation dans ce village. Alors, oui, on comprend, parce que sur ce point-là, on est dans la même situation et je ne veux pas que tu ais à subir ça tout seul. Alors, si tu as besoin de quoique ce soit, fait-nous signe ok ?

Les autres élèves commencèrent à affluer.

— Naruto, soufflai-je, range la pancarte, sinon ils vont se moquer de lui.

Ce dernier s'exécuta en grommelant. Il la décolla du sol et la rangea dans son sac. Cependant, la plupart des enfants nous lancèrent des regards noirs. Certains souriaient méchamment, mais aucun ne nous approcha pour nous dire ce qu'il y avait de drôle.

— Je considérerai ta proposition, me snoba Sasuke avant d'aller voir sa classe, composée des autres futurs genins.

Je retournai dans ma propre classe, qui était un an en avance par rapport à celle du brun, ce qui signifiait que Lee, Tenten et Neji étaient mes camarades. Naruto était deux classes au-dessus, et il passerait son premier examen l'année prochaine. Malheureusement, à priori il ne réussirait pas. Je n'étais jamais parvenue à le faire étudier plus que de raison, et il avait déjà oublié ce qu'était le chakra. Je ne savais pas trop comment l'aider sur ce sujet. Je connaissais la nature de son problème, certes, mais je ne savais pas comment le résoudre. Il ne m'écouterait pas sur ce sujet, en plus.

— Entraînement aujourd'hui, annonça mon nouveau professeur.

En effet, Iruka-sensei s'occupait de la classe des nouveaux cette année. A sa place, nous avions quelqu'un d'autre désormais: Mizuki-sensei. Il était sympathique avec moi, mais je me souvenais trop bien du canon pour oublier ce qu'il avait fait. Malgré tout, je restais polie.

Nous nous rendîmes au terrain d'entraînement. Nous nous échauffâmes, puis notre professeur nous mis en groupe. Ce ne fut cependant que lorsque mon nom et celui de Neji furent prononcés que je sentis le stress me gagner. J'allais l'affronter ? Mais il était carrément mon ennemi naturel, il allait me rendre complètement incapable de me défendre en fermant mes tenketsu ! Quelle horreur, je serais comme une civile de mon monde, de nouveau !

Le membre de la Bunke et moi nous nous mîmes en rang. Je concentrais mon chakra dans mes jambes, afin d'être assez rapide pour éviter la fermeture de mes tenketsu. De son côté, mon adversaire avait son byakugan d'activé. Il fronça les sourcils.

— Intéressant, dit-il comme s'il s'adressait à une sous-merde, Sakuraté, je ne pensais pas que tu savais manipuler du chakra.

Ah, il me voyait donc amasser l'énergie bleutée dans mes pieds… et comme c'était quelque chose que l'on devait faire consciemment si on voulait amasser une telle somme, il l'avait remarqué…

— Commencez ! déclara Mizuki-sensei, qui se souciait autant de l'insulte proféré par le membre de la Bunke que de ma situation.

A peine avait t-il dit cela que mon adversaire fonça sur moi. Je parvins à éviter son premier coup, mais il me fut impossible d'en asséner un. Saleté de point souple. Je vis deux doigts foncer sur mon bras, mais je lui fauchai les jambes. Malheureusement, il se saisit de ma manche et je tombai avec lui. A partir de là, nous roulâmes sur le sol, chacun tentant de dominer l'autre avec de la force brute. Je coinçai les avant-bras de Neji au sol avec mes mains, le rendant inapte à utiliser ses techniques. Il coinça mes jambes avec les siennes, et nous nous retrouvâmes bloqués. Il avait beau être au sol, je ne pouvais pas bouger sans libérer un de ses membres. Il me fit un grand sourire.

Sourire par lequel je répondis avec le coup de boule le plus fort que je puisse faire. Du sang coula de mon front, alors que la tête de mon adversaire percutait le sol avec violence.

— Outch, marmonnai-je. C'est douloureux.

Je ne me sentais pas très bien. Alors que l'autre était en train de perdre connaissance, je vis le sol se rapprocher.

