Disclaimer : Tout l'univers et les personnages de Twilight appartiennent à Stephenie Meyer !
Bonjour les amis,
Cette semaine, je ne zappe pas le post :)
Je vous souhaite une bonne lecture !
Mardi 1er avril 2008 !
La Push !
« Alors, il se passe quoi, maintenant que t'as marqué ton territoire sur ma peau ? »
Kim avait prononcé ces mots plaisantins, mais l'étincelle dans le regard de Jared lui avait appris que c'était exactement ce qu'il pensait lui-même. Enfin, lui et son loup.
« Maintenant, je vais te séduire encore plus. » a-t-il dit en la plaquant contre la table de la cuisine où ils s'étaient rendus en pleine nuit, incapable de dormir. « Le lien va se renforcer, et je vais devenir encore plus chiant et jaloux que je ne le suis déjà. »
Il avait ponctué cette déclaration en léchant la marque qu'elle arborait dorénavant au-dessus de la clavicule gauche. Kim voulait constamment la toucher, la regarder, la montrer à tout le monde. Mais c'était impossible, et elle était obligé de la cacher sous ses vêtements. Le temps était clément, ce jour-là, et le soleil était de sorti mais Kim fut forcé de porter un foulard en soie de couleur bordeaux que sa mère lui avait offert quelques mois plus tôt.
« Salut Kim ! »
Elle ferma son casier, et salua sa camarade qui venait de la saluer.
« Salut Leah ! »
Leah Clearwater était la fille aînée d'un des membres du Conseil de la réserve. Elle était dans les mêmes cours que Kim, Jared et Paul. C'était une fille très gentille mais avec un caractère bien trempé. Elle ne se laissait pas faire, et c'est une chose que Kim aimait beaucoup chez elle.
« T'as l'air très épanouie, dis-moi ! » lui dit Leah, souriante alors qu'elle transvidait des manuels de son sac au casier, et inversement. « Tu dois être soulagée que Jared se soit enfin décidé à te demander de sortir avec lui. »
« Ouais, même si on est emmerdé par les mauvaises herbes. » répondit Kim. Son amie fronça les sourcils, quand elle précisa : « Et voilà la mauvaise herbe en question. »
« Salut le troll ! »
Une grimace dégoûtée, Leah leva les yeux au ciel mais resta aux côtés de Kim. Les garçons, Paul et Jared, n'étant pas encore arrivé, elle ne voulait pas que la jeune fille soit seule face à cette furie diabolique.
« Je devrais me sentir insultée ? » demanda Kim. « Non parce que, je n'en ai absolument rien à foutre de tes bisbilles. »
« De mes quoi ? » tiqua Chelsea.
Kim et Leah échangèrent un regard furtif de lassitude. Cette fille n'avait vraiment rien dans la tête à part le visage des mecs qu'elle avait envie de se taper.
« Et si t'allais à la bibliothèque, tu sais, cette grande pièce où il y a des livres, prendre un dictionnaire et chercher la définition de ce mot pour t'instruire ? » la charria Kim. « Ça me ferait plaisir de t'en donner la définition moi-même, mais je n'ai pas envie de perdre mon temps avec toi. »
« Tu es vraiment très drôle. » claqua Chelsea. « C'est sans doute ça qui plaît à Jared, vu que c'est tout ce que tu as. »
« C'est censé m'atteindre ? Non parce que vu toutes les conneries qui sortent de ta bouche, je me demande comment un mec peut vouloir coucher avec toi. » dit Kim, alors que Leah se mordait la joue pour ne pas rire. « Attends, je crois que je sais comment tu les convaincs, vu toutes les rumeurs qui circulent à ton sujet. »
« Tu me traites de traînée, ou je rêve ? » fulmina Chelsea.
