Bonjour les gens ! Comment vous allez ? Personnellement, je vais... euh... relativement bien. Autant qu'une personne qui fait le nanowrimo quoi. J'ai à peine écrit... 15k, donc c'est pas terrible à priori. Bah, je vais survivre.
A part cela, tout va bien dans ma vie. J'ai un compte instagram désormais, ou je poste tout mes projets d'écriture (laura_crossheart_projets), si vous êtes intéressé ! Actuellement, je travaille sur un Visual Novel, et deux BDs en temps que scénariste. C'est en français donc cela va être cool^^
Sinon... réponse aux reviews !
Yuedra : MOUAHAHAHAHAHAHAHHAHA ! Tu ne le trouveras pas XD
Ouep. Je pense que vivre cela n'était pas au programme.
En vrai, elle a de bons réflexe. Je veux dire, dans l'animé, Sasuke et Naruto étaient restés tétanisé quand le clone avait attaqué. Elle, même sous l'emprise de sa peur, elle parvient à être hyper rapide...
Quand au fait qu'il joue un rôle... tu verras^^ En vrai, je commence à me dire que c'est chelou que personne ne comprenne. Bah. Même chose pour Sasuke XD
En vrai, l'intention meurtrière des ninjas est un truc de fou. Cela peut paralyser quelqu'un.
Hahahaha, pour la voix dans sa tête, tu verras^^
Mais en vrai, je vais commencer à expliquer le pourquoi du comment. Un jour. Peut-être. T'aura sans doute plus de cheveux par contre.
*s'en va en sifflotant*
Bonne lecture à tout le monde !
Tazuna était à mes côtés quand je repris partiellement mes esprits. Apparemment, il avait couru après moi, sans doute dans le seul but de me rattraper.
Naruto et Sasuke étaient absents, ceci dit.
— Tout va bien ? demanda mon compagnon adulte. Tu m'as fait une belle frayeur. On aurait dit que tu étais possédée.
— Que s'est-il passé ? murmurais-je.
— Tu ne t'en souviens pas ?
J'étais en pleine crise dissociative, donc, si, je me souvenais de tout, et je manquais de me noyer dans ma culpabilité.
Prenant mon silence pour une affirmation, Tazuna m'expliqua :
— Tu t'es mise à hurler sans raison, à parler toute seule et pour finir, tu as fui.
Mes larmes ruisselaient sur mes joues.
— J'ai… j'ai abandonné mon équipe. C'est horrible…
Mon compagnon me regarda avec compassion.
— Pour tout dire, je pense qu'ils comprendront. Tu n'étais pas toi-même, cela se voyait.
Au contraire mon ami, au contraire, je n'avais pas pu m'en empêcher.
— Il faut que je les retrouves, marmonnais-je, je pense… je pense que je peux y arriver.
— Cela ne servirait à rien, laissons-les faire.
— Non, je dois…
Je ne pu pas les trouver et il fallu que le brouillard se dissipe avant de pouvoir les rejoindre.
Je crois que quand ils virent ma tête, le regard de mes compagnons s'assombrirent. Je tremblais, et, victime encore des effets de ma dissociation, je me sentais encore comme si je voyais quelque chose de lointain, comme si, tout était irréel. J'avais mal à la tête, mais je fus en charge de soigner Kakashi-sensei, étant donné que j'étais la plus apte à devenir médic.
Je me chargeais aussi de soigner tout le monde, dans le plus grand des silences.
Portant ma honte, seule.
… ou du moins, c'était ce que je pensais qui allait se passer. Mais Sasuke n'eut pas de tact et me demanda net :
— Sakura, je sais pas ce qui t'arrives, mais tu n'es pas dans ton état normal. Qu'est-ce qui t'a pris ?
Je ne répondis pas. Du moins, pas avant que Naruto pris ma défense, mais…
— Laisse-le Naruto, il a raison, soufflai-je. Je vous ai complètement abandonné sur ce coup-là.
Kakashi-sensei ne serait probablement pas éveillé avant un sacré bout de temps… et il me passerait un savon.
— Je suis désolée.
Le reste de la journée se passa plutôt bien. Enfin pour moi. Pour les autres… c'était une autre histoire. J'eus l'impression qu'ils s'inquiétaient, au point de faire des rondes pour s'assurer que je ne manquais de rien.
Même quand Kakashi-sensei se réveilla quelques jours plus tard, je… ne fis rien. Il me regarda une seconde une fois réveillé, avant de demander aux autres ce qui s'était passé.
— Non, je ne parle pas du combat, répliqua Kakashi-sensei alors que Naruto avait commencé à expliquer. Mais de ce qui a pu la mettre dans cet état.
Trois têtes se tournèrent vers moi.
— On ne sait pas trop… murmura Tazuna.
— Est-elle sous l'emprise d'un genjustu ?
— Je vais bien, dis-je faiblement. Je ne suis pas sous l'emprise de quoique ce soit…
— Je vois bien que non. Pardonne-moi Sakura, mais j'ai du mal à croire que tu deviendrais folle pour faire plaisir.