Quand je me réveillai, j'étais à l'infirmerie de l'académie.

Je me redressai, ma tête vrillant de douleur. Outch, la prochaine fois, je renforcerais mon front avec plus de chakra.

Je tournai la tête, mes yeux tombèrent sur Neji, un lit à côté de moi, qui était déjà réveillé et me fusillait du regard.

— Je dois dire que tu es incroyablement bête, me railla t-il, le bandage sur son front se couvrant de sang. T'assommer avec ton propre coup, il fallait le faire.

… ah. Oups. J'étais pas douée.

— On est là depuis quand ? demandai-je.

— Toute la journée, déclara la voix de Naruto. On est venus te voir après les cours.

Je poussai un couinement en voyant le blond qui s'était matérialisé à ma gauche, en compagnie de Sasuke. Je remarquai que le premier tenait le second par la manche, et que le brun semblait bouder. Ou du moins, vouloir être partout ailleurs qu'ici. Naruto semblait ulcéré, mais tentait vainement de sourire.

Il y eut un silence.

Un très long silence, pendant lequel je fixais, stuéfaite, mes deux compagnons. Avant de me rappeler d'un détail. Mais au moment où j'ouvrais la bouche, quelqu'un ouvrit la porte.

Rock Lee entra dans la pièce avec des fleurs.

Nous l'observâmes faire, sans un mot. Sans doute parce que nous étions surpris.

Moi :

— Je rêve, c'est ça ? Depuis quand Lee t'envoie des roses ? demandai-je au meilleur de notre classe.

Celui-ci eut un sourire hautain.

— Les fleurs ne sont pas pour lui, Sakura, dit Sasuke, qui semblait profondément agacé.

Mmh ? Au moment où il disait cela, cependant, Lee déposa une rose à son chevet. Je ricanais devant l'air interloqué de Neji.

— Tiens, fit le futur disciple de Gai, je t'ai apporté cette fleur pour ton rétablissement.

Pendant qu'il discutait avec son futur coéquipier aux yeux blancs, Naruto s'approcha de mon oreille et souffla :

— Tu le connais ?

— Oui, il est dans ma classe, expliquais-je. Il s'appelle Lee, je crois.

Le concerné se retourna vers moi, et nous nous figeâmes.

— Euh… bonjour… que fais-tu ici ?

Silence. C'était bizarre de le voir ainsi, sans sa combinaison verte.

— Mademoiselle Sakura… fit Lee en s'approchant de mon lit.

Je me figeai. Pardon ? D'où il utilisait des titres honorifiques pour s'adresser à moi ? Serais-je tombée dans une dimension parallèle ou, par miracle, les gens me respectaient ? Ah moins que...

Oh non, ne me dites pas qu'il comptait me déclarer son amour.

— Je veux vous affronter, déclara t-il.

De nouveau, il y eut un silence.

Et puis Naruto, Sasuke et Neji éclatèrent de rire.

Sur le coup, je ne compris pas ce qu'il y avait de drôle. A vrai dire, j'étais carrément choquée de leur comportement qui, à mon sens, sortait de nulle part. D'autant que deux d'entre eux semblaient snobs. Cependant, j'eus bientôt les réponses à mes questions.

— Eh bien, Sakura… je veux pas être méchant mais… commença le blond, qui essayait visiblement de ne pas trop rire.

— La pire… haha, tu veux… un combat… avec la pire élève… de l'académie ? ricana mon rival de la classe.

— Tu devrais… parler, rétorqua le brun, tu as presque perdu contre elle.

Et pan ! Prend-toi cela dans la face, Sakura ! Comment ça j'avais perdu ? Mais le pire fut quand Lee en rajouta une couche.

— C'est justement pour cela que je veux l'affronter ! Si elle ne s'était pas assommée toute seule, elle aurait gagné ! Alors qu'elle est considérée comme la pire !

… était-ce mon imagination, ou j'étais en train d'être détruite verbalement ? Non ? Ah.

… attendez, Neji n'était pas inconscient lui ?

