Disclaimer : Tout l'univers et les personnages de Twilight appartiennent à Stephenie Meyer !
Hello,
Comme tous les samedis, me voilà. J'espère que ça continue de vous plaire.
Bonne lecture !
C'était encore meilleur que ce qu'il avait imaginé. C'était encore plus intense que dans les rêves. Angela sut, à l'instant où il avait capturé sa bouche, que c'était lui. Les deux derniers rêves dans lesquels elle avait été embrassé par cet inconnu familier. Elle sut. C'était Embry. La sensation de plénitude, de chaleur et le désir qui la traversait à l'instant ne pouvait provenir que de lui. Elle s'accrocha à ses bras tout en lui rendant son baiser, jusqu'à ce qu'il la relâche.
« Tu nous as trouvé. » souffla-t-il. « Il était temps, ma belle. »
« Je ne comprends rien du tout Embry. Je suis tellement fatiguée. » dit-elle en sanglotant.
Embry la prit et la berça lentement contre lui. Son loup et lui n'aimaient pas la voir dans cet état. Lui, n'avait aucun mal à dormir, mais c'était différent pour Angela. Elle n'a pas été préparé à ce qui lui était tombé sur la tête.
« Ça va aller. » lui chuchota-t-il. « Tout va bien. »
Il la fit asseoir à côté de lui sur le tronc d'arbre tout en la gardant dans ses bras. Angela finit par se calmer, et essuya les larmes qui avaient coulée sur ses joues.
« Est-ce que je deviens folle ? » demanda-t-elle, sans se défaire de ses bras.
« Non, tu ne deviens pas folle. » répondit-il en l'embrassant sur le front. « Quand je t'ai vu sur la plage pour la toute première fois, ce n'était pas une coïncidence. J'ai été attiré vers toi. »
« Je… je ne comprends rien. » dit-elle, cette fois en s'écartant juste pour pouvoir se tourner vers lui. « Les rêves que j'ai faits semblaient tellement vrais. »
« Ils l'étaient, dans un sens. » lui dit-il. « Ceux que tu as fait, où tu étais face à un loup au pelage gris et blanc, c'était moi. Ce rêve te faisait doucement entrer vers mon monde. Les rêves érotiques ont commencé après que je me sois imprégné de toi. »
Il voyait qu'elle ne comprenait rien à rien.
« Je vais te parler de ma tribu, Angela. Il y a une légende parmi les Quileutes qui dit que certains de ses membres ont été choisis par nos ancêtres pour protéger notre tribu, et pour cela, ils ont la capacité de se transformer en loup. Et bien, ce ne sont pas des légendes, Angela. Elles sont vraies. »
« Euh, d'accord mais, qu'est-ce que ça à voir avec toi ? » demanda-t-elle.
Etrange ! Pourquoi ne se sentait-elle par perplexe parce qu'il venait de lui apprendre ? Qu'un homme soit capable de se transformer en loup devrait être impossible, mais si Embry l'affirmait, c'est que ça devait être vrai.
« J'en suis un. » lui avoua-t-il. Il prit ses mains dans les siennes, les réchauffant par la chaleur que dégageait son corps. « Je sais depuis que j'ai l'âge de neuf ans que je suis destiné à devenir un loup-garou. Et je me suis transformé il y a un peu plus d'une semaine. Je t'en prie, n'aies pas peur de moi. »
« Je… pourquoi est-ce que j'aurais peur de toi ? »
« Viens avec moi ! » dit-il en se levant. « Il fait peut-être nuit, mais on est trop à découvert pour que je te montre mon autre forme sur la plage. »
Elle glissa sa main dans la sienne sans réfléchir, et le suivit jusque dans la forêt. Là, Embry la plaqua contre un arbre et prit sa bouche. Prise d'un désir ardent, Angela enroula ses bras autour de lui et l'attira davantage contre lui. Le baiser prit de l'ampleur, leurs langues se trouvèrent et Angela faillit s'écrouler. Elle sentit ses jambes se dérober sous elle, mais Embry l'enlaça d'un bras fort et puissant.
« Je… je ne savais pas qu'un baiser pouvait être aussi fort. » dit-elle après avoir déglutit.
« N'aies pas peur, Angela. » dit-il d'un ton suppliant. « Ne t'enfuies pas, s'il te plaît ! »
Il avait beau faire nuit, elle le voyait parfaitement malgré les arbres qui les entourait.
