Réponses en review :
IceQueen : Même dans l'ancienne version, y'avait des indices mais bon, je me suis dit "naaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan, c'est trop subtil.". Bref. Bonne lecture ma Ice Queen^^
YamiShino : En vrai, j'ai aussi trouvé cela drôle XD C'était cool^^
Yuedra : Salut ! Et yep ! XD XD Et oui, des bonus pour voir les autres points de vues.
Ahahahha, non, pour les parents tu n'y est pas XD Mouahahahahah !
Oui^^ Et j'ai adoré^^
Pas vraiment, l'homosexualité est relativement bien acceptée, comme au japon quoi^^
Des couples ? Alors, je sais pas encore. A voir.
Un personnage du monde de Naruto^^ Donc tu peux t'amuser à chercher ! Ben ouais, elle s'est fait pistonner par Tsunade je pense. Ou alors elle a appris direct sous son commandement, mais tout le monde ne peut pas suivre ses trucs.
Nan, elle n'a pas empoisonné les gâteaux.
Elle va survivre dans un état relativement... spoiler !
Tazuna m'observait, circonspect.
— Cette équipe de bras-cassés peut-elle vraiment me protéger ? demanda t-il en se tournant vers l'Hokage.
— Oui, répondis-je à sa place. Ne serait-ce que parce qu'on a Kakashi fucking Hatake.
Tazuna m'ignora, alors que Naruto s'exclama :
— Il est si connu que ça ?
— D'après mes informations, il est au moins une légende vivante ! Pour torturer ses élèves tout du moins.
Oui, je l'avais encore de travers.
— … et c'est tout ? me dit Tazuna.
— Bah, il est aussi connu comme un excellent ninja, grognais-je dans ma barbe.
— Allons, que de flatteries… mais revenons-en à la mission. Nous devons donc vous escorter au pays des Vagues.
Kakashi-sensei ne réagissait jamais à mes piques. C'était incroyable, un tel détachement. Il me faisait bien sentir qu'il se moquait éperdument de mon avis sur la question.
Depuis qu'il m'avait envoyé à la section d'Ibiki-sensei, quelque chose avait fondamentalement changé dans l'équipe. Déjà, Sasuke avait arrêté ses crises, et était devenu bien plus supportable qu'avant. Et ensuite… disons que je ne reconnaissais plus Kakashi-sensei. Dans l'animé, il était montré comme détaché, poussé au favoritisme et plutôt bienveillant. Là… il jouait un rôle.
C'était difficile à expliquer, car sans ma connaissance de l'animé, je ne l'aurais pas remarqué.
Pour l'instant, je ne pouvais rien faire, mais j'avais enfin compris pourquoi j'avais l'impression que les personnages qui m'avaient accompagnés durant mon enfance me semblait si différents maintenant. C'était grave, très grave même. Et je m'en voulais de ne pas m'en être aperçue plus tôt.
Mais bon, je ne pouvais pas exactement y faire quelque chose, bien que je le veuille.
Quelques heures plus tard, nous étions en route. Je ne me souvenais plus exactement de ce qui se passait, cela faisait trop longtemps que je n'avais pas vu l'animé. Mais je savais qu'il était question de Zabuza, de frères démons… et c'était tout.
Je ne su pas combien de temps je discutais avec les deux autres avec un air absent. Je réfléchissais à fond. Il fallait que je trouve une solution.
Mon état d'esprit n'échappa ni à Sasuke, ni à Kakashi-sensei. Ils ne dirent rien, mais je sentis qu'ils se tendirent légèrement. Je marchais sur une flaque d'eau, ce qui me ramena à la réalité.
— Et merde, murmurais-je en levant le pied.
— Euh, Sakura, qu'est-ce qu'il y a ? dit Naruto.
Il ne parlait sans doute pas de la flaque.
Je haussais les épaules.
— Rien, je suis plongée en plein milieu d'une nouvelle technique médicale.
— Quelque chose dont tu peux nous en parler ?
…
— En quelques sorte. C'est pour lire le cerveau de quelqu'un.
— Lire ?
— Oui, en fait…
Une chaîne apparu de nulle part. Je n'eus pas le temps de réagir qu'elle s'enveloppa autour de mon corps. Seule l'intervention de mes coéquipiers me sauva d'une mort certaine. Sasuke avait réussi par je ne sais quel miracle à trancher la chaîne en métal. Je dois dire que je suis impressionnée. Naruto, quant à lui, fonça directement sur un des deux frères démons… pour s'apercevoir que Kakashi l'avait déjà maîtrisé.