Je ne répondis rien.
— J'ai déjà vu ce genre de réaction chez des ninjas expérimentés, dit Kakashi-sensei. Mais jamais sur une genin à peine promue. Tu as dû revivre un traumatisme.
Silence.
— Je suppose que tu ne veux pas en parler.
De nouveau, silence.
— J'y travaille, marmonnais-je. Et puis je.. je ne fuirais plus.
— Y'a intérêt, sinon je vais devoir te faire un examen psychologique, me menaça t-il.
Consciente que c'était déjà au programme quoiqu'il arrive, j'inspirais à fond.
Si je voulais continuer à devenir ninja, il fallait que je fausse les résultats.
Les semaines suivantes furent animées. Kakashi-sensei nous montra comment monter aux arbres. Cependant, après que j'eus réussi, il décida que je devais m'entraîner à subir des intentions meurtrières. J'avais pâli.
— Je… ok, avais-je déclaré, défaitiste.
Ce fut horrible. Kakashi-sensei y alla fort avec moi. Il n'eut aucune pitié.
Au bout d'un moment cependant, à force d'être dans un environnement sécurisé, je parvins à m'habituer à l'intention meurtrière. Il me fallu cependant presque autant de temps que Naruto et Sasuke pour maîtriser cet art. Et fondamentalement, cela n'avait rien changé.
J'étais toujours autant traumatisée.
Seul Naruto semblait s'en apercevoir ceci dit. Il veillait toujours sur moi, même si cela m'agaçait au plus haut point. Je soupçonnais les deux autres d'être au courant mais…je savais que je ne pourrais pas compter sur eux. Pas vraiment.
Parce que… enfin, quelle importance.
— LES HÉROS N'EXISTENT PAS ! hurla Inari.
Cela faisait au moins dix minutes que Naruto et lui se disputaient. Je n'écoutais pas jusqu'à un moment.
— Tu ne sais pas ce que c'est d'être seul. Tu as tes amis ici !
— Exactement ! répliqua Naruto. Je ne sais pas ce que c'est d'être seul, parce que je ne suis pas un petit merdeux !
… hein ?
— Je ne me suis jamais senti seul parce qu'on m'a accepté, continua Naruto sous mes yeux effarés. Mais… avant… j'étais seul.
— Et c'était parce que tu étais un petit merdeux ?
Je restais complètement muette à ces mots. Oubliant deux secondes la dispute, je me rendis compte que le fait que Naruto ne soit plus seul allait produire une merde noire. Comment allait-il affronter Gaara ? Il n'allait pas pouvoir le reformer !
— Alors je comprends ce que cela fait, Inari.
— NON TU MENS, TU NE COMPRENDS PAS !
Et là, il tourna les talons et s'enfuit. Je le saisis par le col.
— Qu'est-ce que tu me veux, planche à pain ?
— Et fière de l'être. Avoir des boobs aussi gros ne sont pas très bons pour des ninjas.
Enfin, jusqu'à l'arrivée de Tsunade tout du moins.
Inari me regarda bizarrement.
— T'es bizarre, tenta t-il. Aucune fille…
— Je suis une fille pourtant, je sais, c'est un miracle. En attendant, tu veux que je te dise ? Notre groupe à vécu la réjection, alors ne sous-estime pas notre compréhension de la solitude.
— Je m'en fiche ! Tu parles fort mais tu ne gagneras jamais contre Gatô !
Je haussais les épaules.
— Et si on gagne, qu'est-ce que tu feras ?
— Vous ne gagnerez jamais ! Maintenant lâche-moi, gorille !
— Alors, si on gagne, tu devras demander pardon à ton père et marcher sur ses pas. Cela te va ?
Il eut un silence.
— Comment tu es au courant pour mon père ?
Oups. Lapsus.
— Frère, je ne suis pas idiote. T'a pas de père et tu penses que Gatô est invincible. A ton âge, c'est les parents qui tiennent ce rôle. Donc bon, c'était un peu évident. T'a plus de père à cause de lui, mais ne t'inquiètes pas, je te vengerais.
— Pfeuh, tu as fui face à son sbire, comment veux-tu te battre contre lui ?
— Gatô n'est pas exactement capable de se battre. Et puis, son sbire était un ninja.
— Mais tu en es une aussi !
— Pas de son niveau, mais Kakashi-sensei l'est.
Nous continuâmes à argumenter, jusqu'à ce que je fus lasse, et que je le déposais à terre. Aussitôt, il me tapa dans la jambe et s'enfuit.
— J'espère que tu es fière de toi, dit Kakashi-sensei en apparaissant dans le salon.
Je me tournais, et lâchais par réflexe :
— Oui.
— Nous n'avons pas le droit de brutaliser un client, dit-il.
Certes.
— Je ne l'ai pas brutalisé, je lui ai fait une promesse.
— Promesse que tu risques de ne pas pouvoir tenir, rétorqua t-il.
On va bien voir.
Je haussais les épaules.