— Cela n'a aucune importance, elle était coincée, rétorqua Neji. Une victoire reste une victoire. J'ai simplement dû aller à l'infirmerie à la fin des cours pour ma blessure qui s'est rouverte, mais j'étais pas sur un brancard, moi.

Cette phrase me fit ricaner.

— C'est ça, sauve ta réputation tant que tu le peux encore, parce qu'avant la fin de l'année, je vais te battre mon petit.

Celui-ci eut, de nouveau, un sourire hautain.

— Ramène-toi, dit-il. Parce qu'après tu n'en n'auras pas l'occasion, Sakuraté.

Okay. Maintenant que j'avais passé l'objectif d'être dans la moyenne, il fallait que je sois excellente. Nouvel objectif intermédiaire donc : battre Neji à plates coutures. Quelques heures plus tard, je sorti de l'infirmerie avec mes deux compagnons. La guerre était déclaré, alors j'avais accepté le défi de Lee.

Le lendemain, je me levai donc à mon heure habituelle, me changeai rapidement et sortit par la fenêtre.

Lee m'attendait devant chez lui. Je le saluai d'un hochement de la tête, et nous partîmes en direction d'un des parcs autour de chez moi, l'endroit où je m'entraînais d'habitude. Nous avions convenu la veille que le duel aurait lieu très tôt le matin, car je ne pouvais pas après. Nous allions aussi désormais nous entraîner ensemble au taijustu. Naruto et Sasuke avaient cependant refusé de venir, sans doute à cause de l'heure. Même mon ami en devenir avait hésité, étant donné qu'il n'était pas sous la tutelle de Gai.

En chemin, nous commençâmes l'entraînement, de manière involontaire.

En fait, Lee et moi sautions rapidement sur les toits, utilisant sans vergogne nos capacités hors du commun. Quand je pense que je me souvenais encore de quand je ne pouvais pas accomplir ces prouesses. Lee avait commencé à vouloir me dépasser, et je lui avais rendu la pareille, parce que je voulais simplement lui montrer où était le chemin, d'où le fait que je passais en premier. Puis, il m'avait de nouveau dépassée en m'observant du coin de l'oeil.

J'avais alors compris qu'il proposait une course.

— Okay mon bonhomme, avais-je alors murmuré.

L'esprit de compétition prit le dessus sur moi, et j'accélérais à fond. Je partis sans prévenir comme une fusée. Une distance se creusa entre nous pendant un court moment, le temps que Lee comprenne ce qui se passait. Puis, je sentis son chakra se rapprocher dangereusement de moi.

Notre course improvisée se finit quand nous arrivâmes sur la clairière dans laquelle j'avais l'habitude de m'entraîner seule. A ce moment-là, je passai la ligne d'arrivée en même temps que Lee. Mais genre au centimètre près. Je m'arrêtai net, alors que Lee se prit un arbre. Visiblement, il avait tout donné pour cette course, tandis que je n'étais qu'à une vitesse de croisière. Le pauvre.

Il se redressa cependant assez vite, et nous commençâmes donc notre entraînement à deux. Au départ, c'étaient nos entraînements solos habituels, puis Lee proposa de faire le duel.

Nous commençâmes notre combat comme à l'académie. Il avait été décidé que nous faisions uniquement du taijustu — pas comme si l'on savait faire quelque chose d'autre.

Les coups s'enchaînèrent. Au départ, Lee et moi, fûmes surpris par les techniques de l'autre. En effet, d'une part, j'avais volé énormément de techniques dans la bibliothèque de l'académie. Et cela se voyait presque immédiatement, au premier coup d'œil. Même dans mes entraînements en solo, si quelqu'un m'avait espionnée il aurait compris. Ce qui me surprenait un peu plus, c'était que Lee… n'était pas dans le même cas.

Ce fut une hécatombe.

