Disclaimer : Tout l'univers et les personnages de Twilight appartiennent à Stephenie Meyer !


« Hum, tes talents culinaires ne finiront jamais de m'épater. »

Il flottait dans l'air un délicieux fumée de saumon à la crème qui mijotait dans une casserole. Paul s'en léchait les babines d'avance. Quand il était rentré des courses, Bella ne dormait plus et faisait du rangement dans la maison. Il crut qu'il allait la tuer.

« T'es enceinte, bordel, bébé. Tu devrais te reposer. »

Bella s'était contenté de lever les yeux au ciel avant de se rendre à la cuisine pour déballer les ingrédients qu'elle lui avait demandé d'acheter. Il l'avait collé depuis son retour, l'aidant et restant en retrait quand c'était nécessaire.

« Mais je ne veux pas que tu en fasses trop. »

« Et moi je ne veux pas que tu sois étouffant, sinon tu pourras faire une croix sur le sexe pour le restant de tes jours. »

« Vu comment tu me sautes dessus depuis plusieurs jours… » la taquina-t-il. Il fit fi de son regard courroucé pour l'assoir sur la table de la cuisine. « Ne m'en veux pas de vouloir te protéger, toi et le bébé. Tu n'es qu'au début de ta grossesse. »

« Je sais, et j'adore quand tu t'inquiètes pour moi. » admit-elle, enroulant ses bras autour de son cou. « J'aurais droit à un massage de pied de temps en temps ? »

« Tu auras droit à tout ce que tu veux. » assura-t-il. « Même à mon corps de rêve. »

Elle pouffa devant sa bêtise. Mais il est vrai que son corps était une œuvre d'art. Elle se laissa embrasser un peu avant de se remettre derrière les fourneaux. Paul mit la table, et quand le shérif rentra à dix-neuf heures, le dîner était prêt.

« Et bien, si je m'attendais à vous trouver ici ce soir. » dit-il en saluant sa fille et son gendre. « Que me vaut ce plaisir alors que tu passes ton été à La Push ? »

« Je n'ai pas le droit de rendre visite à mon père spontanément ? »

« Non, parce que d'habitude tu me préviens toujours à l'avance. » dit Charlie. « T'as quelque chose à me dire ! »

Pas de doute, son père était un flic redoutable.

« Mais ça attendra la fin du dîner. Ça sent terriblement bon. Je vais me changer, j'en ai pour cinq minutes. »

Il disparut à l'étage, et quand la porte de sa chambre claqua derrière lui, Paul prit Bella dans ses bras et lui donna un baiser fiévreux qui lui fit oublier toute trace de nervosité. Pour l'instant.

« Il va bien le prendre. » la rassura-t-il, frottant son nez contre le sien. « Fais-moi confiance ! »

Le dîner était délicieux. Paul assis à sa gauche alors qu'elle-même l'était de son père, Bella touchait à peine son assiette tant la nervosité était revenue au galop. Ou alors c'était une nausée. Elle ne saurait dire exactement, mais elle avait l'estomac noué, c'était certain.

« Tu ne manges pas ? » lui demanda son père, dont l'assiette était vide.

« Je n'ai pas très faim. » répondit-elle.

« Bébé, il faut que tu manges. » lui dit Paul.

« Je sais, mais je n'arrive pas à avaler grand-chose pour l'instant. » dit-elle en posant sa fourchette.

« Tu es souffrante ? » s'inquiéta Charlie.

« Non, non je vais bien. » La main de Paul qui serrait doucement son genou ramena son regard vers lui. Elle y lit un profond soutien et une immense tendresse qui lui réchauffa le cœur. « En fait… » Elle reporta son regard vers son père. « Papa, je suis enceinte ! »

Le visage de Charlie ne tiqua pas, mais il ne démontra pas non plus de trace de choc ou de mécontentement. Et c'était ce que Bella redoutait le plus. Ça allait déjà être difficile pour elle de l'annoncer à sa mère.

« Vous le savez depuis quand ? »

« Seulement depuis aujourd'hui. » dit Bella. « Paul a… il a remarqué que je changeais depuis quelques temps mais je ne voulais pas l'entendre et, ce matin il m'a obligé à l'écouter et, il s'avère qu'il avait raison. »

« Tu as vu un médecin ? » demanda Charlie, d'une voix posée.

Il avait les mains jointes et les coudes posés sur la table.

« Oui, le Docteur Cullen nous a reçu et m'a examiné. Il l'a confirmé. J'aurais les résultats de ma prise de sang d'ici demain. »

« Bien ! » Un petit silence de quelques secondes s'écoula. « C'est pour ça que tu es nerveuse ? Tu avais peur de ma réaction ? Ou bien de celle de ta mère ? »

« Des deux ! » avoua Bella.