« Oh, pardonne-moi ! » dit Kim, avec une désolation feinte et posant une main sur son cœur. « Mais, à te voir courir après des mecs en couple, c'est l'image que tu donnes. Non vraiment, je suis désolée si je t'ai offensé. »
Leah avait de plus en plus de mal à se retenir de rire. Kim était une fausse gentille. Elle était douce et souriante à l'extérieur, mais elle avait un côté animal en elle qui en étonnait plus d'un lorsqu'elle répliquait à une attaque acerbe. Comme en ce moment même.
« Tes parents savent que tu t'es tapé la moitié des mecs de terminale ? » demanda Kim.
« Je te conseille de la fermer. » cracha Chelsea, en pointant son index sur Kim, et en la poussant.
Là, toute trace d'humour avait déserté le visage de Kim, ce que remarqua Leah, mais aussi les élèves qui observaient la scène depuis plus de cinq minutes. Personne n'avait jamais embêté Kim, pour la simple et bonne raison qu'elle était gentille avec tout le monde, et bienveillante, mais jamais personne n'avait vu ce visage-là. Chelsea, elle, semblait n'avoir rien remarqué.
« Et alors le troll, on a perdu sa langue ? » la railla-t-elle.
« Tu devrais la fermer et te barrer. » lui suggéra Leah.
« Oh, tu prends la défense du troll, maintenant ? » ricana Chelsea. « Je savais bien qu'elle n'était qu'une petite chose insignifiante incapable de se défendre toute seule. »
Elle poussa de nouveau Kim avec son index. Le temps fut comme suspendu. Kim laissa son sac tomber par terre dans un bruit sourd qui fit s'arrêter tous les élèves et enseignants qui allaient et venaient dans les couloirs avant le début des cours, puis, avait même que Chelsea n'ait le temps de retirer son doigt, la jeune fille le lui attrapa, puis, de sa main gauche, la plaqua contre son casier. Ça c'était passé en moins de dix secondes. Chelsea se retrouva le dos contre le casier de Kim, qui elle, avait la main posée à plat sur son sternum. Un silence désertique régnait dans le couloir bondé. Les yeux étaient rivés sur elles, sur cette scène étonnante.
« Ma patience a des limites, et j'en ai vraiment ras-le-cul de toi, Chelsea. » cracha Kim, calmement mais sans pour autant faire dans la discrétion. Elle se moquait totalement de savoir que les profs l'entendent, la voient faire. Elle pouvait très bien se prendre un avertissement, elle n'en avait cure. « Tu me cherches depuis bien avant que je ne me mette avec Jared, et ça commence à bien faire. Je vais te le dire une seule fois… » dit Kim en se rapprochant de Chelsea, qui avait perdu son sourire et son assurance. « Tu ne t'approches pas de Paul, ni de Jared. Ils ne veulent pas de toi, et je ne vais certainement pas quitter Jared pour que tu puisses te taper l'un des rares mecs de ce bahut qui te résiste. Tu n'es pas le centre du monde. Tu n'es pas la reine de ce bahut, et tu ne me fais pas peur. Tu peux aller te plaindre à tes parents, au proviseur pour ce que j'en ai à foutre, je préfère être renvoyé, me prendre un avertissement, plutôt que de te laisser me marcher dessus et tourner autour des mecs en couple parce que t'es incapable de te contenter d'un seul. Approche-toi de Jared, de Paul, de moi, va même essayer de trouver Bella, et je te garantis que je ne me contenterais pas de te plaquer contre mon casier pour riposter, parce que la prochaine fois, tu devras te payer les soins d'un chirurgien esthétique pour réparer ton nez que je prendrais un malin plaisir à fracasser avec mon poing. Ce n'est pas une menace mais une promesse que je te fais, et je te mets au défi de voir si je bluffe ! »
Enlevant sa main de la peau de cette fille, Kim se baissa pour prendre son sac, et sans un seul regard pour les personnes qui l'entourait, elle marcha d'un pas droit et déterminé jusqu'à son premier cours. Son cœur battait la chamade dans sa poitrine, et le sang battait à ses tempes. La classe était déserte, et c'était tant mieux parce que le premier qui tenterait de lui parler se verrait envoyer promener salement. Sa colère contre Chelsea bouillonnait en elle depuis bien trop longtemps. Dès leur première année de lycée, elle avait montré sa supériorité par ses vêtements de marque, sa beauté et sa devise de Je suis belle, je suis riche, j'obtiens tout ce que je veux. Kim avait une sainte horreur de ce genre de fille, et elle avait toujours fait preuve de discrétion sans pour autant cacher son amitié avec Jared. Chelsea avait la fâcheuse habitude de s'intéresser à un garçon lorsque celui-ci était soit en couple, soit intéressé par une fille. Il fallait à tout prix qu'elle l'ait la première pour marquer sa supériorité et faire se sentir les filles minables, comme des seconds choix. Pas cette fois. Kim ne permettrait pas qu'une traînée tourne une seconde de plus autour de son homme. Une main chaude se glissa sous le rideau de ses cheveux noirs pour serrer sa nuque en un réconfort qui l'aida à se calmer.
