Le test pour entrer dans l'examen chuunin fut moins compliqué que je ne le pensais. Personnellement, je fus simplement accueillie par un charmant ninja qui tenta de m'embrocher la tête dans un genjustu. Cependant, après Kurenai et Yakumo, j'étais… rodée.

Cependant, après le coup d'éclat de Haku, j'avais pris une décision. Il était temps que je prenne mon destin en main, parce que bientôt, je serais dans une situation problématique.

— Sakura, tu as l'air de déprimer ces derniers temps, déclara Naruto. Tout va bien ?

Je levais la tête vers lui, et grognait un "hum". Le visage de mon ami se fit plus anxieux. A nos côtés, Sasuke feignait de ne pas m'observer.

Nous étions dans la salle des chuunins. Je n'avais que peu prêté attention à l'intégralité des derniers évènements.

Shikamaru s'approcha de nous, suivi de Chôji et d'Ino. Je leur fis un grand signe de la main.

— Tiens tiens tiens, je ne pensais pas qu'ils vous laisserait passer l'examen, vous êtes les éléments les plus faible de toute la promotion.

— Notre réputation nous précède donc, dis-je d'un ton solennel.

Je fis une pause.

— Même si mes deux coéquipiers sont en réalité des génies élus de prophétie et destinés à…

— Hé, m'interrompu Naruto tout en me lançant un regard noir. Mais c'est le trio des nuls. Vous étiez pas derrière Sakura à l'académie ?

— Arrête de nous appeler comme ça, franchement t'es vraiment lourd, déclara Shikamaru. Elle a été considérée comme la pire élève de l'académie…

— Et elle vous a battu en dernière année, les doigts dans le nez, continua Naruto. Comme c'est étrange, serait-il possible que vous soyez plus faible qu'elle ?

Il eut un silence.

— Alors là, il vous tiens par les couilles, commentais-je.

— Plus faible que Sakuraté ? s'éleva une voix. Je crois que c'est impossible, et c'est pas des stupides notes qui vont changer quoique ce soit.

Je voyais que tout le monde me faisait confiance. Bah en même temps, je n'étais pas sensée être une kunoichi.

— Bonjour, Kiba, déclarais-je. Je vois que tu excuses toujours ta médiocrité et ton incapacité à me battre.

— Pardon ? Tu ne mérites même pas d'être ninja, alors je trouve cela fort de ta part.

— Et pourtant, selon l'académie je suis bien meilleure que vous. Vous devriez redevenir civil qui sait ? Tu trouveras plus de chiens à baiser.

Kiba eut un soupir méprisant.

— Je vois que tu n'as toujours pas lâché l'affaire, Sakuraté. Peut-être que ton cerveau trop débile ne comprends pas que je ne baise pas avec…

— Oh si il comprend. Tout comme il comprend que tu es encore trop faible.

Shikamaru s'interposa :

— Vous allez arrêter ? Le monde entier vous entend, c'est lourd.

— T'a commencé, je te le rappelle, rétorquais-je. On était "les éléments les plus faible de notre promotion". Et si tu ne sais pas que les insultes cela passe mal, alors tu es vraiment idiot.

— Comme tu veux mais arrête.

— Oooooh, pauvre Shika va pleurer ? Va te faire foutre, cordialement. Du coup, Kiba…

Ce dernier croisa les bras.

— Je suis pas un gamin moi, arrêtons la dispute.

— Je suis pas une gamine non plus, je l'ai pas commencée, remarquais-je. Maintenant, vous allez devoir m'écouter vous insulter pendant quatre bonnes heures. Au moins.

Encore une fois, je fus interrompue quand Kabuto s'approcha de nous.

— C'est vous qui causez tout ce raffut ? demanda t-il. Je vous priais d'arrêter, sinon…

— Les amis, je viens d'avoir une illumination, m'exclamais-je. Les gars du Son qui vont nous attaquer sont de mèche avec ce type. Méfiez-vous de lui, c'est un connard.

Il eut un silence.

— Si tu crois qu'on va te croire… commença Kiba. Personne ne va nous attaquer ici…

J'eus un sourire, en soutenant le regard de Kabuto.

— Je ne suis pas idiote, mon petit, me contentais-je de dire.