« Bella, contrairement à ta mère, je connais tous les aboutissements de la relation avec Paul. »

« Mais je n'ai pas que dix-sept ans. »

« Et tu es beaucoup plus mature que la plupart des ados de cette ville. » dit Charlie. « Peut-être même plus que certains adultes que je connais. Si tu es enceinte alors que ça ne fait que quelques mois que Paul et toi êtes ensemble, alors ça veut simplement dire que vous êtes prêts. Tous les deux. D'accord, je suis encore un peu jeune pour être grand-père, mais je m'en remettrais. »

Les yeux de Bella s'embuèrent, et elle ne put contenir son émotion et son soulagement. Paul passa un bras autour de ses épaules et l'attira contre lui, l'embrassant sur le front. Quand elle se fut calmée, elle s'essuya les joues avec les mains.

« Tu pourrais garder ça pour toi ? » demanda Bella à son père. « Je sais que ça ne fera aucune différence vue que c'est moi qui décide, mais je voudrais attendre d'avoir dix-huit ans, et accessoirement de passer mon premier trimestre avant de l'annoncer à maman. Je ne sais vraiment pas comment elle va le prendre, chaque fois que je l'ai au téléphone elle n'arrête pas de faire des allusions à Jacksonville, et aux facs de Floride. »

« Eh bien, comme tu viens de le dire, c'est toi qui décides. » dit Charlie. « Ta mère, n'a aucun droit de décider à ta place. »

« Et il faudra qu'elle me passe sur le corps si elle essaye de t'obliger à faire quoi que ce soit que tu ne veux pas. » dit Paul.

Ses épaules se relâchèrent, et le nœud qu'elle avait à l'estomac s'estompa. Pour combien de temps ? Elle ne saurait le dire. Elle profita donc de l'instant présent et de se concentrer sur sa grossesse, et sa vie à Forks. Les deux hommes insistèrent pour qu'elle reste assise pendant qu'ils s'occupaient de débarrasser la table et de ranger la cuisine.

« T'en as assez fait. » dit Paul. « Et je ne parle pas que de la cuisine, bébé, mais du ménage que je t'ai trouvé en train de faire alors que j'étais parti faire des courses. »

« Balance ! » grommela-t-elle quand il raconta au shérif exactement ce qu'elle avait fait.

« Bella ! » la gronda calmement son père.

« C'est bon, je ne suis pas en sucre, et je n'ai pas non plus briqué la maison à la brosse à dent alors détendez-vous ! » répliqua-t-elle.

Le sujet était clos, si on s'en référait à son regard. Et Paul connaissait très bien ce regard, et préféra laisser tomber. Du moins tant qu'ils seront devant son beau-père. Avant de les laisser repartir, Charlie prit sa fille dans ses bras et la rassura.

« Je suis heureux pour toi, Bella, et ne te prends pas la tête pour ta mère. Vis ta grossesse pleinement sans te soucier de l'opinion des autres. »

« Je t'aime, papa ! »

« Je t'aime aussi, ma fille. » Il l'embrassa sur le front. « Allez, il se fait tard. Tu dois te reposer. »

Elle leva les yeux au ciel. Les deux hommes de sa vie allaient vraiment se montrer protecteur. Paul le serait sans doute à l'excès et elle devra l'empêcher de l'étouffer. Elle était trop fatiguée pour y réfléchir pour l'instant, alors cette discussion devra être remise au lendemain. Une fois arrivée chez lui, chez eux, Paul se coula dans son dos et l'embrassa dans le cou.

« Tu n'as pas beaucoup touché à ton dîner, tu veux grignoter quelque chose avant d'aller te coucher ? »

« Non, j'ai un peu la nausée alors je vais éviter. Je vais aller me coucher. »

« Ok ! »

Un passage à la salle de bain pour se brosser les dents etc…, Bella se glissa sous les draps en portant un t-shirt de Paul. Quand il se faufila dans le lit après elle, il se moula derrière elle et recouvrit son ventre de sa main chaude.

« Est-ce que je vais devoir te séquestrer jusqu'à la fin du premier trimestre ? »

« Non ! » gloussa Bella. « Je ne veux pas me stresser pour rien. On ne va rien dire et se comporter normalement, en espérant que je n'ai pas de nausée devant les autres. »

« Il y a des trucs, contre ça ? Dis-moi, et je t'achèterais tout ce qu'il faut. »

« On en discutera demain. »

Elle bâilla à s'en décrocher la mâchoire.

Pour la première fois depuis plus d'une semaine, Bella ne se leva pas au milieu de la nuit pour manger.

Nuit du mercredi 14 août 2008 !