« Respire ma chérie ! »
Jared… Elle avait vraiment besoin de lui, et il était arrivé pile au bon moment. Elle se retourna dans ses bras, qu'il enroula autour d'elle tel un cocon protecteur, et la berça contre lui. Une fois détendue, elle s'écarta légèrement pour pouvoir regarder Jared. Son visage n'exprimait pas la moindre inquiétude, mais elle sentit tout le contraire à travers le lien qui les unissait.
« Je vais bien ! » le rassura-t-elle. « C'est libérateur de lui avoir dit tout ce que j'avais sur le cœur, mais j'ai peur que ça finisse par me retomber dessus. »
« Ça n'arrivera pas. » lui dit-il en prenant son visage en coupe. « Le Conseil va s'en mêler, tu peux me croire, et tout finira par s'arranger. »
Il lui donna un baiser rassurant, langoureux et transpirant d'amour. Un amour qu'elle ressentit au plus profond d'elle.
« J'ai tout vu. » dit-il contre sa bouche. « Du moment où tu l'as plaqué contre le casier, où t'as fait volte-face pour venir ici. C'était comme un doigt d'honneur à toutes les personnes qui n'approuvent pas ton comportement. C'était très sexy, et très excitant. »
Kim rit dans le baiser qu'il lui donna, et les cours commencèrent. Personne ne reparla de ce qui s'était passé entre les deux filles, mais à l'approche du déjeuner, l'appréhension guettait la jeune Quileute.
« Et si on allait chez moi pour déjeuner ? » proposa-t-elle à Jared une fois devant la cafétéria. « S'il te plaît, je n'ai pas envie d'affronter les regards. Je me suis donnée en spectacle ce matin et… »
« Tu n'as rien fait d'autre que défendre ton mec en tenant tête à une garce de premier ordre. » lui dit Jared. « Et pour ton information, sache que Chelsea a été renvoyé trois jours pour avoir « agressée » une élève. » Il mima les guillemets. « Alors, tu vois ? »
« Je devrais être renvoyé moi aussi. » dit Kim.
« Sauf que tout le monde a bien vu, les profs y compris, que tu n'as pas cherché ce qui s'est passé. » dit Jared.
« Et si le proviseur me convoque ? » demanda-t-elle.
« Alors sois celle que tu es et n'aies pas peur. » répondit Jared. « Il ne fera rien contre toi, parce que le Conseil l'en empêchera. »
Il l'empêcha de répliquer d'un baiser.
« Détends-toi, et allons manger. »
Kim entra dans la cafétéria la tête baissée. Elle n'avait pas honte d'avoir riposté ce matin, mais elle ne voulait pas voir les amis de Chelsea lui en vouloir pour son renvoie temporaire. Les discussions et les bruits ambiants se turent quand elle et Jared entrèrent dans la cafétéria, et là, un tonnerre assourdissant d'applaudissement et de sifflement positif fit lever la tête de Kim. Tout le monde la regardait, l'applaudissait, elle.
