Disclaimer : Tout l'univers et les personnages de Twilight appartiennent à Stephenie Meyer !

Hello,

Comme promis, nous sommes mercredi et donc, vous avez droit à un chapitre.

Je tiens à vous rappeler que cette fiction parlera de tous les Quileute, de Sam à Seth [même si Sam s'est déjà imprégné d'Emily dans l'histoire, ils auront droit à quelques moments]. Je prends mon temps pour développer les histoires de chaque couple, mais aussi les amitiés. Cette fois, vous ne pourrez pas me dire que ça va trop vite :)

Bonne lecture !


La Push !

Paul était parti depuis plus d'une heure déjà, et Jared ne tenait plus en place. Il s'était excusé auprès de Sam et Emily, et parti à son tour sauf qu'il ne rentra pas chez lui. Il alla frapper à la porte de Kim, sachant qu'elle serait, encore, toute seule. Ses parents travaillaient tous les deux à Seattle, et rentraient certains le week-end. Sa mère était une grande chirurgienne, et son père était enseignant à l'université, tous les deux très respectés dans leur domaine. Mais malheureusement, rarement présent dans la vie de Kim depuis qu'elle était entrée au lycée. Jared n'aimait pas la savoir seule, et depuis qu'il était un loup, il lui arrivait de sortir en douce de chez lui pour venir rôder près de la maison des Andrews afin de s'assurer que Kim allait bien. Ça avait un côté harceleur, mais il s'en fichait. Tout ce qui comptait pour lui, c'était sa sécurité à elle. Il n'aura plus besoin d'avoir à faire le mur pour veiller sur elle quand il se serait imprégné d'elle. Par les Anciens… Kim s'était changé, et elle portait un short legging et un t-shirt large aux épaules. Elle ne portait pas de soutien-gorge, il ne voyait pas la moindre trace d'une bretelle.

« T'as fini de me mater ? » lui demanda-t-elle.

« Non ! » répondit-il sans s'en empêcher.

C'était dur de ne rester qu'ami avec la fille qu'on aimait.

« Tu veux entrer ? » proposa-t-elle.

Mais elle n'attendit pas de réponse et retourna à l'intérieur sans refermer la porte. Cette fois, Jared ne résista pas et il entra. La porte claqua derrière lui. Il laissa son sac à l'entrée et suivit la délicieuse odeur de pêche qui émanait de Kim. Il la trouva dans la grande cuisine en train de tartiner une crêpe de Nutella.

« T'en veux une ? »

Il perdit la tête quand il la vit se lécher le pouce, couvert de chocolat. Mué par le désir et le besoin de la toucher, Jared parcourut la distance qui le séparait d'elle en deux grandes enjambées et la bloqua contre le plan de travail.

« Ne joue pas avec moi, Kimberley ! » gronda-t-il.

« Oh, maintenant c'est Kimberley ? » s'amusa-t-elle. Il grogna de nouveau. « Rentre tes crocs, loup. »

Jared tiqua, mais ne recula pas. Kim prit son visage dans ses petites mains et alla pour l'embrasser mais s'arrêta quand il recula la tête. Non qu'il n'en ait pas envie, mais il avait fait une promesse à Paul.

« Alors c'est ça, ton problème. » dit Kim. « Tu ne t'es pas encore imprégné. »

« Co… comment t'es au courant ? » demanda-t-il.

« Tu me prends pour une idiote ? » demanda-t-elle en retour. « Je sais tous des légendes. Tu disparais des radars pendant deux semaines, et quand je te revois, tu n'es plus le même. »

« Je suis toujours moi ! » lui dit-il.

« Mais tu ne peux pas m'embrasser parce que ton abruti de copain ne s'est pas encore imprégné. » conclut-elle.

