Réponses aux reviews :

Yuedra : Gai-sensei est THE sensei. Il est cool, non mais oh. Et oui, il a compris XD Tout le monde pensait que Sakura s'est juste réveillée et est devenue une bonne élève par la bonne force des choses. Mais lui il sait. Et c'est cool !

Battre Neji est une étape importante, mais cela va le changer bien plus qu'il ne le croit... et pas dans le bon sens.

Ahhaha, pour Sasuke, t'es pas prête XD Il cache bien son jeu.

La présentation de Kakashi a été totalement copiée. Je pense que Sakura va le rendre fou. Et c'est la question. Je sais pas, peut-être dans des bonus.

Hijiri Saito : Le pire, c'est que Sakura est sérieuse à 10000%. Si elle t'entendait, elle rougirait. Et elle est pas tellement devenue forte. Malheureusement.

Minilod et isabelclara71 : Merci beaucoup^^ j'espère que vous continuerez de me suivre o/


J'aimerais dire que l'examen de Kakashi-sensei allait être simple. Que, grâce à notre travail d'équipe, nous allions parvenir à le vaincre. Que j'étais devenue si forte que je pouvais enfin le battre facilement.

Malheureusement pour moi, j'avais accompli ce que n'importe quelle OC réincarnée parvenait à faire aisément : obtenir de bonnes notes à l'académie. Si vous avez lu des fanfictions sur le sujet, vous le savez sans doute aussi bien que moi. N'importe qui d'autre aurait mieux fait. Après tout, vous me connaissez. En plus d'être malchanceuse, j'avais une certaine tendance à planifier en avance et à calculer toutes les possibilités. Or, je savais pertinemment qu'affronter Kakashi-sensei serait un désastre, tout simplement parce que Sasuke ne jouerait pas le jeu.

Il allait refuser notre aide, ne serait-ce que par fierté. Si notre mentor nous divisait, il était fort probable que notre camarade nous trahisse et nous abandonne dès qu'il le pourrait. Il planifiait potentiellement de devenir déserteur et de tuer tout citoyen de Konoha, après tout. Certes, il y avait des chances que non, mais je préférais rester sur mes gardes au cas où. Du coup, j'avais une bonne dizaine de plans.

La tactique la plus simple me semblait être d'être franc avec eux, mais Kakashi-sensei découvrait que j'avais percé à jour son examen, il nous testerait d'une autre manière, bien plus retors, et là Sasuke nous ferait défaut.

Le lendemain, après mon entraînement matinal, je rejoignis mes deux coéquipiers en retard. Ils se fusillaient du regard et, quand ils me virent, un étrange silence s'installa. Sachant que Kakashi-sensei ne se montrerait pas avant quelques heures, j'avais commencé à discuter :

— Tenez, déclarai-je. Voici les informations que j'ai pu obtenir sur lui.

Je sortis de mon sac une page du bingo book, un tome de Icha Icha Paradise que j'avais lu entièrement la veille, et le dossier de l'académie sur les malheureux élèves qui avaient passé les tests des clochettes. En grande amatrice de lemon, j'avais adoré le livre de Jiraya.

— Sakura, tu sais que c'est illégal de voler les affaires de l'académie, non ? m'informa Sasuke, qui avait compris comment je m'étais procurée le premier et dernier élément.

— Bien sûr, mais j'en ai rien à carrer. Et puis, c'est juste une photocopie.

Mon coéquipier leva les yeux au ciel, pendant que l'autre haussa un sourcil, surpris. Je ne lui laissais pas le temps de discuter ceci dit.

— De ce que vous voyez, malgré ses airs de clown, il est compétent. Son surnom est "Kakashi au Sharingan", donc à priori il a reçu un transplant.

Sasuke s'étouffa presque.

— Il a le sharingan ?

Je hochais la tête.

— A priori.

— Mais comment est-ce possible ? Je croyais que nous seuls l'avions.

Mais Naruto était perdu :

— C'est quoi le sharingan ?