Le test fut… hum. Inattendu ? Je n'avais pas d'autres mots. En fait, je m'attendais à un truc compliqué, voir quasi-impossible, mais c'était le cas mais... a la base je pensais faire comme Naruto, attendre la dernière question. Mais fallait croire que j'étais plus douée que je ne le pensais. Bon, je n'eus pas juste à absolument toute les questions. Mais quand même. J'étais certaine d'avoir eu minimum un point.

Une fois mon test fini, je m'allongeais sur ma table et je m'endormis. Je crois que mes ronflements s'entendirent dans toute la salle. Je me réveillais deux minutes à la fin de l'épreuve, tout juste à temps pour qu'Ibiki pose la dixième question, que j'écoutais d'une oreille.

A ma grande surprise, énormément de personnes étaient parties. Mais, genre, clairement beaucoup plus que dans l'animé.

… je crois que c'était à cause de mes ronflements. Cela avait dû leur mettre la pression. Et le filet de bave s'écoulant dans ma bouche.

Ibiki m'observait du coin de l'œil, un air indéchiffrable sur le visage. Mais comme il le faisait avec insistance, je compris que j'étais dans la mouise.

Du coup je lui rendis son regard avec un air de défi et un grand sourire. Par contre je flippais quand il me le rendit, toujours en me fixant.

Et là, Anko débarqua.

— Ah, Qu'est-ce que c'est ?

— Écoutez-moi bien, ce n'est pas le moment de faire la fête. Je suis votre prochaine examinatrice, Anko Mitarashi.

… j'ai faim.

— Passons au test suivant. Que tout le monde me suive.

Il eut un silence, pendant lequel je me contentais de me lever, avec un air blasé.

— Allons-y, marmonnais-je tel un zombie.

Je sentis des regards lourds peser sur moi. Je tournais la tête, pour croiser des yeux accusateurs.

— Je dois dire que je suis impressionnée que tu ai dormi pendant cet examen. Mais croit-moi, tu ne pourras passer le prochain, s'exclama Anko. Pas avec cette attitude, tout du moins.

Je me mis à fixer Anko avec une tête de poisson mort. En vrai j'avais même pas l'intention de passer l'examen. Soyons sérieux, y'avait des chances que je ne passe pas les examens finaux.

— Donc, laissez-moi deviner. Notre prochain examen sera potentiellement mortel. Merveilleux.

— Tu l'as dit bouffi. Alors, toujours tentée ?

— On signe pas quand on devient ninja pour cueillir des fleurs, donc oui.

Anko sembla surprise par cette réponse. Je frappais mes joues pour me réveiller.

— Allons-y, déclarais-je avec plus d'assurance.

— Vous deux, vous en faites beaucoup trop, déclara Ibiki.

Je pris la pose de Gai :

— Cela fait parti de mon charme.

Plus tard, j'eu droit à la pire engueulade de ma vie à cause de mon sommeil lourd. Naruto et Sasuke me collèrent la raclée que je méritais, selon eux. Apparemment, mes ronflements étaient tels que la moitié de la classe n'avait pas supporté mon laisser-aller et avait abandonné. Il restait… pas beaucoup d'équipes.

J'arrivais à la forêt de la mort avec mes coéquipiers, et en chemin je réfléchissais à quand est-ce que ces gens voudraient ma mort.

— C'est ici que se déroulera le second test. C'est le terrain d'entrainement numéro 44, la forêt de la mort.

Je cherchais Orochimaru du regard… et je le vis me fixer. Kabuto avait dû faire remonter l'information.

Donc, si je comptais bien… nous avions en tout neuf taupes. Kabuto et son équipe, le village du son, et Orochimaru.

Allez, il était temps de se mettre en route en suivant le canon. Avec un peu de chance, on en sortirait vivant.

Une fois notre rouleau pris, nous choisîmes une porte.

— Allons-y ! déclarais-je.

Nous nous mîmes à courir.

Quand nous fûmes bien enfoncé dans la forêt, Naruto déclara qu'il allait devoir aller aux toilettes. Je haussais les épaules, et je me retournais pour qu'il fasse son buisness.

Une fois la chose finie, nous continuâmes. Comme j'étais parano, je décidais d'étendre mon périmètre de chakra. J'avais toujours été talentueuse dans le fait de repérer du chakra, mais… je n'avais jamais développé ce talent, du coup j'étais devenue moyenne dedans. La faute au manque de temps. J'avais tout mis sur le taijustu et d'autres matières, je n'avais jamais eu le temps de bien développer mes sens comme les autres SI.