« Personne ne t'en veut pour ce que tu as fait à Chelsea. » lui dit Jared à l'oreille. « Ils t'en remercient, même. »
Kim en fut très étonnée, surtout que son regard se porta à la table où Chelsea avait l'habitude de s'asseoir, avec sa clique de dernière année. Les filles lui soufflèrent un merci et les sportifs semblèrent plus détendus et soulagés que jamais. Avant de pouvoir dire quoi que ce soit quand le silence refit surface, Jared lui prit le menton et la tourna à lui pour l'embrasser pleinement, déclenchant à nouveau les bruits de foule.
« C'était quoi tout ce bazar ? » demanda-t-elle à Paul, une fois qu'ils furent tous les trois assis à leur table habituelle.
« Tout le monde te vénère, ma belle. » répondit-il simplement. « Même les fausses amies de Chelsea n'ont jamais osé lui dire ses quatre vérités par peur qu'elle se venge d'elles en draguant leur copain, comme elle a toujours eu l'habitude de faire. Mais toi, ma belle, tu n'as pas eu peur, et tu leur as montré qu'eux n'ont plus, n'avaient pas à avoir peur d'une fille comme elle. T'es la nouvelle reine des abeilles. »
« Oh pitié, non surtout pas ! » rétorqua Kim. « Si jamais on vient me demander de faire partie d'une bande quelconque, je fais un massacre. Au fait, où est Leah ? Elle n'est pas à la table de Jake. »
« Elle est allée parler à son père. » dit Paul. « Le Conseil va s'en mêler une bonne fois pour toute. »
Au milieu du repas, Kim fut convoqué dans le bureau du proviseur, ce qui déclencha des protestations vigoureuses. La jeune fille montra un calme olympien, et après un long baiser partager avec Jared, elle quitta la cafétéria. Le proviseur était un homme d'une quarantaine d'années, qui était à ce poste depuis dix ans, remplaçant le précédent une fois partie à la retraite.
« J'ai appelé votre mère pour lui parler de votre… comportement. » dit-il une fois que Kim fut assise face à lui.
« Mon comportement ? » répéta-t-elle, en gardant un calme déroutant. « Je vois. Je suppose que moi aussi, je vais être renvoyée. Vous savez quoi ? Je n'en ai rien à faire. J'ai fait ce que personne dans ce lycée n'a jamais osé faire, à savoir remettre une pétasse à sa place. »
« Veuillez faire attention à votre vocabulaire. » la prévint le proviseur. « J'ai conscience que Mademoiselle Bryant a commencé les hostilités, mais vous avez usé de violence… »
« Faux ! » le coupa-t-elle. « Si je l'avais frappé, alors elle serait allée à l'infirmerie, ou à l'hôpital parce que je lui aurais pété le nez. » Elle se leva, son sac sur l'épaule. « Ecoutez, si vous avez décidé de me renvoyer, faites-le, mais si vous attendez de moi que j'aille m'excuser auprès de la fille qui a essayé de me voler mon mec, et qui a passé trois ans à écraser les autres et en couchant avec tout le monde sans que personne ne lève le petit doigt, alors vous vous fourrez le doigt dans l'œil. »
La secrétaire, une Quileute d'une trentaine d'années, entra dans le bureau et dit au proviseur :
« Billy Black au téléphone pour vous, Monsieur ! »
Elle repartit.
« Rasseyez-vous ! » dit le proviseur à Kim, avant de décrocher le téléphone. « Monsieur Black, que puis-je pour vous ? »
Kim se rassit, curieuse de savoir la suite.