Elle n'arrivait pas à se réchauffer. Bon sang, pourtant les radiateurs étaient à fond et diffusaient leur chaleur, et elle avait toujours froid malgré son pyjama, ses chaussettes épaisses et le châle qu'elle avait passé autour de ses épaules. Une tisane lui ferait sans doute du bien. Encore une fois, elle fut accueillie par le silence en mettant un pied dans la cuisine. Il n'était pourtant que trois heures de l'après-midi, et elle n'avait aucun souvenir de ses parents ou de son petit frère annonçant leur sortie. En plus, il pleuvait. Les gouttes frappaient les fenêtres, ils n'auraient pas pris le risque de sortir par un temps pareil. La tisane lui réchauffa les mains, mais pas longtemps. Le froid était persistant. S'appuyant contre le plan de travail, sa tasse chauffante entre les mains, Leah ferma les yeux et avala une gorgée de son breuvage, quand un grognement retentit. Elle se figea, ouvrant les yeux tout doucement. Encore ce fichu loup. L'animal était assis à l'entrée de la cuisine, le regard fixé sur elle. Il grogna puis aboya si fort que Leah en lâcha sa tasse, qui s'écrasa au sol et se brisa…

La respiration saccadée, incapable de comprendre pourquoi ces rêves semblaient si réels, Leah se prit la tête entre les mains. Assise sur son lit, elle tenta de reprendre son calme et ses esprits. Elle n'arrivait pas à s'expliquer ces rêves. Elle en avait eu un quasi identique la veille. Deux en à deux jours, ça ne pouvait pas être une coïncidence. Était-ce un des signes dont Sam lui avait parlé ? Ces rêves faisaient-ils partis du processus ? Elle avait pensé en parler à son père, qui devait en savoir très long sur les légendes et ses effets, mais elle a fini par abandonner cette idée. Si c'était un signe, et qu'elle était effectivement l'âme-sœur de Jacob, alors elle allait laisser les choses se dérouler. Se rallongeant, elle replongea dans le sommeil en espérant pouvoir grapiller quelques heures sans être dérangé par des rêves étranges.

« Ne t'en fais pas, avec ce temps je n'ai pas l'intention de sortir de la maison. »

Angela raccrocha d'avec son père, qui voulait prendre de ses nouvelles quand la pluie s'était transformée en un mini-orage. Le temps avait tourné si vite. Heureusement, elle n'avait ouvert aucun volet au matin.

« Comment va ton père ? » demanda Embry en venant la rejoindre sur le canapé.

« Bien, et ça me change vraiment la vie qu'il m'appelle à la place de ma mère. »

Elle s'assit en travers et passa ses jambes par-dessus celles du jeune homme.

« Ils rentrent dans une semaine. J'étais tellement bien toute seule. »

« Tu pourras toujours venir te réfugier à la réserve. Si ta mère t'y suis, on la laissera avec la mienne. »

« J'imagine le tableau. » pouffa Angela.

« Tout ira bien. » la rassura-t-il en lui massant les pieds un à un.

« Hum, où t'as appris ça ? » demanda-t-elle en s'allongeant complètement.

« C'est un talent naturel. » se vanta-t-il.

Il lui chatouilla la plante des pieds qu'elle avait nu, lui arrachant un rire. Il poursuivit son massage, lentement, donnant plus d'attention quand elle poussa un gémissement de plaisir quand il appuya sur tel ou tel endroit de son pied. Il poussa le plaisir un peu plus loin en abandonnant ses pieds et en remontant vers l'intérieur de ses jambes. Son pantalon de pyjama était si léger qu'il pouvait y passer la main pour toucher sa peau. Il lui chatouilla l'intérieur du genou, la faisant glousser. Quand il ôta sa main de sous la jambe de son pantalon, elle replia les siennes.

« Hey, remets tes jambes où elles étaient ! »

« Non ! » gloussa-t-elle. « Mais tu peux venir m'embrasser. »

C'était encore mieux. Embry rampa entre ses cuisses qu'elle lui ouvrit, et il embrassa ses lèvres juteuses. Un éclair retentit et secoua légèrement les murs.

« Bizarre, la météo n'annonçait pas d'orage, pourtant. » dit Angela, en fronçant les sourcils.

« Tu sais bien que Mère nature peut être capricieuse quand elle le veut. » dit Embry. « Ne t'en fais pas, on est à l'abri dans la maison, et personne n'est assez fou pour sortir par ce temps. »

Non, parce que Forks et ses environs étaient bien connus pour ses jours de pluie. Les jours de soleil se faisaient rares. Elle y était habituée. Elle était née, mais ça ne voulait pas dire qu'elle aimait le son des éclairs et du tonnerre.

« Tu veux qu'on rallume les lumières ? »

La maison était tamisée par la simple lueur de quelques lampes qu'ils allumaient en entrant dans une pièce. Il y en avait deux d'allumées dans le salon.

« Non, pas la peine. Et puis, avec toi je n'ai rien à craindre. »

Le sourire d'Embry était si lumineux qu'il lui réchauffa le cœur. Ils s'embrassèrent encore, et le niveau de chaleur augmenta, mais Embry s'écarta.