Par contre, je savais que nous rencontrions bientôt Orochimaru, du coup j'étais en alerte.

Et ce fut sans doute cela qui me sauva la vie.

Une bourrasque d'air fonça vers nous, ce qui eut pour effet de nous séparer. En effet, afin d'éviter la technique, nous dûmes sauter dans d'autres directions.

Et merde, il allait falloir que je trouve une solution pour vérifier qui étaient mes coéquipiers. Voyons voir… il fallait que ce soit des choses personnelles, en concordance non pas avec le canon mais avec mes modifications. C'était pas gagné.

C'était cela, le problème quand on changeait le canon, il fallait que je me souvienne des différences, ce qui était assez difficile parfois.

Nous finîmes par nous retrouver, mais avant, je sortis un kunai sous le regard stupéfait de mes collègues.

— Sasuke, dis-je. Quel est le nom de ton professeur à l'académie. Et Naruto, quel est le nom de ta nourriture favorite ?

Les deux me regardèrent, étonnés. Je leur expliquais :

— Si quelqu'un se permute et capture l'un de nous, il faudra qu'on puisse répondre. Alors, j'attends vos réponses.

Les deux ricanèrent. Oh-oh. Cela ne sentait pas bon cela.

Puis, un nuage de poussière plus tard, apparu Orochimaru et un ninja inconnu au bataillon, mais clairement d'une autre équipe que celle du serpent. Je n'avais jamais été aussi contente qu'Orochimaru soit ici, car je pensais sincèrement qu'ils n'allaient pas faire équipe pour me défoncer. Et heureusement, j'avais raison.

Et là, vous pensez sans doute que le second ninja fut massacré par Orochimaru.

Et bien… vous auriez tord.

En effet, sous mes yeux stupéfaits, le serpent se retrouva bientôt allongé à terre, sans la moindre possibilité de mouvement. Mais pas juste au terme d'un combat intense. Non.

Il venait de se faire balayer en trente secondes.

J'étais tellement choquée, je ne bougeais plus.

Le ninja fonça sur moi.

Si je n'avais pas reconnu la scène, bien que se déroulant dans un lieu et contexte différent dans l'animé, j'aurais cru à une blague. Mais ceci venait vraiment d'arriver.

Je tournais les talons et pris les jambes à mon cou, mais fut rapidement rattrapée. L'agresseur voulu prendre mon rouleau, mais je criais :

— Ton rôle est de le capturer, imbécile, pas de me compliquer la tâche. Il n'est même pas d'ici.

Non, je n'avais aucun lien avec cet homme. Mais je croyais avoir deviné son identité, quand il m'assomma.

Quand je me réveillais, je n'avais plus le rouleau. Géant.

Il faisait alors nuit, et je sentais que nous étions dans une merde noire.

Bon, je ne m'attendais pas à trouver les corps de Naruto et Sasuke, j'allais pas vous mentir. Sakura n'avait pas été très utile dans le Naruto original, voilà pourquoi je ne m'attendais pas à trouver des cadavres décomposés. Je fini par trouver mes camarades dans une situation que je n'aurais pas vraiment cru possible. Totalement intact, avec deux rouleaux dans leur mains.

— Contexte ? demandais-je.

— On a croisés des ninjas du son, m'expliqua Naruto, avant que Sasuke ne l'interrompe.

— Sakura, quel est ton plat préféré ?

— La pizza savoyarde.

Il eut un silence.

— C'est bien elle. Ce plat n'existe pas.

— Sasuke, répliquais-je. Et Naruto. Quel a été le but du test des clochettes ?

— Le travail d'équipe.

— Donc vous disiez ?

— On a croisé deux ninjas du son avec deux rouleaux, expliqua Naruto. Il n'a pas été facile de les vaincre. T'étais où ?

J'inspirais à fond.

— Je crois… que j'ai croisé ton frère, murmurais-je à Sasuke.

Celui-ci resta stoique, mais il blanchit.

— Tu as dû rêver.

— Non, je ne rêve pas. C'était bien lui, même déguisé.

Sinon je ne comprenais pas comment Orochimaru aurait pu se faire vaincre de la même manière que dans le manga.

— Attendez, s'exclama Naruto. Qui ?

— Itachi Uchiha. Y'a pas de doutes c'est lui.