Odion, Shizu & Marek Ishtar
Yu-Gi-Oh ! Duel Monsters (animé)
Frère (adopté) - sœur - frère
Le trajet du retour jusqu'en Égypte s'était déroulé dans un silence pesant, et il avait été si long que la cohabitation des trois Ishtar n'avait pas été une partie de plaisir. Il fallait dire que Shizu sortait de trop longs mois de lutte contre ses deux frères, qu'Odion n'exprimait que très peu ses émotions, et que Marek ne savait plus où se mettre après tout ce qu'il avait. Chacun avait l'impression que les deux autres lui en voulaient, et ils n'essayèrent même pas de détendre l'atmosphère pendant les repas qu'ils prenaient ensemble dans la cabine de Shizu, sans se regarder.
Quand ils parvinrent à destination, ils filèrent vers le désert. Leur clan devait les attendre. Sans se concerter, les trois Ishtar espéraient qu'ils arriveraient à esquiver la question du comportement de Marek dans toute cette histoire. Odion passait encore : il n'était qu'un bébé perdu qui avait été accueilli, puis transformé en domestique à la naissance de son cadet, mais Marek, lui... c'était le fils du défunt chef.
Hélas, les choses ne se passèrent pas ainsi.
"Nous vous félicitons d'avoir mené notre mission héréditaire à bien, lâcha froidement l'un des prêtres de leur communauté souterraine. Mais Marek doit être puni pour ce qu'il a infligé à notre peuple ! Ce qu'il a fait était pire qu'un sacrilège !
-Non, intervint Shizu en venant se placer devant son frère. Marek a peut-être dérogé à son devoir d'héritier, mais il a décidé de passer le reste de sa vie à s'amender, et c'est bien suffisant.
-Qu'est-ce que tu racontes, Shizu ?! Tu oses passer outre toutes les souffrances qu'il nous a infligées ?! Il a sali notre clan !
-Trop de mal a été fait pour en rajouter encore, rétorqua Odion à la surprise générale. Si vous voulez apaiser la mémoire de notre peuple, laissez donc derrière vous ces vieilles rancunes !
-L'avis d'un esclave, on aura tout entendu !
-Ça suffit, trancha Shizu. Si vous voulez vous en prendre à notre frère, vous devrez nous passer sur le corps."
Même les plus vindicatifs battirent rapidement en retraite.
"Shizu, Odion..., lâcha Marek tout étonné une fois qu'ils furent partis. Vous leur avez vraiment... tenu tête pour moi ?
-Bien sûr que oui, Marek, répondit Shizu en souriant, et elle prit sa main gauche dans la sienne. Nous ferions n'importe quoi pour toi. Tu devrais le savoir."
Odion ne dit rien, mais il prit l'autre main de leur frère. En une seule seconde, tous les combats du passé avaient disparu.