Sasuke se tourna vers lui.

— C'est une faculté spéciale que tous les Uchiha ou presque possèdent. Il faut cependant l'éveiller, et personne d'autre ne peut le maîtriser.

Je décidais d'ajouter :

— D'où l'idée qu'il a dû avoir un transplant. Son œil gauche est probablement celui qui le possède.

Les Uchiha étaient cependant un sujet sensible, car Sasuke grogna :

— Ce chien a dû les voler…

Ah, cela se voyait qu'il avait de mauvais souvenirs, merci Danzô.

— Probablement pas, sinon il aurait été forcé par ton clan de remettre l'œil, dis-je alors que mon ami tournait vers moi des yeux énervés mais surtout surpris. Il l'avait bien avant que les Uchiha disparaissent. De plus, un transplant nécessite des connaissances médicales.

Je le savais car c'était l'une des premières choses que j'avais apprises, avec la manière d'analyser un poisson pour voir quelles capacités spéciales il avait, ce qui, apparemment, était la première étape avant le corps d'un ninja.

— Il a dû se le faire greffer à la mort d'un Uchiha en mission, conclus-je. Mais bref, revenons à nos moutons. Le test.

Sasuke resta silencieux, ses yeux lisant et relisant le bingo book, comme si le surnom de notre sensei allait disparaître.

— Je ne sais pas du tout ce qu'il prépare, expliquai-je, mais y'a pas cinquante solutions. Soit c'est théorique, soit pratique, soit les deux. Dans les deux cas, on doit tricher pour Naruto.

Celui protesta, mais Sasuke déclara :

— Pourquoi l'aider exactement ? Ne faudrait-il pas se concentrer sur nous ?

— Si c'était le cas, rétorquai-je en levant les yeux au ciel, assez agacée, ils ne nous répartiraient pas dans une équipe pour nous tester.

Pourquoi devait-il tellement être chiant sur ce sujet. Il pouvait pas juste aider des amis ?

— Chaque équipe est peut-être formée pour le sensei, pour qu'il puisse nous noter individuellement, tenta Sasuke en me snobant.

Bon point.

— Peut-être. Tu veux prendre le risque ?

— Peut-être bien.

Je haussais les épaules, mais intérieurement j'étais ulcérée.

— Comme tu veux, mais je ne crois pas une seconde que tu vas prendre ce risque. Arrête de jouer à ce genre de jeux.

Il y eut un silence.

— Outre le fait que c'est vache de dire cela cash à ses seuls amis, c'est juste… idiot.

La tête de Sasuke valait des millions en cet instant. Je lui expliquai mon raisonnement :

— Si tu ne nous aimes pas au point de vouloir potentiellement nous faire échouer, alors redevient un civil, qu'est-ce que tu veux que je te dise. En plus, tu comptes retrouver Itachi et raser ce village comment si t'échoues ? S'teuplait quoi.

J'ajoutai :

— Je n'apprécie pas tes piques, d'autant que neuf fois sur dix, c'est juste de la provocation. Y'a rien de concret, c'est juste un test à la con, et j'aimerais que tu cesse d'agir comme si on allait te poignarder dans le dos.

Sasuke n'appréciait pas. Il fronçait les sourcils, et son expression s'assombrissait.

— Sans le sacrifice d'Itachi, tu me parlerais sur un autre ton, murmura-t-il.

Je haussais un sourcil. Mon interlocuteur avait toujours été ennuyeux dans l'animé, mais là on atteignait un sommet.

— Le coup d'état aurait détruit Konoha, et il faut être un idiot pour ne pas le voir. Je regrette profondément leur disparition, d'autant qu'ils n'étaient que des marionnettes de Danzô.

Le coup partit tout seul. La prochaine chose que je savais, Sasuke venait de me gifler.

— Je crois qu'on a pas mis les choses au clair, toi et moi, éructa t-il. Je te hais de tout mon être, Sakura Haruno.

