Réponses aux reviews :

Yuedra : Désolée pour la semaine dernière, impossible de répondre à cause d'une urgence. Du coup, réponse à tes reviews. Ouais, le monde de Naruto, pour moi c'est du Berserk japonais saupoudrée de shônen. Sérieux, Naruto devrait devenir thérapeute, il ferait un malheur. S'il n'était pas capable de convaincre ses ennemis de changer de camp, cette histoire aurait été bien plus tragique. Moi je dis, la vie de Kakashi est bien plus représentative du monde ninja.

Pour Kakashi... en vrai il est pas stupide. Y'a un truc derrière. Mais voilà quoi XD Pour moi en fait, il a juste pas les même valeurs que nous. Genre, il a été élevé et est devenu un ninja d'exception, certes. Mais inscrire ses protégés dans des examens mortels ne l'a jamais dérangé, sinon il n'aurait jamais inscrit ses élèves à l'examen chunnin. C'est pour cela que pour moi, il s'en bas les couilles. Ce que je veux dire par là c'est que Kakashi n'est pas gentil, dans le sens où il connaît la réalité des ninjas, et c'est pas une mère poule (quoique, selon Y peut-être.). C'est une autre forme d'amour pour moi. Genre "je te laisse te démerder, car je ne pourrais pas toujours te protéger.". Et c'est vrai. Chaque soldat doit doit être capable de se démerder. Oui, il les protégera en mission... mais il faut qu'ils volent de leur propre ailes. Je le vois comme cela moi.

Ah, la dopamine. En vrai y'a tellement de trucs qui me font dire que dans Naruto, leur physique est juste... surhumain ? Après, je pense qu'ils peuvent ressentir du plaisir, mais c'est justement pour cela que Non-Sakura est en position fœtale de sécurité. "Comment ils peuvent ressentir du plaisir sans la dopamine ?!"

Ouais, Non-Sakura est pas sortie de l'auberge. La deuxième épreuve sera bientôt là !


Torturer des gens n'avait jamais été mon passe-temps préféré.

Du coup, forcément, quand Ibiki me présenta un prisonnier à qui il fallait tirer les vers du nez, je ne pus me résoudre à utiliser la palette d'outils tout droit sortis de l'enfer qu'il m'avait proposé. Il croisa les bras, avant de me dire :

— Je te laisse te débrouiller du coup.

Avant de me laisser en plan, seule, avec ce ninja potentiellement dangereux.

Je m'attendais à deux situations possibles. Un, le criminel était un ninja de Konoha qu'on aurait déguisé, ou deux, c'était un vrai criminel, très certainement un ninja. Avec un peu de chance je tomberais sur quelqu'un que je connaissais déjà. Avec un peu de chance. Mais bon, moi et la chance, comme on le savait, cela faisait deux.

Quand j'entrais dans la cellule, j'observais en tout premier lieu tout ce qui m'entourait.

Étrange. La cellule était étonnamment en mauvais état. En si mauvais état même, que je me demandais vaguement à quel point l'endroit avait été dégueulassé volontairement. Une prison ne ressemblait pas à un foutoir normalement.

Au milieu, assis par terre, se trouvait donc mon criminel. La première chose que je remarquais chez lui, fût ses mains. Des mains de dessinateur acharné — Je le savais à cause de sa main gauche, qui avait une espèce de bouton. Mais je me devais de tester ma théorie, j'attrapais la main du bonhomme. Il y avait longtemps, j'avais appris à injecter du chakra dans le corps des autres, en les touchant. Je ne sais pas si vous vous en souvenez, c'était quand j'essayais de rattraper mes camarades de classe. Je pouvais récolter tout un tas d'infos sur les gens grâce à leurs muscles, leur chakra… Maintenant, il me fallait commencer l'interrogatoire en lui-même de ce fameux criminel. Ce qui m'intéressait particulièrement, c'était le cœur, et les muscles du visage. Si je pouvais toucher mon adversaire… je pouvais l'analyser, un peu comme si j'avais un détecteur de mensonge sur moi.

Je choppais donc le bras gauche du prisonnier, tendit son bras et touchait ses épaules, après m'être assise de manière à le toucher. J'allais l'attaquer sur tous les fronts.

Je lui injectais du chakra grâce à ce touché, tout en lui posant des questions. Je tentais de lui évoquer certaines choses mais il ne me répondait absolument pas, ce qui me força à deviner les réponses par moi-même. Le mec était ninja, c'était déjà sûr. Ses muscles étaient trop développés pour un civil. On m'avait suffisamment rabâché que la différence entre ninja et civils étaient énorme. On m'avait dit que les civils, comme ils ne développaient pas leur énergie, était comme des humains de mon ancien monde.

Je lui fis un bilan complet, concentrant mon chakra sur ses muscles, tout en feignant de m'intéresser à son chakra, qu'il protégeait plutôt bien. J'avais l'air ridicule mais j'appris énormément de chose sur ce mec. Je ne déconnais absolument pas. Je lui posais des questions où il ne pouvait répondre que par oui ou non, puis, je lui expliquais ce que j'avais appris de lui. Le temps passa, et on m'interrompit.

— Est-ce que je dois vous expliquer ce que j'ai appris de lui ? demandais-je. Je peux vous faire un exposé si vous voulez.

— Ce sera nécessaire, en supposant que vous ayez appris quoique ce soit.

J'aurais pu raconter sa vie tout entière et j'étais très fière de moi, il fallait l'avouer.

Évidemment, cela n'allait pas durer. C'aurait été trop beau.

Bientôt, je fus appelée par Ibiki, qui tenait mon rapport. Puis, il soupira.