« Pourquoi tu ne cesses de me dire ça ? »
Il lui effleura la lèvre inférieure du pouce, avant de reculer. Il attendit d'être certain de ne pas la blesser pendant la transformation, et commença à se déshabiller.
« Qu'est-ce que tu fais ? » demanda-t-elle en tentant de garder les yeux bien ancrés aux siens.
« Je n'ai pas envie d'éclater mes fringues. » Une fois nu, il souffla un bon coup. « Tu es prête ? »
« Euh, oui. Enfin je crois mais pourquoi est-ce que… Oh putain ! »
Un loup gigantesque au pelage gris et blanc avait pris la place d'Embry. Ça s'était passé en quelques secondes à peine. Où se trouvait Embry plus tôt, il y avait un loup. Le même loup qui hantait les rêves d'Angela mais en plus grand. En beaucoup plus grand. Elle se laissa tomber au sol, incapable de détacher son regard de l'animal, qui avançait vers elle à petit pas.
« E… Embry ? »
Le ton de sa voix était hésitant, ce qui était normal, après tout. Elle était en face d'un loup… géant. De la taille d'un cheval. L'animal s'avança encore plus, et finit par s'allonger, ses pattes avant étalées sur les jambes d'Angela. Il posa sa tête sur elles, et ne fit plus rien. La surprise et le choc passé, Angela posa sa main sur la tête du loup, et le caressa. Elle ne saurait dire d'où lui venait une telle assurance. Elle ne ressentait aucune peur. Embry lui expliquerait peut-être pourquoi elle se sentait aussi apaisée alors qu'une personne normale aurait pris ses jambes à son cou.
Le loup ferma les yeux sous la douce caresse de la main de leur compagne dans sa fourrure. Il se sentait en paix. Il était enfin avec l'amour de sa vie. De leur vie. L'animal et l'homme étaient au comble du bonheur. A travers le lien qui les unissait, il pouvait sentir qu'elle avait des questions à lui poser, et qu'elle se sentait à la fois perdue et en paix. Il répondrait à tout ce qu'elle demanderait avec la plus grande franchise.
« Embry, je n'ai pas vraiment envie de m'endormir au milieu des bois alors, si tu pouvais reprendre ta forme normale, ce serait sympa. »
L'animal releva la tête, et ne put s'empêcher de lécher la joue de la jeune fille, qui grimaça.
« Ewe ! »
Il feula d'amusement, mais se leva tout de même et retourna là où il avait laissé ses vêtements. Il se transforma de nouveau en humain, se rhabilla et alla aider Angela à se remettre debout.
« Désolé, pour t'avoir léché la joue. » s'excusa-t-il. « L'animal est un peu trop possessif. »
« Ça va, j'ai des lingettes dans ma voiture. »
Il la raccompagna sur la plage. Angela gagna sa voiture et sortit un paquet de lingettes nettoyantes de la boîte à gant. Elle essuya l'endroit où le loup lui avait léché la joue, puis rejoignit Embry qui s'était assis sur le capot.
« Merci, de ne pas t'être enfuie. » dit-il, nouant leurs doigts. « Je redoutais ta réaction. »
« Je ne saurais pas comment l'expliquer, mais même dans les rêves où le loup, en l'occurrence toi, me grognait dessus et me poursuivait je n'avais pas peur. Enfin, pas trop. Je me sentais bien malgré tout. C'est assez déroutant. » dit Angela.
« C'est parce qu'une part de toi sait que tu n'as rien à craindre de moi. » expliqua-t-il. « Tu es née pour moi, Angela. Je t'ai dit tout à l'heure que je m'étais imprégné de toi. »
Elle s'en souvenait.
« Qu'est-ce que ça veut dire ? »
« Quand un loup s'imprègne d'une personne, c'est parce que cette personne est faite pour lui. » Embry posa sa main libre sur la joue d'Angela. « Tu es mon âme-sœur, Angela. »
Il se pencha pour l'embrasser tendrement.
« Je vais te raccompagner chez toi. Tu as besoin de dormir. » lui dit-il.
« Chaque fois que je ferme les yeux je… »
« Je sais. » la coupa-t-il. « Mais, si ça ne te dérange pas, je vais rester avec toi. Les rêves se mettent en pause quand on est l'un avec l'autre, d'après ce que je sais. Je dormirais par terre s'il le faut. »
« N'importe quoi ! » souffla-t-elle. « Mes parents ne sont pas là, on ne risque pas d'être pris en flagrant délit. T'as ton permis ? »
« Euh, ouais ! » dit-il, surpris par ce changement de sujet.