« Sauf que Paul s'est imprégné il y a deux jours, et qu'il est avec elle en ce moment-même. » rectifia Jared. « Bordel de merde, Kim, je te veux depuis le collège. »

« Mais tu ne peux pas. » lui rappela-t-elle. « A moins que tu ne veuilles pas vraiment de moi… »

Le loup en lui grogna. Pourquoi réagirait-il ainsi s'il ne la voulait pas ? Merde, Jared en avait plein de cul de cette règle stupide qui disait qu'il fallait attendre que le loup qui s'était transformé avant lui – en l'occurrence Paul – marque sa compagne pour qu'il puisse enfin ressentir le lien de l'imprégnation. Jared souleva Kim dans ses bras, lui faisant enrouler ses jambes autour de sa taille et alla l'asseoir sur la table.

« Ecoute-moi bien… » dit-il d'une voix gutturale en enroulant son petit cou dans sa main gauche. « Je te veux, et je t'aurais, mais je dois respecter les règles. Je ne veux personne d'autre que toi. Je n'accepterais personne d'autre comme compagne que toi. Tu es la femme de ma vie, Kimberley Tyra Andrews, je le sais, je le sens, au plus profond de mon âme. Et quand je m'imprégnerais de toi, je vais passer des heures et des heures à dévorer cette bouche dont je rêve depuis des années. »

Il libéra son cou et remonta sa main sur sa joue, traçant du pouce le contour de sa bouche.

« Mon loup t'adore autant que moi… » Il pouvait le sentir à la façon dont il le poussait à se rapprocher davantage de cette diablesse. « Il veut que je te morde. »

« Jared, il faut qu'on arrête de se voir le temps de… »

« Non ! » gronda-t-il, posant l'index sur sa bouche pulpeuse. Merde, qu'est-ce qu'il avait envie de l'embrasser. « Je suis ton ami, Kim, et je ferais mon possible pour ne rien trahir en présence des autres, mais je ne peux plus retenir mes instincts plus longtemps. Je ne vais pas t'embrasser, malgré que j'en crève d'envie, mais je passerais tout mon temps avec toi. Et tu seras ma cavalière d'enfer au bal de promo, il n'est pas question qu'il en soit autrement. »

« Alors dis à Paul de se bouger le cul, qu'on puisse enfin être ensemble ! »

Le loup de Jared poussa un grognement d'approbation.

Forks !

Mon loup t'a reconnu comme étant à nous… Bella repensa à ces mots, encore et encore. Il lui était impossible de se concentrer sur quoi que ce soit depuis qu'elle était rentrée chez elle. Paul l'avait ramené chez elle, et il l'avait longuement embrassé sur le pas de la porte. Il était reparti après lui avoir donné son numéro de téléphone, et fait promettre de l'appeler au moindre problème. Quel que soit l'heure. Même les cours qu'Angela lui avait apporté, elle n'était pas capable de les recopier sans penser une seule fois à Paul. Le soir venu, après un dîner en solo puisque son père était de garde au poste, elle s'enferma à double-tour et alla dans sa chambre quand son téléphone sonna. Super, ça allait la distraire quelques minutes !

« Maman, salut ! »

« Bonsoir ma chérie, je ne te dérange pas ? »

« Non, je n'allais pas tarder à me mettre au lit. »

« Si tôt ? Il n'est que vingt-deux heures, pourtant. »

« Je ne dors pas très bien depuis quelques jours. Charlie a accepté que je reste à la maison le temps que je reprenne des forces. Mais rassure-toi, je ne manque pas mes cours. Une amie me les apporte en fin de journée. »

« Je te fais confiance… Oh, une minute ! »

Bella taquina sa mère sur le fait qu'elle utilisait une cabine téléphonique au lieu de son portable.

« Ah au fait, on a trouvé la maison. Tu vas l'adorer et… »

Tout en écoutant sa mère lui parler de la vie qu'elle aurait une fois qu'elle repartirait, Bella pensa tout de suite à Paul. Non, non, non et non ! Tout en elle se refusait à partir de Forks. Pas après tout ce qu'il lui avait dit, et puis, elle s'était fait des amis, ici. Bon ok, une seule vraie amie. Elle n'avait pas envie de recommencer encore une fois dans un autre lycée.