« Quoi ? » demanda Angela, le souffle court et les joues rouges.

« On devrait peut-être se calmer. » dit le jeune homme, aussi affecté qu'elle.

« Oh ! » Elle fronça les sourcils. « T'es mal à l'aise ? »

« Quoi ? Non, non ma belle, c'est juste que je ne veux pas que tu te sentes contrainte de faire quelque chose que tu ne veux pas. »

« On ne fait que s'embrasser. »

« Sur le canapé de tes parents. » releva-t-il.

Oups, elle avait oublié ! A vrai dire, chaque fois qu'Embry l'embrassait, elle oubliait très souvent l'endroit où elle se trouvait.

« On pourrait aller dans ma chambre. » dit-elle à la place.

« Angela… »

Il se leva du canapé et prit un peu de distance pour tenter de remettre de l'ordre dans ses idées… et dans son pantalon. Ils ne faisaient pas grand-chose à part des bisous et des caresses, mais toujours avec tendresse et sans jamais déborder. Embry s'arrêtait toujours à temps, pensant que c'était la meilleure solution pour qu'Angela ne se sente pas acculée et obligée de faire des choses pour lesquelles elle n'était pas prête. Lui, il était prêt à lui faire des tas de choses, mais il mettait un frein à ses pulsions, ce qui contrariait beaucoup son alter-ego lupin, qui avait besoin de sentir et de goûter la peau de sa compagne.

« Embry… » Tellement perdu dans ses pensées, il n'avait pas vu ni entendu Angela se lever du canapé et venir vers lui, ce qui fit qu'il ne put empêcher qu'elle se colle contre lui, les bras autour de son cou. « Ça va faire un mois dans quelques jours que j'ai ta marque dans le cou, et je repense très souvent à la façon dont tu me l'as faite. » Il esquissa un sourire mutin. « Tu as envie de me toucher, je le sais, je le sens chaque fois qu'on s'embrasse et qu'on se caresse, mais tu ne vas jamais très loin. »

« Je ne veux pas que tu te forces à quoi que ce soit. » lui dit-il.

« Ce n'est pas le cas, et n'oublie pas que je ressens tout ce que tu ressens. J'arrive à faire la différence entre tes émotions et les miennes, maintenant. Je ne vais pas te laisser me faire l'amour aussi tôt dans notre relation, mais je ne suis pas contre monter nos câlins d'un cran. »

Embry reprit ses lèvres mais cette fois, il ne retint pas son envie de la goûter avec plus d'ardeur. Angela ressentit ce changement et se laissa complètement aller contre lui. Il la souleva et elle s'enroula autour de lui.

« Emmène-moi dans ma chambre. »

C'était presque une supplique qu'il pouvait ressentir jusque dans son âme. Elle avait besoin de ce rapprochement tactile autant que lui. Il abdiqua et monta les escaliers qui menaient à l'étage. Une fois dans la chambre, il ne la reposa pas et monta sur le lit en la gardant dans ses bras.

« Tu n'es pas obligé d'enlever quoi que ce soit. » lui dit-il.

Lui, ne ressentant aucunement le froid, ne portait qu'un short. Sa chaleur irradiait de son torse sous les paumes d'Angela. Elle hocha la tête avant de trembler. De froid ou de désir, elle ne saurait le dire.

« Si jamais je vais trop loin, il faut que tu me le dises, ma belle. Je ne vais pas en faire trop, mais si jamais je déborde… »

Elle le coupa d'un baiser. Elle lui faisait entièrement confiance. Elle avait assez parlé avec les filles pour savoir que même perdu dans le feu de l'action, préliminaires ou pas, l'autre était toujours attentif à sa moitié et s'arrêtait dès que sa moitié émettait le souhait de vouloir tout stopper. Tout ce dont Embry avait besoin, et tout ce dont Angela avait besoin, c'était d'un peu plus de proximité, plus de liberté dans les caresses. Si Embry voulait la toucher et glisser sa main sous son pull, elle ne l'arrêterait pas. Elle se laissa porter par ce que son cœur et son corps désiraient.

« Je te fais confiance ! » murmura-t-elle contre sa bouche.

Là, elle le surprit et se surprit elle-même en enlevant de son propre chef le haut de son pyjama. Elle portait une brassière toute simple. Peut-être finirait-elle par terre, peut-être pas !


On repart en pause. Je dois préparer la synthèse des prochains chapitres. Merci tous vos reviews, ça me fait vraiment plaisir de voir que vous aimer cette histoire.

Bon, je ne sais pas quand je reviendrais, va falloir être patient.

Vous pouvez toujours me retrouver sur ma page ou me parler en message privé ^^

Bises, Aurélie !

*Prenez soins de vous !