Réponses aux reviews :

Yuedra : Tu peux prendre l'idée de Naruto thérapeute XD Allez, tu vas arriver à écrire !

Non-Sakura va voir le bout du tunnel dans ce chapitre... ou pas. En vrai elle va galérer. Comme d'hab. Mais en vrai, elle est pas douée.

Bonne lecture !


Mon plan B n'était pas prêt, et je n'avais strictement aucune idée de comment extraire des informations autrement que par la violence, merci Ibiki. J'avais beau me retourner la tête, je ne voyais pas de solution viable.

Enfin, si, potentiellement échouer au test volontairement, ce qui me garantissait de vivre encore plus d'horreurs.

Je frissonnais à cette pensée. J'étais déjà mentalement épuisée. Ces séances avec Ibiki m'avaient appris plein de choses, mais je ne voulais pas les appliquer.

Je savais pertinemment que je n'arriverais pas à inventer quelque chose sur le coup. Tout simplement parce que je ne fonctionnais pas comme ça. Je n'avais jamais, au grand jamais réussi quoique ce soit sans l'avoir préparé un minimum. Mais alors même qu'on me conduisait vers mon premier prisonnier, il me fallut m'y résigner.

Je devais… je devais trouver une solution.

Réfléchissons. Torturer quelqu'un ne pouvait pas vraiment lui arracher des informations correctes. Il avouerait n'importe quoi. Il me semblait que c'était aussi dit dans le canon, par nul autre que Ibiki-sensei. Pourtant, cela ne l'empêchait pas d'appliquer ces méthodes. Du coup, comment faire en sorte de leur arracher des informations sans qu'ils ne s'en aperçoivent ?

Sans rien savoir d'eux, c'était compliqué d'utiliser une technique qui fonctionnerait.

Ces techniques que Ibiki-sensei m'avaient enseignés… comment pourrais-je les modifier ?

Je me stoppais net. L'Anbu à mes côtés en fit de même.

— Qu'est-ce qu'on sait de ces prisonniers ? croassais-je.

Avec toute l'horreur que j'avais vécu, je n'avais même pas songé à poser la question. A priori on devait en savoir beaucoup. Ibiki-sensei avait dit de mon dossier qu'il s'agissait d'un torchon. Mais comment pouvait-il avoir connaissance de ces informations ?

Silence. Je n'aurais visiblement aucune réponse.

… comme d'habitude, si je voulais réussir, je devais tricher.

J'inspirais à fond. J'avais deux idées. Soit je me causais une blessure qui me mettrait hors-circuit, soit… eh bien, j'improvisais.

Improviser n'avait jamais été mon fort. Cependant, je savais que me blesser volontairement ne serait pas forcément possible ou même bénéfique. Ibiki serait-il capable de me laisser mourir ? Très bonne question.

Mon prisonnier m'attendait.

Cette fois-ci, je pris la large palette d'instruments. Ce que je comptais faire me répugnait, mais si je parvenais à alléger ses souffrances…

Je posais mes mains sur la tête du prisonnier, qui me regarda bizarrement. Et là, d'un coup, comme d'une fusée, j'insérais mon chakra de force dans son cerveau. Mes connaissances médicales, et mes recherches dessus m'avait apprise de nombreuses choses. L'une d'elles était qu'on pouvait empêcher la mémoire de se former dans un cerveau. On pouvait… faire en sorte que le souvenir ne se créer pas. Une aubaine pour ce que je m'apprêtais à faire.

Il a dû comprendre ta technique et la contrer, avait dit Ibiki.

Ma technique fit s'effondrer le prisonnier. A partir de là, j'utilisais ma technique de scan non pas sur ses muscles, mais pour analyser son cerveau.

Ses synapses devaient pouvoir m'informer de quelque chose. Mon plan était simple. Dans le cerveau, il y avait une section dédiée à la mémoire. Si je parvenais à convertir les informations contenue dans cette partie, je pourrais peut-être…

Mais avant que je puisse faire quoique ce soit, on me saisit et me tira en arrière. Je revins à la réalité avec surprise.