« Maman, euh, je suis vraiment bien à Forks. Ok, il pleut presque tous les jours, mais je m'y suis habitué, et puis je n'ai pas envie de recommencer à zéro dans un autre lycée. C'est trop de pression. »

« Hum, oui, et comment il s'appelle ce garçon auquel tu penses en ce moment ? »

Sa mère était décidément très perspicace.

« Il s'appelle Paul, il est vraiment très sexy et je n'ai pas envie de m'en aller. S'il te plaît ! Je viendrais passer tout le mois de juillet avec toi pour me rattraper et je te laisserais me traîner dans toutes les boutiques que tu voudras. »

« D'accord d'accord ! » Renée riait à l'autre bout du fil. « On reparlera des vacances d'étés une autre fois. Tu veux vraiment rester à Forks ? »

« Oui, et puis ça fait du bien à papa de ne pas être seul. Et à moi aussi, ça me fait du bien d'être avec lui. »

« Très bien, ma chérie. Mais je t'appellerais plus souvent. »

Bella pouvait faire confiance à sa mère pour ça. Raccrochant après plusieurs minutes à parler de tout et de rien, Bella s'allongea, et après quelques secondes d'hésitation, elle envoya un texto à Paul. Est-ce que je vais encore faire un rêve érotique te concernant ? Elle voulait pouvoir dormir une nuit entière sans avoir à se réveiller à cause de ce genre de rêve. A moins que, maintenant qu'elle connaissait la vérité, le rêve ne prendrait jamais fin et elle pourrait dormir sans encombre pendant des heures. Oui, ce serait bien. Oui, il y a de forte chance. La réponse de Paul fut simple et concise. Qu'est-ce qu'il va s'y passer cette fois ? Elle avait du mal à croire qu'elle se sentait très excitée par l'idée d'être la petite amie d'un garçon ayant la capacité de se transformer en un loup aussi grand, voire plus grand, qu'un cheval. Ils avaient parlé très longuement, après cet interlude sur le sol de son salon où il avait recréé les conditions du premier rêve. Il ne lui avait pas mis de pression sur la décision qu'elle avait à prendre. Il n'y a qu'une seule façon de le savoir. Décidément, il aimait jouer avec elle. Arrête de jouer avec moi. La réponse de Paul arriva aussitôt. Jamais. Elle fut sur le point de lui répondre, quand un autre message de Paul s'afficha. Dors maintenant, que je puisse te faire perdre la tête. Comment est-ce que des mots lus sur un si petit écran pouvaient lui faire autant d'effet. Son entrejambe la titillait en repensant aux rêves précédents. Ça, combiné aux nombreux baisers échangés dans le monde réel… Et puis merde… se dit-elle. Bella posa son téléphone sur la table de chevet, éteignit la lampe et ferma les yeux, attendant que le sommeil ne la gagne.

Elle n'était pas allongée dans un lit, ni debout devant un océan déchaîné. Cette nuit-là, elle se retrouva assise sur une table, dans une cuisine. Chez Paul. Ce dernier était debout, face à elle et la dévorait du regard alors qu'elle avait les pieds sur la table. Sa nuisette était dans tous les sens. Le bas était remonté sur ses hanches, laissant son intimité à la vue de cet homme, et les bretelles pendaient sur ses bras.

« Enlève tout ! »

C'était un ordre énoncé d'une voix calme et sans appel. Elle obéit et se retrouva nue devant lui. Un grognement sourd monta dans la poitrine du jeune homme qui lui envoya des frissons partout. Elle ne ressentait aucune gêne. Pourquoi en serait-il ainsi ? Il était à elle. Et inversement. Comme le prédateur qu'il était, il se glissa entre ses cuisses grandes ouvertes, enroula un bras autour de taille pour la maintenir contre lui, et de sa main libre, il encercla son cou.