« Super, alors tu conduis. » décida-t-elle. « Je te guiderais une fois à Forks, je suis trop claquée pour prendre le volant. »
« A vos ordres, Madame ! » sourit-il.
Tout au long du trajet jusqu'à Forks, Embry ne lâcha pas la main d'Angela. Elle le guida jusqu'à chez elle, puis le fit entrer à l'intérieur mais n'alluma pas la lumière. Mais Embry voyait très bien.
« Attention ! » lui dit-il en lui évitant de se cogner contre un meuble.
« Tu vois dans le noir ? » s'étonna-t-elle.
« C'est grâce à mon côté loup. » dit-il, avant de la prendre dans ses bras comme une mariée. « Dis-moi où es ta chambre, et je t'y porte. »
« En haut des escaliers, à gauche dans le couloir puis première porte à droite. »
Il prit la direction indiquée, et la déposa sur son lit avant d'allumer la lampe de chevet.
« T'as d'autres talents, comme ça ? » lui demanda Angela.
« Je ne ressens plus le froid. » énonça-t-il. « Je mange tout le temps sans prendre un gramme de graisse. »
« Tu veux que je te déteste, ou quoi ? » répliqua-t-elle.
Il esquissa un sourire taquin, et Angela ne put lui en vouloir plus. Elle bâilla, et Embry se mit aussitôt à la débarrasser de sa veste et de ses chaussures. Il lui ôta délicatement ses lunettes pour les poser sur la table de nuit.
« Qu'est-ce que tu fais ? » demanda-t-elle, rattrapée par la fatigue.
« Tu es épuisée. » répondit-il. « Allonge-toi, voilà ! »
« Ne pars pas ! » le supplia-t-elle en le voyant se lever.
« Je ne vais nulle part. » lui promit-il, en s'agenouillant à sa hauteur. « Je vais simplement appeler mon Alpha pour lui parler de ce qui s'est passé. Dors, je te promets que tu ne feras aucun rêve. Et les rêves érotiques ne s'enclenchent que si on est tous les deux endormis au même moment, et qu'on est loin l'un de l'autre. »
Il l'embrassa sur le front, et décida de rester près d'elle jusqu'à ce qu'elle s'endorme. Ce qui ne tarda pas. Il éteignit la lampe de chevet, puis, sur la pointe des pieds, il alla dans le couloir et sortit son portable de la poche de son short. Il appela Sam, et ne fut pas surpris qu'il décroche au bout de la deuxième sonnerie.
« Embry, qu'est-ce qui se passe ? »
« Rien de grave. » le rassura-t-il d'une voix basse. « Je suis avec Angela. Elle a suivi le lien jusqu'à moi, et je lui ai tout dit. »
« Bien. Comment l'a-t-elle pris ? »
« Mieux que je ne l'aurais cru. Un peu choquée au début, mais c'est très vite passé. Je l'ai ramené chez elle, et je vais rester auprès d'elle pour qu'elle puisse dormir un peu. Je sais que je ne dois pas interférer avec les rêves mais… »
« Le second a déjà eu lieu ? »
« Oui, elle m'a rejoint juste après s'en être réveillé. »
« Ok, ça ne devrait pas poser de problème pour la suite. »
Embry finit par raccrocher, et retourna dans la chambre. Au lieu de s'allonger aux côtés d'Angela, il s'assit par terre près de la porte, et veilla sur elle. Lui n'était pas fatigué, pas comme elle l'était. Il pouvait se passer de quelques heures de sommeil. Il rentrerait chez lui dans la journée et ferait une petite sieste avant la soirée d'anniversaire de Kim. L'anxiété le quitta au fur et à mesure que la nuit passait. Il avait enfin trouvé sa moitié, et elle l'avait trouvé en retour deux jours après le début du rituel. Il ne lui avait pas encore tout expliqué dans les détails, mais il le ferait au petit matin devant un bon petit-déjeuner. Il lui expliquerait qu'après le prochain rêve, à savoir le numéro trois, il devra la marquer. La mordre au-dessus de la clavicule et y laisser une marque qui ne disparaîtrait que le jour où elle se sentirait prête à faire l'amour avec lui. Embry était prêt à attendre des semaines, des mois, voire plus. Il ne connaissait pas bien Angela, mais toute la période qui s'étiolerait entre la pose de la marque et la fin du rituel suffira à faire plus ample connaissance avec cette jeune femme merveilleuse avec qui il allait passer le reste de sa vie. Embry savait qu'il pourrait y avoir un obstacle, et cet obstacle serait les parents – ou plutôt la mère, d'Angela. Du peu qu'elle lui avait dit, le matin de leur imprégnation, c'était que sa mère était bien trop dure avec Angela. Il n'était pas question pour Embry de laisser Angela taire ses rêves parce que sa mère avait décidé que la photo n'était pas un métier digne de ce nom. Si Angela souhaitait devenir photographe, alors Embry l'encouragerait, et l'épaulerait jusqu'à ce qu'elle réalise son rêve. Il ferait absolument tout pour elle. Son animal intérieur poussa un grognement d'approbation. Personne ne ferait du mal à leur compagne. Pas même ses propres parents à elle.