Et là, Naruto se jeta sur le brun.

— Tu lui parles pas comme cela après tout ce qu'on a fait pour toi !

Je me relevai et rejoignis mon ami dans son combat.

Une fois immobilisé, je m'assis sur le torse de ma victime, qui n'avait pas eu la force de nous vaincre tous les deux.

— Je ne sais pas trop pourquoi tu me détestes, soupirai-je. Je veux dire, non seulement je ne suis pas contre toi, je suis même avec toi. Du coup, je vais partir du principe que tu mens sur cela aussi.

Au vu des yeux de Sasuke, je sentais que ma décision de croire en lui se solderait très certainement par une mort certaine. J'allais surveiller mes arrières au cas où.

— Allez Naruto, on saucissonne ce clown.

Quelques heures plus tard, notre mentor apparut, alors que nous étions en train de manger. Bien évidemment, n'étant pas une cruelle personne, j'avais tenté de donner à manger à Sasuke qui avait refusé net. Ce qui me donna envie de l'éviscérer. Cependant, j'avais faim, et on attendait le fils de Croc Blanc depuis trop longtemps, j'avais donc fini par abandonner.

— Je vous demanderais bien pourquoi Sasuke est attaché à ce poteau, déclara notre mentor avec flegme, à la grande satisfaction du concerné qui se mit à sourire, avant de le perdre quand notre sensei ajouta : mais je m'en moque. Ne vous avais-je pas dit de venir le ventre vide ?

Je lui offris mon plus beau sourire colgate.

— Vous nous avez demandé de venir le ventre vide, pas de ne pas manger sur place. En plus, vous avez aussi déclaré que le rendez-vous était à cinq heures.

— Je devais aider une vieille dame…

— Et moi, remplir mon estomac. Vous en voulez ?

Les épaules de Kakashi-sensei s'affaissèrent.

— Qu'ai-je fait pour mériter cela ? se lamenta t-il.

— Vous n'êtes pas venu à l'heure. Bon, on fait le test ?

A ce moment-là, le ventre de Sasuke gargouilla.

— Il n'a pas mangé ?

Cette fois-là, ce fut Naruto qui répondit :

— Sakura a essayé de le nourrir, mais impossible de lui faire ouvrir la bouche.

— Vous auriez pu le détacher.

— A la seconde où vous faites cela, il va tenter de me tuer. Il aime pas avoir tort.

Notre mentor semblait vouloir être partout, sauf ici. Il se massa les tempes.

— Très bien. Puisque c'est comme ça, je vois qu'il faut que je vous redresse par moi-même pour que vous écoutiez mes ordres.

La seconde suivante, il frappait dans notre estomac à mon ami et moi, si fort que j'en recrachais toute ma nourriture. Un instant plus tard, nous étions en train de vomir notre déjeuner, sous le regard pétillant de Sasuke.

Bien évidemment, j'insultais copieusement le Jônin dans ma tête.

Je fis signe à Naruto, qui possédait visiblement la même haine que moi envers Kakashi-sensei. Il me fit un grand sourire, qui voulait tout dire.

Une fois que nos ventres gargouillèrent, notre mentor nous expliqua les règles, qui me firent lever les yeux au ciel.

— Un commentaire, Sakura ?

Je réfléchis.

— Oui. Vous allez regretter vos actions, nous trois allons vous faire mordre la poussière.

Sasuke ricana, comme s'il se moquait de moi.

— Tu ne passeras pas genin, Sakura, dit-il.

Je me tournais vers lui :

— Si t'a pas compris le but de ce test, c'est que vraiment t'es idiot.

— Vraiment ? C'est quoi alors ? s'exclama Naruto.

— Je t'expliquerais plus tard, quand on aura notre plan pour attaquer l'autre. Et avant que tu ouvres la bouche Sasuke, crois-moi, rien ne m'aurait fait plus plaisir que de te voir affronter un Jônin seul. Mais il faut être réaliste.