« En effet, elle est devant moi… Oui, je vais être dans l'obligation de renvoyer Mademoiselle Andrews quelques jours du lycée pour… Non Monsieur, Mademoiselle Bryant est également… Je comprends Monsieur Black, mais il s'agit de mon établissement et… Non, écoutez je… » Kim dû se mordre la lèvre devant le visage du proviseur qui devint pâle et anxieux à mesure que la discussion se poursuivait. « Oui, oui je comprends… Très bien Monsieur Black… Au revoir ! »
Il raccrocha le téléphone, déglutit avant de regarder de nouveau Kim.
« Suis-je toujours renvoyé ? » demanda-t-elle, sachant pertinemment que Billy avait appelé pour annuler cette décision.
« Non ! » répondit-il. « Vous avez de la chance. »
« On peut voir les choses de cette façon. » concéda-t-elle, consciente qu'elle frôlait l'insolence. « Est-ce que je peux y aller ? »
Elle quitta le bureau du proviseur une fois qu'il eut donné son accord, et à peine dans le couloir, son portable vibra dans la poche de son jean. Elle fit une petite grimace en voyant le nom de l'interlocuteur et décrocha, tout en allant à son casier.
« Salut maman ! Quoi de neuf ? »
« Tu as été renvoyé pour avoir frappé une fille de ta classe ? »
« Je ne l'ai pas frappé. »
Kim expliqua les faits dans leur vérité à sa mère, qui laissa échapper un soupir à la fin du récit.
« Ce proviseur n'en rate pas une. Je connais bien les Bryant, ils ne doivent pas savoir ce que fait leur fille au lycée. Cette fille est une manipulatrice née. »
« Elle croyait me faire peur en me poussant de son petit doigt manucuré. T'aurais vu la tronche qu'elle a tirée quand je l'ai plaqué contre le casier. »
« Suis-je une mauvaise mère si je te disais que je suis fière de toi ? »
« Au contraire, tu es une très bonne mère. Tu crois que papa va m'en vouloir ? »
« As-tu oublié que c'est lui, qui t'as appris ce petit tour ? Il sera aussi fier de toi que je le suis. Je vais laisser le Conseil s'occuper de la situation, et j'appellerais Billy ce soir, avec ton père. »
La communication terminée, Kim posa la tête contre le métal froid de son casier. Il était rare que le Conseil de la réserve, composé de Billy Black, Harry Clearwater et Quil Ateara Sr, intervienne dans ce genre de cas de figure. Deux élèves de lycée qui se « crêpent le chignon » pour un garçon. Mais c'était différent cette fois-ci. Jared et Kim étaient destinés l'un à l'autre par un lien mystique qui dépeignaient les légendes de la tribu, comme c'était le cas pour Paul et Bella. Seulement, les autres habitants de la réserve continuaient de les voir pour ce qu'elles étaient. Des légendes. Il allait y avoir une confrontation, c'était certain, et Kim était prête à sortir de nouveau les griffes face à Chelsea devant les parents de celle-ci, ainsi que devant le Conseil. Une puissante vague d'amour l'enveloppa comme une couverture. Elle sut que Jared n'était pas loin. Se redressant, elle se tourna vers lui alors qu'il s'adossa contre un casier.
« Verdict ? » demanda-t-il.
« J'étais renvoyée jusqu'à ce que Billy appelle. » lui dit-elle. « Je crois que le proviseur l'a mal pris que le Conseil s'en mêle. Et ma mère m'a appelé parce qu'il lui a dit que j'avais frappé une fille. Bien sûr, elle est fière de moi après que je lui ai donné ma version. »
« J'adore ta mère. » dit Jared. « Même si je n'aime pas te savoir seule dans ta grande maison. »
« Mais je ne suis plus seule maintenant. » dit-elle en le tirant par le t-shirt pour l'approcher d'elle. « Tu me tiens compagnie toutes les nuits. »
« Tu aimes que je te tienne chaud. » susurra-t-il.