Bientôt, je me retrouvais à utiliser mon chakra dans mes muscles de manière consciente, afin de frapper plus fort. J'avais l'intention de développer la même force que Tsunade, mais pour l'instant j'arrivais à peine à avoir la force d'un adulte. Mais contre Lee, c'était largement suffisant. Mon poing heurta de plein fouet la joue de Lee qui s'envola en arrière. Heureusement, ni lui ni moi n'étions sérieux, sinon ce coup l'aurait assommé, et j'aurais eu plus de mal à percer sa défense. Sans compter les ecchymoses supplémentaires.

Lee se réceptionna sur ses jambes, mais il avait visiblement le tournis. Il tomba à terre, et forma avec ses mains un stop.

— J'ai besoin d'une pause, déclara t-il.

Je regardai l'heure. Il était presque sept heures. Et merde, j'étais en retard, ma mère me tuerait si elle savait pour mes entraînements et je voulais pas prendre le risque, c'était évident.

— Désolée Lee, je vais devoir te laisser, c'est la fin de l'entraînement.

— Ah… bon ? Enfin… tant mieux…

Il semblait complètement lessivé. Je n'allais pas mentir, cette séance m'avait fait comprendre que j'étais encore loin d'avoir un niveau potable en taijustu. Même si, soyons honnêtes, le fait qu'il demande une pause après avoir fait un Paris-marseille me rassurait au plus haut point. J'étais tout aussi crevée que lui. Mais à la fin de la journée, j'étais debout et il était assis.

Bref, dès qu'il fut relevé, je lui proposai une course jusqu'à chez moi. Il accepta, l'épuisement se lisait sur son visage, avec la compétition et une étrange… déception ?

Trop épuisée pour me poser des questions, je laissai couler pour le moment.

— Même heure, demain, décrétai-je alors que nous arrivions chez moi, bien plus lentement qu'auparavant.

Les semaines suivantes furent horrible.

Déjà, il fallut un total de deux semaines à l'intégralité de ma classe pour apprendre à invoquer leur chakra. Ha. Hahaha. Hahahaha. Pour rappel il m'avait fallu un an. En tout cas, il allait me falloir plus longtemps pour m'en remettre.

Ensuite, je décidai de me renseigner sur la psychologie dans les rayons de genins. Et autant dire que c'était une catastrophe. Autant le côté arracher des infos était présent, autant le fait de guérir grâce à la psychologie, c'était encore un domaine inconnu.

Les seuls articles potables venaient d'autres nations, c'était dire à quel point c'était pété. J'appris énormément de techniques théorique de manipulation, mais aucune concernant la santé et le bien-être d'un esprit neuroatypique, par exemple. J'essayais de me renseigner sur les divers handicaps, et autant il existait plein de choses pour les handicaps physiques, autant c'était le désert niveau psychologie. Je suis sérieuse, il n'y avait rien, que dalle, sauf peut-être des articles clairement psychophobes. Dans un village militaire, les neuroatypiques étaient vus comme des pestiférés. Ils ne pouvaient pas devenir ninjas si jamais il avaient un diagnostique officiel et parfois ce n'était même pas nécessaire.

Moi, j'avais de la chance, je passais pour alliste. Mais je continuais de courir, même cachée. Bon, au vu de ce que je voulais faire, je n'allais pas mettre de vie en danger. Vu que je m'entraînerai pour être médecin sur le terrain, je passerai ma vie à soigner les gens, et tant pis pour le canon. Hors de question que je tue qui que ce soit, non mais.

Et enfin, je me faisais battre par Neji assez souvent. Bon, certes, je le mettais en difficulté de manière systématique, et il savait qu'à la moindre erreur, je fondrais sur lui. Mais il était tellement vigilant que je parvenais tout juste à faire, parfois, des égalités contre lui. Grr.

Ce fut donc en déprimant que je rentrai chez moi, un soir où je réfléchissais à des stratégies pour le vaincre.

Mon "père" m'attendait devant l'entrée. Il avait un balai à la main.

— Il faut qu'on range ta chambre, dit-il. Dépêche-toi de venir.

Son ton était étonnement calme. Son visage m'indiquait cependant son agacement.

Bon, j'avais toujours été bordélique, il est vrai.

Mais en voyant l'état de ma chambre qui avait été retournée sans dessus-dessous, je me posais de vagues questions. On aurait dit qu'une bombe y avait explosé.