— Bon, ça suffit. Vous connaissez les règles, maintenant, commencez.

J'attrapai la main de mon ami blond avant de me tourner pour prendre celle de Sasuke… qui avait disparu.

Je lâchais un juron qui aurait fait trembler mes parents.

Naruto et moi disparûmes à notre tour.

...

J'aimerais dire qu'il ne fut pas extrêmement satisfaisant de voir Sasuke enterré vivant quelques minutes plus tard. Mais soyons honnêtes, j'avais ri aux larmes.

— Tu disais Sasuke ? me moquais-je. On fait moins le fier hein.

Les yeux du concerné se froncèrent alors que Naruto et moi riions aux éclats. Cependant, je restais sur mes gardes. Après avoir essuyé une dernière larme, je décidais de ne pas le sortir de là avant qu'il ait entendu notre plan.

— Bon, maintenant que tu as fini de faire le difficile, venons-en au plan.

— …. tu ne m'aides pas ? dit le brun.

Je poussais un long, très long soupir d'agacement. Et je décidais de l'ignorer.

— Du coup… on va bluffer, expliquai-je. On va simplement dire qu'on refuse d'abandonner nos amis. Par contre Sasuke, tu devras le faire séparément de nous, histoire que ce soit crédible.

Le concerné me regarda bizarrement.

— Kakashi-sensei n'est pas un idiot. Il nous a vu, et grâce à tes bêtises, il sait pertinemment que tu n'admettras pas tes fautes.

— Euh… Sakura… ? Pourquoi exactement tu veux qu'on abandonne ce test ? dit Naruto, qui grimaçait. C'est un peu…

— Ah, vous voilà ! s'exclama une voix bien trop familière.

Ses yeux rivés sur son livre, un certain fils de Croc Blanc sorti des buissons.

J'inspirai à fond.

— Kakashi-sensei ? J'ai décidé de laisser les clochettes aux deux autres.

— Hein ?

— Vous savez, déclarai-je, je n'ai pas particulièrement envie d'être sous votre tutorat. Vous forcez la discorde avec vos élèves, et même si Sasuke est grognon, cela reste mon ami. On est censés être soudés, et si je dois jouer à ce genre de jeu, je préfère retourner à l'académie. Puis-je partir maintenant ?

Il y eut un grand silence. Puis Naruto répliqua :

— C'est hors de question ! Si tu pars, je vais me retrouver seul avec lui et ce sensei débile. Si on s'allie, on peut prendre les clochettes et laisser Sasuke se démerder. Ou alors je viens avec toi.

Je grimaçais au mot "débile", mot qui, à mon sens, se rangeait dans la même catégorie que "attardé", "autiste" etc., mais je ne laissais rien paraître.

— Mais Naruto, on va être constamment séparé à cause de ses jeux de sadiques. Je ne veux pas m'opposer à toi.

— Bien sûr que non, on ne va pas être séparés. On est amis non ?

Je commençais à hésiter :

— Tu es sûr… ? Je te fais confiance Naruto, mais regarde comment Sasuke a aussi facilement retourné sa veste…

— Oublie-le deux secondes. Il n'est pas notre ami à jouer constamment cavalier seul.

— Certes, il a tendance à être chiant. Mais si on le laisse, il va être tout seul.

Je fis une pause.

— Tu trouves sans doute que je suis bête. Et ne croit pas que je le choisis à ta place, parce que sérieusement, j'ai horreur des gens qui abandonnent leurs amis, et…

— Okay, stop, s'écria Kakashi-sensei. Je vous rappelle que vous êtes en test.

— Et bien, on choisit de vous dire d'aller vous faire…, l'insultai-je. On ne jouera pas votre jeu, et on deviendra quand même ninjas, ne serait-ce que pour vous faire chier.

Il y eut un grand silence.

— Je sens que vous allez être de véritables problèmes, se lamenta Kakashi-sensei. Mais vous êtes tous acceptés. Maintenant, aidez votre ami.