Disclaimer : Tout l'univers et les personnages de Twilight appartiennent à Stephenie Meyer !
Bonjour,
Et nous sommes repartis pour un nouveau chapitre. Bonne lecture...
Kim se réveilla en sursaut, complètement sonnée. Ok, il lui était déjà arrivé de faire des rêves de ce genre sur Jared, mais jamais ils n'avaient semblé aussi réels. Elle pouvait jurer qu'elle se rappelait la sensation de sa bouche sur… Son téléphone vibra très fort sur la table de nuit. Elle décrocha, l'esprit encore embrumé par le rêve.
« Allô ? »
« Rendors-toi, mon amour ! »
Elle décela dans la voix de Jared, bien que chaude et rauque, une pointe d'amusement.
« Je vais te tuer, voilà ce que je vais faire. »
« Ose me dire que ça ne t'a pas plu ! »
Non, elle ne pouvait pas dire le contraire, mais elle aurait aimé savoir…
« Jared, pourquoi tu ne m'as rien dit ? »
« Parce que je ne pouvais pas prendre le risque que ça ne se produise pas. Tu connaissais déjà pas mal de choses sur les légendes. C'est la première fois que ça arrive. Il faut que tout se passe normalement, sans précipitation. »
« Et, combien de temps est-ce que ça va durer ? »
« La marque fera cesser les rêves, mais sois patiente. »00
« D'accord je… je peux faire avec. »
« Je t'aime ! »
« Je t'aime aussi ! »
« Alors rendors-toi ! »
Samedi 29 mars 2008
Elle avait chaud. Très chaud, même. Bella n'avait jamais dormi avec qui que ce soit auparavant, et elle s'était endormie dans les bras de Paul sans le moindre mal. Elle dirait même qu'elle n'avait jamais aussi bien dormie de toute sa vie. Peut-être était-ce parce qu'elle était blottie dans des bras, contre un corps qui était fait pour se clipser au sien en toutes circonstances. Allongée sur le dos, elle ouvrit les yeux et un sourire étira ses lèvres. Paul avait enroulé un bras autour de sa taille, comme s'il avait peur qu'elle ne s'en aille au beau milieu de la nuit. Doucement, elle se leva et voulut sortir du lit, mais le bras de Paul se resserra autour de sa taille.
« Il faut que j'aille aux toilettes. » dit Bella.
Elle obtint un grognement en guise de réponse, mais il la laissa quitter le lit. A regret. Prenant son téléphone sur la table de nuit, Bella prit aussi sa trousse de toilettes dans son sac, et alla dans la salle de bain. Elle vida sa vessie, se lava les mains puis le visage, et se brossa les dents. Son téléphone vibra dans sa main, et elle décrocha aussitôt tout en allant dans la cuisine au lieu de retourner dans la chambre.
« Bonjour, maman ! »
Dans un tiroir, elle trouva une large baguette en bois, alors elle l'entortilla dans ses cheveux pour en faire un chignon comme le lui avait montré Angela lors d'une soirée entre filles deux semaines plus tôt.
« Bonjour ma fille ! Alors comme ça, tu as découché ? »
« Comment t'es au courant ? »
Tenant le téléphone d'une main, elle sortit de quoi faire un bon petit-déjeuner pour elle et son loup.
« Ton père me l'a dit hier quand j'ai essayé de te joindre mais que tu ne répondais pas. »
« Ah euh, désolée. Je ne savais pas comment tu prendrais le faire que je dorme chez un garçon que je connais à peine. »
En fait, si. Bella savait parfaitement ce que sa mère aurait dit.
« Est-ce que tu te protèges, au moins ? »
Voilà, elle venait de le dire ! Bella se sentit rougir jusqu'aux oreilles.
