Madoka & Tatsuya Kaname
Puella Magi Madoka Magica (animé)
Grande sœur-petit frère
Tastuya était un tout petit garçon quand sa sœur Madoka avait disparu. Il était trop jeune pour avoir de vrais souvenirs avec elle, pour se remémorer à quoi ça ressemblait d'être tenu par Madoka, qui peinait parfois avec ses bras un peu frêles de collégienne. Il ne pouvait plus savoir ce qu'il avait ressenti, étant bébé, quand son visage innocent et sincère se penchait au-dessus de lui dans son berceau, ni quand sa sœur lui donnait le biberon. Pour autant, il avait toujours su qu'elle avait été là, cette sœur, qu'elle avait existé, même si tout le monde, leurs parents les premiers, l'avaient oublié.
Quand Madoka avait disparu, quand elle avait offert son existence pour sauver les autres magical girls, seuls sa meilleure amie Homura et lui, Tatsuya, s'étaient souvenu qu'elle avait été là. Tatsuya ne pouvait pas exactement se remémorer des choses avec elle, mais il revoyait encore son visage, et il le dessinait avec un bâton dans la terre du parc où leur mère l'emmenait jouer. Il revoyait les rubans rouges qu'elle portait aux cheveux et tendait la main vers ceux, les mêmes en fait, qu'Homura portait pour essayer d'attraper ce petit morceau de sa sœur. Il savait qu'il en avait une, lui, même s'il ne la verrait plus jamais.
Quand les années avaient passé, il avait continué à s'en souvenir, même s'il savait que ces instants n'appartenaient plus vraiment à cette vie. Il ne pouvait pas placer de mots sur ça, et il redoutait d'en parler à leurs parents, de peur de passer pour perturbé, mais il se rappelait qu'il avait une sœur.
Homura en fut la première étonnée, quand il vint la trouver un jour, après maintes et maintes années.
"Madoka ? répéta-t-elle. Tu t'en souviens encore ? Je pensais que c'était uniquement dû à ton instinct d'enfant, quand tu la dessinais encore dans le sable, il y a longtemps...
-Non, répondit le Tatsuya de quatorze ans doucement. Je n'ai jamais oublié."
Avoir une sœur était davantage que quelque chose qu'on sait tant qu'on l'a sous les yeux, puis qu'on oublie dès que la distance passe entre vous, quelle que soit son origine. Avoir une sœur était une chose dont on se souvenait dans sa chair même, dans cette vie et dans les autres. Dans le cas de Tatsuya Kaname, en tout cas, c'était un lien qui ne s'était jamais estompé.