Le jour commença à poindre au dehors. Embry le sentit malgré les volets de la chambre fermés. Depuis sa transformation, il ressentait une connexion extraordinaire à la nature. C'était déroutant et apaisant à la fois. Il entendit Angela marmonner dans son sommeil. Il sourit. Puis, elle ouvrit les yeux.
« Embry… » l'appela-t-elle d'une voix endormie.
« Juste là, ma belle. »
Elle le vit, et sourit.
« Bonjour ! »
« Bonjour, toi ! » Sa voix rauque lui envoya un frisson dans tout le corps. « Tu te sens comment ? »
« Reposée ! » avoua-t-elle. « Merci d'être resté. »
« Je ne voulais être nulle part ailleurs. » dit-il en se levant. « Je peux utiliser ta salle de bain ? »
« En face de la chambre ! » répondit-elle.
Il y alla, se passa de l'eau froide sur le visage, se vida la vessie et se lava les mains. Dans le couloir, il vit Angela sortir de la chambre. Elle avait rechaussé ses lunettes. Elle leva les bras et s'étira avant de se blottir contre Embry, qui referma ses bras autour d'elle et inspira son odeur. Qu'est-ce qu'elle sentait bon !
« Tu as faim ? » demanda-t-il. Elle acquiesça. « Je vais aller nous préparer quelque chose. »
« Tu sais cuisiner ? » s'étonna-t-elle en s'écartant.
« Ma mère m'a appris deux petites choses. » Il l'embrassa sur le front. « Je te laisse te rafraichir. »
Elle le laissa s'éloigner d'elle à contrecœur, et se dépêcha dans la salle de bain. Pipi, brossage de dents, s'aspergea le visage d'eau et se coiffa pour enlever les nœuds dans ses cheveux. Elle les rameuta en une haute queue de cheval, et descendit dans la cuisine. Embry avait sorti de quoi faire des pancakes.
« Ce serait plutôt à moi de te faire à manger, non ? » demanda-t-elle en le rejoignant.
« Et si moi, j'ai envie de te faire à manger ? » demanda-t-il en retour. « Tu vas m'en empêcher ? »
Angela se mordit la lèvre. Sa mère dirait que c'est incompréhensible de laisser son conjoint faire à manger. Elle secoua la tête pour chasser sa mère de ses pensées.
« Laisse-moi au moins t'aider. » dit-elle en se hissant sur la pointe des pieds pour l'embrasser sur les joues.
« D'accord, mais avant… » dit-il en enroulant un bras autour de sa taille.
De l'autre main, il détacha la queue de cheval qu'elle s'était faite. Son loup grogna de satisfaction quand ses cheveux magnifiques retombèrent autour d'elle.
« Autre chose que tu dois savoir sur moi. » Il désigna le chouchou qu'il avait dans la main. « On déteste ça, mon loup et moi. »
« Quoi ? Les élastiques ? » demanda Angela, un peu perdue.
« Les cheveux attachés, en règle générale. » précisa-t-il. « Tu peux les attacher quand je ne suis pas dans les parages, autrement non, sinon je t'attache toi. »
Pourquoi ces mots lui donnaient-ils des bouffées de chaleurs ? Angela sentit son corps répondre favorablement à la délicieuse menace d'Embry. Qu'est-ce qui ne tournait pas rond, chez elle ?
« Ne fais pas cette tête. » dit-il avant de lui voler un baiser. « Les filles te raconteront tout de nos manies, ce soir. »
« Quelles filles ? » demanda-t-elle.
« Emily, Kim et Bella ! » dit-il.
« Bella et Kim ? » répéta-t-elle, étonnée. « Qu'est-ce qu'elles ont à voir là-dedans ? »
« Ce sont des imprégnées, elles aussi. » Il la vit écarquiller les yeux. « Je t'expliquerais, une fois qu'on aura mangé. »
Il la fit penser à autre chose en lui donnant un baiser renversant.