« Maman, je le connais que depuis une semaine. Je ne vais pas coucher avec lui aussi vite. »
Non, mais tu l'as laissé te faire des tas de choses que tu n'aurais jamais cru possible… Secouant la tête, Bella écouta sa mère déblatérer comme quoi il fallait prendre du bon temps et profiter de sa jeunesse.
« Maman, il est trop tôt pour avoir cette conversation, et je n'ai même pas encore pris mon petit-déjeuner alors, je te rappellerais dans la semaine. »
Elle raccrocha et poussa un gros soupir. Sa mère était vraiment sans le moindre tabou. Quand elle pensait qu'elle lui avait parlé des relations sexuelles et de la nécessité de prendre des précautions quand elle avait neuf ans… Bella secoua une nouvelle fois la tête, posa son téléphone sur la table et prépara le petit-déjeuner. Pancakes, bols de myrtilles et de framboises, café, jus d'orange, et du bacon pour Paul. En parlant du loup, il entra dans la cuisine au moment où Bella posa l'assiette à pancakes sur la table. Il eut un mouvement de recul lorsqu'il aperçut Bella, qui lui faisait un sourire à la fois radieux et timide. Quant elle lui tourna le dos pour éteindre la gazinière et enlever le bacon de la poêle à une assiette, il comprit ce qui l'avait fait buguer. Ses cheveux. Il n'avait pas pensé à lui parler des entraves dans les cheveux – élastiques, chouchous, pinces… - parce que depuis lundi, depuis leur première rencontre, elle avait toujours eu les cheveux lâchés. Il en avait conclu qu'elle ne s'attachait jamais les cheveux. A tort, apparemment.
« Qu'est-ce qu'il y a ? » lui demanda Bella, qui vint vers lui après avoir posé l'assiette de bacon sur la table.
« Une chose impérative que j'ai oublié de te dire, à mon sujet. » dit Paul. Enroulant un bras autour de sa taille, il l'attira contre lui, et de son autre main, fit glisser la baguette de bois qu'elle avait dans les cheveux. Ces derniers s'étalèrent en une belle cascade ondulée sur ses épaules. « Je déteste quand tu t'attaches les cheveux. Ça n'a rien à voir avec le fait que tu sois jolie ou non avec une queue de cheval ou un chignon. Je déteste simplement le fait de ne pas pouvoir agripper tes cheveux comme je le voudrais. »
« D… d'accord euh, c'était juste le temps de préparer le petit-déjeuner. » dit Bella.
« Quand je ne suis pas avec toi, tu fais ce que tu veux de tes cheveux, sinon, tu dois les lâcher. » lui dit-il. « Compris ? »
« Compris ! » acquiesça-t-elle. « Pardon, je ne voulais pas te fâcher. »
« Non bébé, c'est moi qui aurais dû te parler de mes petites manies depuis que je suis un loup. » la rassura-t-il, touchant sa joue des doigts, qu'il effleura. « Je ne suis ni fâché, ni en colère. Jamais je ne pourrais l'être. Si jamais je te vois avec les cheveux attachés et bien, disons que je t'attacherais pour pouvoir jouer avec ton corps à ma guise. »
Bella se mordit la lèvre. Une lèvre que Paul caressa de son pouce avant de l'embrasser pleinement.
« Bonjour, bébé ! »
« Bonjour ! » Elle sourit. « Ça va être froid. »
« Alors à table ! »
Il dévora quasiment tout ce qu'il y avait sur la table. Le bacon n'eut aucune chance de survie, ce qui amusa Bella.
« Avec qui t'étais au téléphone ? » demanda-t-il, curieux.
« Ma mère ! » Elle but une gorgée de jus d'orange avant de reprendre. « Elle a appelé Charlie hier quand je n'ai pas répondu à un de ces coups de fil. Il lui a dit que je dormais chez mon copain, et elle m'a demandé si je me protégeais. »
Paul éclata de rire.
« J'ai hâte de la connaitre ! » dit-il une fois qu'il se fut calmé.