« Tu m'appartiens ! »

Elle ne le contredit pas. Oui, elle lui appartenait. Il l'embrassa, joua avec sa langue qu'il aspira et mordilla. Il bascula dans son cou, qu'il mordit…

Le souffle court, Bella posa la main sur son cou dès qu'elle ouvrit les yeux. Son téléphone sonna. Elle décrocha en se levant pour aller à la salle de bain.

« Allô ? »

« Pourquoi est-ce que tu te réveilles toujours au meilleur moment ? »

« Parce que c'est trop intense pour moi. »

« Tu crois quoi ? Que t'es la seule à être affecté par les rêves ? Bébé, c'est la troisième nuit de suite que je me réveille avec une putain d'érection. »

Bella gémit en y pensant. Sans pouvoir résister.

« Putain, tu viens d'aggraver les choses. »

« Quand est-ce que ça s'arrêtera ? »

« Quand je t'aurais marqué, mais tu dois être sûre de le vouloir. »

Il lui avait tout expliqué en détail lors de leur discussion, un peu plus tôt. Est-ce qu'elle voulait qu'il plante ses dents dans son cou, débutant ainsi le rituel appelé l'union des âmes ? Pour que ça fonctionne, elle devait être pleinement consciente du fait qu'elle ne pouvait pas faire machine arrière. Ils étaient faits pour passer le reste de leur vie ensemble. Ce n'était pas pour rien qu'elle avait passé les dernières nuits à rêver d'un loup, puis de Paul. Ce sentiment de bien-être au supermarché, lorsqu'elle avait croisé son regard pour la toute première fois… Oui, elle se souvenait parfaitement de cette sensation. Elle planait totalement, ce jour-là, et c'était le cas chaque fois qu'elle pensait à lui. Oui, elle était sûre, même si ça ne faisait que trois jours qu'elle le connaissait. Et puis, il lui avait bien expliqué les choses. Dès qu'elle recevrait la morsure, il allait passer des jours, des semaines, à la séduire, à lui faire perdre la tête jusqu'à ce qu'elle soit prête à se donner entièrement à lui. Être marqué par le loup n'était pas une obligation pour coucher avec lui sur le moment.

« Oui, j'en ai envie ! »

« Alors retourne te coucher que je puisse terminer de te lécher de partout. »

« Il le faut vraiment ? »

« Tu préfères que je vienne te lécher en direct ? »

« Bonne nuit, Paul ! »

Et elle raccrocha. L'idée qu'il puisse la rejoindre pour lui faire toutes ces choses qui se passaient dans les rêves était tentante. Secouant la tête, elle s'aspergea le visage d'eau froide afin de se rafraichir un peu, quand elle reçut un message de son loup. Raccroche encore une fois comme ça, et je te donnerais la fessée. Encore une fois, l'idée plu énormément à Bella. Non mais, qu'est-ce qui ne tournait pas rond chez elle ? Retournant dans son lit, elle posa son téléphone et ferma les yeux…

La Push !

Nuit du jeudi 27 mars 2008 !