J'entendis un kunai. Comme je m'attendais à ce que le second bonhomme surgisse, je ne fus pas surprise quand il tenta de m'arracher la tête. Okay. Ils m'en voulaient visiblement. Note à moi-même, ne pas marcher sur des flaques d'eau qui servent de couverture à des ninjas sanguinaires. Je passais derrière mon adversaire quand soudain… un Kakashi-sensei lui donna un coup de poing qui lui fit s'envoler.
… cette rapidité, j'étais bluffée.
— Sakura ? Tu veux bien interroger ces deux-là avec moi ? fit Kakashi-sensei.
J'aquiestais avec lenteur, consciente que ma précédente présence chez T&I me serait demandée en mission. Pourquoi moi, je vous le demandais.
L'interrogatoire fut, comme on s'y attendait, compliqué. Les méthodes d'intimidations d'Ibiki-sensei ne fonctionnaient guère sur ces ninjas, même si Kakashi-sensei se montra plutôt satisfait des résultats. Bon, j'exagérais sans doute. On avait effectivement le nom du commanditaire, la cible, et les ordres.
(J'avais du mal à accepter que les méthodes barbares d'Ibiki pouvaient porter leur fruits. Mais bon, vu que je ne les avais pas vraiment torturer, je ne pensais pas que cela comptait.)
— Du coup, rentrons à Konoha, proposa Kakashi-sensei après que Tazuna ait avoué.
— Non, rétorquais-je. Il va juste se faire tuer s'il rentre. Et puis, c'est une mission intéressante.
— Bien dit Sakura, déclara Naruto. T'en penses quoi Sasuke ?
— Je pense qu'on devrait écouter Kakashi-sensei.
Sale traître.
— Allons, allons, les enfants…
Après délibération, il fut décidé de continuer. Mais de justesse. Et bientôt, nous traversâmes le pays du feu pour nous retrouver dans celui des vagues.
Assise sur une barque, j'apperçu le pont au milieu du brouillard alors que nous traversions une mer dudit pays. Nous accostâmes bientôt, et je traînais des pieds en me levant.
Le brouillard redescendit.
— Kakashi-sensei ? marmonnais-je. On devrait subir une embuscade dans, genre, dans une minute.
— Hein ? demanda Naruto. Où cela ?
Un buisson bougea sur notre droite. Kakashi et Sasuke se préparèrent, tandis que Naruto lança un kunai. Pendant qu'ils s'apercevaient qu'il s'agissait d'un lapin, perso je recherchais avec mon chakra où était le zigoto. Tout en se faisant, j'observais les arbres. Je me souvenais de cette scène avec le lapin, et je me souvenais aussi que l'attaque survenait dans quelques secondes. Hum. Il y avait une perturbation du chakra de ce côté… je me mis à fixer l'endroit pendant une bonne dizaine de secondes. J'arrivais pas à savoir exactement si Zabuza était là, mais il me semblait que…
— Sakura, BAISSE-TOI ! hurla soudain Kakashi.
Je pliais les genoux et esquivait de justesse l'arme que m'avait lancée Zabuza.
… est-ce que les gens veulent ma peau aujourd'hui où comment cela se passe ? Ce truc tranchant aurait pu m'arracher la tête !
— Incroyable, murmura une voix inconnue. Tu as réussi à me repérer.
Alors. Non. J'étais juste intriguée par l'absence de chakra dans ta zone frère. Enfin, pas tout à fait. Zabuza, comme tout les être vivants, était entouré d'énergie naturelle un poil plus compliquée à cacher que son chakra. Quand je percevais cette énergie ceci dit, les gens n'étaient que des silhouettes, et s'ils se cachaient, ils pouvaient disparaître. Et souvent, lorsque je la percevais, je ne pouvais pas percevoir le chakra avec ladite énergie en même temps, du coup j'alternais. Une absence de chakra ou une perturbation pouvait donc signifier qu'un individu expérimenté se cachait. Mais bon, cela pouvait aussi signifier qu'on utilisait une technique à cet endroit. Pas très utile en combat pour repérer un ou plusieurs adversaires, car j'utilisais l'énergie bleutée pour rester en vie. Mais avant une embuscade, et avec l'aide du manga…
— C'est parce que je suis secrètement… GAI MAITO ! m'exclamais-je.
Il eut un silence.
— … Z'avez aucun humour.
J'en serais presque vexée. Kakashi marmonna un "c'est bien elle, c'est sûr.".
— Kakashi au Sharingan, dit Zabuza.
— Zabuza, le nukenin random, répondis-je sur le même ton.
Puis, j'ajoutais, sûre de moi :
— Les gens, on se casse ou bien ?