« Ouais, mais elle est très curieuse alors, attends-toi à ce qu'elle te pose des tas de questions. » dit Bella. « Tu sais, quand je lui ai parlé cette semaine, elle m'a dit que j'adorerais Jacksonville quand je retournerais vivre avec elle. »
Paul cessa de mâcher le morceau de pancake qu'il avait en bouche, et l'avala difficilement. Reposant sa fourchette, il recula sur sa chaise et regarda Bella.
« Tu as l'intention de repartir vivre avec ta mère ? » demanda-t-il, la voix rauque et dénuée d'amusement.
« Non ! » répondit Bella. « C'était prévu comme ça au départ, mais je t'ai rencontré. »
Il tira la chaise à sa droite, la rapprocha de lui et fit signe à Bella de venir le rejoindre. Il coinça Bella entre ses jambes dès qu'elle fut assise.
« Tu as envie d'aller vivre ailleurs ? » lui demanda-t-il, avec le plus grand sérieux. « Et après tes études ? »
« Plus maintenant ! » répondit-elle. « Je… je ne pourrais jamais te demander de quitter l'endroit où tu as vécu toute ta vie. Pas même pour moi. »
« Mais je le ferais, si c'est ce que tu veux. » dit-il.
« Je ne sais plus ce que je veux. » avoua-t-elle. « Depuis que je t'ai rencontré, tout est confus dans ma tête. Je veux finir le lycée ici, et être avec toi. Après, pour la fac, je me dis que je verrais quand la question se posera. »
« Bella, écoute-moi attentivement ! » Il prit son visage entre ses mains, planta son regard dans le sien et dit : « Je te suivrais où que tu iras. Si tu veux aller faire tes études dans une grande fac, alors je te suivrais. Si tu veux aller vivre ailleurs une fois tes études terminées, alors on ira vivre ailleurs. »
« Non ! » dit-elle en secouant la tête, les yeux remplis de larmes. « Je ne peux pas te demander de renoncer à ce que tu as ici, pas pour moi. »
« Parce que tu crois que moi, je peux te demander de renoncer à tes rêves ? » répliqua-t-il.
« On… on peut parler de ça une autre fois, s'il te plaît ? » quémanda-t-elle. « Je ne veux pas me prendre la tête. Pas aujourd'hui ! »
Elle l'embrassa pour mettre un terme à cette discussion. Oui, elle a toujours voulu aller dans une grande fac pour y étudier les Sciences, mais aujourd'hui, cette idée la révoltait. Il n'y avait pas que les Sciences, qu'elle aimait. Il y avait aussi les livres, et la cuisine. Et puis, Seattle et Portland n'étaient pas loin. Quelques heures à peine en voiture, et les universités ne manquaient pas. Son corps tout entier brûlait d'envie et de désir pour cet homme qu'elle connaissait à peine. Elle se retrouva à califourchon sur lui. Le baiser s'intensifia, tout comme le lien mystique qui les unissait. Il n'y avait plus aucun doute. Elle l'avait accepté entièrement à l'instant même où elle avait accepté sa marque, deux jours plus tôt. Les gens qui ne savaient rien des légendes Quileute, des loups-garous et de l'imprégnation, pourraient penser que leur relation avançait bien trop rapidement, mais elle, elle savait ce qu'il en était. Son cœur battait différemment, calqué sur celui de son loup. Son esprit était obnubilé par lui. Son corps tout entier le réclamait chaque fois qu'il n'était pas avec elle. Ses hanches se mirent à onduler contre Paul, frottant contre son sexe qui devint dur à chaque frottement.
« Bella… »
Ils furent interrompus par le téléphone. Bella laissa échapper un soupir de frustration, tout comme Paul. Il alla décrocher lorsqu'elle se leva de ses genoux pour débarrasser le petit-déjeuner. Le désir faisait encore battre son corps tout entier. C'est à peine si elle entendait Paul parler à la personne qui les avait dérangés. Elle commença à faire la vaisselle, quand les bras du jeune homme virent l'enlacer par la taille.
