Disclaimer : L'univers ne m'appartient pas.
Note d'auteur : J'espère que ce chapitre vous plaira et bonne lecture.
Chapitre 12 : Les plans de Hubert
Leur défaite savamment orchestrée avait eu un autre effet, sur lequel l'évêque noir comptait pour faire avancer ses propres plans. En concentrant l'attention de tous sur l'armée de l'Alliance qui avançait actuellement sur leurs terres il allait avoir les mains libres pour mettre hors-jeu l'un des deux fous du seigneur Arundel. Il aurait pu éliminer l'ancien duc Aegir en toute discrétion, comme il l'avait fait avec le comte Varley ainsi qu'avec son propre père, mais le chancelier déchu pouvait encore lui être utile.
Il avait administré le territoire des Hrym d'une poigne de fer et avec la plus grande des répressions, et cela les habitants locaux ne l'avaient toujours pas pardonné. Le roux allait s'échapper, en y étant un petit peu aidé, et serait guidé par ses soins jusqu'à ces terres. Hubert sourit en pensant à la facilité avec laquelle il réussissait à manoeuvrer l'homme afin de lui faire faire exactement ce qu'il voulait. Lorsque le seigneur Arundel, qui se trouvait par ailleurs au Royaume avec Cornelia, apprendrait la nouvelle … hé bien il serait déjà trop tard.
- Ferdinand.
- Hubert.
Les deux hommes ne s'appréciaient pas, mais ils se reconnaissaient quelques qualités mutuelles.
- Lady Edelgard aura besoin de vous sur la plaine de Gronder.
- Mènera-t-elle l'armée en personne ? demanda le paladin
- Evidemment oui, cette bataille est trop importante pour qu'elle laisse l'un de nos généraux s'en charger.
- Et vous aussi vous serez-là ?
- Toutes les batailles de Lady Edelgard sont également mes batailles.
- Nous deux et Edelgard donc.
Pas tout à fait, sa Majesté ne devait pas laisser la bataille lui échapper, et elle serait sanglante si jamais la prince Dimitri s'y invitait comme elle le supposait. Alors pour palier à cela …
- Lorenz et Lysithea en seront également, de même que Bernadetta qui revient en ce moment de Brigid.
- Autant ?
Le noble était plus que surpris. Cela représentait une très grosse armée, avec une force de frappe démesurée, presque sans limite même. L'impératrice craignait-elle donc à ce point l'attaque de Claude ?
- Le chevalier macabre a repris sa place au Fort Merceus, continua le brun, et la générale Latislava y a été envoyée afin de l'y aider.
- Est-ce que … vous vous préparez à une défaite ?
- Non, je couvre seulement toutes les possibilités.
Il détestait les paris, car leur résultat était incertain dans le meilleur des cas. Ses stratégies ne l'étaient en revanche jamais; c'était une règle qu'il s'était fixé. Claude aurait beau déployer tout les trésors d'imagination qu'il avait en réserve, à la fin il perdrait dans tout les cas de figure. Le comment était la seule chose qu'il ignorait encore, alors il s'efforçait en attendant de prévoir tout les cas de figures possibles et imaginables.
- Vous m'impressionnez Hubert, sincèrement.
Le Vestra lui sourit, avant de prendre congé et de retourner s'occuper de ces autres affaires. Cornélia devait également disparaître de ce monde, et bien que l'idée de la laisser entre les mains du prince borgne était tentante, il devait s'en occuper personnellement. Lindhardt et le général Randolph devaient avoir le moins de choses à gérer durant leur absence de la capitale, c'était essentiel.