J'étais plus ennuyée qu'autre chose, je dois l'avouer. C'était le problème de savoir les choses en avance. J'étais persuadée que rien ne déraperait. Et en plus j'étais Sakura quoi. Les trois autres zigotos pouvaient parfaitement se débrouiller sans moi.
Mais au moment où je me faisais cette réflexion, la brume commença à entourer les lieux.
— Génial, grognais-je. Encore une de ces techniques de merde.
— Une technique ? dit Naruto.
— Le brouillard, expliquais-je. Comme c'est pratique que le brouillard se lève maintenant alors que trente secondes plus tôt il faisait soleil.
— Huh… ton élève s'y connaît un paquet. Tu ne me reprocheras pas de lui ôter la vie en premier, Kakashi.
Il eut un silence.
Le brouillard était désormais très dense. Je sortis un kunai, prête à me blesser pour sortir de l'intention meurtrière de Zabuza qui allait…
Je n'eus pas le temps de finir cette réflexion que cela commençait.
L'intention meurtrière fut… pire que je ne le pensais. Je n'avais jamais compris cela, mais mon manque absolu de peur quand il s'agissait de la mort allait me jouer des tours sur le chant de bataille. En un instant, mon esprit fut submergé par l'intention, et sans que je sache comment, je me sentis faible. Complètement sans défense. Comme dans mon ancien monde. Trahie par mon propre corps.
Je n'étais plus Sakura Haruno, j'étais la petite fille d'avant. Celle qui était dans son ancien monde, celle qui ne pouvait que subir, alors que des horreurs se passaient devant elle. Je vis Kakashi murmurer des mots. Dans d'autres circonstances, si je n'avais pas été moi, j'aurais sans doute écouté ce qu'il avait à dire.
A la place, j'eus l'impression que j'étais devenu sourde, et que je me voyais depuis ma chambre, comme si j'étais dans un film. Un film affreusement lointain.
Je me vis lâcher mon kunai, alors que la voix de Kakashi se faisait de plus en plus lointaine.
Puis, un clone de Zabuza apparu derrière moi. En un instant. Je me vis comme dans mon propre film, bouger lentement. Tout était devenu en slow motion. Même le clone était en slow-motion, lointain…
Dans le manga, grâce à la technique de grimper dans les arbres, Sasuke avait pu détruire les clones d'eaux de Zabuza. Comme je maîtrisais déjà la chose, ce fut encore plus aisé pour moi, car il n'en avait qu'un.
Je mis le coup de poing le plus spectaculaire au clone. Bon, c'aurait été le vrai, la mort m'aurait cueillie à bras ouverts.
Kakashi surgit tout d'un coup, et para l'épée du vrai qui allait me trancher en deux. En temps normal, je blaguerais sur le fait que je n'avais pas peur, qu'au pire je mourrais.
Mais là… il y avait des choses pires que la mort, et cet homme me les avait fait revivre. Tout mes traumatismes remontèrent, et tout d'un coup, tout mon entraînement me paru vain. A quoi servait-il que je me batte ? J'allais… j'allais souffrir. Pas mourir, mais souffrir de mille morts. Il allait me torturer psychologiquement, comme avant… Et je ne pourrais rien faire.
Ce fut cette dernière réflexion qui me ramena un peu à la réalité. Je me souvins alors de mes cours de ma psychothérapie, de tout les efforts que j'avais fourni pour devenir ce que j'étais. Je tremblais comme une feuille, les réminiscences de mon passé qui me hantaient et m'exhortaient de m'enfuir.
Je… je devais… me battre mais… j'en étais incapable. Toute mon énergie passait déjà rester assise, et je sentais que je perdais la bataille. J'allais… j'allais m'enfuir…
C'est un pattern que tu as, marmonna une voix dans ma tête.
Fuir. Te trouver des excuses. Tu sais ce qu'on s'est dit ?
D'où… d'où venait cette voix ? Je…
Je me levais brusquement… et puis, je tournais les talons…
J'entendis, lentement qu'on m'appelait. Mais rien à faire, je fis un premier pas…
Tu sais ce qu'il faut faire dans ces conditions ? Attaquer. Tu ne combats pas tes émotions, tu les acceptes. Combattre, fuir ou se figer. Cela ne vaut pas pour les émotions. Attaque.
… j'étais en plein milieu du brouillard quand je m'arrêtais de courir.
Quand je trouvais enfin la force. Quand je maudissais ma faiblesse, mais acceptait mes émotions.
J'avais peur. Pas de mourir, mais de ma propre faiblesse.
… je venais… je venais d'abandonner mon équipe. Et je ne pouvais pas me racheter, car le brouillard… le brouillard était trop dense, impossible de revenir.