« On est invité à déjeuner chez Sam et Emily ! »
« Oh euh, ok ! » Elle se racla la gorge pour ne pas montrer à quel point elle était troublée par son attitude récente. « Je vais préparer un dessert à apporter. »
« Un coup de main ? » proposa-t-il.
Elle acquiesça. Une fois la cuisine nettoyée, Bella avisa l'heure. Dix heures !
« A quelle heure doit-on être là-bas ? »
« Onze heures et demi ! » dit Paul. « Emily veut discuter avec Kim et toi avant. »
« Oh, d'accord ! Tu devrais commencer à te préparer. » lui dit-elle. « Fais-moi plaisir et mets un t-shirt. »
« Pourquoi ? Tu n'aimes pas voir mon corps ? » la taquina-t-il.
« Je ne veux pas être déconcentrée par mes fantasmes. » répondit-elle.
« Oh, et quel genre de fantasmes mon corps vous inspire-t-il, Mademoiselle Swan ? » Paul la souleva pour l'asseoir sur la table. « J'espère qu'ils sont du genre cochon ? »
« Ça se pourrait bien ! » souffla-t-elle.
Ouh la, il l'avait hissé sur la table. Cette même table qui avait illustré le troisième rêve ultra érotique.
« Je vois que tu penses à la même chose que moi ! » gronda-t-il tout bas.
« Paul, pas maintenant, ou on se mettra en retard. » lui dit-elle.
« T'es en train de me dire que tu me laisserais faire si on ne devait pas aller chez Sam et Emily ? »
Quand elle hocha la tête, il lui donna un baiser renversant avant de la faire descendre de la table.
« Je vais prendre une douche ! »
Elle avait bien senti son sexe se durcir contre elle. Le pauvre… se dit-elle. Se remettant de ses émotions, elle sortit les ingrédients et les ustensiles nécessaires. En moins d'une heure, elle avait réalisé un magnifique fondant au chocolat et à la noix de coco qui embaumait toute la maison.
« Ça sent vraiment trop bon ! » déclara Paul, qui s'était habillé d'un jean et d'un t-shirt noir. « J'en veux un rien que pour moi. »
« Il faut dire s'il te plaît ! » plaisanta Bella.
Paul la prit dans ses bras, prit son menton entre ses doigts et dit contre sa bouche :
« S'il te plaît ! »
« Je t'en referais un ce soir ! » lui promit-elle. « Il reste assez d'ingrédient. »
« Génial ! »
Elle alla prendre une douche à son tour, s'habillant par la suite d'un jean, et d'un pull fin marron avec sa paire de basket. Elle n'avait vraiment pas le sens de la mode. Ses cheveux secs, elle les coiffa rapidement et les laissa à l'air libre, comme l'aimait son loup.
« Je suis prête ! » dit-elle en allant dans la cuisine.
Elle mit le gâteau dans un plat, qu'elle recouvrit de son couvercle.
« Tu es sûre que tout va bien ? » lui demanda Paul, qui avait ressenti comme une sorte de résignation.
D'ailleurs, il le lui fit remarquer.
« Oh, euh, et bien, disons que je ne suis pas ce qu'on appelle une fashion victime. » lui dit-elle en lui tendant le gâteau pour qu'elle puisse mettre sa veste.
« Tu es très bien ! » la rassura-t-il. « Et je t'ai déjà dit ce que je pensais de ça. »
Oui, il le lui avait clairement fait comprendre la veille.
« Si jamais tu me forces à avoir de nouveau cette discussion, ça ira très mal pour tes belles petites fesses. » la prévint-il sans se défaire de son sourire.