Mon père eut alors la bonté de m'expliquer qu'est-ce qui s'était passé :

— Des policiers sont venus, expliqua t-il. Ils ont fouillé toute notre maison. Il semblaient à la recherche de quelque chose, mais ils n'ont rien trouvé.

Hein ?

— COMMENT ? Qu'est-ce qu'ils vous voulaient ? Papa ? Papa, tu dois leur avouer tes crimes, rends-toi !

Mon "padre" me regarda bizarrement. Il semblait ulcéré, confus et surtout… incertain.

— Mais non, ma chérie, ce n'est rien, mentit-il. Je... c'est sans doute rien.

J'insistai :

— Je vois bien que non. Qu'est-ce qui s'est passé ?

Il eut un silence. Puis mon père me déclara :

— Secret !

Traduction : je ne te dirai rien. Bon sang. Il était agaçant.

Je boudai, mais je n'obtins aucune réponse, ni de lui, ni de ma mère.

Comme pour améliorer ma situation, à partir du lendemain, je commençais à avoir des problèmes à l'école, et dans les boutiques de Konoha. Visiblement, mon amitié avec Sasuke allait m'attirer pas mal de problème.

Jusque là, j'en avais quand même eu, mais pas à ce point là. J'avais toujours eu le chic pour attirer les harceleurs. Dans mon ancienne vie, j'avais eu des problèmes à l'école pour cette raison. Mais je m'en étais toujours sortie. Je savais pertinemment que mon amitié avec les deux autres allait m'attirer des ennuis, en conséquence, j'avais préparé le coup. Loin de l'ignorer, j'avais développé des stratégies dès mon introduction à l'académie. Je ne pouvais pas me battre à l'époque, la faute à mon manque de maîtrise de chakra. Par exemple, j'avais utilisé le clonage à outrance. Je distrayais mes harceleurs avec mon clone, pendant que je m'échappais. Ou alors, je restais fermement collée avec Iruka-sensei ou Naruto, quand ce n'était pas les deux. Ce dernier pouvait me protéger si on en venait aux mains.

Maintenant que je maîtrisais mon chakra cependant, je massacrais la plupart des gamins et leurs aînés qui avaient eu le malheur de tenter de me harceler. Neji n'en faisant pas parti, personne n'en parlait, car se faire battre par Sakuraté était une honte. Naruto et Sasuke, de leur côtés, se donnaient à cœur joie à défoncer leurs propres réfractaires, avec ou sans mon aide.

En revanche, avec les adultes qui nous rejetaient, je ne pouvais pas simplement les tabasser. Le problème, c'est que notre trio était malheureusement trop connu. Mes parents avaient cessés de m'emmener à certains endroits, comme le parc ou les magasins, car on y trouvait systématiquement des problèmes. Par exemple, une fois, on s'était fait virer car un autre client se montrait difficile et infect. Le manager était venu, et il avait ordonné à la sécurité de nous faire sortir. La raison ? Il croyait que c'était nous qui causions tout ce raffut. Quand je sortais seule avec de l'argent de poche pour acheter des sucreries, j'étais souvent arrêtée par la police, et la plupart des marchands cherchaient la moindre excuse pour me virer. Que ce soit en ne me donnant pas la somme exacte d'argent qu'ils me devaient quand j'en donnais trop, à dire que j'étais arrogante et hautaine, toutes les raisons les plus ridicules y passaient.

Du coup, je passais un temps fou avec l'identité que j'utilisais pour aller à la psychothérapeute… dans les magasins, où là bizarrement, il n'y avait plus aucun problème.

Malheureusement, je ne pouvais pas me transformer avec Naruto et Sasuke. On était pas censés avoir appris cela au programme, malheureusement, et je ne voulais pas dévoiler ces capacités… parce que je craignais alors qu'on fouille dans ma vie privée, et découvre des choses compromettantes. Du coup, je subissais les discriminations de plein fouet. J'avais appris à ne pas perdre mon calme, peu importe le nombre d'insultes qu'on me lançait.