Kim ne connaissait pas tous, concernant les légendes. Elle savait que certains membres de la tribu étaient porteurs du gène, et qu'ils étaient capables de se transformer en loup. Le gène était déclenché par la présence de sang-froid à proximité. Autrement dit, des vampires. Et elle savait ce qu'était l'imprégnation. C'était vraiment tout ce qu'elle avait appris en lisant les quelques livres qui parlaient de l'histoire de la réserve Quileute de La Push. Elle n'aimait pas devoir attendre que ce crétin de Paul marque son imprégné pour que Jared puisse faire de même. Elle voulait savoir, et le plus vite possible, si toute cette attirance qu'il y avait entre elle et Jared avait une chance de devenir autre chose. Ils étaient amis depuis le collège, et en grandissant, les sentiments de Kim pour le jeune homme avaient évolué mais elle n'en avait rien dit. Elle pensait qu'elle n'était tout simplement pas son type. Elle ne passait pas des heures à se tartiner le visage de maquillage ni à s'habiller sexy. Elle se trouvait jolie, dans la moyenne des filles de la réserve, mais elle n'en faisait pas des tonnes pour plaire à un mec. Il n'y en avait qu'un qu'elle voulait séduire. Avec la discussion qu'ils avaient eu quelques heures plus tôt, l'espoir s'était creusé un chemin à travers les doutes qui l'assaillaient depuis des années. Lui aussi, il la voulait. Il le lui avait dit. Ils devaient juste être patient. Il était quatre heures du matin, et Kim venait de se réveiller d'un rêve étrange. Elle ne se l'expliquait pas. Elle avait toujours fait des rêves étranges sans queue ni tête, mais cette fois, quelque chose lui disait qu'il avait un sens. Elle était incapable de se rendormir, et ce n'était pas faute d'essayer. Abandonnant toute idée de réussir, elle se leva et descendit dans le salon pour regarder la télé. La nuit, il ne passait que des trucs assommants, et pourtant, Kim ne parvint pas à se rendormir. A six heures du matin, elle alla prendre sa douche et se prépara pour une nouvelle journée de cours. Pour ne pas changer, la pluie avait été annoncé, alors elle opta pour un jean noir, une robe-pull marron, plus proche de la teinte noisette. Elle ajouta à sa tenue une paire de bottines noire, et elle attacha ses cheveux en deux tresses. A sept heures et demi, elle était prête et sur le point de partir pour le lycée, quand on frappa à sa porte. Jared perdit son sourire quand il la vit.

« Il y a un problème ? » s'inquiéta-t-elle.

Laissant tomber son sac à dos à l'entrée, Jared n'attendit pas d'invitation, entra, ferma la porte d'un coup de pied, et emprisonna la nuque de Kim entre ses larges mains chaudes. Il plaqua la jeune fille contre le mur, qui ne savait pas comment réagir.

« Mais… »

« Enlève-moi ces tresses ! » gronda-t-il.

« Quoi ? T'es devenu dingue ? »

Elle se tut quand il gronda plus fort.

« Je n'aime pas voir tes cheveux entravés de cette façon. Détache-les ! »

Kim fronça les sourcils. Elle rêvait, ou il lui donnait un ordre ? N'étant pas du genre à se laisser faire, Kim s'humecta les lèvres, attirant ainsi l'attention du loup sur sa bouche et non plus sur ses cheveux, puis, sans qu'il ne le voie venir, elle plaqua ses mains sur son torse musclé et le poussa jusqu'au mur d'en face.

« On ne sort pas ensemble, Jared. Tu n'as pas d'ordre à me donner, et je m'en fiche que ça te rende fou, toi ou ton loup. » lui dit-elle. « Garde tes manières d'homme des cavernes pour ta future femme. »

Les places furent inversées en un clin d'œil.

« C'est toi, ma future femme, Kimmy ! »

Kim passa sa matinée troublée. Elle évita Jared comme elle le pouvait. Elle n'était pas troublée juste par le rêve étrange de la nuit dernière, mais surtout par la conviction qu'avait le jeune homme à leur sujet. Il était persuadé qu'ils étaient faits l'un pour l'autre, et une partie d'elle le désirait ardemment. Mais si jamais… Pendant le cours de Sciences, elle était assise à côté de Paul, et pendant une petite expérience au microscope demandé par le prof, elle en profita pour lui parler.

« Je sais que tu n'approuves pas qu'on soit aussi proche avec Jared. »

« Ce n'est pas ça. » dit-il en prenant des notes. « Je ne veux pas que vous souffriez tous les deux si jamais ça ne se passait pas comme prévu. »

Jared lui avait avoué la veille que Kim était au courant de leur secret, qu'elle l'avait deviné.

« J'ai besoin de savoir s'il y a des signes qui mettent sur la voie. » demanda-t-elle. « Je sais que tu n'as pas encore marqué Bella, et je ne te mets pas la pression. Contrairement à Jared, je suis capable d'attendre. Je ne suis plus à un jour près. »

Paul la regarda, et il fut touché par ce qu'il lisait dans ses yeux. Elle voulait savoir si les sentiments qu'elle éprouvait pour son meilleur ami risquait de la faire souffrir.