Euh, Bella rêvait ou il venait d'insinuer qu'il lui mettrait la fessée ? Cette simple idée fit monter en elle quelque chose d'étrange. Ce n'était pas de l'appréhension, ni même de la peur. Est-ce que ça l'exciterait ? Difficile à dire avec certitude. Cet homme faisait naître en elle des tonnes de choses différentes chaque fois qu'il la regardait, lui souriait ou l'embrassait.
11h30 !
Un magnifique rôti de bœuf, des pommes de terre découpées et des haricots verts. Voilà le plat que comptait cuisiner Emily pour le déjeuner.
« Tu es sûr que ça ne t'ennuie pas d'emmener les garçons, pendant que je discute avec les filles ? »
« Pas du tout ! » Sam s'approcha de son épouse et l'embrassa. « C'est une très bonne idée qu'elle passe du temps avec toi. Tu es la première à avoir vécue le rituel des âmes. Tu leur seras d'une grande aide. Elles doivent se poser des tonnes de questions. »
« T'es le meilleur ! »
Il embrassa ses cicatrices, puis, lui donna un baiser langoureux, quand ils entendirent des portières claquer et des rires de garçons. Ils n'eurent aucun mal à deviner qu'il s'agissait de Jared et Paul. Emily alla à la porte pour accueillir les deux nouvelles femmes de la meute.
« Soyez les bienvenues ! » leur sourit-elle.
« Bella, je te présente Sam et Emily ! » lui présenta Paul. « Voici Bella, la fille de Charlie ! »
« Ravie de vous rencontrer ! » leur dit Bella, qui tendit à Emily le gâteau. « J'ai apporté le dessert. »
« Ça sent le chocolat. » dit Jared, qui renifla avec envie.
« Tiens-toi tranquille ! » le prévient Kim. « Je nous ai fait une salade pour accompagner le plat. »
« C'est très gentil ! » dit Emily. « Entrez, je vous en prie ! »
Elle mit la salade dans le réfrigérateur, et le gâteau sur le plan de travail.
« Messieurs, si vous voulez bien nous laisser ! » leur dit gentiment Emily.
Les hommes embrassèrent leur compagne respective avant de s'éclipser à l'extérieur en riant, surtout Jared et Paul.
« Asseyez-vous, je vous en prie ! »
Emily s'afféra quelques minutes en cuisine, avant de revenir vers les filles avec trois verres de thé glacé.
« Je suis heureuse de ne plus être la seule femme à supporter ces idiots. » leur dit-elle, en souriant.
« Ça fait longtemps que tu es avec Sam ? » lui demanda Bella.
« Ça fait un an et demi. » dit Emily. « Je viens en partie d'une autre tribu. La tribu Makah. Ma mère s'est installée là-bas lorsqu'elle a épousé mon père. J'étais venue en visite auprès de ma tante quand j'ai rencontré Sam. Je ne suis jamais repartie. »
« Tu as tout quitté, comme ça ? » s'étonna Bella.
« Disons que le jour où j'ai voulu retourner chez moi, j'ai senti une violente douleur m'enserrer le cœur. » expliqua Emily. « Mon oncle Harry et ma tante Sue m'ont tout expliqué quand j'ai commencé à faire des rêves, mais j'ai quand même voulu rentrer pour parler à mes parents, mais c'était trop difficile. Je suis restée chez mon oncle et ma tante tout le temps qu'a duré le rituel, et j'ai emménagé avec Sam dès que la marque s'est effacée. »
« Alors, elle va s'effacer ! » dit Kim.
« Oui, le jour où vous vous serez donné entièrement à votre loup. » leur expliqua Emily. « Faut-il que je vous explique comment ? »
« Non euh, je crois que j'ai compris. » dit Bella en rougissant.
Kim, qui avait encore en mémoire le rêve de la nuit dernière, étancha sa soif d'une longue rasade de thé glacé.
« Les rêves sont… » fit Kim avant de souffler.
