Réponses aux reviews :

Just-Dust : En fait, il fait référence au fait que l'Hokage l'a punie en l'envoyant à T&I. Il peut pas la laisser sans rien faire^^

Yami-Shino : MOUAHAHAHAHAHAHAHAHAHHA ! Pardon. Tu verras ce qu'il fait, t'inquiètes !

IceQueen : Désolée pour la mise-à-jour, j'étaic occupée.

Yuedra : Punaise, tu choppes les indices sans comprendre que ce sont des indices, c'est fou ! Tes commentaires me font toujours rire autant qu'ils me font suer XD Tu vas y arriver ! Sérieux, tu relèves tout les indices c'est fou^^ Ne t'inquiètes pas, ces questions seront répondues^^ Bon pas maintenant, mais je pense que je devrais faire comme Y, avoir des bonus pour explorer les pensées d'autres personnages. Cela va révéler beaucoup de choses mises en place dans cette fanfiction. C'est terrible mais vrai.

En vrai, Kakashi était en retard. Il était sensé venir la veille après tout. Quant aux parents... oh mon dieu, tu n'es pas prête. Et oui, c'est Orochimaru dans la vision XD Mais en vrai c'est plus pour comprendre comment fonctionne le corps ninja. Ah, le chat de Konoha.

Du coup, go enjoy le chapitre !


Lee n'en cru pas ses yeux le lendemain de la mission, quand je vins le voir à cinq heures du matin pour l'entraînement. Évidemment, je n'avais pu prévenir personne, mais la nouvelle s'était quand même répandu à une vitesse folle. Enfin… sauf pour mon thérapeute, dont personne n'était au courant et qui m'avait passé un sérieux savon. Mais c'était une autre histoire.

Je lui proposais un petit entraînement pour voir à quel point il avait progressé. Je savais que cela signifierait probablement une défaite cuisante pour moi, bien que je comptais ne pas me laisser faire. Je ne m'étais pas entraînée au combat depuis un mois, cela allait se faire ressentir.

Nous nous échauffâmes un minimum avant de prendre position. Et honnêtement, j'avais l'impression d'avoir oublié tout mon taijustu. Il me fallut un certain temps avant de reprendre mes marques, sous les conseils plus ou moins utiles de Lee. Chose positive, mon endurance s'était améliorée. Pas physiquement, mais mentalement. J'abandonnais moins tôt quand la fatigue me prenait. Je soupçonnais Ibiki d'être à priori responsable de ce changement. Il m'avait endurcie peut-être ?

Mais place au combat. Il ne fut guère intéressant. Enfin, pour Lee, si. Il mesurait ses progrès. A ma grande surprise, je restais vainqueur, mais au prix d'un effort. Bien loin, le temps où je le battais avec un coup.

Nous nous effondrâmes sur le sol, complètement épuisés. Lee rayonnait. Personnellement, j'étais à la fois déçue de moi-même, et surprise. J'oubliais toujours que Lee n'était pas comme Naruto, mais plutôt comme moi : incapable de sortir une technique qui marchait en un seul mois.

Gai-sensei nous rejoignit à la fin de l'entraînement, et, comme d'habitude, nous donna des conseils. Et puis…

— Vous voulez faire un match contre moi ?

Gloups. Lee et moi nous regardâmes. Nous étions complètement épuisé. Mais avant que je ne puisse décliner, Lee déclara :

— Oui, Gai-sensei !

Un massacre plus tard, je rejoignis ma chambre pour me doucher. Ah, qu'est-ce que cela faisait du bien d'avoir un jour de libre, d'autant que j'allais voir mes coéquipiers aujourd'hui.

Certes, je les avais déjà vus hier. Mais aujourd'hui je les voyais en-dehors d'un contexte de mission. Naruto m'attendit avec un grand sourire devant Ichiraku. Sasuke, quant à lui… m'attendait tout court. Oh mon dieu, Dark Sasuke, le retour. Il avait vraiment pas l'air de vouloir être ici.

Mais qu'est-ce que je lui avais fait sérieux ? A part l'accepter et lui proposer de l'amour, y'avait rien qui…

Je me figeai. J'avais déjà vu ce comportement quelque part.

— Sakura, tout va bien ? Tu es blanche comme un linge… s'écria Naruto.

… j'y réfléchirais plus tard.

Je souris au blond. Et pas à Sasuke.

— Frère, j'ai eu une révélation. Genre, à l'instant.

Le fils du quatrième Hokage leva les yeux au ciel.

— A part si tu me dis que Sasuke est débile, et que c'est une perte de temps à courir après, je ne vois pas…

Mon sourire s'agrandit.

— Exactement. Tu as tout compris. J'ai enfin vu la lumière.

Il eut un silence.

Je fixais Naruto dans les yeux.

— Par contre, j'étais pas amoureuse de lui de base.

Mes coéquipiers haussèrent un sourcil, le genre qui veut dire "et mes chaussons sont en or."

Beurk. Moi et Sasuke. Quelle horreur. Je devais avoir trente-deux ans. Certes, pas physiquement, mais vous me comprenez.