« D'après Bella, elle a commencé à faire des rêves avant que je ne m'imprègne d'elle. » expliqua-t-il. « La plupart du temps, elle se trouvait dans la forêt, et il y avait un loup avec la même couleur que mon pelage qui la suivait partout. »

« De quelle couleur est celui de Jared ? » demanda-t-elle.

« Marron clair ! » répondit Paul.

Le souffle de Kim se bloqua. La nuit dernière, elle avait rêvé qu'un loup au pelage marron clair lui bloquait les escaliers de chez elle. Alors, c'était un des signes ? Paul remarqua que les traits du visage de Kim changeaient d'expressions au fur et à mesure.

« Kim… »

« J'ai rêvé d'un loup au pelage marron clair ! » souffla-t-elle.

Mais Paul l'entendit.

« Tu veux dire que tu… »

« Ne dis rien à Jared. » le coupa-t-elle en parlant tout bas. « Tu sais comment il est. Gardons cette discussion pour nous, s'il te plaît. »

Paul était on ne peut plus d'accord. Il tourna la tête vers sa droite, et vit son meilleur ami presque au fond de la salle de classe, en binôme avec Leah Clearwater. Il était concentré sur l'exercice donné par le prof, ainsi, il n'avait pas pu entendre ce que se disaient Kim et Paul.

A la pause déjeuner, Paul était assis au fond du réfectoire, et touchait à peine à son assiette. Il était bien trop occupé à embêter Bella par texto. Apparemment, elle était restée chez elle encore aujourd'hui. J'ai pris une méga douche froide ce matin. J'avais encore ton goût dans la bouche. Et il s'en souvenait encore. Le rêve avait repris exactement au même moment où ça c'était arrêté quand Bella y avait mis fin en se réveillant. Elle a fini allongée sur la table de la cuisine, les jambes sur ses épaules pendant qu'il plongeait sa langue dans son intimité lisse et humide. Une érection douloureuse avait accompagné son réveil. La réponse de Bella arriva, et il ricana. Je me souviens à peine de la sensation. Pfff, comme s'il allait la croire. Mais bien sûr. Je suis sûr que tu te rappelles très bien de mon doigt en toi… Merde, rien que de taper ces mots le mettaient à cran. Il commença à manger les plats insipides de la cantine, quand Jared et Kim le rejoignirent. Il avait décidé de ne plus se mêler de leur amitié, qui était bien plus que ça même si Jared tenait sa promesse et respectait les règles. Quand il avait compris que Kim avait fait des rêves – les mêmes que Bella avait fait quelques jours plus tôt – sa décision de rester en retrait n'avait pas été difficile à prendre. Et il ne fallait jamais que Jared l'apprenne, sinon, il serait intenable et pousserait Paul à marquer Bella sans qu'elle ne soit totalement prête. En parlant de Bella, elle lui avait répondu. Tu m'énerves. Juste deux mots. Esquissant un rictus, il répondit juste Je viens te voir après les cours. Ça allait barder pour cette petite impertinente à la bouche savoureuse et au regard envoûtant.

Forks !

J'ai pris une méga douche froide ce matin. J'avais encore ton goût dans la bouche... Je suis sûr que tu te rappelles très bien de mon doigt en toi… Assise à la table du salon où elle était en train de travailler sur les cours de la veille, elle lisait, encore et encore, les messages de Paul. Bon sang, ce mec n'arrêtait pas de lui faire perdre la tête. Par texto, dans les rêves… Les rêves… Celui de la nuit précédente a été… inoubliable. Elle lui avait dit le contraire, mais elle se rappelait parfaitement des sensations. Elle serra même les cuisses en sentant son bas-ventre la picoter. C'était du grand n'importe quoi !


J'espère que ce chapitre vous a plu.

A mercredi prochain pour la suite ?

Bisous, Aurélie !