« Plus vrais que natures ! » dit Bella. « J'ai manqué deux jours de lycée à cause d'eux. Je n'arrivais plus à me rendormir, et j'étais vraiment fatiguée. »
« Oui, ce n'est pas facile à gérer pour nous ! » concéda Emily. « Je me souviens qu'après le troisième rêve, quand j'ai vu Sam, il avait l'air très fier de lui. »
« Ces hommes ! » souffla Kim. « Combien de temps je dois subir cette torture, avant qu'il ne me marque ? »
« Pas longtemps, rassure-toi. » lui dit Emily. « Ils ont autant de mal que nous à gérer les répercussions des rêves. Ça les affecte autant qu'à nous. »
« C'est vrai, je n'ai jamais aussi bien dormi que cette nuit, comparé à toute la semaine. » dit Bella. « Entre les rêves où je voyais un loup me courir après, et ceux où je me réveillais toute… Bref, ça va passer ! »
« Heureusement que mes parents ne sont pas rentrés ce week-end, j'aurais eu du mal à leur expliquer pourquoi je me réveillais en sueur. » dit Kim.
« Dis-toi qu'il y a pire ! » dit Bella. « Moi, mon père sait tout, et ça fait marrer ce crétin de Paul que je sois si embarrassée. »
Kim fit les gros yeux.
« Ma pauvre ! » souffla-t-elle.
« Je n'arrive même plus à le regarder dans les yeux. » dit Bella en parlant de son père. « Et le pire, c'est que ça l'amuse. Moi qui pensais que ma mère était la plus dingue des deux. Elle m'a appelé ce matin quand elle a su que je dormais chez mon copain que je connaissais à peine, et la seule chose qu'elle m'ait dite, c'est est-ce que tu te protèges ? »
« Qu'est-ce que tu lui as répondu ? » demanda Kim.
« Que je n'allais pas coucher avec un garçon que je connais que depuis une semaine. » répondit Bella, en se mordant l'intérieur de la joue. « Et la seconde suivante je songeais à la façon dont il m'a touché au moment de la marque. »
Et elle devint aussi rouge qu'une tomate. Elle se cacha le visage dans les mains, honteuse de la réaction de son corps qui était en total contradiction avec les paroles servis à sa mère quelques heures plus tôt.
« C'est… complètement dingue. » dit Bella. « Ça va trop vite, et en même temps pas assez. »
« Oui euh, je vois ce que tu veux dire. » s'amusa Emily.
« Et cette manie des cheveux ? » souleva Bella. « Ce matin, j'ai mis une baguette en bois dans mes cheveux pour me faire un chignon, et quand il se réveille il me l'enlève en me disant qu'il ne fallait pas que je le fasse. »
« Oui euh, Jared a failli faire une syncope jeudi parce que j'avais fait des tresses. » dit Kim, alors qu'Emily se levait pour aller en cuisine. « Je lui ai gentiment fait remarquer qu'on n'était pas encore ensemble, mais le lendemain on était imprégné et il m'a clairement fait comprendre qu'il me mordrait si je ne lui obéissais pas. »
« De vrais hommes des cavernes ! » dit Emily en revenant à table avec un bol de chips. « Je vais vous donner un petit conseil. Il suffit de trouver le bon compromis pour tourner cette manie à votre avantage. »
« Comment ? » demanda Kim.
« Bella, je vais prendre exemple sur toi. » dit Emily. « Il t'a marqué, ce qui veut dire qu'il ne pourra rien faire sans ta permission, mais il perdra patience si tu ne lui obéis pas, à moins de trouver quelque chose en échange qui pourrait contrôler l'homme et le loup comme… »
« Une faveur sexuelle ? » tenta Kim.
« Malheureusement, oui ! » dit Emily. « Fin, je ne dirais pas ça dans le mauvais sens du terme parce que, ça peut être prodigieusement fabuleux, au final. »
Les garçons finirent par rentrer, et au bon moment car le repas était prêt.
Et à la semaine prochaine *-*
Bisous, Aurélie !