Kim agrippa son t-shirt et l'embrassa. Le baiser devint plus intense, et aurait sans doute était plus audacieux si la sonnerie n'avait pas retenti. A la fin des cours, Jared, Paul et Kim furent convoqués auprès du Conseil. Le bâtiment se trouvait au cœur même de la réserve. L'intérieur se composait d'une vaste pièce avec une table où pouvait s'asseoir toutes les parties convoquées pour les réunions ou autres rassemblements. Au bout de la table se tenait les trois membres du Conseil, Billy au milieu en tant que Chef. A sa droite, Harry Clearwater et à sa gauche, Quil Ateara Sr. Les fils de Billy et Harry, ainsi que le petit-fils de Quil Sr., étaient destinés à devenir des loups dans les mois à venir. Chelsea et ses parents étaient déjà là lorsque les deux loups et Kim arrivèrent. Ils étaient assis à la droite de Harry. Paul, Jared et Kim prirent place en face. La jeune fille s'installa la première, et les deux garçons prirent chacun place de chaque côté d'elle. Quand Chelsea coula un regard vers Jared, Kim claqua sa main sur la table si fort que tout le monde sursauta.
« Hey, tu crois que parce qu'il y a tes parents et les Anciens, que je ne te casserais pas la gueule si tu mates mon mec ? » dit Kim. « Tu te trompes. Je suis à deux doigts de sauter par-dessus la table pour t'en coller une alors ne me pousse pas. »
« Quelle impertinence ! » s'offusqua la mère de Chelsea. « Billy, s'il vous plaît dites… »
Elle se tut lorsque Billy leva la main pour lui intimer le silence, mais ne dit rien pour Kim, et laissa poursuivre.
« Le harcèlement, Chelsea, tu sais ce que c'est ? » demanda Kim. « Regarde-toi dans une glace et repense à ces trois dernières années et à tout ce que t'as fait au lycée. Les filles que tu rabaissais plus bas que terre parce qu'elles t'étaient inférieures, ou bien celles qui te contrariaient pour des broutilles et sur lesquelles tu te vengeais en te tapant et draguant leurs mecs. Tu t'es cru supérieur à toute l'école parce que tes parents ont une excellente situation, mais ça t'a juste rendu exécrable. »
« Je n'aime pas ces insinuations sur ma fille. » dit la mère de Chelsea.
« Ce ne sont pas des insinuations. » intervint Paul. « Votre fille nous harcèle Jared et moi parce qu'on refuse de coucher avec elle. »
« Et qu'est-ce qui te déplaît chez mon bébé ? » demanda-t-elle.
« Je n'aime pas les filles superficielles, et encore moins les garces. » répondit Paul. « J'ai une copine que j'aime, et je n'ai pas l'intention de la quitter simplement pour satisfaire l'égo de votre fille. »
« Je n'y crois pas. »
« Votre fille vous mène par le bout du nez. » dit Jared. « Toute l'école l'a vu s'en prendre à Kim qui discutait tranquillement avec Leah Clearwater. Par deux fois elle est venue à notre table à la cafétéria du lycée pour lancer ses insultes parce qu'elle n'arrive pas à se faire à l'idée qu'on fasse partie des rares mecs à ne pas vouloir d'elle. »
Billy, Harry et Quil Sr écoutaient ce qui se disaient. Leur décision résulterait de ce qui se disait depuis près de dix minutes, mais aucun n'intervenait.
« Je ne peux pas croire que vous accusiez ma fille de toutes ces immondices. » dit la mère de Chelsea, qui se tourna vers son mari. « Dis quelque chose ! Il s'agit de ta fille. »
« Nous ne savons que ce que notre fille nous dit. » dit ce dernier. « Et personne ne nous a jamais parlé de ce qu'elle fait au lycée. »
« Parce qu'elle s'en serait prise aux autres si ça avait été le cas. » dit Kim. « C'est ce qu'elle fait chaque fois que quelqu'un la contrarie. Mais tu sais quoi ? C'est terminé. Après ce matin, plus personne ne permettra que tu le martyrises. Ton règne est fini, Chelsea. »
« J'en ai assez entendu. » dit la mère de cette dernière en se levant de sa chaise.