Je me retournais pour voir l'Anbu, et Ibiki-sensei me regarder avec un air mi-stupéfait, mi-furieux.

— Sakura Haruno, déclara ce dernier. Tu es recalée.

Hein ?

— Qu'est-ce que j'ai…

Je ne pu finir ma phrase. Car à ce moment là, je sentis le sol venir à moi et m'effondrais comme un sac.

— Deux semaines de repos, déclara le médecin comme s'il s'apprêtait à hurler. Je n'ai jamais vu une personne aussi irresponsable de toute ma vie. Réussir à frôler la mort pendant le second test pour cause d'épuisement de chakra, vous êtes forte.

Je me recroquevillais dans mon lit d'hôpital, penaude. Nous étions dans une chambre d'infirmerie. Un des médecins qui s'occupaient d'ordinaire des prisonniers me regardait d'un air sévère. Ibiki-sensei, à mes côtés, poussa un long, très long soupir.

Je venais de me réveiller, complètement épuisée malgré trois jours de sommeil. Ma technique, bien qu'efficace, avait pompé toute mon énergie. J'avais failli en mourir sans m'en apercevoir, voilà pourquoi on m'avait stoppée net.

— Je vais être honnête. Vous n'avez aucun talent, nada, zéro. Mais en plus vous êtes une idiote.

J'inspirais à fond, avant de marmonner :

— Je ne suis pas désolée.

La tête du médecin devait valoir tout l'or du monde. Il passa par toute les couleurs de l'arc-en-ciel.

— Pardon ?

— Je n'ai jamais vu Ibiki-sensei arracher la moindre info avec ses techniques physiques. Les prisonniers disaient juste ce qu'ils espéraient qu'il entende. Alors j'ai tenté une autre approche.

Cette fois, ce fut au concerné de me regarder comme si j'étais une sous-merde. Enfin, je supposais, vu que mes yeux étaient fixés sur le médecin.

— Si on est interrogé sur une information, je doute sincèrement qu'on donne la bonne. Mais si on ne sait pas qu'on est interrogé … tout va bien.

Silence. Très long silence.

Le médecin m'observait avec dédain, mépris et une grosse inquiétude.

— J'espère que tu sais ce que tu fais, Ibiki, grogna t-il finalement. En tout cas, elle est recalée. Vu son état, elle ne pourra pas se lever toute seule.

Je faillis protester, avant de me rendre compte que la fin de ma punition serait dans trois semaines.

Ce qu'Ibiki-sensei ne manqua pas de remarquer. Une fois que le médecin fut loin, il me déposa une quantité astronomique de dossiers sur mon lit.

— Apprend cela pendant les deux semaines à suivre. Je ne peux pas te laisser impunie, alors tu devras connaître tout.

J'observais les papiers, estomaquée. Mais… mais… c'était trop ! On aurait dit que la chambre entière était couverte de ces dossiers !

… en fait c'était le cas.

Feuilletant rapidement les pages, je inaperçue qu'il s'agissait de médecine. Plus précisément, de recherches ultra-poussée sur le cerveau. Tellement que je n'en comprenais pas la moitié. Bon, ce n'était pas étonnant. J'avais des bases, certes, mais j'étais loin, très loin d'avoir le niveau de Tsunade.

Alors qu'il sortait, je demandais :

— Pourquoi vous me faites apprendre tout cela ?

Ibiki-sensei s'arrêta net.

— Si je suis si nulle, je ne comprends pas… enfin, je…

Il fallu toute ma force pour ne pas pleurer. Mon interlocuteur se retourna.

— C'était attendu, déclara t-il. Ton mentor ne nous as pas caché ton niveau. Mais il y a des éléments à ton sujet qui ne collent pas.

J'haussais un sourcil.

— Comment cela ?

Pour toute réponse, il ferma la porte, me laissant verte de rage et humiliée.

Je ne comprenais pas leurs intentions. Je ne comprenais vraiment pas. Tout ce que je pouvais faire, c'était de me rouler en boule pour pleurer. Allez. Deux semaines d'apprentissage…