— Je ne sais pas d'où tu tiens ces infos, mais c'est de la merde en boîte. Il a dû comprendre ta technique et la contrer.

Je me figeai.

— Je n'ai jamais vu quelqu'un manquer autant cette partie, je sens que tu devras fournir de gros efforts pour arriver à quelque chose de potable…

Je baissais la tête. Je savais que je ne sortirais pas d'ici avant la fin du mois, vu que c'était ma punition. En temps normal, j'aurais demandé à rentrer chez moi.

— Tu ne défends pas ce torchon ? demanda Ibiki.

Silence.

— Bien, maintenant, tu vas apprendre avec mes méthodes.

Gloups.

J'aimerais décrire les prochains jours comme plaisants. Mais soyons honnête, j'avais blanchi dès que j'avais vu les outils. Dès lors, on ne me lâcha pas d'une semelle. Cependant, le fait que j'apprenais lentement me jouait des tours. La section s'attendait à ce que je mémorise et applique des choses extrêmement rapidement. Et je n'y arrivais pas. Je devais constamment me surpasser, et cela me bouffait. Jusqu'au moment où il me fut impossible de continuer.

Et c'est là que j'eus une réalisation. Ou plutôt… je m'étais rappelée. De ce que j'étais. De comment j'étais. C'était comme l'Académie. Comme tout dans ma vie, il n'avait jamais existé une seule chose pour laquelle j'étais douée. Jamais. Alors, comme d'habitude, je devrais appliquer mes stratégies afin de rattraper tout le monde. Certes, on s'attendait de moi que je réagisse comme un Jônin. Sauf que durant ma vie entière, on avait toujours attendu de moi que je sois plus que ce que j'étais. Quelle différence maintenant ?

Les jours suivants ne furent guère plus agréables. Ibiki me critiquait constamment, mais je ne laissais plus ces critiques m'atteindre. Je devais m'améliorer. Je devais accepter les retours qu'il me faisait, et les appliquer. Et quand je ne pouvais pas les appliquer, je devais trouver une solution à ce problème.

Je décidais de noter les informations que j'apprenais, de traduire vers le français pour que personne ne comprenne. La nuit, alors que je dormais dans le lit de la première épreuve, je mémorisais tout. Ibiki, bien évidemment, voulu voir mes notes. Je les lui montrais, prétendant qu'il s'agissait de dessins qui m'aidaient à me souvenir. Il m'emprunta un de mes livres pour les analyser.

Il revint les jours suivants, et m'autorisa à "dessiner".

Pendant ce temps, les autres Jônins arrivaient petit à petit. La première épreuve n'était pas finie pour tout le monde. Ceux qui venaient étaient confiés à d'autres gens et apprenaient sous leur aile. Parfois nous étions ensemble, parfois non.

Je me liais d'amitié avec certains d'entre eux, même si la plupart me snobaient.

Ibiki m'épuisait mentalement. Autant je parvenais à comprendre la théorie, mais comme d'habitude, la pratique me faisait défaut. J'avais toujours eu du mal à incorporer les conseils qu'on me donnait.

Je dû interroger d'autres prisonniers aux côtés de mon mentor, mais avec ses méthodes. Je tentais cependant de peaufiner les miennes, tout simplement parce que je ressortais de ces séances de torture pures et dures, complètement détruite. Ibiki adorait la torture psychologique, et c'était extrêmement bien poussé. Selon lui, les gens ne devaient pas parler, mais ils devaient se taire, qu'importait ce que cela signifiait. Mon rôle au départ était celui d'apprentie, mais bientôt, il allait falloir que je mette la main à la pâte, et je m'y refusais net. Alors, je devais trouver une autre solution.

Cependant, à force de traîner avec Ibiki, je compris que ce sadique utilisait ses techniques sur moi. Son but était de voir comment je réagissais. Bien sûr, physiquement, il ne me faisait aucun mal mais… j'avais l'impression que je devais constamment avoir un masque autour de lui. Jouer la comédie. En vrai, ce n'était pas si difficile. Ne l'avais-je pas fait toute ma vie ? Avec mes parents, mes coéquipiers, tout ceux que je connaissais ?

Une petite voix me soufflait que c'était sans doute la raison pour laquelle mes attachements n'étaient pas aussi puissants que dans ma précédente vie. Le problème d'être un agent secret, c'était que vous deviez constamment mentir. Ce n'était ni agréable, ni joyeux. Au fond, j'agissais souvent par intérêt. Que ce soit être amie avec Naruto, ou même devenir ninja… tout était calculé. Ce n'était pas sincère.

Je secouais la tête en murmurant que je n'avais pas exactement le choix.

Mais franchement, j'en doutais fortement.

Et puis, un beau jour, Ibiki me prit à part et m'annonça :

— Tu vas maintenant participer à la seconde épreuve. Est-ce que tu es prête ?

Intérieurement, je criais que non.

— J'ai à peine réussi la dernière épreuve, et c'était plus un coup de chance qu'autre chose, donc franchement, non, mais ai-je le choix ?

Mais mon mentor m'avait contredit :

— Le prochain examen ne sera pas mortel. Il s'agit simplement d'une récolte d'information.

Il fit une pause, avant d'ajouter :

— Tu vas devoir appliquer tout ce que je t'ai appris.

Je marmonnais quelque chose comme :

— Ben c'est pas gagné.

Sauf qu'il m'entendit :

— Si tu échoues, je te forcerais à rester ici un mois supplémentaire, me menaça-t-il.

Au vu de mon expression absolument terrifiée, il se mit à sourire, de celui qui était flippant.

— C'est mieux.

Gloups.

Bientôt, je me retrouverais face à la deuxième épreuve : pendant une semaine, j'allais devoir interroger des prisonniers par dizaines.