— Et puis, j'ai toujours vu Sasuke avec Naruto de toute manière, rajoutais-je sans ciller.

Bon, c'était complètement faux. En fait, je voyais aucun couple dans Naruto, que des amours à sens unique. Mais ce n'était que mon avis. Cependant, je voulais les rendre vert.

Et là, je n'eut droit qu'à des soupirs. J'en fus surprise. La plupart des hommes à qui j'avais parlé devenaient verts généralement.

Devant mon air interrogateur, Sasuke fit l'effort de répondre :

— Écoute, vu comme t'es bizarre, on est habitués à tes bêtises. Rien de ce que tu pourras me dire ne nous choquera.

Ce moment où je suis considérée comme tellement cinglée que mes insinuations yaoiste n'ont littéralement aucun effet sur eux.

— Okay, à quand le mariage du coup ?

Sans ciller, Sasuke me répondit :

— Le vingt-huit novembre de cette année.

Cette fois-ci, Naruto glapis.

— Sasuke ! Le jour où je me marie avec toi, il gèlera en enfer !

— Wow wow wow, pourquoi quand moi je dis que vous êtes en couple vous m'offrez le regard qui dit "cause toujours tu m'intéresses" et quand c'est Sasuke qui le dit tu deviens vert. Y'a vraiment quelque chose ?

— Sakura !

— C'est parce que, si demain tu me disais que ça y est, tu as découvert un moyen de remonter dans le temps pour sauver mon clan, je crois que ma seule réaction sera : "ok, Sakura.".

Et pan ! Depuis quand j'étais devenue une boomer, moi ? J'avais que trente-deux ans d'abord ! Enfin je croyais, j'avais arrêté de compter.

— Mais qu'est-ce que j'ai fait pour mériter un tel traitement ? pleurnichais-je. Je vous ai jamais sorti de telles ânerie.

En même temps, les deux me répondirent d'un sec :

— Si.

Et puis, Naruto commença à énumérer les fois où j'avais raconté des bêtises. Sans la moindre pitié.

— Un jour, tu nous as dit que tu ne pouvais pas ressentir de joie parce que la dopa… la dopi… bref, un truc n'existait pas. Un autre, tu nous as dit aussi que dans le futur, les gens apprendront à voler au-dessus des nuages. Ah, et aussi qu'Iruka était l'engeance du mal. Tu dis que je suis un Gryffondor, que "dans cet univers, les animaux parlent" et que…

J'observais la longue liste s'étirer alors que je couvrais mon visages de mes mains. Je rêvais. Bon, certes, je m'étais lâchée avec mes amis, et cela revenait me frapper. En fait, beaucoup d'avancements technologiques n'étaient pas présents à Konoha, dont justement le voyage dans l'espace. Et mes lapsus sur mon monde n'étaient pas passés inaperçu. Une chose normale quand on savait que les ninjas analysaient pratiquement tout et lâchaient rarement l'affaire.

— Bref, ce que Naruto veut dire, c'est que si demain tu voulais détruire le monde, je ne serais pas surpris. Curieux de savoir comment tu vas échouer, certes, mais pas surpris.

— Allons manger, grognais-je.

Le repas fut très animé, même si j'en avais un peu marre d'avoir cette réputation, même avec Naruto. Ils avaient aucune gêne avec moi, sans doute parce qu'ils savaient que je réagirais pas, ou peu.

Bah, j'avais l'habitude que personne ne croit en moi. C'était bien le problème de ce village, et du shônen en général. Dans Naruto, on ne parlait guère des effets négatifs d'une telle influence. Pire même, on la romantisait. Cependant, parfois je me demandais si l'esprit shônen n'avait pas des éléments problématiques. Plus jeune, j'avais été inspirée, charmée et envié les personnages de Naruto, en particulier Rock Lee. Mais quand je voyais les efforts à fournir, parfois, je me demandais si ce ne serait pas plus simple, ou même, plus agréable d'être un génie. Pas qu'ils n'avaient aucun problèmes non-plus. Cependant, je trouvais ma situation, celle d'une ratée en laquelle personne ne croit, peu enviable. Quand tout le monde te répétait, jour après jour, que tu n'étais pas capable de devenir une bonne ninja, et que tu avais effectivement des difficultés, il était facile de penser que ces gens avaient raison. C'était un peu comme être dans une relation abusive, où l'on te répétait constamment que tu étais sans valeur. Et puis, si tout le monde le faisait, c'étaient qu'ils avaient raisons non ?

Ce genre de chose pouvait vraiment te briser. Parce que peu importait à quel point tu étais nul, si tu leur donnais raison, c'était la fin.

Voilà pourquoi… je ne laissais jamais ce genre de commentaire couler. Pas en extérieur, car dans mon cas tout du moins, parler ne servait à rien. Je devais continuer, me servir de cet agacement que je ressentais quand on parlait négativement de moi comme d'un fuel à mon feu. Et si ce n'était pas suffisant, dans ce cas, le problème ne venait pas de moi. Je pouvais reconnaître que j'étais au début de ma journée. Pas que je ne pouvais pas évoluer.