Angela n'avait jamais eu aussi faim. Les pancakes étaient divins. Légèrement noyé de sirop d'érable, elle se régalait. Mais ce n'était rien comparé à Embry.
« On peut parler, maintenant ? » demanda-t-elle, une fois les assiettes vides.
« D'abord, on débarrasse. » dit-il.
Comment un type aussi canon pouvait-il être aussi parfait ? Ils avaient mangé, et Embry ne lui dirait rien tant que la cuisine ne serait pas rangée. Ouais, elle avait trouvé la perle rare. Elle l'aida donc à nettoyer, puis se laissa aller dans le baiser langoureux qu'il quémanda.
« On peut discuter, maintenant. »
Et il la souleva du sol, arrachant un rire à Angela. Il l'emmena dans le salon, et s'asseya sur le canapé sans la lâcher.
« Je t'écoute, que veux-tu savoir ? »
« Bella et Kim, elles savent pour toi et moi ? » demanda Angela.
« Ouais, elles ont même soupçonné que tu étais une imprégnée bien avant que je me transforme. »
« Pourquoi je n'ai jamais rien su ? » voulut-elle savoir.
« Ce n'était qu'une intuition, même si Kim en était intimement convaincu. Et je me suis imprégné de toi. Si elles ne t'ont rien dit, même quand tu as commencé à faire ces rêves, c'est simplement parce que personne n'a le droit d'interférer entre un loup et son âme-sœur. Tu ne connaissais rien au monde surnaturel, alors tu devais y entrer petit à petit. Subir les rêves, les insomnies, et ressentir le lien qui t'a conduit jusqu'à moi ce matin. Moi bien sûr, je t'ai senti arriver. Je me suis dirigé vers la plage pour t'y attendre. »
« J'ai ressenti une sorte de pulsion, quand je suis entré sur la route qui mène à la réserve. » expliqua-t-elle. « Ici ! »
Elle posa la main sur son cœur.
« C'était assez déroutant, mais je comprends mieux pourquoi, maintenant. Qu'est-ce que je dois savoir d'autre ? »
« Eh bien, les rêves sont une sorte de préquel au rituel en lui-même. » expliqua-t-il. « Le rituel des âmes, c'est le nom qui lui a été donné pour décrire ce qui se produit quand un loup trouve et marque son imprégné par la suite. Une fois la marque posée… » Il caressa distraitement le cou d'Angela. « … l'homme et le loup vont devoir prouver à leur compagne qu'ils sont dignes d'elle. C'est ce que je vais faire pendant toute la durée que tu jugeras nécessaire avant d'y mettre fin. Durant des semaines, voire des mois tu as les cartes en mains, on va apprendre à mieux se connaitre, on va se découvrir et le lien qui unit nos âmes va se renforcer jusqu'à ce que tu puisses ressentir mes émotions et inversement. Nos odeurs vont se mélanger, mais ça en dehors de la meute, personne ne le saura. C'est juste que ça doit se passer. Quand ce sera le cas, je saurais alors que notre lien sera plus fort que le reste. »
« Et, quoi ? Est-ce que ça mettra fin au rituel ? » demanda Angela.
« Non, ça c'est à toi de le décider. » répondit-il. « Le rituel ne prendra fin qu'une fois que toi et moi auront fait l'amour. »
« Oh ! »
Angela rougit jusqu'aux oreilles, mais une chaleur agréable se déversa en elle. Faire l'amour avec Embry ? Bon sang, son corps ne demandait que ça.
« Hey… » dit-il d'une voix douce en prenant sa joue en coupe. Il planta son regard dans le sien. « Nous avons le temps. Nous ne devons pas nous précipiter. Tu ne dois rien précipiter. Il est vrai que je serai possessif, jaloux, assez chiant parce qu'à moins d'y être obligé, je ne vais pas pouvoir rester loin de toi. Quand tes parents rentreront, je ne pourrais pas rester avec toi la nuit mais je t'appellerais et t'enverrais des messages et… »
Elle le coupa d'un baiser.
« Je serai pareil. » souffla-t-elle contre ses lèvres. « Je deviendrais méchante si une autre fille tente de t'arracher à moi. »
Il ne reste plus que 2 samedis avant que la fiction soit à nouveau en pause d'une durée indéterminée.
Passez un bon week-end et une très belle semaine !
Bises, Aurélie !