« Rasseyez-vous ! » ordonna Billy.
Personne ne contestait un ordre du Conseil, et le regard noir que celui-ci lançait du côté des Bryant coupa toute envie à quiconque de la ramener.
« Chelsea, nous ne t'avons pas entendu. » dit Billy. « Nies-tu ce qui vient d'être révélé à ton sujet ? »
« A quoi ça sert ? Vous préférez croire cette salope plutôt que… »
« Il suffit ! » tonna Harry Clearwater. « Ce n'est pas en insultant Kimberley que tu arrangeras ta situation. »
« Je t'ai posé une question. » dit Billy. « Nies-tu ce qui vient d'être révélé à ton sujet ? As-tu, oui ou non, tenté de séparer un couple pour ta satisfaction personnelle ? »
Pas qu'un seul couple, pensa Kim. Quand elle pensait au nombreux couple au lycée qui s'était séparé à cause de la personne qui était en face d'elle, elle avait envie de vomir.
« Chelsea, réponds ! » s'impatienta Billy.
« Non ! » finit-elle par répondre.
« Non, quoi ? » la pressa-t-il.
« Je ne nies rien. »
Sa mère s'offusqua. Quant à son père, il ne savait plus où se mettre.
« Ce n'est pas ainsi que notre tribu est censée se comporter. » dit Billy, plus posé. « Ce n'est pas ainsi qu'une fille de ton âge et de ton rang est censée se comporter. N'as-tu donc aucun honneur ? Aucune reconnaissance pour tes parents ? Tu ternies la réputation de ta famille par tes actes. »
« Je voulais juste… »
« Profiter de ta jeunesse ? » la coupa Kim. C'était plus fort qu'elle. « Quelle réussite ! »
Elle lança un regard d'excuse envers Billy, qui hocha la tête avant de reprendre.
« Nous ne pouvons accepter un tel comportement venant d'un membre de cette tribu. »
« Vous n'allez pas nous bannir, tout de même ? » dit Monsieur Bryant, effrayé à l'idée de se voir forcé de quitter sa terre natale.
« Non, mais votre fille ne peut retourner au lycée de la réserve. » dit Billy. « Tu finiras ton année en suivant les cours depuis chez toi. »
« Mais, et le bal ? » demanda Chelsea.
« Avec tout ce que tu as fait, et les événements de la journée, je ne pense pas que tu y sois très bien accueilli, même en faisant profil bas. » dit Harry.
« Je suis navré, Charles. » dit Billy au père de Chelsea. « Mais je pense qu'il serait plus judicieux d'envoyer ta fille dans une autre école, et de revoir vos méthodes concernant son éducation. Notre décision est prise. »
« Mais, je… je ne pourrais jamais revenir ? » se lamenta Chelsea.
« Peut-être dans dix ans. » dit Kim, qui se leva de sa chaise. Se moquant du regard noir qu'elle lui lançait, elle rajouta : « On n'en serait pas là si tu t'étais comporté comme n'importe quelle fille. Tu es la seule à blâmer dans cette histoire. »
Elle voulait rajouter une pique envers les parents, mais elle la ravala.
« Pouvons-nous partir ? » demanda-t-elle au Conseil.
« Oui, la séance est terminée ! » répondit Billy.
Jared se leva et embrassa Kim.
« Je te rejoins à la voiture. » dit-il.
Autrement dit, Paul et lui devaient parler avec le Conseil de choses que les Bryant ne devaient pas entendre.
Ce chapitre aurait pu s'intituler 'Règlement de compte à La Push !' *-* Hiihii. J'espère que ça vous a plu. Chelsea apparaitra une dernière fois dans le chapitre 14, et ensuite bon débarras !
Bisous !
Aurélie !