Et parfois, je me demandais si romantiser le travail dur était vraiment la solution…

Bref. Après manger, mes deux compagnons et moi allâmes à l'hôpital. Principalement parce que je voulais faire un stage là-bas, afin d'accéder à divers corps. La secrétaire d'accueil avait haussé un sourcil, avant de m'expliquer que je devais me rendre auprès d'un médic-nin pour espérer devenir son apprentie, pas à l'hôpital. C'était comme si on allait voir un docteur pour connaître ses études.

Pas faux. Mais du coup, où pouvais-je trouver un médic-nin, si ce n'était à l'hôpital de Konoha ?

— A l'académie de médecine de Konoha.

Là par contre, mes sourcils disparurent sous ma chevelure.

— Y'a une école de médecine ?

La secrétaire me regarda comme si j'étais idiote.

— Nan, on engage des autodidactes pour nos opérations. Vous savez, ceux sans aucune expérience pratique.

— Hé, oh, je pensais que les académies de médecine se trouvaient en-dehors de Konoha.

— C'est le cas ma petite. Mais ce ne sont pas des villages ninjas.

… qu'est-ce que c'était censé vouloir dire ? Enfin bref.

— Où se trouve cette école ?

— Juste en face de l'hôpital.

Nous nous déplaçâmes. Mes amis ne savaient pas du tout où j'allais, ce qui ne les empêchaient pas de me suivre. Cependant, arrivé à ce stade, Sasuke me demanda :

— Tu comptes devenir médic-nin ?

— Oui et non, avouais-je. En partie oui, mais je veux surtout être capable d'avoir accès à des corps.

On me regarda bizarrement.

— On peut apprendre des techniques en étudiant le corps d'un ninja.

Devant l'air renfrogné de Sasuke, j'ajoutais :

— Calmos, je veux pas voler des techniques héréditaires. Mais je voudrais bien savoir d'où cela vient, et comment créer le mien.

— Créer… le tien ? Tu penses que moi aussi je pourrais ? s'exclama Naruto.

Je regardais le concerné avec une fausse stupéfaction, avant de lui annoncer :

— Tu sais qu'Uzumaki, c'était le nom d'un clan avec un kekei genkei… tu le sais cela… ?

Sans lui laisser le temps de répondre, j'ajoutais :

— T'as plus de parents, mais t'a probablement hérité de leurs capacités. Tu devrais te renseigner dessus.

— Sakura, me prévint Sasuke. Arrête de faire des suppositions.

— Attends mais c'est logique que quelqu'un connaissaient ses vieux. Sinon ils ne l'aurait pas nommés Uzumaki. C'était un clan très célèbre.

— Héhé, ria Naruto, je me dois de leur faire honneur donc !

J'acquiesçais.

— Vous êtes ninjas ? demanda le secrétaire à l'équivalent du secrétariat japonais de l'école. Vous venez pour ?

— Je voudrais suivre une formation de médic-nin, expliquais-je.

Sans lever les yeux de son ordinateur, qui au passant devait dater des années 50, le secrétaire me tendit un dossier à remplir.

— Sakura, tu es sûre que tu peux porter cela toute seule ? glapis Naruto en voyant la pile de feuille.

En effet, à côté, le tome cinq d'Harry Potter semblait être une préface.

— Cela va aller, dis-je en soulevant le paquet, qui arrivait jusqu'à mon nez, me permettant à peine de voir devant moi.

— Une fois ces papiers remplis, vous devrez passer un test afin de connaître votre niveau de compétence actuel. Enfin, c'est plus un entretien.

— Je peux le faire chez moi ?

— Bien entendu, mais vous devez me le rendre en main propre.

Quelques minutes plus tard, nous nous dirigeâmes vers chez moi. Naruto était enchanté. Sasuke… était curieux, mais il essayait de ne pas le montrer. Ils allaient enfin venir visiter, ce qui, soyons honnête, me laissait un peu nerveuse. J'avais toujours refusé de ramener mes amis à la maison, car je savais que mes parents désapprouveraient. Même si le monde entier était au courant de notre amitié, j'aurais quand même droit au regard.

Ma mère ne cilla même pas lorsque j'entrais avec les deux autres pour aller dans ma chambre. Cependant, quand j'en ressortis après avoir déposé les papiers… elle m'attendait. Avec des gâteaux.

Mon sang s'était glacé, et je commençais à suer.

Comme je le soupçonnais, mes deux amis subirent l'interrogatoire le plus long et le plus bienveillant que je vis de ma carrière de ninja. Le pire, c'était que seul Sasuke lisait entre les lignes et remarquait que sous ce visage gentillet se cachait une mère tigre. Naruto semblait sous le charme, et il ne comprenait absolument pas qu'elle le manipulait.

Ce ne fut que dans la soirée, quand les deux dûrent rentrer chez eux, que je sentis la poigne ma mère se resserrer au fur et à mesure sur mon épaule, alors que mes deux amis s'éloignaient.

J'eus droit au plus grand savon de ma vie.

Ah, ma mère.