— C'est pour me mettre la pression. Et puis, est-ce si important ? Si on échoue, on est mort.
— Je te trouves bien candide pour quelqu'un qui a fui.
— Kakashi-sensei. Est-ce que vos ninjas expérimentés ont fui, eux aussi ?
Mon interlocuteur haussa un sourcil.
— Ils sont morts, donc oui, lâcha t-il.
Je secouais la tête.
— C'est toxique de penser cela.
— C'est la vie d'un ninja.
— Non. C'est la vie de quelqu'un de traumatisé. Et ne crachez pas sur nos compagnons dans leurs heures les plus sombres. Vous devez savoir ce que c'est après tout.
Cette fois-ci, mon mentor eut une expression de fureur sur le visage.
— Comment pourrait-tu le savoir ?
— Parce que vous êtes un génie. Le genre de génie qu'on envoie en mission dès six ans, et pas pour des missions autre que douteuses. Vous êtes tout autant traumatisés que ces gens, mais vous vous voilez la face.
J'inspirais à fond, avant de continuer :
— C'est la vie d'un ninja. Tuer ou se faire tuer, par son village ou quelqu'un d'autre.
— Konoha…
— Allez dire cela aux Uchiha, rétorquais-je. Je refuse de penser que ces hommes et ces femmes étaient des lâches. Sans doute le pensaient-ils. Mais on ne guérit pas un traumatisme en disant à quelqu'un d'arrêter de faire sa chochotte. Personne ne dirait cela d'un civil qui se fait violer ou d'un proche parent dont la fille est morte. Donc arrêtez vos salades.
La tension était électrique.
— Je regrette de t'avoir prise dans l'équipe, Sakura.
Cela me prit de court. Évidemment.
— Tout ces discours, ce ne sont que des blablas. Comme pour le fait que tu n'abandonnerais jamais tes amis.
— Je ne…
— Si. Tu les as abandonnés, à cause de ta propre lâcheté. Rien d'autre. C'était juste toi.
Je me mis à rire.
— Et vous allez me le faire payer comme vous avez fait payer à vos compagnons ?
— Dans ce monde, ceux qui abandonnent leurs compagnons sont pire que des déchets.
— Alors vous êtes un champion dans cette catégorie. Pour un peu, je dirais que vous êtes hypocrite.
Il eut un grand silence.
— Sakura, Kakashi-sensei, déclara Sasuke en entrant. Je peux savoir qu'est-ce qui vous prend ? Vous vous regardez comme si vous alliez vous étriper.
Occupée à défier du regard mon mentor, je ne fis rien pour tourner la tête.
Il eut un silence gênant.
— C'est rien Sasuke. On allait justement s'arrêter. Où est Naruto ?
— Toujours à s'entraîner.
Je tournais les talons et sortit en claquant la porte. Les larmes ruisselaient sur mes joues. J'en avais marre, marre, marre !
Je savais que techniquement, Kakashi-sensei n'était pas mon allié, au même titre que Sasuke. Mais… c'était juste…
Dans toutes les fanfictions que j'avais lue, il n'y en avait que peu qui n'avaient pas de bonnes relations avec le village. Et moi, je sentais que plus cela allait, plus mes relations variaient de la haine, à l'indifférence. Mes parents, mes coéquipiers, tout le monde sauf Naruto en fait.
Et encore, lui c'était parce que…
Je fus interrompue dans mes pensée lorsque je me rendis compte que je m'enfonçais dans la forêt. Furieuse, je tournais les talons et me dirigeais vers mon ami blond. Là où il était, il m'apporterait du réconfort.
Enfin, autant de réconfort qu'on pouvait obtenir de lui, alors qu'il travaillait.
Sur le chemin, je réfléchissais à un plan. Je savais que techniquement, Kakashi-sensei avait le pouvoir de me faire virer. Déjà que j'allais me faire évaluer à son retour. Cependant, j'avais le sentiment que s'il le voulait vraiment, il l'aurait déjà fait. Quelque chose devait donc l'en empêcher.
Je comprenais la réaction de Kakashi. Était-ce si étonnant que dans un village où l'on ne croyait pas à la psychologie… on disait des choses validistes et psychophobes ? Mais le souci, c'était que contrairement aux SI de ma connaissance, j'avais une morale bien ancrée dans les droits de l'Homme et des handicaps évidents. Il n'était guère étonnant que je ne sois pas à ma place dans un monde pareil. N'était-ce pas le cas dans mon monde d'origine, à la base ?
Quelle horreur.
J'espérais sincèrement que j'arriverais à le changer en mieux, mais je ne me faisais guère d'illusions. Je n'étais pas capable de changer mon ancien monde. Pourquoi pourrais-je changer celui-ci ?
Pour la première fois, je me demandais si… si j'allais y arriver.
Si j'allais survivre, non pas en temps que ninja, mais en temps qu'être humain avec une morale.
Je ne savais même pas si je pouvais ne pas tuer.
Peut-être échouerais-je. C'était même probable.
